Table of Contents Table of Contents
Previous Page  287 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 287 / 796 Next Page
Page Background

CHE

dans I'\lc de May

3U

Cap-verd; Léon l'Africain, dans

les defens de l' Afrique

&

de l' Arabie,

&

dans les

Co–

!ilUdes de Numidie, ou cet auteur

&

l\4armol diCent

'lu'il y a des

ehcvaux

:i

poil blane

& iI

eriniere erc–

pue,

l/oye-;.

les lettres Idjfiantes

&

myi.ufes,

11 n'y a plus de

cheval/x

Cauvages en Europe, Ceux

de l' Arnérique Cooe des

eheval/x

domeOiques

&

Euro–

péens d'origine, que les Efpagnols y ent tran,Cpon és ,

&

,qui fe fom multipliés dans les deCerts de ces eon–

trées, 011 il Y a quelque aprarenee que ces animaux

é–

tOient inconnus , Les auteurs parlen! eres,divOfCemellt de

ces

eheval/x

de l'Arnérique, devenus fauvages de do–

meniques, 11

'f

en a qui .fh1rent que ces .ftranehis fom

I'lus fons, plus legers, plus nerveux que la plapart de

nos

eb,vatex

efclaves; qu'ils ne fom pas féroces; qu',ls

Íom Cculemem 6ers

&

fauvages; qu'ils n'atraquent pas

le5 autres animaux ; qu'ils les repouffem feulemene quand

jls en

Cont

atraqués;' qu'''s

v.om

par eroupe; que I'her–

be

leur CuBit,

&

qu'ils n'om aucun goat pour la cbair

des animaux, D 'aueres racontent qu'en 1685' , il Y avoiE

pres de la baie de Saint-Louis des

cheva1!.'!:

ti

f.rouehes,

'lu'ou ne pouvnit les approEher, L',ueem de

I'hiflojre

des Flib"fljers

dit

qU"lll

en voit dans I'ile de Saim-D o–

mingue, des troupes de plus de cihq eellts qu; eouren¡.

"nf"mble;

~ue

10rCqu'ils

apper~oivent

un homme, ils

S'3[–

retent;

qu~

\'un d'eux

s'approdle

el

une certaine dilbn–

ce, Couffie des nafeaux

&

prend la fuite; que les au–

tres le fu ivent;' qu'ils deCcendem de la raee des

.hev(fflx

d'Efpagne, mais qu'elle paroit avoir dégénéré en deve-

113nt

r3~vagc ;

qu'ils cnl la u!te groífe, ainíi que les

iam–

bes qUI Com eneore rabotcuCes, les oreilles

&

le eou

longs; qu'on Ce fert pour les prendre de laes de co,de,

qu'on tend daus les cudroits on ils fréquellten t ; qu'ils

s'y

engagent

facilcOlcnt; que s'il leur firri ve de fe prcn–

drc par le eou, ils s'étranglene daos le 13es,

:i

moins

qu'on n'arrjve :llfez. t6t

pOUf

les fecourir; qu'on les ar–

r<'te par le eorps

&

par les jambes; qu'on les "ltache

i

des

arb.es

, ou on les laiffe deux jours r.1ns boire ni

manger; que cette épreuve CuBit pour les reudre doei–

les; qu'iIs ceffent d'€tre fauvages pour ne le plus deve–

"ir, ou que s'ils le deviennem encare par hafard, ils re–

cOllnoilfellt leur ma'tre,

&

Ce lailIem approel-ler

&

re–

prendre, En cft"" le,

chevaux

Com naturellemenr dOl1X

&

difpoCés

ii

Ce familiariCer avee l'homme; les mO!urs

de ccux qui naus fervent, viennent

prerque

entieremen~

<le I'édueaeion qu'on

le~r

donne _ Qualld on a négligé

\111

poulain, il arrive fou\'ent

lorrqu'il en

chcva/,

que

I'approche

&

l'attouchement de I'homme lui cauCe- une

grande frayeur, qu'il fe défend de la dem

&

du pié,

&

qu'il en prelque impoflible de le panCe.

&

de le ferrer,

M ais le moyen que M, de Garfault indique poue I'ap–

privoiCer, rend trcs'eroyable eelui dont on Ce Cert pour

domp!.r ceUK de l'Amériq ue : on lui taurne le derrie–

re

a

la

m3llgeoire; 011

lui

mee

toute 13

nuie

un bom–

me

a

fa tete, qui lui donne de tems en tems une poi.

gnée de foil),

&

I'empeehe de dormir

&

de fe eoueher

JuCqu'a ce qu'il tambc de foibleffe, 11 ue fam pas buit

JO~rs

de ce r"gime .ux plus farouches pour les adoucir,

Ch.val domefljque,

JI parait que le caraaere des

che–

'Oa"x

C.nvages varie fel on les eoutrées qu'ils habitem:

la meme \,ari¿té fe remarque daos les

eh.va

"x

dome–

Oiques, tnais augtnelltée par une inlinité de cauCes dif–

férentes, Pour juger plus fílrement des oeearious 011

les déf.uts Cont oú ne Com pas eompcnCés par les. quu–

Iieés , il en a-propos d'a,voic dans l'eCprit le modele d'un

.hevoJ

parfait, allquel on puiffe rapporter les autres

che–

'l)(mx,

La néeeillté d'un modele: id.:al s'étend

a

tout,

meme

iI

la critique vététinuite , \' oiei l'eCquilfe de ce

modele,

L e

eheva¡

en de tous \es anirnaux celui qui avee u·

ne grande taille a le plus de

~J'roportioD

&:

d'éléganee

dans les parties de

Con

eorps, En lui eompatant les ani–

maux qui Cont immédiatement au-deO-us

&

au-deffous,

on trouve que

I'~ne

en mal fait, que le lioo a la tele

erop grolre, que le bceuf a la jambe trap menue, que

le ehameau ell ditforrne,

&

que le rhinoeeros

&

l'élé–

pham ne Com, pour ainli dire, que des mafles, Dans

le

chaval

bien fait, la partíe fupérieure de I'eneolure dom

fort la crioiere, doit s'élever d'abord en ligne droite en

Íortant du garrot,

&

former enfuite en approeham de

la tete, une eourbur,e a-peu-pres Cemblable

i\

eeHe duo

cou d'un eygne , La partíe ioférieure de I'cneolure ne

doit former aueune eourbure; il faut que

la

d,reaion

fOlt en Iigne droite, depuis le poitrail juCqu'a la gaoache ,

&

un peu paneh ée en-devam:

fi

elle étoit perpendieu–

laire, l'encolure Ceroit faufre, 11 faut que la

p~rtie

fu–

périeure du cou Coit minee,

&

qu'¡¡ y alt peu de ehair

Tome

ll/.

CHE

249

aupres de

la

enlllere, qui doit ttre médioerement gar–

nie de crins longs

&

déliés, Une belle encol ure doit

etr. longue

&

relevée,

&

eepenJam propo rtionnéé

ii

la

taille du

cheval

,

trap longue

&

trop menue, le

eh.val

donne des

COllpS

de

tete;

trap courtc:

&

trop

charolle,

il en peCam

iI.

la main ,

La

tete Cera plaeée avamageu–

Cement, Ji le front en perpendlculaire

ii

l'horiCon; elle

doit etre Ceche

&

menlle, non trap longue, Les oreíl–

les ferone peu diflantes , petites , droites, immobiles, é·

troites , déliées, bien plamées au-haut de la

e~le,

11 fau t

que le front Coi t ét,oit

&

un peu eonvexe; que les fa–

liere, foiem remplies; les paupieres minees; les yeux

elairs, vifs , pleins de reu, arrez gros, avancés a tleuc

de tete; la prllnelle grande; la ganaehe déeharnée

&

un

peu éparrre; le nez un peu arqué; les

naCeau~

bien ou–

verts

&

\Jie" fendus; la c1oifon du ne'L mine.. ; \es le–

"'es déliées; la bouehe médioerement fendue; le gar–

rot élevé

&

tranehant; les épaules Ceehes, piates ,

&

peu

ferr('es; le dos égal, uni, ioCenfiblement arqué fur la

longueur ,

&

relevé des deux elltés de I'épine qui doir

parohre enfo neée; les tI,anes pleíns

&

eourtS; la erou-–

pe ronde

&

hien fournie; la hanehe bien garnie; le tron·

~on

de la queue épais

&

ferme'; les cuifl",s

&

les bJas

gros

&

eharnus; le genou rond én-devant

&

large fuc

les eÓtés; le neFf bien détaehé; le boulee menu; le fa–

non peu garni; le paturon g'os

&

d'une

m~dioer.e,

Ion·

gueur; la c.ouronne peu 6levée; I.a

co~nc:

nOlre.,

u,me

1

&:

luiCante; la fourehette menue

&

matgre,

&

la fo\'e é-

paitre

&

caneave ,

,

Ch.vaflx /trabes,

Les

eheva"x

Arabes Com de tous

eeux qíl'Oll eonnoilfe en Europc , les plus beaux

&

les

p!us conformes

a

ce modele; ils font plus grands

& ,

plus éco(tik que les Sarces,

&

Com auili bien faits, Sí

ce que

les voyageurs nous racolltcnt

en vrai')

ces

"he–

va!tx

Com

~r"s-ebers

meme dans le pays,

&

il n 'y a

nueune Corte de préeuutions qu'on ne preone pour

e~

eonferver la raee également belle ,

Chcv(/ux B arbes,

L es

eheva"x

Barbes Cont plus

eom~

rnuns

que

Ics Arabes; ils one

l'encolure tongue') filie ')

peu ehargée de erins,

&

bien ronie du garrae; la tete

belle, pedtc,

&

3lfe'Z.

ordil1uiremene moutounée; l'oreil–

I,~

belle

&

bien placéc; les épaules légeres

&

plales;

le

g:lrrot

menu

&

bien relevé-; les rellls courcs

&

droHs;

le

tlIJ.IlC

&.

les

Ct\tcS

rondes, fans. trop, de ventre; les

oonchcs bien effacées;

la

croupc un peu

longue; la

queue placée un

~u

haut; 13 cuiDe bien formée

&

ra–

remem pi ate ; les jambes belles, bien faites

&

Calls poil ;

le nerf bien détaehé; le pié, bien faie, mais Couvent le

patUro n long , 11 Y en a de taus poils, mais eommu·,

n¿ment de gris, lis on t lln peu de n'>gligenee daos leurs

allures; i1s OtH beCoin d'ctre

reehereh~s;

on lem trOo–

ve beaueoup de viteffe

&

de nerf; il 10tH legers

&.

propres a la eourCe, lis paroiflctH etre tres-baos pour

en tirer race; il feroit

ii

(auhaiter qu'ils fuffem de p us

grande tail le; le plus grands ont quatre piés huit pou–

ces , trcs-raremem quatre piés neuf pOllees, En F ran–

ce, en Angletcrre,

&e,

i1s Cont plus grands qú'eux ,

Ceux dll royaume de Maroe paflent pour les meil–

lI:urs .

Che'IJallx TlIrcs,

Les

cbevaux

Tuses ne fon t pas

ti

bien proponionnés que les. Bacbes; ils ont pour I'ordi.

naire l'eneolure éfilée, le eorps long , les jambes trop

menlles; Inais ils Com grands travaillcnrs,

&

de 10,ngue

h.!eine, Quoiqu'ils ayen1-le canon plus mellu que ecux

de ce pays, eependant ils om plus de force d:tJls_ les

jambes,

Che'lJflllx d'Efpag11e,

L es

chevallx

d'ECpagne

qu~

ticnnent le Cceond rang apres. les

Barbc~ ,

on[ I'eneolu–

re longue, épaiffe, beaueoup de crins ,

I~ l~te

Ul

peu

groffe, quclquefois mOlltOnnE:e; les orellles I<:>lll;jues ,

muis bien placóes; les yeox pleins de feu; I'a,r noble

&

ticr; les épaules épaiffes; le poitrai l large;

le~

relrs,

alfe" fou vem un peu bas' la teee ronde; quel quefols

un peu trop de ventee; la' croupc

ord.in:

lir~ment

¡.onde

&

large, quelqoefois un peu longue; les ¡ambcs. belles

&

r.1ns poil; le nerf bien détaehé; la

pat~~on

que,lque–

fois un peu long eomllle le Barbe; le pIe un peu al–

longé comme ie mulet: fouvent le

~.llon

trap hau t ,

Ccux 'de belle raee Cont

ép.is

, bien étolfés , bas de ter–

re, Ont beaueoup de mouvement

~.n~

la

dém~rehe,

de

la

(ouple(Je; leur poil le ,plus ordlllatre efl

núrr

~u ~ai

marran quoiqu'il y en alt de toutes Canes de pOli; lis

Ollt

rar~lllem

les jambes blanehes

&

le ne? bIanc, Les

Efpagl10ls ne eirent point de ra"7 de

~hevflllx

marqués

de ces

t3ches

qu'ils

01~[

en

~verhon;

lis ne

\'cul~nt

qu'

nne

étoile

nu

froO(;

lis efllmcllt

nutant

les~

zanu .

qu<;

nous les

m~priCons,

On les marque tous a la eUlll e

1 i

hors '