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CHE

les également par-tout , il nous étoi! impomble de enoj–

fir; eo ender

1

paree qu'clles nous auroient mené tl'OP

u-del~

de notre bllt. 1I fnut dans

l'~ccouplement

des

, he1Jallx,

alfortir les poils, les tailles , oppofer les cli –

mals, comraller les figures,

&

éearter les Jumens

¡;

que–

ue courte ;

pa.ce

-que ne pou vam fe d¿fendre des mou–

ches, elles fe tourmentent,

&

ont moills de b it.

11

fe–

roit

a

propos d'en :!-voir qui eurrenr 100Jours paturé,

&

<Jui n'.ulf"nt jamais

fati~ué.

Quoique la chaleur fOlt depuis le eommeneement d'A–

vril Jufqu'iI la fin de Juin ,cependant iI y a des Jumens

qui avaocent

&

d'autres qui reculent .

11

ne fam point ex–

pofer le

poul~in

• naltre ou dans les gran<is froids , ou

dans les grandes

ch~leups .

Lorfquc l'étalon

&

les jumens farollt ehoilies , on au-

13

un :Jutre

,bevll/

entier qui ne íervica qU'3 faire

con–

noirre les jumens qui

rerone

en chateur, ou qui con–

tribuero feulemem a les y faire entrer, on fera pafIer

les

jumen< les unes

~pre,

les autres devant ce

eh,'Ual;

il voudra les a!taquer toutes; celles qui ne feront pas

en chaleur, fe défendront;

1

es amres fe lailferont ap–

procher: alors on lui fubllituera I'étalon . Cen e épreu–

ve ell bonne, fu r-tout pour eonlloltre la chaleur des ju–

roens qui n'om pas encore produit .

QUllnd on

mener~

I'étal on

iI

la jument, on

comme~

cer~

par le

p~nfer :

iI

f.ud

ra. que

la

jument Coit propre

&

déferrée des pié, de derriere, de peur qu'étant cha–

touilleuCo , clle ne rue: un bomme la tiendra par un

licol ; deux autres conduiront I'étalon par des longes :

qllQnd

i\

rera en (1tUadOD, 00

aidera

a

I'accollplemcnl"

Ctl

le dirigeam,

&

en détournant la queue de la jumen¡ :

un crin qui s'oppoferoit paurroit blen:er l'étalon ,

&

me–

me daoscreu("ment.

JI

arrive quelquefois que l'étaloo

De conlornme pas; 011 le connoitra

(j

le rronlY0 tl de

f..'\

gucuc n'a pas pris un

lTIOu,"elnent

de balancie¡:.: ce mou–

vemellt aceompagne mOjours l'émiffioll de la fiqueur

(é–

nl inale. S'jl

:!

confOlnm¿

1

il faudra le ramener [OUl de

fuite;\ l'éeurie,

&

l' y lailf"r Juf",,'au (ur·lendemaill. Un

ban éta!on. peur eou vrir une fois mus les jours pendanl

les trois

lnois

que dure la m )ote ; mais il vaut

Inieux

le ménager,

&

ne lui donner une jument qu'une fois tou.

fes deux. jours .

On lui pré(entera donc dans les Cept premiers jours.

quatre jumens difterclltes . Le neuvieme jour on lui ra–

mellera la premiere ;

&

aioli des autres, mm qu'elles

1i:rollt en chaleur .

11 Y

en a qui retiennent des la pre–

mje..

la

Ceconde, ou la troitiem c fois.. On compte

qU'ull'

étalon

ainli cl.lOduit, peot couvrir quill'l.c on.

di

x–

huit jumens ,

&

produir. dix • dou1.e poulains dans les.

trois mois de eet exereice. D ans ces animaux

la

qUII<l–

tité

&

l'émiffion de la Iiqueur fémina!e ell tr<:s-grande.

11

s'en fait aum une émiffion ou llillation dans les jn–

mens. Elles jenent au-dehors une ¡¡que", gtunnte

&

blal1chatre qu' on appelle des

chalmr¡ ,

&

qui di(pa–

rOlt des qu'elles Cont pleines. C'ell ;\ ce"e Iiqucur que

les Grees donnoient le nom

d'hil'!.omanc

de la jument

~

&

dont ils faifoieni des ti ltres .

y

oyez.

H .I

P

po

.\t

A N

/l .

00

reconno!t encore la chaleur de

la

Jumem

~u

gon–

flcment de la partie inférieure de la vu lve, aux hennif–

femens fréquens,

&

a

l'ardeur avce laquelle elle eher–

che les

ebc'Ua1lx.

Au Iieu de conduire la j ument

ii

l'étalon ,

iI

Y

en a

qlÚ laehent l'étalon daus le parquet,

&

l'y lai(lent ehoi–

!ir celles qui ont beloin de lui: cette maniere ell bon–

l1e

pour les jumens , mais elle ruine l'étalon .

Quand la jument a été couverte par I'étalon , on la

remene au p!\turage fans autre précaution. pom-.';"e reo,

tlendroit-elle mieux, li on lui je((oit de l'eau fralehe,.

comme e'ell l'uCage de quelques peuples.

11

faut don–

ner

la

premiere fois

a

une jumem un gros étalon ; par–

ce que fans cela,

Con

premier poulain lera petit : il fnu t

aual a\loir égard

iI

la r¿eiprodté de figures, corriger

les défauts de I'étalon ou de la jument par le contr.–

lle, eomme nous avons dit,

&

ne point fajre d'aceou–

plemens difproportionnés.

Qlland les jumens COI1t pleioes ,

&

que le ventre eom"

Ihenec

a

s'appeCantir, il faut les Céparcr des autres qui

pourroient les l¡lelfer; elles portent ordinairement on1.e

m ois ,

&

quelques jours; elles aecouchent debout, au

contraire de preCque mus les autres quadrupedes. On

les .ide en menam le poulain en lituation;

&

quelque–

fuis meme, quand iI efl more, on le tire avee des eor–

des. Le poulain fe préCente la téte la premiere, eom–

me dans toutes les efpeces d'anim<1ux; il rompt fes en–

veloppes en fo[(ant; le.s eaJlx s'éeoulenr; il rombe en.

méme tems plulieurs moreeaux folides qu'on appelle

T ome

1Il.

CHE

2 S1

l~ehe

le poulain ,

I'hi/,pomane

du poulain : la jument

mals ne

rouche

poinr

:l

)'hippomane .

Quand on veut tirer de

Con

haras tout le produit

po(l

Iible. on peo.t faire convrir la Jument neuf jours apres

qu'elle

a

poulmé;

cepend~nt

Ilou rri(lant Con poulain né

&

fon poulain

:i

ooltre dans le meme tems Ces forces

f.rol1t pa[(agées;

&

il vaudroit mieux De lai'Oer couvrie

les jumen. que de deux anoées I'une.

Elles fouffrent

l'aecouplel11eo~ ,

EJuoique pleihes; mals

il n'y a pmais de Cuperfétation. Elles portent jufqu'a

l'!rge de quator?c ou quinze ans ; les plus vigourcuies

Cota féeondes jufqu'au dela de dix-huit; les

cher'slIx

jufqu" vingt,

&

meme au -de13 . Ceus EJui OUt com–

mend de bonne heure, ti nilfcllt plut6t.

Del pOldai11J .

Des le tems du premier age. on fé–

pare les poulains de Ieurs meres : on les laiife teter cillq,

lix,

ou tout au plus Cept mOls. Ccux qu'on ne fevre

qu'a dix ou onze mois ne font pas

(j

bons , quoiqu'ils

prennen~

plus do chair

&

de eorps. Apres les mois de

lai~

, on leur donne du fon deux fois par jour avec ua

peu de foin, dont

011

augmente la quantité

a merUFe–

qu'ils avancom en age . On les ticnt dans l'éeurie

tan~

qu'on leur remarque de l'inquié,ude pour leurs meres .

Q"and cette inquic!rudc ell paOée,

&

qu'il fai, benu,

011

le. conduit

aux

poturages.

11

ne fam pas les laitrer paf–

[re

a

jeml;

ji

fout leul' avoir' donné le fon,

&

les a voie

abreuvés une henre a,"alH que de les mem e

ii

l'herbe,

&

ne les "cx po (er ni

l

la pluie, ni au gran'd froid.

11.

pafleront de cet;e maniere le premier Ayver.

Att

mois

de

1\;1ai

Cuiv.nt

on

leur permema tou. les jour-s

les p1turages ;

0 11

le; y laiifera coueher pendant l'ét"

ju(qu'á la fin d'Oaobre, obferval1t de les éearter des

regains , de peur qu'ils ne s'accol1tument

a

ceHe

hcrbe

trop tine,

&

ne fe

dégo~tent

du fain . Le foin Cera

Jeur l1onrrjrore

princip3.le

pendant le

fccond

hyver,

avec

du Con melé d'orge ou d'avoine mou lus. On les diri–

gera de celte maniere, les

laiif.nt

- pa-ítre le jour pendant

l'l>yvec, la nuit pendant l'été, juCqu" I'ag.e de· quatre

ans qu'on les tirera du patllrage pour les nourrir

a

I'her–

b. feche. Ce ehaúgement de nourriture demande quel–

que préeaution . On ne leur donnera pendant les huit

premiers jours que de la paille; d'autres y ajoOtent quel–

ques breuvages contre les "","s. M-ais

¡¡

tout

t.ge

&

dans

rous les

tenlS ,

I'dlOlnac

de

taus les

Ghevaux

en farci

d 'one

Ii

prodigieufe quaotité de vers, qu'ils femblen·!

faire partie de leur conllitution. Jls foot dans les

cbe–

va/ex

fains camme daos les

cheVa1tX

matades; dans ceux

qui palifen t I'htrbe eomme dans eeux qui ne mangent

que de l'avoine

&

du foil1. Les

~ nes

ont

3Um

eet~e

prodigieufe quantité de

v.r~,

&

n'en IOnt pas plus in–

eOl1lmodés.

J\ inli

peut-l' tre

I~

faur-iI pas regardcr ces

\"crs CUlnme une maladie 3ccidetltclle, comme une

r\li–

te des

Innllvaifes.

digeflio lls , mais pl{}tÓt co mme une et'–

fe[ dépendant de la nourdture

&

da la d igellion ordi–

naire de ces animaux-.

C'en

¡¡

deux ou [rois ans , Cel on l'ofñge général ,

&

daos.

cen>1ines provinces,

ii

un un ou

dix-hllit

mois qu'

on hongre les poul,ins . Pour Gal(e opération , on leur

lie les. jambes; on les rcnverfo fur le dos;· on ouv re les.

bOllrfes 3vec

un biftouri;

on en

tire les refiicules; on"

coupe les vailleal1x qui y abol1rirrent,

&.

les ligamen.

qui les CoOriennent; on referme la plaie ; on fait baigner

le

d,¡e'Ual

deux tois par jour

pcnd.nt

quill1.e jours; on

l'c!luve Couvent avec de l'eau f,,!ehe ,

&

011

le nourrit·

avec ·du Úln détrempé dans b.aueoup d'eau:

011

ne hon–

gre

qU'üll

primems

&

en· :lmo mnc. O n

n'hongrc poine'

en Pede, en Arabie,

&

autres lieu, du LevaIH. Cetre

opération

Ole

ÜUX

ChC'lNIIJX

1:1

force, le cour3ge

1

la

ficr–

t¿,

&c.

mais lcur donne de la doueeur , de la tranquil-.

lité, de la docilité. L 'hongre peut s'aeeoupler , mais

nou engendrer .

v oyoz.

I'articl.

C

H A T R E R.

~u1l1d

on a fevré les jeunes poulaios , il f.,u t les met–

tre daos une teurie qui ne foi,"pas trOP chaude, de peur·

de lcs rendre tropo fenliblcs aux impremons de l'.ir; leur·

dooner fouvent de la litiere fr.iche, les bouchonner de

eems en tems mais !le les

auachcr

&

p:lllrer :) "la main,

qu':)

l'age de 'deux

alls

&

demi on rrois

ans;

un fro[–

ternent trop rude les feroit dépérir.

JI

ne

f~ut

pas leur

lnettre le

ratelier

trop

haue,

de

'peur qn'ils

n~en

comra-.

élel1t l'habitude de rellir mal leur tete . OA leur (Ond,a,

la

queue

a

un an

ou-

dix-huit

mois;

on les

féparera

i

I'age de deux .ns ; on me",a les femelles avec les ju–

mens,

&

les

ma les

avcc

les

chevQux.

D rc.!!er

1m

ebe'Ual .

C'ell " I'ige de trois ans

011-

trois ans

&

demi qu'on commeneera • les drelfer. On

leur· me",a d'abord . une felle I¿¡¡ere

&

aifée ;'.

Ol~

le,.

lailfera Cellés pendant deux ou trOIS heures. chaque Jour;

1 i

2

on