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CHE

hors Ic mollto;r, de la

m~rque

du haras d'ou O, ront

ronis; ii> ne (ont "as co¡nmullément de grandc tail le ;

i~

,'en u ouve de quatre piés neuf ou dix p" uces. Ceu¡

de la

h~utc

Andaloufie ". ffcnt pou. les mdlleurs ; ils

fone reu lemcllt lilJdS

~

avoir 13 ¡Pte un peu trop

101)–

KUc. L es

~h''/Jatlx

d'E fpagne OUt pluS de foupleffe que

les Barbes; on les préfere

:i

tous les

Ih.v<ltlx

du mon–

dc pnur la gllerre , la pompo,

&

le manege.

C heva"x (lnglúis.

L es

ehcf/Jatlx

Anglois , qU3nd il,

fon! beaux, lunt pour la conformation a(fez. (embla–

bies

~ux

Arabes

&

aUl Barbes , dont ils (onent cn ef–

fet; ils 001 cepcnd3nt la

t~te

plus grande,

m.is

bien

faite

&

moutollllte ; les orcilles plus longues , mais bien

placées : par les orcilles reules , on pourroit dillinguer

un Anglois du Barbe; mais la grande diltérencc el1

d.ns

la

,ail/e . L es Anglois COnt bien étolrés

&

beaueoup

plus grands : on en u oul'e communémcnt de quatre

piés di, pOllees,

&

meme de cinq piés , lis (ont

g!!–

néralemenc forts, vigoureux, h.rdis.) eapables d' une gran–

de fa'igue, exeellen; pour la ehalle

&

pour la enur(e;

¡na;

i1

leur manque de la grac.

&

de la Coupleffe: ils

fom durs ,

&

0llt peu de libené dans I<s épaules.

C he'Mllx d' / ta/ir .

L es

~hevtlux

d' ltal 'c ne (ont plus

dill int\ués , li I'on en excep,e les Napo litains; on en

· fait cas (ur· !out pour les . ttelalles. lis om en général

la tete groOe, I'encolure épaiOc, Cc m indodles

&

dif–

ficiles

a

droller; ¡nais ils ont la tai l/e riche

&

les mou–

veml!ns beaux : ils Cont /iers , e.eellens pour I'appareil,

· &

om de la difpoli tion

a

pb lfer.

C hnJt1f1x Dt/1/oiJ.

L es

ehevattx

D anois Cont de (j

bell~

taille

&

li élOttés , qu'on les préfere

i\

tous les

nutres puur I'attelage; il Y en a de parfaitement bieu

rnoulés: mnis

ils

fOltt rnrcl.i ,

&

ont

ord inaircment la

conf~"

matinn irréguliere, I'cncolure épaiffe, ks épaulcs

grolles , les relns nn peu longs

&

bas , la croupe trop

étroitc pour l'épaiOellr du devam; m ais ils ont les o1ou–

vemens beaux: ils (ont de tollS poils, pie, tigre,

&e.

11, (on , aum bnns po"r I'appareil

&

la guerre.

C be'lJt:r::<

'"

/lIIemagne.

L es

ebevflux

d'Allemagne

fon t eu général

pd.ns

,

&

ont peu d'halcinc, quoique'

defcendaus de

ehC<'flux

Tures

&

Borbes. lis Com pou

propr~,

a

la chaffe

&

a

la eourCe. L es Tranfi lvains ,

ks liongrois,

&

c.

font

:lll

contraire

bOlls

courcors .

I,es H ou(ards

&

les H ongrois leur feudent les Ilarcaux

pour leur donner , dit-on , plus d'halcine

&

les c01pecher

· de hennir " la gucrrc. L es l-Iongrois, Cravates,

&

1'0-

lonpi. , lont CUJe"

a

etre begu,s .

C hevaux

dr

N ollande.

L os

ebev tlflx

H ollandois COllt

bans pour

le

c"rrolle ; les md lleu" vienuenr de la pro–

vmce de Frire: les Flamancs leur Con l fore inférieurs;

il. ont prerque tous

la

taille groffc , les piés pl"ts,

&

les Hmbes IOJettes aux eaux.

Chevaflx

d.

F,.,¡nee.

II Y a en Franee des

eb"'flux

de (oute

e(oecc;

mais' les

b~aux

Il'y {ont

pas

comrnullS.

I,es mci lleurs

ebeval!x

de le lle I'iennenc du L imoliu;

i1s re(femblent affe7, au' Blrbes ,

(om

exctllens pour

la cha(fe , mais leu ts dans leur

~ecroiffement

: on ne

P"ut guere s'en (ervir qU'3 huir am. L es Normand ne

10 m pas O bons coureur que le Li[tJofins ; ma;s ils (ont

meillcurs pClur la guerre.

11

"i, m du Cotentin de trcs–

beaux

&

tres· buns

eh,vtl!!x

)de carroffe; du Boulonois

&

de la Franehe·ConHé, de hons

ebcva¡,x

de tirage .

E n général , les

, hevtlllx

de Frailee om le défaut cun–

traire aux Barbes ; ceux· ci Ont les ¿paules trop Cerrées ;

les 1 0tres les om trop groffes.

D es hartl! .

L a beauté

&

la bonré des

ehtvf1ux

ré·

pondro", touJours all X Coins qu'on prendra des haras .

S'ils COllt lIégligés , les races s'ab8 ,ardirom,

&

les

eh.–

vaJlX

eeOcronr d'etre diClingués.

Q~?nd

011

a nn

har~s

a

établir, il faut ehoifi r un boo terrein

&

un Iieu coo–

vellabl<;

iI

faut que ce Iieu Coit proponionné 3 la quan –

tité de JUlnens

&

d'étalons qn'on veut employer . On

le parta$ero en plu lieurs panies , qu'on fermera de palis

ou de tollés, a"cc de bonGes haies;

011

metrra les j u–

mens pleilles

&

ceHes qui alailent leurs poulains , dans

la

partie ou le patura¡;C Cera le plus gras; on

(~parera

eelles qui n'on t pas

con~u

ou qu i n'on t pas encare été

converecs ; on les mékra avec les jumens poulines dans

un autre parquet oil le p2turage Coit moins gras , parce

qtle li elles prcnokm

bea~eoap

d'eljlbollpoint, elles en

feroient moltls propres

:i

la

g~nération;

on tiend ra les

jeunes poulains eotiers ou hOllgres dans la panic dll ter–

r<!in la plus reehe

&

la plus inégale, poor les necoOlu–

mer

a

I'exerciee

&

3 la

Cobriét~ .

11 Ceroit

a

délirer que

le

terr~in.

fOt a(fez éten du, pour que chaquc parquct par

ctre dlvtfé en deux , OU )'on enfermeroit

:tlrcrnative–

m eO[ d'année en anuéq des

,b.vflux

&

des bccnfl ; le

CHE

bceuf rc!pareroít le piturage que le

eheval

amalgnt.

11

faut qu'il y

3't

des mare. dans chaque parquet, les eaux

dormames 10 m meillcures pour le.

chevQllx

que les eaux

vive.;

iI

faut

y

lai!fer quclqucs albres, co lera pour

eux une

ombr~

qu'ils aimeronr dau, les grandes cha–

leurs .

11

faudra faire arracher les trones

&

les chicots,

&

eombler les trous: ces p!tunges nourrironr les

ebe–

'/JatJX

en été. lis pa(feront I'hyver dans le. écuries, Cur–

'out les lumens

&

les poulains . O" ne Cortira les

eht–

v aux

que dans les beaux jours Ceulemellt.

00

les nour–

rira avee

le

foin

¡

0 0

donnera de la paille

&

du foin

aUl étalons ; on exereera ceux·ci moMrément juCqu'au

tems de l. monte , qui les fatiguera alTtz . A lors on les

nourrira largement .

Du

/tlllonJ

&

do jllmtnJ pOrtlinitro .

Des l'age de

deux ans ou deux ans

&

demi, le

ehtval

peut ctlgcn–

drer . L es jumeus, ain(j que toutes les autres femelles,

Com eneore plus préeoees : mais on ne doit permettre

au

eheval

de trait I'u(age de la jumenr, qu', quatre ans

ou quatre ans

&

demi ,

&

qu' i (jx ou

Cept

ans

BU)(

ehe–

'lJallX

fins . L es jumens pcuvent avoir un an de moios.

Ellos Cont en ehaleur au printems, depuis la fin de

Mars juCqu'a

la

fin de Juin; le tems de la plus forte

ehaleu r ne dure guere que quin2e jours ou trois (emai–

nes. L'étalon qu'il faut avoir alors

ii

leur donncr, doit

etre bicn ehoili, beau, bien fait, relevé du devant, vi–

goureux, Cain par tout le corps , de bon pays.

Si I'on veut avoir des

chevallx

de fellc fins

&

bren

faits , il faut prendre des étalons étrangers, comme Ara–

bes " Tures, Barbes ,

ehevattx

d' Andalou lie; ou • Ieur

déf.1Ut,

eheva1lx

Anglois ou Napolitains : ils donoeront

des

ehrv aux

60S

avec des jumetls fines

&

des

ehtva",.

de carrufle avee dcs jumens étofTées. 6n puurra pren–

dre encore pou r ¿talons des D anois, des

chevtlllx

de

H olflein, de Fri(e : on les choilira de belle taille;

il

rauc

qu'ils aycnt qua" e piés huit , neuf, dix pouces,

pour les

eh.varlx

de (elle ,

&

cinq piés pour le carroC–

le.

Q uan t au poil, CHl préfércra le noir de jais , le

be.u gris , le bai , l'alCan , l'iCabelle doré , avec la nic

de m ulet, les erins

&

les eXlrémités noires : tous les

poil. mal ,eims

&

d'une couleur lavée doivent etre ban–

ois des haras, aino que I<s

ChCVR1lX

a

extrémités blao–

ches.

Outre les qualités eAtérieures,

il

ne faut pas négli–

gcr les nutres . L 'étalon doit

etre

couragcux , docife .,

. rdent, fenlible, agi1e, libre des épaules , f(\r des Jam–

bes , rouple des hanches,

&e.

car

le

ehe'VR /

cummuni–

que par la génération preCque toutes Ces bonnes

&

mau–

\'~iCcs

qualités mturelles

&

acquifes .

On prendra les jumens bonnes oourriees; il faut qu'

elles ayent du corps

&

du ventre . On donnera i

I'é–

talon des jumetls /talicnnes

&

ECpagtloles , pour avoir

des

eh.v al/x

fins; on les lui donncra Normandes ou An.

gloiles, pour avoir des

ehc'/J(wx

de earrolfe. 1I n'ell

pas inutilc de (avoir, t

0.

que dans les

ebevallx,

on

croit que ' le m ale contribue plus

a

la génération que

la fe melle ,

&

que les poulains re!femblent plus au pe–

re qu'a la mere:

2°.

que les haras ét.blis dans des ter–

reins

Cces

&

leg.rs

, dOllnent des

ehevou.Y

Cobres, le·

gers, vigoureux ,

a

jambe nerveuCe ,

a

corn e dure; au

líeu que dans les patu rages gras

&

humides , ils om la

l~te

g(offe , le corps ¿palS, les jambes chargées , la cor–

ne mall\'ailc, le pié plat : 3°. que de m(!me qu'on chan–

Ile les graines de terreins pour avoir de belles Reurs,

11 faut pour avoir de bons ehiens

&

de beaux

ehcvar"r,

donncr aux femelles des males étraogers; Cans quoi la

racc s'aba ,ardira . Dans ce croiCement des race;,

iI

faut

corriger les défauts les uns par les autres; quand je dis

la! dlfallt! ,

j'eotens ceu x de la conformation ex térieu–

re , aeux du caraétere, ceux <lu c1imat,

&

les autres,

&

donner

a

la femelle qui peche par un défaut, un

é–

talon qui peche par I'exces. L'uCage de croilor les ra,

ces,

m~me

dans I'e(pece humaine, qu'on ne fonde que

fur des vOes politiques, a

peut· ~tre

une origine beau–

coup plus certaiue

&

plus rai(onnable. Quand

00

voi!

che,? las peuples les plus gromers

&

les plus Cauvages,

les mlriages entre proches parens (j raremetU permis ,

ne Ceroit·ce pas que, p.r une expérience dont on a per–

du (ome

nlé'moire ,

les hommes ::iuroient connu de

tceS–

bonne heure le nlauvals c!let qui réCultcroit néceffaire–

' m~nt

3 la longue de la perpétuité des alliances du me- .

me (.1I1g?

Voy.:r. ,

dans le 3" volume de

I'hiftoir, na–

Ir,,·el/.

de MM. de Buffon

&

D aubenton, atl ehapitre

d"

,bevnl,

des conjeétures tres-profondes (ur In cauCe

de Cet effet,

&

une infini,é de e(¡oCeS exeellent.s, qu'jJ

ne 110tlS a pas

été

pumble de faire entrer ni par extrait,

pi cu encier

d~ns

eet qt\icle: par ex[rait,

p~rce

que bel-

¡cf