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CHE
d'autre ne fortent jamais de la terre ,
&
m~ogent
des
racines . 00 rencomre des
,henil/es
qui fe rouletlt en
aoneau
des
qu'on les touche ; d'autres
lombem
a
cerre
des qu'on ébranle les feu illes fur lefquelles elles fom po–
fées: d'autres fuiem avec plus ou moios de \'?te!fe lorf–
qu'oo veut I<s prelldre :
iI
s'en trouve qui fe fi xent fur
la pan ie antérieure de leur corps ou fur la po(\érieu–
re,
&
qui agitent l' autre; eofi ll
iI
y en a d'aUlrcs qui
fe contouroen t en difrérens fens ,
&
avec beaucoup de
promptitude
&
d'agilité .
11 Y
a dans les tOfeaes une matiere écailleufe, ana–
logue
;l
la come ou a I'écaille , qui leur tiem Jieu d'os .
Celle matiere recouvre la t2te des
,h."il/.J ,
&
forme
aUtour des jambes écailleufes une fon e d'étui qui ren–
fenne les mufeles ; ces jambes foOl terminées par un
feul crocnet dans la plOpan des
chtnil/"
.
11 Y
a deux
crochets dans quelques efpeces ; y' a "té fans dOUle
a
caufe de ces crochels que l'on a quelquefois donllé
le 110m de
croehet
3 la jambe entiere. L es jambes
m embranel¡(CS
s'allollgent
&
fe
raccou rcifTcnt 3U point
que dans ccrtuines
che»illes
elles (embIcO( rentrer en·
tierement dans
h:
c\Jrps ; ces Jambes Cone terminét:s
pl r
une fone de pié qu i prend dilt'éremes formes,
&
qui
el! terminé par une file de crochets de ¡confinence de
cOrne ou d'écaillc ,
&
de couleur brune; ils fonl re–
Gourbés
en·dc:da·ns ,
&
rangés en demi· couronne fuc
le bout du pié . On en a compré plus de quarame
&
pres
de
foix311re
dans
certaines
, heniIJes .
D'b,ucces
che·
nilles
o m
le
bout du pié entouré par une COrne emiere
de ces petits crochets . C' elt au moyen de tous ces
crocnets que les
ehenil/o
fe cramponnent fur difrérells
corps;
&
comme el les peuvelH varier la fo rme
de
leur
pié , elles peuvent aum embraller
&
(¡tifi r de petits corps
de ditféremes figures ,
&
faire plufieurs petites maneeu–
vres afTe? fi ngu lieres.
L a premiere ela([e des
ehenil/eJ ,
qui en tres - nom–
breu f!"
peut etre divifée en trois autres cla(fcs par les
difrérences qui fe trouvem dans les jambes interm édiai–
res. L a premiere de ces cl.llés comprendra toutes les
ch.~il/eJ
a
feiLe jambes , dont les nuit jambes imermé–
diaires foOl pli!fées,
&
u'ont qll'ulle dem;-couronne de
crochets . O n rangera dans la feconde cla!fe res
eh.–
nil/eJ
dom les jambes fom encare a!fe? mal fayonnées ,
mais
el1LOUr~eS
d' une cúuronne co mplerc ou prefque
complece de crochecs ;
&
on meUra daus la troiliemc
c la!fe celles qui ont les ¡ambes bien tendues
&
fa ns
pJis , quoique terminées par une couronne complete de
croehcts .
L a tt te des
ehenil/es
femble tenir au premier anneau ;
cependam
iI
y
~
un cou , mais il e(\ tra p cuun
&
trap
replié pour etre vO . L a tete e(\ principalement compo–
fée de deux grands pieees écailleufes pofées de e/lIé
&
d'autre en forme de cal ote .
11 Y
a une troilieme piece
fur re devant de la tete qui eH beaueou p plus petite
que les deux autres,
&
de fi gme triangulaire .
I1
re(\e
emre les deu x gralldes piece, en - detlous
&
au - devam
de l.
t~te ,
une ouverture dans laquelle ·e(\ la bouche
de ¡'infeéle . Cetre bouche a deux levres ; une en· haut
&
l'autre en·bas :
&
doux dents larges
&
épailfes , une
de cnaque e/l té. La levre de de([us el! échanerée par
le milieu; celle du de!fous
d i
refendue en trois parties,
juCqu'aupres de fa bate . C 'en au moyen de ces deux
dems , qui fonl
a~x
c6tts
de l. boucne , que les
ehe–
nil/es
coupent par pelits morceaux les feuilles dom el–
les Ce nourriíTent. Ces infeaes on t dans I'in lérieur de
l. boucne une convexité cnamue
&
rouge.,re , qui s'é–
leve du bas de la boucne j uCqu'a la hauteur du mil ieu
des dents,
&
qui paroi t teuir lieu de langue .
11 Y
en
a qui détachellt Ceulemem le parenchime des feuill es ,
fans prendre les fi bres; mais la plt'lpart prennent les
feuilles dans toute leur épaiíTeur . 0 0 a obCervé qu'une
ehcnil/e
de l'eCpece connue fous le 110m de
ver- JIoie ,
mangc en un jour
autaot
pefalH de feuillcs .de murier,
qu'elle pefe elle-meme.
11 Y
en a d'autres qui prennen!
chaque jour une quantité d'alimens pefant plus de deux
fois aut3\lt que leur corps: ces
,he"i/leJ
croiíTent
¡¡
proportion,
&
parviennem en peu de tems au dernier
del$ré d'accroiíTemen!.
li Y
a une pyramide cnamue
q\1t occupe le mil ieu de la levre inférieure,
&
il fe
trouve pres de la fommité de cetre pyramide une fi lie–
re d'on Cort la foie que filem les
eheni/les .
On voit fm la téte, pres de l' origine des den!s ,
deu x petites carnes mobiles;
&
Cur le devant de la le–
te,
&
un peu fu r le e/lIé ,
tlx
pelits graillS noirs pofés
fur un arc de cerele, convexes
&
tranfparens: on pré–
fume que ce Cont les yeux de la
ehenil/e .
I1 Y
a fur
10US les anneaux des
.henil/u ,
iI
I'exception du fecond,
CHE
du troifieme ,
&
du derníer, deu" taches ovales , une
de chnque c6té , placées plus pres du ventre que du
dos ; le grand diametre de I'ovale fuit la courbure ae
l'anneau,
&
iI
e(\ tranfverfal par rapport
:l
la longueur
du corps de la
ehcnill..
L a figure de cene ovale el1
imprimée en crcux fur la peau; c' e(\ pourquoi on
3
donné a ces cavité le nom de
ftigmat'J:
ce font des·
ouverture, par lefquelles I'air entre dans les poumons
de l'inCea e.
Voye>.
S
T • G ,. A T E .
L es
ehmil/u
changellt plll lieurs fois de peau avan!
de fe transformer en cnryCahde: on a obfervé quo le
ver-a-foie fe défait quatrc fois de la fienne;
iI
fe dé–
pouille
pour
la
prenliere fois
le
10 ,
1 1
,
OU 12 c
juur
apres qu'il en éelos . C inq jour>
&
demi ou tÍ!: Jours
apres qu'il s'en dépouillé
de
la premiere peau , il quitre
la feconde ; fi la troitieme dure plus que la feconde ,
ce n'eO que d' un demi - jour,
&
la
qU3triem t!
lo mbe
tix jours
&
demi , ou fept jours
&
demi apres qu' el–
le a paro . L es
ehenil/u
quinent non - Cculcl11enr leur
penu,
mais
aum tout
ce qui parolt
a
l'
cxtérieur ; les
poils , les fourreaux des jambes , les a nglos d<s pié; ,
les parties dures de la lete, les denlS,
& e.
de fon e
qu'a voir la depouill¡: d'une
eh",il/. ,
011
la prendrui!
pour une
ch~n;lIe
entiere . Ce dépouillement dail é tre
pénib,e pOllr l'ill CCa e ; autli cene - t - il de mallgor un
jOllr
ou deux
anpara\'allt ;
iI
dcvittnt
languifr.'lllt ,
fes
eoulcurs
s'
afto ibliffem ,
f.'l
peau
fe
delfeehc ;
iI
s' agi–
te, il gonfle quel ques-uns de Ces anneaux ,
&
c'd t or–
dina;rement par I'etfon de cetre d,latation que
Il
peall
commencc a fe fendre Cur le fecond ou le troilieme
anneau . La fente s'étend dopuis le prem ier anneau JUC–
qu ' a\J'- de - la du quatrieme; .Iors la
ehenil!.
Ce cour–
be en· naut pou r tirer fa tete de l' élui dunt elle do;!
[on ir ,
&
enfui te elle fe porte en avallt pOllr déborraíler
la pon ie po(\érieure de ion corps . L a dépollille relle
en place ,
paree qu'elle
en
accrochée
ii
une toi le de
foie. O n a remarqué que les
ehenil/eJ
qui n' om pas
toOj o"rs des nids de foie, en fom avam que de
te
dé–
pOllll ler . E n'ti n la
eh...il!. ,
au Cortir de
la
d¿pouille ,
paroit
avee
une
peau
nouvelle,
&
des coulcurs tootes
fraicnes . L a durée de ce tr" 'ail n'égale pas celle d' u–
né'
mmute .
Si
on enlcvt la
peau
d'une
chenille
ve–
lue, lorCqu'ell. el! fur le point de la quitler
el
k -meme ,
on trcuve toes les
poils
de la
nouvelle
peau
coueh~s
fous la peau eXlérieure . L Ot'f'que la
,henil!.
s'
ea
dé–
pouillée naturellc¡n ent, on la trouve co nti dérablement
plus groíTe 'iu'elie n'étoit avec la dépouille , fm-lOm le
cr~ ne ,
c'e(\-a·dire le, pk ces écailleuCes de la tete . O a
a obfervé que la graodeur du vieus crane qu' un ver–
a-foie a
qUiH~ ,
n'e(\ quelquefois que le tiers ou le quart
de celle du nou'·eau .
L orlq ue les
ehenil/es
quinent leur dernier. peau, el–
les en fonent
métamorphol~es
en chryfaJides ;
01\
ne
voit plus la fi gure d'ulle
ehmi/l..
Celle de la plfiparc
des cnrytalidcs approche du cone , on n'y voit ni jam–
bes
t~i
a?les, le feul mouvemettt qu'elle fe donnent el!
dalls les a\Jlleaux d01l1 la pan ie pollérieure en compo–
fé'e; e'e(\ la feule qui paroiíTo animée. Au rd te , la
cnryfalide femble n'etre qu'une malle brute ,
&
elle ne
prend
aucune nourrirure ,
'lJ0Jez.
e H R
Y
S A
1.
1 U.E.
Ce–
pcodam c'ell de ceHe chrytalide que fortira le papill on :
il el! Mja fo rmé dans la
cnryr.~lide,
iI
l'e(\ n,ellle daus
la
cheni/le ;
car
{j
o n
enlcvc
la
peall :\
une
clun'¡/c
un
jour ou deuI avant celui de la méta..t'torpno!c , on met
le papillon
¡¡
découvert ,
&
011 difiinguc route, (es par–
ties , m eme fes eeufs. Pour cela, il fau l . voir gardé la
.henil/e
pendanr quelques JOUTS dans du v inaigre ou' de
l'eCprit de vin , afin de rendre fes partie; allez fermes
pour etre di!fcquécs.
1I Y
a des
, henil/eJ
qui fi lem des
coques de foie dahs lefquelles elles te- lransformcllt .
T o ut le monde conno?t celles des v. rs. a-foie; mais ) es
coques des difrérenres cfpeces de
ehenil/eJ
dilterent benu–
coup les unes des autres pour
13
figure , la llruaure ,
la
fa~on
d'elre fufpendues , . Itaché." travaillées ,
&e.
I1 Y
a des
ehenil/eJ
qui fOllt leur coque avcc de la
terre
&
de la loie, ou de la terre feule; elles fe mé–
tamorpnolent lous terre .
11
Y
en a d'.utres qui ne fone
poine de coques,
&
qui ne fe caenem pas dans la ter–
re ; elles fe retirent feulemcur dans des trOUS de murs ,
dans des creus d'arbres,
&
e.
O n renCOlltre fouvem de
ces cnryfalides dans diflcretttes politions ,
&e.
Quelques
jours . vam la métamorphofe, on ne voit plus manger
les
eh",i/leJ;
elles rendem ce qu'elles Ollt dans les in–
te(\ins ,
&
meme la membrane qui double I'e(\omac
&
le canal imeninal ; leors couleurs s'affoibl ilfeht 01\ 'ef–
meen! entieremem . L orCque les
chenil/eJ
onl fi lé k ur
coque
&
qu'oo les en retire , 00 les trouve treS - Ion-
guif-