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CHE
ne auteur, le meilleur parti fera de le r(m(r autli-t6t
qu'il fera mOr , poar I!viter ¡'iueoo,'énieot de rompre les
gerrn~5
en le meuant en [erre
3U
priml!ms, aprcs 1'3\'oir
coolervé daos du fable _ Pour les grandes plantatioos
0 0
fera a vec la charrue des /i lloos de qua"e pi¿s de dillan–
ce, dans lefquels o n placer. les glands
ii
cll\'iron deux
pouees d'inrervall<;
&
Ji
le terrein a de la pente , il f.u–
dra diriger les /illous de fu,oo
ii
mén'ger I'humidité,
ou
a
s'en débarr.lIer felon que la qualit': du terrciD I'e–
xigera, 11 faudra eofuite recou",ir e¡aél:emen! les glauds ,
de cuinte que ceux qui rencroiem découverts, n'.ui–
,,(fem les "ifeaux
&
les fouris qui y Ceroient bieo-tOt
uu graod rovage, L '.uteur reod roifon des quatre piés
de dill.nce qu'il coolcille de donner aUI fill ons; c'en,
dit-il, .fin de pouvoir cultiver plus faellemenr la terre
entre les raogécs ,
&
octloyer les Jeunes plams des mau–
vaifes berbes;
f.osquoi on ue doit pas s'.trendre que
les plamatioos f.lfem beaucoup de progri:s, L es m.u–
vailes herbes qui dominem bieo t/Jt fur les Jeuoes ploms,
les renverrem
&
les étoulleot, ou du moios les afla–
lllelH eo tiram les fucs de la terre , C'en ce qui doir
détermioer
a
faire l. dépeofe de cultiver ces plamatioos
pend.otIes huir ou dix premieces ,"oées , L es Jeuoes
planrs
~
continuc notre rtuteur,
leveront
fur la fin de Mars
ou .u commencemellt d' A vril ;,
m.isiI
fandra les far–
eler Inémc :lV31H ce
tems-la , s'il en
éloit
befoin,
&
r':peter eufuite cetle opération autli fouvent que les her–
bes rev ¡cnncnt, en forte que la [erre s'en u ouve ncuo–
yée, jllfqu'a c< que touS les glonds foient le,'és
&
qu'
on puiCte les oppercevoir dininél:el1lent; auquel tcms il
f<ro a propos d< leur donner un bbour avec la charrlle
entre les rangées,
&
m':me un e legcre culture
3
la
m.in d.nsles endroits Otl
In
charrue oe pourroir atreiodre C1ns
renverfer les jeunos pl.nts,
Qu.ndils auront deux ons,
il faudro enlever ceu< qui feront trop ferrés,
&
donner
a
ceux qui renerom un pié de difiance, qui fuffira pour
les lai(fer cro!tre pendaor deux Oll trois aos; apres kf–
quels 00 pOllrra juger des plants qui pourro", faire les
plus beaux arbres,
&
faire alors un nouveau retranchement
qui puilfe procurer aux pl.",s qu.tre piés, de dilh nee
dans les rallgées; ce qui leur fuffira pOll r croltre pendanr
trois ou quarre .ns; auquel tems fi 13 plantarion a fuit
de baos progres, il fera
:l
propos d'enlel'cr ol tern.tive–
tncm un arbrc daos les rangées; mnls notre 3llteUr
Ile
prétend pas qu'il faille foire cetle réfo rme
Ii
r~guliere
lnent qu'on oc puifTe pas excéder ou
reduire
cc:ue di–
lbnce en lailfam par préférence les plants qui promet–
leor
I~
plus;
iI
ne propofe méme cet arrangoment que
comme une regle !lénérale qu'on oe doit fuiv re qu'au–
[Ont que l. diCpofillou
&
le progres de 13 plantation le
perme[[ent, Q uand por la fuite les plaots auront eneore
été réduits dans leur nombre,
&
portés
a
env ira n huit
piés de difiaoce, ils ne dtmanderont plus aucun retran–
chement ;
m.isapres deux ou trois aDs, il fera
a
pro–
pos de coupcr ponr en faire des fepées de tailli;, les
plams qui poro!troor les moins diCpoCés
iI
devenir fura–
re,
&
qui fe rrouveront dominés par les arbres deninés
a rener , c'cn I'.[[ention qu'on doir avoir roures les fuis
qu'on
f.itquelque réforme parmi les orbres , avec la
précautiOli de ne dégarnir que par dégrés
&
avec beau–
coup de mén.gement les endroits fon expofés aux vents,
qui
y
feroiem de grands cavages
&
rerorderoiellt l'accroiC–
Íement, L 'aureur Anglois voudroit qU\1n dOllnat ving r–
c inq
,3
treme piés de difiance aux arbres qu'on a
deC–
feio d'élever en futaye; ils pourront joüir en ce cas de
tout le bénétiee du terrein; ils oe ferom
p~s
tra p ferrés,
m eme dans les endroits Otl ils réum(fem bieo; leurs te–
tes oe fe roucheroot qu':; trente ou
tr~nte-cinq
ans;
&
ir n'y aura pos atTez d'éloigoemem pour les empecher
de f.ire des tiges droircs , M ais apres une coupe ou deux
du taill is , nOlre aureur confcille d'en faire arracher
l~s
fouches , ati n que tons les fucs de la terre puitTent pro –
¡¡ter a la
fut.ie: la raiCon qu'il en appone , ell que le
taillis De protite plus , des qu'iI en dominé par la fu–
roye qui en Coulfre également; car on ghe fouveO[ I'un
&
I'aurre, en voul3nnn énager le taillis dans la vile d'uo
protit immédiar ,
Toure cetle fo ite de culrure m éthodique peO[ etre
fon bonne pour faire uo cantan de bois de vingt ou
Irente "pens, encare dans un pays Otl le bois feroit tre -
rare,
&
tour au plus aux eovirons de París ou
iI
en
plus cher que Dulle pan dans ce royaume : mais dans
les provinces, la dépenfe en feroir énorme pour un
cantan uo peu confid¿r?ble, rai va que pour planter
en Bourgogne , dans les terres de M, de Bullan , un
efpace d'environ eent orpens , Otl iI commen,a :; fuivre
exaél:ement la direél:ioo dOIH on vient de voir le pré-
CHE
el"
une fomme de mille éeus oe fut pas fuffir.nte poUr
fouroir .UI f.üis de planratioo
&
de culrure pendaot
la
premiere aunée fculement: qu'on Juge do r¿Cultut de la
épenCe, ti 1'00 .voit continué
la
meme culture !,eu–
daD[ huit ou dis ans, comme
1.
l\liller le confclll e;
le C'mon dos plantatioos en queman auroit couté tix
fois plus cher qu'un bois de ml'me étendue qu'oo au–
roit acheté tout "enu
&
pret
:i
couper dans un terrcio
poreil : encore la plant.tioD o'a- t-elle pa pleioement
réum por pluueurs ineoDvéniens auxquels uoe culture
plus longue
&
plus .mdue n'nuroit pos rémédié , Un
de ces inconvélliens , e'eCl de ncttoyer le terrd n de ron–
ces, épines, genievres, bruyeres,
l"'"
Un plus grand
!ruvee, qui le croiroit ? c'en de donn.r plafi urs la–
bours
¡\
l. terre; cetle opérotiou coihenfe rtrt, on eo
cOllviem, 3 faire bieo lever le gland, mais elle tourlle
bieo-t6t contre fon progres: les mam'ail"s herbe qui
trouvem la terre meuble, la couvrent au-dehors ,
&
la
rempliCtellt de leurs rocincs au-dedans; on ne peut gue–
re '<n
débarr.tT<r
f.nsdéranger les jeunes pl1ntS, par–
ce qu'il
f.uty revenir fonvent dan un terrein qn'on
comme"ee " metlre en culture, Ma:s d'ailleur ' , plus
la terre a été remuée, plus elle en fUJerte
iI
I'impremon
des ehaleurs, des f<'ehereCtes
&
fur-tour des gelé<s du
premier hyvcr, qui Mracioent les jeunes
plam~,
&
leur
fOIll d'aurant plus de dommage que la plolltadon fe
teou ve mieux netroyée
&
déeouverre, L e primem fu i–
v.m y rait .ppercevoir un grand dép¿rilfemenr; la pla –
parr des jeunes plams fe trouvem flénis
' d.n'tch~s ;
d'.lItres forr languilfan5;
&
ceu~
qui fe follt Coatenus,
auront encare iolÍoimenr
ii
Coufrrir, malgré tOUS les ef–
fans de la culture
la
plus fu ivie, qui n'accélereDt puior
le progres dans les terres forres
&
~laireuCes ,
du re ou
humides , En
erray.otau contraire • faire
d.nsun pa–
reil terrein des plant3tions par une mé'thode toute t'P–
porée, M , de Butloll a éprouvé des fueees plus ratis–
f.1ir.1nrs,
&
peu t-~tre
,'ingt fois moills difpcndieux , ,dom
j 'si ¿té témoio, Ce qui rait juger que daos ces, lorres
de rerrein comme dans CfUX qui font legers
&
l.bloll–
neu x , Otl il a fuit aum de femblables épreu"cs , on ne
réullit jamais mieux pour des plantations en grand, qu'en
imit3llt de plus pres la
fimplicir~
des
opération~
de la
nalUre, Par fon Ccul prucédé, les boi , comme I'on
f~air,
fe ferneot
&
fe tbnlleOt fans 3utrc ftcour ,
ma.iscomme elle y cmploye tra p de tcms ,
iI
en quellion
de l'accélérer:
"oid
les
moyens
d'y
parvel1ir:
lllénager
l'abri
1
femer
abondamment
&
couper fuu\'cm ; ríen
n'dl:
plus avanrageux
a
une plantation que toUt ce qui peur
y
laire du cou\'err
&
de I'abri; les genets, le Jonc, les
~pioes
&
touS les arbriílc,ux les plus eommuos garan–
tilfenr des gelées, des ch.leurs, de la CéchereOc ,
&:
foot
une .ide infiniment favorable aux plamations, O" peot
femer le glaod de trois fo,ons ; la plus limpie
&
peut–
erre, la meilleure dans les terreins qui fout garnis de
quelques buitTtms, e'en de c.cher le gland fous I'herbe
donr les terres forres Conr ordinairemem eou ,'ertes; on
peur au m le femer avee l. piache dont on frappc un
coup qui fouleve la rerre f.1ns l. tirer dehors,
&
lailfe
a(fez d'ouverlure pour
y
placer dcux glands; ou enon
avee
la
charrue en fair.1nt des fillons de quatre piés en
quatre piés, daos lefquels on répand le
gl.ndavec des
graines d
'arbrilfe.uxles plus fréquens dans le pays,
&
on recouvre le tour par un feeond filian,
00
employe
l. charrue
d.nsles endroits les plus détouverts ; on
fe
Cerr de la piache
d.nsles pbnts impraticables
iI
la char–
rue ,
&
on cache le gland fous I'herbe autour des buif–
foos , Nul autre foin eofuite que de garanrir la plam.–
tion des approches du bétail, de repiquer des gl.ods
avee la piache pendanr un an ou deux dans les pbnts
Otl
il
en
al'"~
rrop manqué,
&
enCuite de reeeper Cuo–
vem les plants languilfans, raIT.1ux , étiolés ou gelés,
avee ménagemenr cependanr,
&
I'.uemion fur-tuur de
oe pas trap dégarnir la plamatiol], que tour voilionge
de bois, de hayes , de buia"ns f. ,'oriCe aum ,
VoytZ
danJ lel lJ'1/moirtI de J'aclldlmie des
CiUlftS,
cdui
de M, de Bulfon fur '" culture
&
le rétabliUemcnt des
for~rs, ann~c
1739,
On pourroit ajoater Cur cetl< mu–
tiere des détails imérefTans que cet OU vrage no petlnet
pas, ]'appuierai feulemen t du témoignage de Brodley
cetre méthode 3Um limpIe que
f.cilo, qui
~
réull! fillls
mes yeu, : " P,our évirer, dir-il, l. dépenle de larele:
les plantations, on en a fait I'e(fai rur des glands qUt
" avoito[ été i'cmés ;
&
les herbes , loin de faire aucun
" mal , 00[ défendu les jeunes
, bino
cOlltre les gr.n–
" des fécheretTes, les grandes gclées ,
& c,
"
Je
elter~
encare
Elli~,
aurre auteor Anglois plus moderne, qUI
.(Jure qu'il ne f3m pas fareJer une pl.maIlOI) 0fe_uD