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236

CHE

ne auteur, le meilleur parti fera de le r(m(r autli-t6t

qu'il fera mOr , poar I!viter ¡'iueoo,'énieot de rompre les

gerrn~5

en le meuant en [erre

3U

priml!ms, aprcs 1'3\'oir

coolervé daos du fable _ Pour les grandes plantatioos

0 0

fera a vec la charrue des /i lloos de qua"e pi¿s de dillan–

ce, dans lefquels o n placer. les glands

ii

cll\'iron deux

pouees d'inrervall<;

&

Ji

le terrein a de la pente , il f.u–

dra diriger les /illous de fu,oo

ii

mén'ger I'humidité,

ou

a

s'en débarr.lIer felon que la qualit': du terrciD I'e–

xigera, 11 faudra eofuite recou",ir e¡aél:emen! les glauds ,

de cuinte que ceux qui rencroiem découverts, n'.ui–

,,(fem les "ifeaux

&

les fouris qui y Ceroient bieo-tOt

uu graod rovage, L '.uteur reod roifon des quatre piés

de dill.nce qu'il coolcille de donner aUI fill ons; c'en,

dit-il, .fin de pouvoir cultiver plus faellemenr la terre

entre les raogécs ,

&

octloyer les Jeunes plams des mau–

vaifes berbes;

f.os

quoi on ue doit pas s'.trendre que

les plamatioos f.lfem beaucoup de progri:s, L es m.u–

vailes herbes qui dominem bieo t/Jt fur les Jeuoes ploms,

les renverrem

&

les étoulleot, ou du moios les afla–

lllelH eo tiram les fucs de la terre , C'en ce qui doir

détermioer

a

faire l. dépeofe de cultiver ces plamatioos

pend.ot

Ies huir ou dix premieces ,"oées , L es Jeuoes

planrs

~

continuc notre rtuteur,

leveront

fur la fin de Mars

ou .u commencemellt d' A vril ;,

m.is

iI

fandra les far–

eler Inémc :lV31H ce

tems-la , s'il en

éloit

befoin,

&

r':peter eufuite cetle opération autli fouvent que les her–

bes rev ¡cnncnt, en forte que la [erre s'en u ouve ncuo–

yée, jllfqu'a c< que touS les glonds foient le,'és

&

qu'

on puiCte les oppercevoir dininél:el1lent; auquel tcms il

f<ro a propos d< leur donner un bbour avec la charrlle

entre les rangées,

&

m':me un e legcre culture

3

la

m.in d.ns

les endroits Otl

In

charrue oe pourroir atreiodre C1ns

renverfer les jeunos pl.nts,

Qu.nd

ils auront deux ons,

il faudro enlever ceu< qui feront trop ferrés,

&

donner

a

ceux qui renerom un pié de difiance, qui fuffira pour

les lai(fer cro!tre pendaor deux Oll trois aos; apres kf–

quels 00 pOllrra juger des plants qui pourro", faire les

plus beaux arbres,

&

faire alors un nouveau retranchement

qui puilfe procurer aux pl.",s qu.tre piés, de dilh nee

dans les rallgées; ce qui leur fuffira pOll r croltre pendanr

trois ou quarre .ns; auquel tems fi 13 plantarion a fuit

de baos progres, il fera

:l

propos d'enlel'cr ol tern.tive–

tncm un arbrc daos les rangées; mnls notre 3llteUr

Ile

prétend pas qu'il faille foire cetle réfo rme

Ii

r~guliere­

lnent qu'on oc puifTe pas excéder ou

reduire

cc:ue di–

lbnce en lailfam par préférence les plants qui promet–

leor

I~

plus;

iI

ne propofe méme cet arrangoment que

comme une regle !lénérale qu'on oe doit fuiv re qu'au–

[Ont que l. diCpofillou

&

le progres de 13 plantation le

perme[[ent, Q uand por la fuite les plaots auront eneore

été réduits dans leur nombre,

&

portés

a

env ira n huit

piés de difiaoce, ils ne dtmanderont plus aucun retran–

chement ;

m.is

apres deux ou trois aDs, il fera

a

pro–

pos de coupcr ponr en faire des fepées de tailli;, les

plams qui poro!troor les moins diCpoCés

iI

devenir fura–

re,

&

qui fe rrouveront dominés par les arbres deninés

a rener , c'cn I'.[[ention qu'on doir avoir roures les fuis

qu'on

f.it

quelque réforme parmi les orbres , avec la

précautiOli de ne dégarnir que par dégrés

&

avec beau–

coup de mén.gement les endroits fon expofés aux vents,

qui

y

feroiem de grands cavages

&

rerorderoiellt l'accroiC–

Íement, L 'aureur Anglois voudroit qU\1n dOllnat ving r–

c inq

,3

treme piés de difiance aux arbres qu'on a

deC–

feio d'élever en futaye; ils pourront joüir en ce cas de

tout le bénétiee du terrein; ils oe ferom

p~s

tra p ferrés,

m eme dans les endroits Otl ils réum(fem bieo; leurs te–

tes oe fe roucheroot qu':; trente ou

tr~nte-cinq

ans;

&

ir n'y aura pos atTez d'éloigoemem pour les empecher

de f.ire des tiges droircs , M ais apres une coupe ou deux

du taill is , nOlre aureur confcille d'en faire arracher

l~s

fouches , ati n que tons les fucs de la terre puitTent pro –

¡¡ter a la

fut.ie

: la raiCon qu'il en appone , ell que le

taillis De protite plus , des qu'iI en dominé par la fu–

roye qui en Coulfre également; car on ghe fouveO[ I'un

&

I'aurre, en voul3nnn énager le taillis dans la vile d'uo

protit immédiar ,

Toure cetle fo ite de culrure m éthodique peO[ etre

fon bonne pour faire uo cantan de bois de vingt ou

Irente "pens, encare dans un pays Otl le bois feroit tre -

rare,

&

tour au plus aux eovirons de París ou

iI

en

plus cher que Dulle pan dans ce royaume : mais dans

les provinces, la dépenfe en feroir énorme pour un

cantan uo peu confid¿r?ble, rai va que pour planter

en Bourgogne , dans les terres de M, de Bullan , un

efpace d'environ eent orpens , Otl iI commen,a :; fuivre

exaél:ement la direél:ioo dOIH on vient de voir le pré-

CHE

el"

une fomme de mille éeus oe fut pas fuffir.nte poUr

fouroir .UI f.üis de planratioo

&

de culrure pendaot

la

premiere aunée fculement: qu'on Juge do r¿Cultut de la

épenCe, ti 1'00 .voit continué

la

meme culture !,eu–

daD[ huit ou dis ans, comme

1.

l\liller le confclll e;

le C'mon dos plantatioos en queman auroit couté tix

fois plus cher qu'un bois de ml'me étendue qu'oo au–

roit acheté tout "enu

&

pret

:i

couper dans un terrcio

poreil : encore la plant.tioD o'a- t-elle pa pleioement

réum por pluueurs ineoDvéniens auxquels uoe culture

plus longue

&

plus .mdue n'nuroit pos rémédié , Un

de ces inconvélliens , e'eCl de ncttoyer le terrd n de ron–

ces, épines, genievres, bruyeres,

l"'"

Un plus grand

!ruvee, qui le croiroit ? c'en de donn.r plafi urs la–

bours

¡\

l. terre; cetle opérotiou coihenfe rtrt, on eo

cOllviem, 3 faire bieo lever le gland, mais elle tourlle

bieo-t6t contre fon progres: les mam'ail"s herbe qui

trouvem la terre meuble, la couvrent au-dehors ,

&

la

rempliCtellt de leurs rocincs au-dedans; on ne peut gue–

re '<n

débarr.tT

<r

f.ns

déranger les jeunes pl1ntS, par–

ce qu'il

f.ut

y revenir fonvent dan un terrein qn'on

comme"ee " metlre en culture, Ma:s d'ailleur ' , plus

la terre a été remuée, plus elle en fUJerte

iI

I'impremon

des ehaleurs, des f<'ehereCtes

&

fur-tour des gelé<s du

premier hyvcr, qui Mracioent les jeunes

plam~,

&

leur

fOIll d'aurant plus de dommage que la plolltadon fe

teou ve mieux netroyée

&

déeouverre, L e primem fu i–

v.m y rait .ppercevoir un grand dép¿rilfemenr; la pla –

parr des jeunes plams fe trouvem flénis

' d.n'tch~s ;

d'.lItres forr languilfan5;

&

ceu~

qui fe follt Coatenus,

auront encare iolÍoimenr

ii

Coufrrir, malgré tOUS les ef–

fans de la culture

la

plus fu ivie, qui n'accélereDt puior

le progres dans les terres forres

&

~laireuCes ,

du re ou

humides , En

erray.ot

au contraire • faire

d.ns

un pa–

reil terrein des plant3tions par une mé'thode toute t'P–

porée, M , de Butloll a éprouvé des fueees plus ratis–

f.1ir.1nrs,

&

peu t-~tre

,'ingt fois moills difpcndieux , ,dom

j 'si ¿té témoio, Ce qui rait juger que daos ces, lorres

de rerrein comme dans CfUX qui font legers

&

l.bloll–

neu x , Otl il a fuit aum de femblables épreu"cs , on ne

réullit jamais mieux pour des plantations en grand, qu'en

imit3llt de plus pres la

fimplicir~

des

opération~

de la

nalUre, Par fon Ccul prucédé, les boi , comme I'on

f~air,

fe ferneot

&

fe tbnlleOt fans 3utrc ftcour ,

ma.is

comme elle y cmploye tra p de tcms ,

iI

en quellion

de l'accélérer:

"oid

les

moyens

d'y

parvel1ir:

lllénager

l'abri

1

femer

abondamment

&

couper fuu\'cm ; ríen

n'dl:

plus avanrageux

a

une plantation que toUt ce qui peur

y

laire du cou\'err

&

de I'abri; les genets, le Jonc, les

~pioes

&

touS les arbriílc,ux les plus eommuos garan–

tilfenr des gelées, des ch.leurs, de la CéchereOc ,

&:

foot

une .ide infiniment favorable aux plamations, O" peot

femer le glaod de trois fo,ons ; la plus limpie

&

peut–

erre, la meilleure dans les terreins qui fout garnis de

quelques buitTtms, e'en de c.cher le gland fous I'herbe

donr les terres forres Conr ordinairemem eou ,'ertes; on

peur au m le femer avee l. piache dont on frappc un

coup qui fouleve la rerre f.1ns l. tirer dehors,

&

lailfe

a(fez d'ouverlure pour

y

placer dcux glands; ou enon

avee

la

charrue en fair.1nt des fillons de quatre piés en

quatre piés, daos lefquels on répand le

gl.nd

avec des

graines d

'arbrilfe.ux

les plus fréquens dans le pays,

&

on recouvre le tour par un feeond filian,

00

employe

l. charrue

d.ns

les endroits les plus détouverts ; on

fe

Cerr de la piache

d.ns

les pbnts impraticables

iI

la char–

rue ,

&

on cache le gland fous I'herbe autour des buif–

foos , Nul autre foin eofuite que de garanrir la plam.–

tion des approches du bétail, de repiquer des gl.ods

avee la piache pendanr un an ou deux dans les pbnts

Otl

il

en

al'"~

rrop manqué,

&

enCuite de reeeper Cuo–

vem les plants languilfans, raIT.1ux , étiolés ou gelés,

avee ménagemenr cependanr,

&

I'.uemion fur-tuur de

oe pas trap dégarnir la plamatiol], que tour voilionge

de bois, de hayes , de buia"ns f. ,'oriCe aum ,

VoytZ

danJ lel lJ'1/moirtI de J'aclldlmie des

CiUlftS,

cdui

de M, de Bulfon fur '" culture

&

le rétabliUemcnt des

for~rs, ann~c

1739,

On pourroit ajoater Cur cetl< mu–

tiere des détails imérefTans que cet OU vrage no petlnet

pas, ]'appuierai feulemen t du témoignage de Brodley

cetre méthode 3Um limpIe que

f.ci

lo, qui

~

réull! fillls

mes yeu, : " P,our évirer, dir-il, l. dépenle de larele:

les plantations, on en a fait I'e(fai rur des glands qUt

" avoito[ été i'cmés ;

&

les herbes , loin de faire aucun

" mal , 00[ défendu les jeunes

, bino

cOlltre les gr.n–

" des fécheretTes, les grandes gclées ,

& c,

"

Je

elter~

encare

Elli~,

aurre auteor Anglois plus moderne, qUI

.(Jure qu'il ne f3m pas fareJer une pl.maIlOI) 0fe_uD