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C HE

&

le, (aus: manteau! de

eh.mm

,.

ne nuifent point

a

la

fyrnmélrlc dC$

pieces

.

AncícIIDc:'mmc:nt 00

fe

contentoit

d'élc\cr Ic"s

lUyJUX

de

che7lzi"le

perpendiculairement,

&

de

les

adotrcr les uns dev,nt les aurres

a

chaque

~toge;

m.is

on

a

recunnu qu'Ji en ré¡ultait deux abus: le pre–

mier, que ces tuyau' élevés perpendiculairemem étoient

plus IUJets

3

fumer que ceux qui [om inclinés fur leur

é¡évation: le fccond , que ces cuyau", ainl; .dolfés les

uns lur les auttes , non-feulement chargeoieOl conlidé–

rabiernent les planchers,

m.is

aum dirninuoient infenf;–

blcmelH le diamelre des pieces des {toges fupérieurs:

aUJourd'hui qu'iI t'mblc que l' art foit parvenu

3

fur–

monter tautes les difficultés, I'on dévoie d'une part les

tuyaux fur leur élevation faus .I t.:rer la conílruétioll ;

&

de ;':lU¡rc, quand le

ca.'

le requiere,

011

les incline eur

leUI plan: ce qui paroilfoit impoffiblc

iI

y a vingt aos.

U ne partie e!rencielle de leur conllruaion conlille en–

core

ii

donner au foyer une profolldeur coovellable> qui

doit ctre 'u moins de dix - buit pouces

&

au plus de

vingt·quatre; car en.. leur en

dOLlnalH

moins, elles (,bot

fUjetles

ii

fumer;

&

en leur en donu,nt d.v,ntag.e , la

chaleur eíl fUJetle

¡¡

s'exhaler par le tuyau . La meil–

Jcure con(lruaion des

cheY/J..inles

,

quant

a

la maciere ,

eíl de faire ufage de

la

brique pofée de plat, bien Join,–

loyée de platre,

&

garllie de fantons ,

á

moi"s qu'on

ne puilfe les

naruire de pierre de taille, ailló gu'oll le

pratique dao nos m,lifons royales, ,,;lirices public ,

&e.

en obfervant néanmoins de ne jam,1is les d¿,'oyer dans

les murs mitoyeos.

L a décoratioo des

eh,min!"

ea

dc.venue une partic

importante pOllr l' ornernent des picces , principalemenc

depuis ciflquante aos, que les glaces ont pris la place

des bas-reliefs de fculpture

&

de membres d' archite–

aure de

pl~tre ,

de marbre , ou de fluc qui les déco–

loieuc aupar:lvant .

M. D c:cotte,

.premier

archi(e~e

du

roi

ca

celui d qui 1'011

doie

I'uíagc des glncc:s (uc les

ch/minleJ.

D'abord on fe rév.olra

colHrc

ccuc nou,

vC:J.uté; 0 0 cut peine

a

s'accoucumer

:l.

voir. U.!l-

vuidc

que les glaces repréfeotent fur une partle qOl ?e

po~r­

roit fe foatenir faos érre un corps opaque

6<

d uoe to–

lidité- réelle:

m.is

enfin la mode • prévalU

nu

point

que la plus grande beauté de la décoratíon d'une

ehe–

m¡''¡c

conólle aUJourd'hui, fdou <juelques-ulIs, dans la

gr. ndeur des glaces.

11

o.'en en

pos

moins vrai cepen–

dallt que les bordures qlll les cnvlronnenl, que les par–

tics qui les

courOllncnt ,

&.

les pilallres qui les accom–

pognent

&

qui occupent ce qu'o" appelle le

m""te""

de la ,hemin/e,

doiv:ent crre d'une proponían &

d 'UlIC

richelfe relative

¡\

I'ordonodnce qui prélid<! dans la dé–

eoratiot. de la piece en général: I'on doit meme ob–

ferver que les glaces qui reprél;'nt.n.t un vuide, comme

nous venons de le remarquer, foiem d'uue hauteur

&

d'une largeur

proportiolloé~

, J'é,¿gance qu'on

aur~

da

.!feaer daos la baie ou vUide des pones

&

des croll(!es_

11

f:lut encore fuire a[[eotioll

qu~

la largeur du mao–

reau

&

ra

hauteur, foient

d'lloe

propunion

relacive

a

eelle des panoeaux qui rev"cifrent la furface des murs

de la piece, lorfqu'el le en lambrillée.

A

I'égard du chambranle de ces

eheminéeJ.,

dont la

motiere doit etre de marbre ou de pierre de liais , leur

largeur

~ntr~

deux

J~mbages dépe~ld,

cOIDI!,e. oous

I'~v ons déJ' dI[, du dl3metr.e de> pleces; mnlS 1I fau t f:lI–

re enforte que cene I. rgeur égale celle du manteau de

la

.heminé< ,

de maoiere qlle l'épaiiTcur de ces ¡amba,

ges falfe retraile de chaque ellté; a6n que la tablette

qui couronn. ce chambranle, forme des retours dans

fes deux extrémités égaux • (., faillio [ur le devam,

afin qu'il paroilfe fcrvir de (oübalfernent a la partie fu –

péricure. La hauteur de ces chambranles dépend de I'u-

13"e des pieces. D ans les galeries, dans les falons,

&

gr~ndes

falles d'allemblée , ou la largeur des foyers el1

nu moins de

fi x

ou fept piés ,

&

ou I'on fait uo feu

cxtraórdinaire, il faut teur donner d.e hauleur depuis cioq

jurqu', fix piés; mais dans les appartemeos de focié.–

( voye:/:'

A

P P.A R TE" E N T ) ,

Otl les

p~us

grandes.

ehe"""éeJ

oe dOlvent pas furpaiTer quatre piÓ

&

deml

ou cinq piés de largeur,

ji

faut réduire leur hl llteur

ii

trois piés

&

demi ou Irois piés huit pouccs, a6n que

eeox qui forment· cercle aotour du fo yer y étotlt ams ,

puilfem fe voir dans les glaces

&

y remarquer ce qui

fe pafTe.

Voye:/:'

dans les

P/alre. d' Arehitellrtrc ,

la dé–

eoration d'une

eheminée

fuifam pareie de celle deL fa–

Ion.

(l')

C"

E M I N

E'E .

( I-lift.

ane. )

00 demande fi les an–

ciens avoieot des

ehcmin¿6J

dans leurs chambres ,

&

s'ils

y

faifoicnt du feu pendant I'hyver . Plufieurs modernos

le niem ;

&

M . Penalllt peoCe que

Ii

les anciens avoiem

Tome Ill.

CHE

2.33

d~,

eh,minla ,

é lles étoient fort rares, par la rairOIl

que V itru,'e n'a point expliqué la maoiere doot

00

de–

voit les cODaruire, quoique leur cooflruaion mérita.t

bi en qu'il y dOl1o,t fes foins

&

fOD attache_

Mais I'on ne peut douter par ul1e fou le d'

autorit~s

inconcdlables, que les aociens n'tu lfeot

ehmJinleJ,

&

en grand nombre. Appian Alexal1drin, racontanl

(Iiv.

IV.

del

grurr. <iv.)

de quelle maniere fe cacboient

ceax qui écoient profcrils par les triull",irs, dit que les

uns dercendoient daos des puits ou des clonque., que

les amres fe cach.oient fur les toils

&

dans les

ehemi-

.

nhJ:

il

croít que

le mor Grec

JIt~:;r",UH'

f͡r-$;OtiIl4, 1

fu–

mari"

}1I0

teélo pojita,

ne peut s'expliquer autrcmel1l ;

&

cela

ea

tres-Hai. D e J>llIS, AriaopRaoe dans nne de

fes comédies , introduit le vieillard Polycléoll enfermé

dan> une chambre,

d'

ou il lache de fe fauver par la

eh.minée.

Virgile dil 3Um:

Et

jara ¡Itmma proClll v illarllm ClllmÍ;la !rtri1nnt :

" Er

déja I'on voit de loin la fum ée des bourgades,

" dos maifons de ca!Opagne, des villages, s'élever da

haue

des

taies"

.

fJ

paroit done cereain que les anciens a.voient des

ebe–

mil1éeJ,

camIne )'a

prou\'~

p:\r

plufieurs

aun es pa(fages

Oaav io Ferrari, ce

fav.ot

Italieo, qui fut coul-a-la–

fo is honoré des bieofaits de la république de Venifc-,

de L oois X IV.

&

de

la

reine Chriain.; mais faute de

plans

&

de dcfcription des

chemin,a

des anciens, nous

n'en avons qu'une légerc connoi(fance. Nous< (avons ce–

pendane qu'elles n'élOienl pas f.ites comme les nlltres ,

qu'elles "coiem coo llruites au m ilieu de· la chambre,

qu'cllcs n'avoicnt ni

tuy:lU

ni manteau,

&

qu'il yavoit

feolement au haut de la ehambre

&

ao milieu du loit ,

une ouvertu re pour la fumée, laquellc fortoir d'ordinai–

re par cene ou verture: c'ea p"urquoi Horace dit :

(odl

xj.

l.

¡Y.)

SQYdidllm flamma! trepidan: volantff

Verticc

jumltrt'l .

" L e feu pécille dans ma cuinne ,

& ,

fait rouler' eo I'air

de gros tourbillolls de fumée " .

Et dws un nutre endroil:

(ode .

ij.

Itb.

1/.)

P ofitofllrte 'Ventas, ditis

eXflmC;l

dOmf!f

e

¡Tc/lm

rcnidcntcs lares.

" Quel plaifi r de voir autour d'un foye( bien propre u_

" !le troupe de valcts

1

dOIH

le grand nombre marque

la richelle dc

la

l11aifoo "

I

Ailleurs il confeille

ii

fon am> de I1\Cttre force bois

dons le foyer pour chorrer le froid:

DiOolv<

frigm,

lig"" [¡'per

foco

L "rg<

repone/1J.

Tous ces paIT:lges coufirment encore l' exillence des

, hemin¿(!J

parmi

Jus.. anciens , mais ils montrcnt

allffi

que Icur lu xe ne s'étoit pas tollrné de ce c/lté- I;. Peut–

~tre

que I'ufage des étuves a fail naturellem.ent négliger

ch~z

les anciens cene partíe du batiment, que nous a–

vons aO'uJeteie

a

des proPQrtioos fymmétriques

&

dé–

coré.s, en meme tems que le fr-oid de nOlre climat

nous a contraint de multiplier

le nombre

des

cheminle.r ,.

&

de rechereher les moyeos d'augmenter les e!fots dll

feu, quoique par habitude ou par néceffité nous nc. met-

tions pas touJollrs ces IDoyens

en

pratique.

.

En e!fet , il

ea

cereaio que la dlfpOlicion des

Jamb~ges paralleles ,

&

la hone inclinéc des

eh.má

'¡u

ord,–

naires ,. ne tendene pas

¡\

reftéchir la chaleur. La mé–

chaniq\1e apprend que des jambages en

~igoes

paraboli–

ques,

&

la fitl1ation horifontale du de/lOllS de la la–

blene d'une

eh<mi,,!e ,

font les plus, propres

!l,

répao–

dre la chalellr dans les chambres.

e

en ce qu a prO\1-

\' é M. Gouger dans '

tul

onvrage in.tit-lllé .Ia

,M 1ekm,i–

que

d"

f .... ,

imprimé pour la prelnJere folS a Par1S en

171 3 ,

in· [ 2.

" .

.

Mais nos

ehemin!N

par leur m.

\1ltlphcatl.oo

&,

la for–

me de 1cur

confiruéfion, on t

un

IIlcollrément tres-COIl1-

mun

&

tres-incommode ; c'eft celui de fumet ".

Pour obvier

3

cef{e incom¡TIodité, on a employé plu–

neurs invemions comme 1 .. éolipiles de Vitruve, les·

foa piraux de Ca;dao, les

mou~inets

¡\

~ent

de Jeao B7r–

nard, les chapiteaux de Seball,en Serho, les I.abounns

&

les giroüetlcs de

Pad~anus,

&

pluGeurs artlfices. dQ

Philibert dc L orme: mms tous ces moveos follt fa\1ufs .

G~

Il