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230

CHE

deo! fortes de e

tmillS;

favoir le!

e/;'Mi"s p.¡'lía,

&

les

cbnnins prifJls.

ha les Romaios , 00 appelloil

'!.ia

10UI

,h,mín p"–

¡'I;(

ou

privl;

par le lerme

d'iur

reul , on emendoir

un droil de pa(fage parriculier for l'hl!rilagc d'sulrui;

&

par celui d'

aaus,

00

emeodoil le droil de faire p.(fer

des

b~les

de eharge

00

uoe ch.rrene ou ehariO! rur l'hc!–

rilage d'aulrui;

ce

qu'ils appelloieot

.1Or.

iur

él

<l8"s

n'étoicol pos d

S

eh,minI

propremem dits, ce o'éloieol

q ue des droils de pa(fagc ou fervitudes rurales.

Aior. le mor

'Via

I!toir le lerme propre pour expri–

mer uo

ehtmin pttblie

ou

pri

1;

ils fe fervoieor eepell–

dalll aum du mot

ittr

pour exprimer un

,h""i" p"–

MÍ<,

eo y aJoOtam I'tipithete

p"Mieu",.

00

di"inguoil chcz les R om.ios trois fortes de

,ht–

milll;

favoir les

,h,minI pSlblia, 'Vi..: pt,bli<d:,

que les

Gr<es appelloiem

'Voitl roynl(l;

&

les Romain ,

'Voitl

prltor¡~n;1tI

\

cO"(IIJa;rts,

ou

mi/ito;ra.

Ces

cbemlltI

abouri(foieot ou

:l

la

mer, ou 3 quelque tleuve, ou

a

quelque viIIe , ou

:l

quclque autre voie miliroire.

L es

<h,minI privls, 'Vi" p'ri'Val,r,

qu'oo appelloit

3Um

agrari-r,

étoiem eeUI qui feryoieO! de eommuoiealion

pour aller

3

eerlaios héritag<s.

Eulio les

eh,mins

qu'ils appelloienl

'Vi.r "icillalo,

é·

roiem aum des

ehtmins Pllblies ,

ll1ai q\li alloient feu–

lerneO! d'un bourg ou yillage

i\

uo aUlre. La yoie,

"in,

avoi t huit piés de large;

I'iter,

pris fculemeor pour

uo droil de pa(fage, n'ayoit que deUI piés,

&

le paf–

fage appellé

11811S

eo ayoit quatre.

JI

Y

a peu qe chofe:' reeueillir poor 1l0lre ufage de

ce qui s'obferyoit eha. les Romains, par rapport

a

ces

eh_minI publies

ou

pri'Vls,

paree que la largeur des

eh,–

minI

en reglée dlfféremmem panni nous ; on peut voir

nl!anmoins ce qui en dit dans

la loi du

t

2

tnblu, tito

jj.

dt

'lJ;artJ1n

l(Jtitlldi?l~; n/~

codt

Thlodofi~n,

de

iti–

tJerc mlmitndo

1

&

att

litre,

de

Jitt'Tttm

&

ieilltTllm

euf/odia; "" dlg,ftc de wrborllm fignifi' . li'V. CLf//I.

alt

li~,.

XLIl/. tito 'Vij. d, lolis

él

iein,r. /,ltbli<.

&

a"

m~me

/¡'l).

tilo l1ii). tU

qtJiti

;11

Jau)

publICo

1/(/

¡tl1lere

fiae; a1l tie.

x.

d_ 'Via publica,

&

fi quid in

,a

ff,–

lllfi'tI

tfft

dicatllr,

&

au

tito

x}.

de 'l,ia 1'"b/ictJ

&

itintre Pllblic o reficitndo;

t'ufin

alt

,oae, I"v.

X II.

tito

Ixv. de

I,UoTum

&

itineTlIm

(/(/Jodia.

Pour ce qui

e1l

des droit de paíláge <.ppell':s ehe'¿

les R omaios

ieer

&

aéll",

il en efl traité

a" digeft_, li",

L X III. tit o

xix.

&

uous en parlerons

tlUX

mou

P

A 5-

SAGE

&

S~RY I TUDES

RURALES.

00 di!lingue par!l)i nous en géoéral deux fortes de

eh,,,,ins p"blies;

favoir les grands

ehemi111

ou

eh,–

mins

royaux, qui lendent d'une ville ;\ uoe aUlre ,

&

les

,/;,mins

de lenl'erCe qui eommuniquent d'un graod

eh,mi"

:l

un autre, ou d'un bourg ou Yillage

a

uo au–

tre .

11

Y

a aum des

chemins pri'Vls

qui ne fervent que

pour communiqucr aux héritages.

N os co(\tumes 001 donné dh'ers noms au. gralJds

eh,mi111;

les unes les appellem

ebrmim plaghlllx,

com–

m e Aojou

&

Maine; d'autres ell gralld nombre les ap–

pe

I!t'O(

gr(mas

,h~minJ;

d':lUtrcs

chcminJ royaltx.

L e.

eJ"mins

de tmverCe

&

les

<bcmins

privés

re~oi­

vem al1m différens noms

d~os

nos eoúrumcs, nous les

e' pliquerons ehaeun ci-apres, fuiyam I'ordrc alphabé–

rique.

L es premiers réglemens faits eo Fraoce al1 fujel des

eh_mins

fe Irouyent

d.ns

les eapitulaires du roi D ago–

bert,

ou

il ditlinguc

via p,:blica, via

cOllvicinaliJ,

&

[,miln;

il prononec des amendes contre eeux qui bar–

raient les

,h~minJ.

Charkmagne efl cependan! regardé eomlne le premier

de nos rois qui ait doooé une forme " l. poliee des

grands

eh.mins

&

des poms.

11

lit colltribuer le public

:\ cetl<> dépel1 fe .

L ouis le

Dé~onnaire

&

quelQues-uns de res fuee.C–

feurs firen! 3Um quelqucs ordonnanee

~

ce fUJet;

m~is

le troubles des

X.

xj.

&

xiJ. {jceles firem perdre de

v(\e la poliee de

,b_m;ns;

on n'eolreteooit alors que

le plus néeefTaire , comme Ics chau(fées qui radliloienr

I'cnlrée des pOOIS ou

d~s

gtandes yilles ,

&

le pa(fage

des endroits Inaréeageux.

N ous ne

parl~rolls

pos iei de ce qui fe 6t Coos Phi–

l ippe'Aqgufle, par rapport au pavé des ru'es de l'a,;s,

cet obJet devaO! "Ire renvoyé

II"X

mot

P

A

v

E'S

&

R

UE' .

MJis

iI

poro!t ' eooflam quc le rétablirTemeor de

I~

police dcs grands

clumi;u

CUt a·pen·pres la

m~me

épo–

que que

la

premiere confea ion du paYé de Paris , qui

fut

eo 1t84,

comm~

on I'a dit plus hau!.

CHE

L'inrpeaion dti gr.nds

th""i.s

(ul (oMie, com_

du lems d

harlemlgne' de Loui le

Di!bOnn~irc,

i

d~

enva)'!! 00 commiO.ires géu!!r.u appeh s

",iJIi,

qui troienr nomml!. pu le roi

&.

dl!p~Hi

d.m I pro–

vinces; il> avoieO!

f.uh

la poli«

d.

eht",ills,

Ol

11'6-

loient compmbl. de leur

ron

i ns qu

'ID

roi .

Ces commi(f.ires S'I!I1II1t rtndus

eh.rge.u public:

ils furent rappelll! au eommeneemcot du liv. lieele,

&

la poliet d s

,h"n;",

fut laiITl!e

IUI

Juges ordin.i–

res des IitUI.

L es chafes reOerent en eel tl1ll jufqu' en

J

ro8

que

1'00 ' dODO' aux thr!!loriers d Frauee quelque part eo

la

grande voirie. H.enri 11. par

é

i. de Ftvrier

lfP,

autorifa les tlas. f.irc fuire Ics r{par.tious qui n'e¡ce–

deroieot pas

20

Iiv. Henri 111. en

I

f

3

leur a(foda les

ofliciers des eaUl

&

for~t

, enforte <¡u'iI y nyoit alon

qualre fortes de jurifdiaians qui étoient en droir de

connoitre de ces

tnatieres.

Beori IV. ayant reconnu la eonfuCioo que caufoit

eeue cooeurrenee, créa

~n

I

f99

un office de grand vo–

yer, auquel il amibua la furimendanee. des gnnds

,ht–

mins

&

le pouvoir de commeme des lIeol naos daos les

proYinces.

Cel

ar(angemenr n'ayaOl pos eu tout le fucces que

I'on en auendoi., L ouis

X III.

p:" édit de Fé'yrier

16.t6,

fupprima le litre de

gr~nd-voyer,

&

amibu. la Jurifdi–

aion fur les grands

<b.mins

aux thréforiers de Fran–

ce , lefquels élOm rép.ndus d30s les diflereotes provio–

ces du royaume, Conr plus

ii

portée Je vaqu r

cer

exerdee: mais le R oi ayam bien - t()t reeonou l' impor–

tance de fe ré(eryer la furimendonee de la grande voi–

rie, a é'labli un direaeur géol!ral des pontS

4c

chauf–

fées, qui a fous lui plllfiellrs illfpeaeurs

&

io~énieurs;

&

fur le rapporl du direaeur

g~néral,

le ROl a rdan–

oa chaque année par

arr~1

de ron cooCcil les t<nvaUI

&

réparalions qu'il veut étre fairs

~u.

,h,mills;

l'adJu–

dieation ou rabai. de

«;

ou vroges fe fuil

:l

Paris par

les Ihrl!foriers de f'raoee,

&

daos les proyioees par le,

imendaos qui veillent aum fur les grands

ehtmlnl,

fui–

"aOl les ordres qui leur fom enyoyés.

L es pays d'élats "eillem

eUl-m~mes

daos leur rerri-

loire :. I'emr<tien des pOOl

S

&

chau(fl!es .

.

H enri

11.

avoil ordollné des

1

ffl.

de planter des ftr–

bres le long des graods

<hemi"s

;

mais cela avoit étl!

mal exécuté.

L'arr" dlt <o,,¡,il dI<

3

Mai

1710, qui

a

6xé

la

largeur des graods

eh_mlns ,

a ordonné de les bordee de

fo(fés;

&

aux propriétaires des héritages qui

y

oboutiC–

fenl, de les planler des deux e()lés d'ormes,

h~tre5.

ehat'lgllers, .rbres fruitiers, ou aUlres .rbres ,

fuiv.nt

la

nature du terreio, 3 la dinaoee de 30 piés I'uo de I'au–

tre,

& "

une toiCe 3U moins du bord euérieur des fof–

fés,

ei

de les armer d'épilles .

Fame par les propriélaires d'eQ plamcc, il efl dil que

les feigneurs auxquels appartieOl le droil de voi¡-ie, pour–

rom en plamer

a

leurs fra;s,

&

qu'eo ce cas les arbres

plantés par ces foigneurs leur appartiendroot, de

m~me

que· le froil de ces arbres; la m eme chofe ayoil déJi

été ordonnée.

Lcirfqu'il s'agir de conO:ruire ou de réparer quelqne

,h,mi"

public, les juges prépofés pour y ¡enir la maiu

peuyem contrniodrc les paveurs

&

autres ouvriers ntf–

ee(faires de s'y employer, Cous peine d'amende

&

me–

me d'emprifonnemem .

11 eO défendu • tootes perfoones d'anticiper fur

I~

<h,mi1l1 ,

ni d'y meme des fumiers ou aueuoe autre

chofe qui poi(fe cmbarra(fer .

L orfqu'iI s'agit d'élargir ou d'aligoer les

eh,mi"s

pu–

blies, les propriétai..s des lerres voirines roor tenus de

fouenir le terrein nécdlair• .

Les emrcpreneurs Conr autorifés

a

prendre des malé–

riauN par·loot 011 ils en peuveot IrOUyer, eo dl!dom–

mageam le propriélnire .

Les terres oéeeO.ires pour rehau(fer les

,h,mi"s

peu–

vent erre prifes Cur les Icrreios les plus proches .

11

efl défendu

a

loutes perfonoes de délourner les

"oitures qui travaillent aUI

<h.." ins ,

oi de leur appor–

ter aueun Irouble.

E n quelques endroilS on a établi des péages, dont le

produit efl ¡leflioé ;\ I'cntrelien des

eh,mins

.

f/oy'%

P

E'A G E .

Pour éviler I'embarras que cauferoiem far les

eh_–

mins

Its yoitures qui Ceroiem rrop larges, on a 61é en

1624, la longueur des eRieux d. ehariots

&

eharreues

:l

f

pits 10 pouees, avec dtfeofes 3UI oUl'riers d'en

faire de plus longs.

Les rouliers ne doiveDI poior

~neler

plus de qU31re,

che-