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CHE
deo! fortes de e
tmillS;
favoir le!
e/;'Mi"s p.¡'lía,
&
les
cbnnins prifJls.
ha les Romaios , 00 appelloil
'!.ia
10UI
,h,mín p"–
¡'I;(
ou
privl;
par le lerme
d'iur
reul , on emendoir
un droil de pa(fage parriculier for l'hl!rilagc d'sulrui;
&
par celui d'
aaus,
00
emeodoil le droil de faire p.(fer
des
b~les
de eharge
00
uoe ch.rrene ou ehariO! rur l'hc!–
rilage d'aulrui;
ce
qu'ils appelloieot
.1Or.
iur
él
<l8"s
n'étoicol pos d
S
eh,minI
propremem dits, ce o'éloieol
q ue des droils de pa(fagc ou fervitudes rurales.
Aior. le mor
'Via
I!toir le lerme propre pour expri–
mer uo
ehtmin pttblie
ou
pri
1;
ils fe fervoieor eepell–
dalll aum du mot
ittr
pour exprimer un
,h""i" p"–
MÍ<,
eo y aJoOtam I'tipithete
p"Mieu",.
00
di"inguoil chcz les R om.ios trois fortes de
,ht–
milll;
favoir les
,h,minI pSlblia, 'Vi..: pt,bli<d:,
que les
Gr<es appelloiem
'Voitl roynl(l;
&
les Romain ,
'Voitl
prltor¡~n;1tI
\
cO"(IIJa;rts,
ou
mi/ito;ra.
Ces
cbemlltI
abouri(foieot ou
:l
la
mer, ou 3 quelque tleuve, ou
a
quelque viIIe , ou
:l
quclque autre voie miliroire.
L es
<h,minI privls, 'Vi" p'ri'Val,r,
qu'oo appelloit
3Um
agrari-r,
étoiem eeUI qui feryoieO! de eommuoiealion
pour aller
3
eerlaios héritag<s.
Eulio les
eh,mins
qu'ils appelloienl
'Vi.r "icillalo,
é·
roiem aum des
ehtmins Pllblies ,
ll1ai q\li alloient feu–
lerneO! d'un bourg ou yillage
i\
uo aUlre. La yoie,
"in,
avoi t huit piés de large;
I'iter,
pris fculemeor pour
uo droil de pa(fage, n'ayoit que deUI piés,
&
le paf–
fage appellé
11811S
eo ayoit quatre.
JI
Y
a peu qe chofe:' reeueillir poor 1l0lre ufage de
ce qui s'obferyoit eha. les Romains, par rapport
a
ces
eh_minI publies
ou
pri'Vls,
paree que la largeur des
eh,–
minI
en reglée dlfféremmem panni nous ; on peut voir
nl!anmoins ce qui en dit dans
la loi du
t
2
tnblu, tito
jj.
dt
'lJ;artJ1n
l(Jtitlldi?l~; n/~
codt
Thlodofi~n,
de
iti–
tJerc mlmitndo
1
&
att
litre,
de
Jitt'Tttm
&
ieilltTllm
euf/odia; "" dlg,ftc de wrborllm fignifi' . li'V. CLf//I.
alt
li~,.
XLIl/. tito 'Vij. d, lolis
él
iein,r. /,ltbli<.
&
a"
m~me
/¡'l).
tilo l1ii). tU
qtJiti
;11
Jau)
publICo
1/(/
¡tl1lere
fiae; a1l tie.
x.
d_ 'Via publica,
&
fi quid in
,a
ff,–
lllfi'tI
tfft
dicatllr,
&
au
tito
x}.
de 'l,ia 1'"b/ictJ
&
itintre Pllblic o reficitndo;
t'ufin
alt
,oae, I"v.
X II.
tito
Ixv. de
I,UoTum
&
itineTlIm
(/(/Jodia.
Pour ce qui
e1l
des droit de paíláge <.ppell':s ehe'¿
les R omaios
ieer
&
aéll",
il en efl traité
a" digeft_, li",
L X III. tit o
xix.
&
uous en parlerons
tlUX
mou
P
A 5-
SAGE
&
S~RY I TUDES
RURALES.
00 di!lingue par!l)i nous en géoéral deux fortes de
eh,,,,ins p"blies;
favoir les grands
ehemi111
ou
eh,–
mins
royaux, qui lendent d'une ville ;\ uoe aUlre ,
&
les
,/;,mins
de lenl'erCe qui eommuniquent d'un graod
eh,mi"
:l
un autre, ou d'un bourg ou Yillage
a
uo au–
tre .
11
Y
a aum des
chemins pri'Vls
qui ne fervent que
pour communiqucr aux héritages.
N os co(\tumes 001 donné dh'ers noms au. gralJds
eh,mi111;
les unes les appellem
ebrmim plaghlllx,
com–
m e Aojou
&
Maine; d'autres ell gralld nombre les ap–
pe
I!t'O(
gr(mas
,h~minJ;
d':lUtrcs
chcminJ royaltx.
L e.
eJ"mins
de tmverCe
&
les
<bcmins
privés
re~oi
vem al1m différens noms
d~os
nos eoúrumcs, nous les
e' pliquerons ehaeun ci-apres, fuiyam I'ordrc alphabé–
rique.
L es premiers réglemens faits eo Fraoce al1 fujel des
eh_mins
fe Irouyent
d.nsles eapitulaires du roi D ago–
bert,
ou
il ditlinguc
via p,:blica, via
cOllvicinaliJ,
&
[,miln;
il prononec des amendes contre eeux qui bar–
raient les
,h~minJ.
Charkmagne efl cependan! regardé eomlne le premier
de nos rois qui ait doooé une forme " l. poliee des
grands
eh.mins
&
des poms.
11
lit colltribuer le public
:\ cetl<> dépel1 fe .
L ouis le
Dé~onnaire
&
quelQues-uns de res fuee.C–
feurs firen! 3Um quelqucs ordonnanee
~
ce fUJet;
m~is
le troubles des
X.
xj.
&
xiJ. {jceles firem perdre de
v(\e la poliee de
,b_m;ns;
on n'eolreteooit alors que
le plus néeefTaire , comme Ics chau(fées qui radliloienr
I'cnlrée des pOOIS ou
d~s
gtandes yilles ,
&
le pa(fage
des endroits Inaréeageux.
N ous ne
parl~rolls
pos iei de ce qui fe 6t Coos Phi–
l ippe'Aqgufle, par rapport au pavé des ru'es de l'a,;s,
cet obJet devaO! "Ire renvoyé
II"X
mot
P
A
v
E'S
&
R
UE' .
MJis
iI
poro!t ' eooflam quc le rétablirTemeor de
I~
police dcs grands
clumi;u
CUt a·pen·pres la
m~me
épo–
que que
la
premiere confea ion du paYé de Paris , qui
fut
eo 1t84,
comm~
on I'a dit plus hau!.
CHE
L'inrpeaion dti gr.nds
th""i.s
(ul (oMie, com_
du lems d
harlemlgne' de Loui le
Di!bOnn~irc,
i
d~
enva)'!! 00 commiO.ires géu!!r.u appeh s
",iJIi,
qui troienr nomml!. pu le roi
&.
dl!p~Hi
d.m I pro–
vinces; il> avoieO!
f.uhla poli«
d.
eht",ills,
Ol
11'6-
loient compmbl. de leur
ron
i ns qu
'ID
roi .
Ces commi(f.ires S'I!I1II1t rtndus
eh.rge.u public:
ils furent rappelll! au eommeneemcot du liv. lieele,
&
la poliet d s
,h"n;",
fut laiITl!e
IUI
Juges ordin.i–
res des IitUI.
L es chafes reOerent en eel tl1ll jufqu' en
J
ro8
que
1'00 ' dODO' aux thr!!loriers d Frauee quelque part eo
la
grande voirie. H.enri 11. par
é
i. de Ftvrier
lfP,
autorifa les tlas. f.irc fuire Ics r{par.tious qui n'e¡ce–
deroieot pas
20
Iiv. Henri 111. en
I
f
3
leur a(foda les
ofliciers des eaUl
&
for~t
, enforte <¡u'iI y nyoit alon
qualre fortes de jurifdiaians qui étoient en droir de
connoitre de ces
tnatieres.
Beori IV. ayant reconnu la eonfuCioo que caufoit
eeue cooeurrenee, créa
~n
I
f99
un office de grand vo–
yer, auquel il amibua la furimendanee. des gnnds
,ht–
mins
&
le pouvoir de commeme des lIeol naos daos les
proYinces.
Cel
ar(angemenr n'ayaOl pos eu tout le fucces que
I'on en auendoi., L ouis
X III.
p:" édit de Fé'yrier
16.t6,
fupprima le litre de
gr~nd-voyer,
&
amibu. la Jurifdi–
aion fur les grands
<b.mins
aux thréforiers de Fran–
ce , lefquels élOm rép.ndus d30s les diflereotes provio–
ces du royaume, Conr plus
ii
portée Je vaqu r
cer
exerdee: mais le R oi ayam bien - t()t reeonou l' impor–
tance de fe ré(eryer la furimendonee de la grande voi–
rie, a é'labli un direaeur géol!ral des pontS
4c
chauf–
fées, qui a fous lui plllfiellrs illfpeaeurs
&
io~énieurs;
&
fur le rapporl du direaeur
g~néral,
le ROl a rdan–
oa chaque année par
arr~1
de ron cooCcil les t<nvaUI
&
réparalions qu'il veut étre fairs
~u.
,h,mills;
l'adJu–
dieation ou rabai. de
«;
ou vroges fe fuil
:l
Paris par
les Ihrl!foriers de f'raoee,
&
daos les proyioees par le,
imendaos qui veillent aum fur les grands
ehtmlnl,
fui–
"aOl les ordres qui leur fom enyoyés.
L es pays d'élats "eillem
eUl-m~mes
daos leur rerri-
loire :. I'emr<tien des pOOl
S
&
chau(fl!es .
.
H enri
11.
avoil ordollné des
1
ffl.
de planter des ftr–
bres le long des graods
<hemi"s
;
mais cela avoit étl!
mal exécuté.
L'arr" dlt <o,,¡,il dI<
3
Mai
1710, qui
a
6xé
la
largeur des graods
eh_mlns ,
a ordonné de les bordee de
fo(fés;
&
aux propriétaires des héritages qui
y
oboutiC–
fenl, de les planler des deux e()lés d'ormes,
h~tre5.
ehat'lgllers, .rbres fruitiers, ou aUlres .rbres ,
fuiv.ntla
nature du terreio, 3 la dinaoee de 30 piés I'uo de I'au–
tre,
& "
une toiCe 3U moins du bord euérieur des fof–
fés,
ei
de les armer d'épilles .
Fame par les propriélaires d'eQ plamcc, il efl dil que
les feigneurs auxquels appartieOl le droil de voi¡-ie, pour–
rom en plamer
a
leurs fra;s,
&
qu'eo ce cas les arbres
plantés par ces foigneurs leur appartiendroot, de
m~me
que· le froil de ces arbres; la m eme chofe ayoil déJi
été ordonnée.
Lcirfqu'il s'agir de conO:ruire ou de réparer quelqne
,h,mi"
public, les juges prépofés pour y ¡enir la maiu
peuyem contrniodrc les paveurs
&
autres ouvriers ntf–
ee(faires de s'y employer, Cous peine d'amende
&
me–
me d'emprifonnemem .
11 eO défendu • tootes perfoones d'anticiper fur
I~
<h,mi1l1 ,
ni d'y meme des fumiers ou aueuoe autre
chofe qui poi(fe cmbarra(fer .
L orfqu'iI s'agit d'élargir ou d'aligoer les
eh,mi"s
pu–
blies, les propriétai..s des lerres voirines roor tenus de
fouenir le terrein nécdlair• .
Les emrcpreneurs Conr autorifés
a
prendre des malé–
riauN par·loot 011 ils en peuveot IrOUyer, eo dl!dom–
mageam le propriélnire .
Les terres oéeeO.ires pour rehau(fer les
,h,mi"s
peu–
vent erre prifes Cur les Icrreios les plus proches .
11
efl défendu
a
loutes perfonoes de délourner les
"oitures qui travaillent aUI
<h.." ins ,
oi de leur appor–
ter aueun Irouble.
E n quelques endroilS on a établi des péages, dont le
produit efl ¡leflioé ;\ I'cntrelien des
eh,mins
.
f/oy'%
P
E'A G E .
Pour éviler I'embarras que cauferoiem far les
eh_–
mins
Its yoitures qui Ceroiem rrop larges, on a 61é en
1624, la longueur des eRieux d. ehariots
&
eharreues
:l
f
pits 10 pouees, avec dtfeofes 3UI oUl'riers d'en
faire de plus longs.
Les rouliers ne doiveDI poior
~neler
plus de qU31re,
che-