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228

CHE

trQyerCée entre les commemaleurs,

de

favoir

fi

ce droit

efl attaché

iI

la perfonne de l' ainé, ou

ii

celui qui

par le partage oi! coovention Ce lrouve propriétaire du

chef-Ji eu. Leurs opinions différelJ!es Conl mpportées par

M .

Guyol, .en Ca

differtatiof' fllr lu

para~.s,

tom,

111.

It

paroit que ce droit efl allaché •

la

perlonne de l'a,–

né . Le

ehemerage

peur néanmoios Ce conllituer de diC–

Urentes manieres.

Voy.

<i-'!.pres

C

R E M I E R •

(A)

CHE M

1E

R,

r.

'.m.

(Jllrifpr.)

dans les ca utomes

d.e Poitou

&

de Sainl' Jean-d'Angely' , ell I'alné mal:

¡les cohéritiers, Coit eo direae ou collatérale, ou celUl

qui

le

repréreote, foit tils ,ou tille. ¡'es pu,nés rom fes

pamgcurs . L'a,né ell appcllé

ehemi.,:,

cOJIlme étant le

chef de la Cuccellion en masiere de tiefs: c' ell pour–

quoj on devroit écrire comme aurrefois

chefmier,

qui

fignitie

chef dll mier

ou

mai[on,

capUl manli .

VOJ.

le

eart"l. de I'lgIJ. d'Amiens,

&

la

pi/!ert.

l!l.

de

Du-

cange

Jitr

Joinville,

pago

15'0.

.

L a qualité de

ehem;er

viem de

lignage ,

fuivao.t

la

coútul1)e de Poirou ,

prti<l.e

llf.

elle s'acquieu oéao–

moi QS encare de deu x manieres .

.llune ell lorrque plufÍeurs co-acquéreurs d'un mJ.,r¡ne

tief conviennent entre eux que l'U11 d'eux fera la fOl

&

hommage pour touS; celui·l'

di

nom,mé

ehemi"

en–

tre part-'prenaLl

t,

p3rt-~mettant,

ou tenant en

gariment,

e'ell-o-díre ell gar?ll!ie fous la .foi

&

h,oml1)age du

ehe-

,,,jet'"

~

L'autre voie 'par laquelle 00 deviem

ehemier,

ell

lorfque eelui qUl alielle une partie de fO)1 tief y retient

le devoir [eigneurial, au moyen dequoi il deviem le

ehe,,,ier,

étant

char~é

de porter la foi pour rour le pef.

Le

ehemier

ou a,lné' a les qualités dQ Jief

&

la 'gar–

de des titres;

iI

r"4'0it les hommages de la fucceJ¡¡on

indiviCe, taor pour lui que pour res pulnés; I'exhibirion

qui lui ell faite fuffit pour JouS',

&

f~

'.Iuinance libere

l'acquéreur envers tous les parageurs.

11 fait auffi

la

foi

&

hommage ram pour lui que pour

fes p\l,nés 'ou parageurs,

~

les en garantit envers le Cei–

gneur;

&

10rfqu'jJ fai.! la 'foi, jJ doit oommer dal)s

l'~éle fes pu'nés .

Tan! que le parage dure, les pujnés oe doive)1r au–

cun hommage

a

leur

ehemier

ou .'né,

(i

ce o'ea en

Breragne, fuivant

l'"rticle .'"xxxv).

qui vel:1t que

le

pulné fa(fe la foi

a

I'aiué, fors la CCl'ur de I'alné qui

n'en doit poinr pendant Cl' vie, mais fes hoirs

CJl

doi–

vent.

S i I'aloé renooc.e, le puiné devienr

ehepzier,

&

fait

hommage pou r rouS.

11

o'y a poim de

.hemier

entre puinés

a~xquels

uo

titf enúer feroit elchu en

p~rtage,

a

11)0ius que ce ne

foit par convenrion .

Tant

q~e

le par3ge d.ure

1

les pu,nés po(fedel)t aulli

noblemenr que le

ehemt,.,.

ApH:, le partage, l'aloé celle d'etre

.hemier

d,es tiefs

féparés donoés aox plllnés.

Mais 1'a,oé qui donne une portian de fon 6ef

3

fes

puiués, demeore roúJours

,hemier

&

cl¡ef d'honimage ,

qu.nd

meme il lui relleroit 'moins du tiers du fief.

On peur convenir entre co-héritiers que I'ainé ne Ce–

Ja

Pj,S

chemier,

&

reconnoi.tre pc;-ur

,he~Ajer

uo puiné .

En Poitou, l'acquéreur du

ehur¡ier

a droit de rece–

voir 1,3 foi

&

,homm~ge

<,les parageurs;

m.is

cela o'a

pas lieu dans les

~utres

col1lUmes,

~n

ce cas

l~

P!lrage

y

6ni!.

.

En chaque partage

&

fubdivif¡on, jJ y a un

ehe"lier

particulier .

'

Le mari

&

fes

h~ri~iers

fOn!

,bcmiers,

&

font la

foi PPÚt la totalité des ticfs acquis pendant la commu-

naulé.

'

.

L e

,heY/!ier

n'ell point .renu ejes charges perCoonelles

du tief plus que les co-héritiers ,

Les' parageurs oll! chacun dans leurs portioos le me–

JIle droir' de Jullice que le puiné a dans la (ienne .

'JI n'a aucune juriCdiaion fur fes parageurs

&

parl–

prenans pendant le parage,

(i

ce 'l)'ell en eas de défaur

de payemem des d'evoirs du 6ef de la part dJ!s para–

¡¡eu" , ou d'aveu ooo-fourni, ou quand un parageur

;renó Ca portian.

Quand le

ehe"lier

acquiert la portion de fes parageurs

pu part-prenans; meme aVal1t partage, il n'en' <joit poioF

oe venteS au feigneur fu,erain ;

&

lorfque le parageur

vend Ca portion, le

chemier

en a feul leS ventes.

Voy.

les

co»,!mentatelirs de la coútflme 'de Ppitou

&

de

Sain- ]ean-d' /lnJ!,e/y

,

' &

la

4if!ereation ae

M.

Guyor

fur le parage.

( /1)

C'HE MIL L E' ,

(Glog . )

peli!e ville de France eo

4nJou, fur la rivlere

d'lro~e ,

CHE

~

CHEMIN, ROUTE, VOIE,

CGraJn.Sy

-

11011.)

termes relarifs

iI

l'saioo de voyager .

Voie

fe dit

de la maniere done 00 voyage : "//,,

par

1"

vofe

d',,,,.

ou

par la voie de J"re . ROIlte,

de 10US les "eux par

leCquels

il

mut pa(fer pour arri-:er d'un endro¡t d?ns Ul)

autre door 00 ell fort éloigné .

0"

va de Pans

d

Ly••

Olí

par la

rOlfte

de B

ollr,goi1'1e, Ofl par

la

TI/lite

de Ni–

vrrDois. Chepin,

de I'elpace meme de terre fur lequel

00 marche pour taire fa roote:

la ehemim fone gáels

par les plt'¡es.

Si vous allez en Champagnc par la

v.–

ie

de rerre, votre

roule

ne fera pas longue,

&

VOU5

aurez uo beau

ehemin : Chnnin

&

. 'oie

s'employelll en–

care au 6

g

uré : on dit

faire fon ,ehemin dans le m on–

de ,

&

fUlvre da v oies ohliques ,

&

verfer fur

1"

r.lI–

ft:

on dir

Ir ehemin

&

la voie du Cid,

&

non l!l

rOllte,

peut-etre parce que I'idée de

battu

&

de

[rI–

'{tunel

Coot du nombre de celles que

rout<

offre a l'ef–

prit.

Roltte

&

ehemi·,1

fe prennenr ellcore d'une manie–

re abllraite,

&

C30S aucull rapport 9u" l'idée de

voya–

ge :

11

eft

m

rOllte, il efl e,n ehemill

;

deux

fa~olls

de

P'lfler qui défignent la

meme

aaion, rapportée

d~DS

l'UI]e

iI

la dillance des lieux par

lefq~els

1I faut

P.l\(I<:r~

&

dans I'autre au terreio meme Cur lequel

iI

faut mar-

cher .

'

11 ell

:l

préCumer qu'il

:y

eut de,s grands

ehemins

e'

au.ffi-tÓr que les hommes furene rallelj1blés en alte;¡.

grand nombre fur la Curface de la terre, pour fe diUri.

buer en différenres fociétés íeparées par des dillances,

11

Y eut auffi vrai(femblablemenr quelques regles de po–

liee CU! leQr entretieo, des ces premiers tems; mais il

ne nous en relte aucun vellige. Cet ,objet nc commen–

ce

:l

nous psroitre traité COffiQ1e étam de quelque .con–

féquenc_e, que pendam les lieaux jours de la Grece: te

Se'1at d' Atheoes y yeilloir;

Lacéd.~mone

, Thebes

&

d'autres érats en avoient cootié le foin aux hommes les

plus importan.;

i.ls

étoiem aidés dans cetre inCpeaioll

par des officiers Cubalternes. 11 ne paro1r cependanr pas

que ce!te ollcu!ation de police eut produit de grand. ef–

fets en Grece. S'il ell vrai que les routes ne fu(fent

pas meme alors pavées, de bonnes pierres bien

dure~

&

bien affifes auroiem mieux .valu que touS les dicuJe

wtélaires qu'on y playoit ; ou pUII6t ce fom-Ji vrai–

mtru les dieuI tUlélaires de. gr3nds

ehemins.

11

.éroit

réCervé

a

U11 pellple commen,am de Centir I'avamagc de

))1

faci)ilé des vo,yages

&

des trauCports; 3ulli attribue–

(-on le paver des premieres

1J'Pies

aux

Carthagillols.

LC9

Romains ne oégligerenr pas cet l!xemple;

&

ceUe

p~r­

lie de leurs travaux n'ell pas une des moins

gloricuCe~

popr ce pe.uple,

&

ne fera pas uhc des moins duubles.

Le premier

ehemin

qu'ils ayenr conllruir, paITe pour le

plus bea.u qu'ils ayem eu. C'en la

voie "ppienne,

ainli

app.ell.é d'

/Ippius

C

laltdi,,,.

Deux chariors pouvoien't

aiCémem y pa¡Ter de fron t ; la pierre apportée de car–

rieres fort éloignées, fut débilée en pa,'és de tmis, qua–

Ire

&

cinq piés de f.urface . Ces pavés furem a(femblés

auffi exaélemenr que les pierres qui formem les murS

de nos maifons: le chemin alloit de R ome

:l

Capoue ;

le pays au-dela n'appartenoit pas eBcore aux R o¡nains '.

L a

'Uoie auréli,enne

ell la plus ancienne apre, celle d'

Ap–

p;IIS;

CaillJ A,,,.lius C ptta

la tit conllruire l'an

fU

de Rome: elle commen50it

ii

la

porte Aurllienne,

&

s'érendoit le long de la mer Tyrrhene julqu'au

fo,um

atlreli;

.

L a

'Po;' ftaminienne

elt la

dom il foit

fai~

mentioo: on croit 'lu'elle fut cOlPmeDcée par C . Fla–

¡ninius

tué

dans la fecon¡:]e

~uerre

Puniqué,

&

CDllli,.

nufe

p~r

rnn fils: elle condUlfoil jufqu'.

R imini.

Le

peuple

Ilr

le Ceoat prit

lan~

de gour pour ces travaux,

que fous Jules Céfar les principales villes de l'!talie

communiquoient IOllles avec la capitale par des

ebeminr

pavés. Ces routes commencerenr meme des-loes

:l

s'é–

tcodre dans les provinees conquifes . Pendant la dernie–

re guerre d'Afrique, on conJ}ruilit un

fhemin

de cail–

loux. taillés en quarré, de l'Erpaglle, d311S la Gaule,

jufqu'aux Alpes.

DomititlJ OEnobarbtu

pava la

'Uoie D o–

mitia

qui conduifoit dans la

S~voie,

le Dauphioé

&

la

Provence. Les Romains tirem en Allemagne une au–

tre

voi. D ot.¡lieimne,

moin~

aocienne que la précédeq:–

re . Augulle maltre de l'empire, regarda les

ouvra~~s

des grands

'ehemins

d'u,n ceil plus .atremif qulil r.e 1a–

voit fait pendallt fon conCular.

11

6r percer des. grands

ehemins

/fans les Alpes; fon de(fein étoir de les con–

tinuer juCqu'aux ext,!!mités qrieorales

&

occidentales de

l'Europe.

11

en ordollna une intinité d'aotres dans l'Ef–

pagnc; il tit

~Iargir

&

cOnlinuer celui de

Medina

juC–

(IU'~

Godes. Dans le mi'tne tems

&

par les memes

momagqes _ on ouvrit deuX'

,h~millI

vers Lyon; Pun

_ rraverla la

Tarenff';/"

&

I'autr~

iUI praliqué daos

l'

A–

pm-