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CHE
trQyerCée entre les commemaleurs,
de
favoir
fi
ce droit
efl attaché
iI
la perfonne de l' ainé, ou
ii
celui qui
par le partage oi! coovention Ce lrouve propriétaire du
chef-Ji eu. Leurs opinions différelJ!es Conl mpportées par
M .
Guyol, .en Ca
differtatiof' fllr lu
para~.s,
tom,
111.
It
paroit que ce droit efl allaché •
la
perlonne de l'a,–
né . Le
ehemerage
peur néanmoios Ce conllituer de diC–
Urentes manieres.
Voy.
<i-'!.pres
C
R E M I E R •
(A)
CHE M
1E
R,
r.
'.m.
(Jllrifpr.)
dans les ca utomes
d.e Poitou
&
de Sainl' Jean-d'Angely' , ell I'alné mal:
¡les cohéritiers, Coit eo direae ou collatérale, ou celUl
qui
le
repréreote, foit tils ,ou tille. ¡'es pu,nés rom fes
pamgcurs . L'a,né ell appcllé
ehemi.,:,
cOJIlme étant le
chef de la Cuccellion en masiere de tiefs: c' ell pour–
quoj on devroit écrire comme aurrefois
chefmier,
qui
fignitie
chef dll mier
ou
mai[on,
capUl manli .
VOJ.
le
eart"l. de I'lgIJ. d'Amiens,
&
la
pi/!ert.
l!l.
de
Du-
cange
Jitr
Joinville,
pago
15'0.
.
L a qualité de
ehem;er
viem de
lignage ,
fuivao.t
la
coútul1)e de Poirou ,
prti<l.e
llf.
elle s'acquieu oéao–
moi QS encare de deu x manieres .
.llune ell lorrque plufÍeurs co-acquéreurs d'un mJ.,r¡ne
tief conviennent entre eux que l'U11 d'eux fera la fOl
&
hommage pour touS; celui·l'
di
nom,mé
ehemi"
en–
tre part-'prenaLl
t,
p3rt-~mettant,
ou tenant en
gariment,
e'ell-o-díre ell gar?ll!ie fous la .foi
&
h,oml1)age du
ehe-
,,,jet'"
•
~
L'autre voie 'par laquelle 00 deviem
ehemier,
ell
lorfque eelui qUl alielle une partie de fO)1 tief y retient
le devoir [eigneurial, au moyen dequoi il deviem le
ehe,,,ier,
étant
char~é
de porter la foi pour rour le pef.
Le
ehemier
ou a,lné' a les qualités dQ Jief
&
la 'gar–
de des titres;
iI
r"4'0it les hommages de la fucceJ¡¡on
indiviCe, taor pour lui que pour res pulnés; I'exhibirion
qui lui ell faite fuffit pour JouS',
&
f~
'.Iuinance libere
l'acquéreur envers tous les parageurs.
11 fait auffi
la
foi
&
hommage ram pour lui que pour
fes p\l,nés 'ou parageurs,
~
les en garantit envers le Cei–
gneur;
&
10rfqu'jJ fai.! la 'foi, jJ doit oommer dal)s
l'~éle fes pu'nés .
Tan! que le parage dure, les pujnés oe doive)1r au–
cun hommage
a
leur
ehemier
ou .'né,
(i
ce o'ea en
Breragne, fuivant
l'"rticle .'"xxxv).
qui vel:1t que
le
pulné fa(fe la foi
a
I'aiué, fors la CCl'ur de I'alné qui
n'en doit poinr pendant Cl' vie, mais fes hoirs
CJl
doi–
vent.
S i I'aloé renooc.e, le puiné devienr
ehepzier,
&
fait
hommage pou r rouS.
11
o'y a poim de
.hemier
entre puinés
a~xquels
uo
titf enúer feroit elchu en
p~rtage,
a
11)0ius que ce ne
foit par convenrion .
Tant
q~e
le par3ge d.ure
1
les pu,nés po(fedel)t aulli
noblemenr que le
ehemt,.,.
ApH:, le partage, l'aloé celle d'etre
.hemier
d,es tiefs
féparés donoés aox plllnés.
Mais 1'a,oé qui donne une portian de fon 6ef
3
fes
puiués, demeore roúJours
,hemier
&
cl¡ef d'honimage ,
qu.ndmeme il lui relleroit 'moins du tiers du fief.
On peur convenir entre co-héritiers que I'ainé ne Ce–
Ja
Pj,S
chemier,
&
reconnoi.tre pc;-ur
,he~Ajer
uo puiné .
En Poitou, l'acquéreur du
ehur¡ier
a droit de rece–
voir 1,3 foi
&
,homm~ge
<,les parageurs;
m.iscela o'a
pas lieu dans les
~utres
col1lUmes,
~n
ce cas
l~
P!lrage
y
6ni!.
.
En chaque partage
&
fubdivif¡on, jJ y a un
ehe"lier
particulier .
'
Le mari
&
fes
h~ri~iers
fOn!
,bcmiers,
&
font la
foi PPÚt la totalité des ticfs acquis pendant la commu-
naulé.
'
.
L e
,heY/!ier
n'ell point .renu ejes charges perCoonelles
du tief plus que les co-héritiers ,
Les' parageurs oll! chacun dans leurs portioos le me–
JIle droir' de Jullice que le puiné a dans la (ienne .
'JI n'a aucune juriCdiaion fur fes parageurs
&
parl–
prenans pendant le parage,
(i
ce 'l)'ell en eas de défaur
de payemem des d'evoirs du 6ef de la part dJ!s para–
¡¡eu" , ou d'aveu ooo-fourni, ou quand un parageur
;renó Ca portian.
Quand le
ehe"lier
acquiert la portion de fes parageurs
pu part-prenans; meme aVal1t partage, il n'en' <joit poioF
oe venteS au feigneur fu,erain ;
&
lorfque le parageur
vend Ca portion, le
chemier
en a feul leS ventes.
Voy.
les
co»,!mentatelirs de la coútflme 'de Ppitou
&
de
Sain- ]ean-d' /lnJ!,e/y
,
' &
la
4if!ereation ae
M.
Guyor
fur le parage.
( /1)
C'HE MIL L E' ,
(Glog . )
peli!e ville de France eo
4nJou, fur la rivlere
d'lro~e ,
CHE
~
CHEMIN, ROUTE, VOIE,
CGraJn.Sy-
11011.)
termes relarifs
iI
l'saioo de voyager .
Voie
fe dit
de la maniere done 00 voyage : "//,,
par
1"
vofe
d',,,,.
ou
par la voie de J"re . ROIlte,
de 10US les "eux par
leCquels
il
mut pa(fer pour arri-:er d'un endro¡t d?ns Ul)
autre door 00 ell fort éloigné .
0"
va de Pans
d
Ly••
Olí
par la
rOlfte
de B
ollr,goi1'1e, Ofl par
la
TI/lite
de Ni–
vrrDois. Chepin,
de I'elpace meme de terre fur lequel
00 marche pour taire fa roote:
la ehemim fone gáels
par les plt'¡es.
Si vous allez en Champagnc par la
v.–
ie
de rerre, votre
roule
ne fera pas longue,
&
VOU5
aurez uo beau
ehemin : Chnnin
&
. 'oie
s'employelll en–
care au 6
g
uré : on dit
faire fon ,ehemin dans le m on–
de ,
&
fUlvre da v oies ohliques ,
&
verfer fur
1"
r.lI–ft:
on dir
Ir ehemin
&
la voie du Cid,
&
non l!l
rOllte,
peut-etre parce que I'idée de
battu
&
de
[rI–
'{tunel
Coot du nombre de celles que
rout<
offre a l'ef–
prit.
Roltte
&
ehemi·,1
fe prennenr ellcore d'une manie–
re abllraite,
&
C30S aucull rapport 9u" l'idée de
voya–
ge :
11
eft
m
rOllte, il efl e,n ehemill
;
deux
fa~olls
de
P'lfler qui défignent la
meme
aaion, rapportée
d~DS
l'UI]e
iI
la dillance des lieux par
lefq~els
1I faut
P.l\(I<:r~
&
dans I'autre au terreio meme Cur lequel
iI
faut mar-
cher .
'
11 ell
:l
préCumer qu'il
:y
eut de,s grands
ehemins
e'
au.ffi-tÓr que les hommes furene rallelj1blés en alte;¡.
grand nombre fur la Curface de la terre, pour fe diUri.
buer en différenres fociétés íeparées par des dillances,
11
Y eut auffi vrai(femblablemenr quelques regles de po–
liee CU! leQr entretieo, des ces premiers tems; mais il
ne nous en relte aucun vellige. Cet ,objet nc commen–
ce
:l
nous psroitre traité COffiQ1e étam de quelque .con–
féquenc_e, que pendam les lieaux jours de la Grece: te
Se'1at d' Atheoes y yeilloir;
Lacéd.~mone
, Thebes
&
d'autres érats en avoient cootié le foin aux hommes les
plus importan.;
i.lsétoiem aidés dans cetre inCpeaioll
par des officiers Cubalternes. 11 ne paro1r cependanr pas
que ce!te ollcu!ation de police eut produit de grand. ef–
fets en Grece. S'il ell vrai que les routes ne fu(fent
pas meme alors pavées, de bonnes pierres bien
dure~
&
bien affifes auroiem mieux .valu que touS les dicuJe
wtélaires qu'on y playoit ; ou pUII6t ce fom-Ji vrai–
mtru les dieuI tUlélaires de. gr3nds
ehemins.
11
.éroit
réCervé
a
U11 pellple commen,am de Centir I'avamagc de
))1
faci)ilé des vo,yages
&
des trauCports; 3ulli attribue–
(-on le paver des premieres
1J'Pies
aux
Carthagillols.
LC9
Romains ne oégligerenr pas cet l!xemple;
&
ceUe
p~r
lie de leurs travaux n'ell pas une des moins
gloricuCe~
popr ce pe.uple,
&
ne fera pas uhc des moins duubles.
Le premier
ehemin
qu'ils ayenr conllruir, paITe pour le
plus bea.u qu'ils ayem eu. C'en la
voie "ppienne,
ainli
app.ell.é d'
/Ippius
C
laltdi,,,.
Deux chariors pouvoien't
aiCémem y pa¡Ter de fron t ; la pierre apportée de car–
rieres fort éloignées, fut débilée en pa,'és de tmis, qua–
Ire
&
cinq piés de f.urface . Ces pavés furem a(femblés
auffi exaélemenr que les pierres qui formem les murS
de nos maifons: le chemin alloit de R ome
:l
Capoue ;
le pays au-dela n'appartenoit pas eBcore aux R o¡nains '.
L a
'Uoie auréli,enne
ell la plus ancienne apre, celle d'
Ap–
p;IIS;
CaillJ A,,,.lius C ptta
la tit conllruire l'an
fU
de Rome: elle commen50it
ii
la
porte Aurllienne,
&
s'érendoit le long de la mer Tyrrhene julqu'au
fo,um
atlreli;
.
L a
'Po;' ftaminienne
elt la
3·
dom il foit
fai~
mentioo: on croit 'lu'elle fut cOlPmeDcée par C . Fla–
¡ninius
tué
dans la fecon¡:]e
~uerre
Puniqué,
&
CDllli,.
nufe
p~r
rnn fils: elle condUlfoil jufqu'.
R imini.
Le
peuple
Ilr
le Ceoat prit
lan~
de gour pour ces travaux,
que fous Jules Céfar les principales villes de l'!talie
communiquoient IOllles avec la capitale par des
ebeminr
pavés. Ces routes commencerenr meme des-loes
:l
s'é–
tcodre dans les provinees conquifes . Pendant la dernie–
re guerre d'Afrique, on conJ}ruilit un
fhemin
de cail–
loux. taillés en quarré, de l'Erpaglle, d311S la Gaule,
jufqu'aux Alpes.
DomititlJ OEnobarbtu
pava la
'Uoie D o–
mitia
qui conduifoit dans la
S~voie,
le Dauphioé
&
la
Provence. Les Romains tirem en Allemagne une au–
tre
voi. D ot.¡lieimne,
moin~
aocienne que la précédeq:–
re . Augulle maltre de l'empire, regarda les
ouvra~~s
des grands
'ehemins
d'u,n ceil plus .atremif qulil r.e 1a–
voit fait pendallt fon conCular.
11
6r percer des. grands
ehemins
/fans les Alpes; fon de(fein étoir de les con–
tinuer juCqu'aux ext,!!mités qrieorales
&
occidentales de
l'Europe.
11
en ordollna une intinité d'aotres dans l'Ef–
pagnc; il tit
~Iargir
&
cOnlinuer celui de
Medina
juC–
(IU'~
Godes. Dans le mi'tne tems
&
par les memes
momagqes _ on ouvrit deuX'
,h~millI
vers Lyon; Pun
_ rraverla la
Tarenff';/"
&
I'autr~
iUI praliqué daos
l'
A–
pm-