CHE
lieurs
chefl
crun
jugemem, & appel1er des sulres du
meme Jugement, pourvu qu'eo e,écUlant le Jugeml·nt
en cerraios
chefl,
on fe foit réfervé d'en appeller aux
chefl
qui font préjudiee,
e
HE
F-C
E
N S,
efl le premier
&
principal eens im–
pofé par le reigoeur direél
&
ceoricr de I'héritage, lors
de la premiere coocefIion qu'il
eu
a faite,
&
qui fe
paye en ligoe
&
reconooilla'nce de la direéle feigneu–
rie. On I'appelle
chef-cem, quafi capitali, cenfuI,
pollr
Je
dillioguer du fur-cens
&
des rentes feigneuriales qui
Ont été impofées en fus . du eeos, foit lors de la me–
me eooeefIioo, ou daos uoe nouvelle eoneefIioo, lorf–
que I'héritage cfl rentré daos la maio du feigneur.
Le
chefcem
emporre lods
&
ventes; .u liell que le
furceos, oi les rentes feigneuriales , n'emponem poim
lods
&
ventes, lorfqu'il efl dn un
ehef-cem,
la dire–
ae feigoeurie de I'héritage étaO[ eo ce cas anachée par–
ticulierement au
ehef-cenl.
La coutllme de Paris,
arto
3f7.
en parlaot du pre–
mier ceos l'appelle
chefc.nl,&
dit que pour tel 'cens
il n'efl befoio de s'oppofer au deeret;
&
la raifon eí!,
que comme il n'y a poim de terre faos feigneur,
00
n'efl poiO! préfumé igoorer que I'héritage doit éne char–
gé du cem ordinaire, qui efl le
chef-cen¡.
Daos tous les aociens titres
&
puticieos, le ceos or–
dioaire o'efl pas oommé autremem que
chef-"nl,
ca–
pitalil cenfuI. Voya, in donat, belgic. lib.
l.
cap. xviij.
Il
efl dit daos un titre de I'évéché de Paris de l' án
1306 ,
charro
2.
fol.
99.
&
100.
fub retentione om"iJ
capitaliJ cen{us.
La charte d'Enguerraod de Coucy, fur
la paix de la Fere, de l'ao 1207, dit
de fundo tar",
&
capitali.
Daos plufieurs chartulaires, on trouve
che–
vage
pour
chef-cem.
Et a la fin des contumes de Mont–
didier, Roye,
&
Peronoe,
00
trouve aufIi
r¡reevage ,
qui
tigoifie la meme chofe, ce qui vient de
r¡uief
uu
kief,
9ui en idiome picard lignifie
Júgneur "njier. Voye::.
Brodeau,
{ttr le
tito
¡j.
de la coutume de Paris , n.
I
f.
CHE F DE
e
o
N T E
~
T A T
I ON,
fe dit de ce qui
fait uo des objets de conteflatioo,
CHE
F,
crime de lefe- majeflé au premier
chef,
efl
celui qui anaque la majel!é divioe; du {econd
chef,
c'el! le crime de celui qui aneme quelque chofe contre
Ja
vie du Roi;
&
au troifieme
chef,
e'
efl lorfqu'
00
attente quelqJle chofe COIHre I'état, comme uoe confpi–
ration; tel eí! auffi le crime de fauífe monooie. On di–
/lingue ces crimes par premier, (ecood,
&
tr"ifieme
chef,
parce que les peines en fom reglées par dilterens
chefl
des reglemeos . L'ordoonauce de 1670,
tito
j.
arto
11 ,
a conlacré ce terme, en difant que le crime de
1
ele–
majellé eo touS fes
chefl
efl uo cas roya!.
Voye::. la
conjlr, de
Guéooi5,
dan¡ fel notes
fur le titre
du "i–
r",
de lefe-majeJU.
CHE
F
DE DE
M A
NDE, figoifie uo des objets d'u–
ne demande déja formée en jultice, ou que
1'00
fe pro–
pofe de former. Chaque
chef de demande
fait ordinai–
remem uo anicle féparé
dao~
les conclufiaos de I'ex–
pl oit ou de la requete; cependant quelquefois les coo–
clulioos englobent a la fois plufieurs objets. Les affaj–
res qu'oo appelle
de petitJ commijj'aires,
funt celles
011
il
Y a trois
chefl de demande;
&
les atfaires
de grand,
commijJaireJ,
celles
011
il
Y
a au moins fix
chefl de
demande
au fOfld,
CHE F DE L'E
D 1T,
premier
&
fceond chef de
1'1-
die
ou
de Ndit deJ prlj,diallx:
on eoteod par
-13
les
deux aifpofitioos de l' édit du mois de Jaovier
Ifrl,
portaot création des pr¿fidiaux, Le premier
,hef
de cet
édit efl que les préljdiaux peuveot juger définitivement
par Jugement dernier
&
Cans appel, jufqu'
a
la fomme
de
2;0
liv . pour une fois payer,
&
jufqu'a dix liv. de
rente ou revenu anouel,
&
aux dépens a quelque [om–
me qu'ils puiífeot mOnter. Le deuxieme
chef de /'Idit
efl qu:ils peuvent juger par provilioo eo bailJam cau–
tion, Ju[qu"
SOO
livres eo priocipal,
&
jufqu'a
20
li–
Vres de rente ou reveou aonuel ,
&
aux dépens a quel–
que fomme qu'ils pui(feot momer,
&
en ce drroier cas
I'appel peut etre imerjené en la cour; de forte uéan–
moios qu'il o'a aucuo effet fufpeofif, majs feu lemem
dé–
volutjf.
00
app~l1e
une fente,nce au premier
ou
alt fe–
lond chef de
J
edlt,
eelle qOl efl daos le eas 'du pre–
mier ou fecond
chef de !'ldit. V.
E DI
T
DES
P R
E'–
SI
D 1A U X,
&
I'article
P
R
E'S
1 D I A U X ,
On fe fen aufIi des termes de
'premier
&
f«ond chef,
pour exprimer les deux difpOliuoos de l'édir des [eeoo–
des oÓces .
Voyez
E
D 1 T
DE
S S
ECo N
P
ES No
e
ES,
&
J'article
SECONDES NOCES,
C
U E F,
(grcjfier
en
)
7Joyez
G
R E F F I E R E 11
CHEF,
Tome
lIl,
.-
CHE
225
CHE
F P'II
o
MM A G
E, eo ¡:>oitou, efl la meme cho–
fe que principal manoir ou chef,lieu, c'efl·a-dire le lieu
ou les vamlUx funt tenus d'aller ¡¡orter la foi.
Voyez
lIt
COI:t. de Poituu, arto
130,
&
142,
&
Boucheul,
ibid, GlojJ: de
L auriere au mO!
chef.
CHE
F
D'H
O S T 1
E
S
01t
H
O S T ) S E
S, que I'on
a
dit aulr. par corruption
oflizcl
&
oflie/m ,
ne figuifie
pas
un fcigneur chef d'hótel
ou
chef de fa maifan ,
com–
IllO
on le fuppo[e daos le diélionoaire de Trévoux au
mot
chef;
il
ligninefeigneur cenjier
ou
foncier,
du mOE
chef
qui fignine
feigneur,
&
d'hoflifes
qui ligoifie
h,,–
bitation, tfnement, terre tenue en cenfive.
On en trau–
ve plllfieurs exemples dans les ancieos titres
&
daos les
ancicns auteurs . Beallmanoir,
chapo
jij.
des
,ontrem~nJ,
arto
26.
dit que
ofliches
foO! terres tenues en cenlJve:
c'el! allfIi de·la qu'a été oOlllmé le droit
d'
oflize
ou
hoflize,
doot il el! parl é eo
l'art ,
40.
de la.
co(ltum~
de Blois;
&
c'cfl ainfi qu'on le trOuve expliqué dans
le
traitl d" franc-alett de
Galland,
ch.
VJ.
de I'origine
des droits feigneuriaux, p.
86.
&
87.
&
dans
le
glojJ:
de
M.
de Lauriere, .ux mots
hofln
&
ofliz,eJ,
Pon–
tanus,
arto
40.
de la colitume de B/ois,
verbo
ofliz.i<e ,
p.
219.
dit que c'cl1 le devoir aonllel d'une poule da.
par l'hÓte ou le Cujet au feigneur, pOllr fon folhge
&
tenement; ear aocieonement
00
comptoit quelquefi)is le
nombre de feux par
hOfl"1
'on chef, de famil le,
hoffi–
teJ,
&
du terme
hofle
on a fait
huflhe.
Dans le pe–
tir cartnlaire de l'évéché de Pari¡, qui étoit ci-devant
en la bibl iotheque de MM. Dupuy ,
&
efl préCcmemeot
en celle du Roi;
00
trouve
fol, S
t. uo titre de Odo
évcque de Paris, de l'ao
1'99,
qui pone:
'lerram no–
flram de Marná, in
'lt/á
nemUJ
olim fui1T.c
dignofci–
tur, ad hoflifia¡ dedimm
&
ad cenfum, tall moda Ijltod
'l"alibet h'oflifill habebit oElo arpennos terr", ",Itibilú,
&
U7J1Jm arpennum
ad herbergagium facioJdum; de ¡l–
ID
atttem arpenno in
qllo
erlt
herbergagiuYll,
redd~tllr
annuaeim nobú, vel epifcopo Pari{tenfi qui pro tempo–
re fuertt, in nlltiv;tatl?
beattE Marid!,
1tI1UJ fextariuJ
aven",
;
in feflo fanéli Remigii, fex dmarii Parifien–
fes cenfilales;
&'
de
fingll/iJ
ver6
arpennis ,
in pra!di- .
ECo fe/fo, fa.nEli Remigii .. fex dcnari, cer.fualo.
Dans
uo autre tltre du méme Odo de I'an
1203,
fol.
60,
il eí! dit:
Pro hoftifiá r¡u", f1lit Guillelmi de Moudon ,
&c.
V.
Brodeau fur París,
tito dés "njivo, n,
8.
C
U
E
F· L 1 E
u,
ell le principal lieu d'une feigneurie,
ou les vaífaux font obligós d',ller rendre la foi
&
hom-
1l1age,
&
de porter leur aveu
&
dénombremeot,
&
Oll
les
cenlitaires {ont obligés d'aller porter les cens
&
par–
rer déclaratioo . Le
che[- lieu
efl ordinairemtot le cha–
tean
&
principal manoir de la ftigneurie : mais dans des
endroits ua il n'y a poiO! de chateau, c'efl quelquefois
une ferme qui efl le
chef-lieu;
quelquefois c'efl feule–
ment une vieille tour ruinée: daos quelques feigoeuries
oa il o'y a aueun chateau ni manoir, le
chef-lieu
e(1:
feu lcmeot une pieee de terre ehoiJie
a
cet efiet, fur la–
quel le les vall'aux Cont obligés de fe tranfporter pour
faire la foi
&
hommage. Le
che[-lie"
appanient a l'ai–
né par préciput, eomme tenaO! lieu du ch:\teav
&
prin–
cipal maooir.
I/oy.
A
¡
N
E
5 S
E, P
R
E'C
1 P U T, P R 1 N–
C
tp
A L
M
A
No
1 R .
Voye::.
l'
altteur deJ noto '
fur Ar–
tois,
pp.
86. 3f3. 362.
Dans la coatume du comtó
de Hainaut, la ville de Moos qui en efl la capital e el!
appellée le
che[-/ieu.
A
Valeocieones,
&
dans quelque5
autres col!tumes des Pays ·bas., ce terme de
chef-lieu
re
prend pour la banlieue .
Vo)'ez.
Doutreman ,
en fon hift,
de Valencien. parto
n .
ch. jv. p.
279.
&
280.
Enñn
il
figoifie eocOre la principale maiCoo d'uo ordre régu–
lier ou hoCpitalitr, ou autre ordre compoCé de plufieurs
maiCoos: par exemple, la eommanderie magiflrale de
Boigny pres Orléans, efl le
chef-lieu
de l'ordre royal,
mi litaire
&
hofpitalier de S. Lazare ,
CHE
P-M
E
T S
O"
CHE
F-M
o
1S, (
Jltriffr.
)
en
quelques coutumes, efl le priocipal manolf de la, [uc–
ceffion, cornme en N ormandie.
I/oyez alJjJi la
,olltum~
deSurene, art, ii}, Voyez. le moe
MEX.,cA)
CHEF
dte nom
&
armo,
dans les ramllles nobles,
efl l'alné ou. defeeodant de l'a¡né, qui a droit de por–
ter les armes pleines ,
&
de. conferver les titres d'hon–
neur qui eoocer oeO! Ca malfoo.
CHE F-D'ORD RE, efl la priocipale mai[on d'un or–
dre régulier OU hofpitalier, celle dont toutes les autres
maifons du meme ordre dépendent ,
& 011
[e tiem le
chapitre général de l'ordre. Les abbayes
chefl·d'ordre
foO! toutes
régulier~s,
telles que Cluoy, Prémomré,
Citeaux,
&c.
L 'art,
3,
de l'ordoonaoee de Blois veut
qU'a l'égard des abbnyes
&
monarleres qui Com
chefl>
d'ord",
comme Cluoy, Citeaux, Prémontré, (iram-
Ff
mom,