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220

CRA

13blir le CeOliment que oous "cnons d'embratrer Cur le

Jel de chaltx.

Nous n'emrerons poim ici dans In direuffioo des pré–

lemions d'un grand nombre de Chimilles, qlli, comme

anhel mom &. Kuockel, n'om CuppoCé diver. rels daos

la

chaux

que pour en déduire plus commodémcnt la

théorie de Ces priocipaux phénomenes : ces fuppolitions,

qui ne doivent leur naillanee qu'au beCoiD que ces au–

teurS eraycm en avoir, COII! comptées ponr li peu dans

Il méthode moderoe , qu'elle. ne Com pas meme ceo–

[¿es mériter le moindre examen,

Iic

qu'elles tombem de

pleio droit, par

la

feule circonlhnce d'avoir devaneé les

faits .

LorCqu'on laiITe le

la;t de challx

s'éclaircir par le re–

pes ,

iI

fe for me apres UD eertain tems

a

la furf.1ee de

la

Iiqueur une pellicule cryO:ílliDe, blaoche,

&

demi–

opaque , qui fe repraduit uo grand nombre de fois

(j

a–

pres I'avoir e"levée on a Coin de

m~ler

de nou;eau la

liqueur éclaircie avee fa réfideoce; car fans ceue maDreu–

vre, \'

ea" de chaux

ell bientÓt épuiCée , par

\o

form a–

tion fu cee!Ti ve de quelques pellicules, de la matiere pro–

pre :; en produire de nouvelles; ces pellicules portem

Je nom de

Ñ;.enu de rhaltx .

Creme de .h"'Jx.

L a I'raie compolition de la

creme

de challx

étOit fon peu eonnue des Chimifles lorfque

M. Malollin eurieu! de connoltre la nature d¡,

fel de

ebaux,

s'dl

aU3ché

3 I'examen

de

la

,reme

dOllt

iI

s'a.–

~it,

q_u'i1 .a erO .etre le vrai

Jd de challx,

cet etre qui

1e retuColt depUls fi long-tems aux recherches de tant

d'habiles C himiOes . M. i\Ihlouin ••

pper~u

dans la

cre–

m;

d. chaux

'l"~lques

indices d'adde I'itriolique;

iI

a

fa¡t du tanre Vltrlolé

&

du fel de GI.uber eo précipi–

taoc l.

creme de challx

por I'un

&

I'.mre fel alkali 6-

:xc,

&

dl1

foufe!;!

aniticie)

en tra.itant cene

crune 3vec

des filbn.occs phlogiOiques; il a dooe pi} eooclure 16-

gitimement de ces moyens qui font tres·ehimiqucs que

J:¡

(reme de ,ht!ltx

étoit un vrai fel neutre de la

11;

ure

de la lcléoite .

11 nous reOeroit pOurtBnt

a

favoir, pour avoir une

connoilTance eompleee for celte matiere, en quellc pro–

portian les deux ingr¿diens de la

creme de chaux

coo–

courent

a

fa formation , ou du moio fom an.loneés por

les expériences; ear l'abColu ne fulEt pas id,

&

iI

ell

telle qunntité de tartre vitriolé, de fel de Glauber, ou

de foufre aniticiel, qui ne prouveroit rien en faveur de

l'acide vitriolique

foup~oDné

dans la

er.me

d. chlllJx.

Mais cet acide vitriolique, s'il etille dlns la

cr.m.

á.

challx,

d'ou tire-t·il Con origine? préexilloie-i1 dans la

p;erre·,l·ehattx?

eO ·i1 da

nU

bois ou au eharbon em–

ployés

a

la préparation de l.

ehallx,

comme I'a foup–

~oDné

M. Geoffroi, ou cet acide s'eO-il formé dans I'eau

de

chalo(

m~me ?

eO-il dO.

i

la miuion faline réelle–

mene fubie par les parties terreufes les plus Cubtiles de

l. terre calcaire,

&

peut·etre d'une terre plus fimole

m elée en tres-petite qua\1tité parmi celle-ci, comme ' de

fortes .nalogies en établilTcnt au moins In poflibilieé?

C'en

UD

probleme bien digne de la fagacité des vrais

Chimilles. Au reOe ce fel Célénitique ne pourroit jamais

eere regardé comme le

Jel

d.

chaltx

fur lequel les Chi–

miOes ont tam difpmé :

ce

fone les propriétés falines de

la

ehallx

qui les one pon és

iI

foup~onner

un vrai fel

daos cene matiere, comme nous I'avons dé). remarqué:

or la félénite peot

a

peine

~tre

regardée comme un Cel ,

&

elle n'a a!T1lrément aucuoe des propriétés falines de

1_

ehaux.

Eff.r."fctnce ava chaleur d. la chllltx

&

d. l'eaN.

L'elfervefcenee qui s'exeite par I'aaion réciproque de la

ch,zllx

&

de I'eau,

&

plus encare la chaleur dOD! cet-

,

t~

dlervefcence eO aeeompagoée, exereem depuis long–

tems la fagacité des ChimiOes . La théorie générale de

l'efferv.Ceence, prife limplement pour le go06emem

&

le bouillonnemcm de la maíTe qui la fubit, s'applique

cependant d'un.

fa~on . aíTe~

oaturdle

a

ce phéoomene

conlidc!ré dans la

&ha:Jx , v oya.

E

F F E R V E

e

E N

e

f ;

mais

iI

s'en faut bien que la produaion de la chaleur

qui I'accompagne puiITe

~tre

elpliquée d'une maoiere

3Um

limpIe .

La théorie chimique de la ehaleur des effervefcences

nous manque abfolumeDt , depuis que Dotre maoiere de

philofopher ne uous permet pas de nous eontenter des

expliearíons puremeot ing¿nieufes, telles que celles de

Sylvius de Lebee, de Willis,

&

'de toote I'école chi–

m iqDe du dernier liecle, que M . L emery le pere a ré–

pandue chel nous ,

&

qui eí! encore parmi les Ph)'liciens

l'hypotheCe dominante . Ces

imilles prétendoieot ren–

clc:e raifon de ce phénomene lingulier 1'ar le dégagement

de¡

p:ltticoles du feu enfermles dans les pores de \'un

CRA

des deul corps, qui

>

' u"illetH avee effervefcence

eOI1l–

me dans 3Utallt de p tites prilons. <u< thtoric con e–

noir

i

J'cfferl'<fcence de

la

char..-r

d'lllle fu,on toute par–

tieuliere,

&

I'on pourrolt croire méme qu c'el! de I'el–

plieation de ce phénomene particulicr, déouite depuis

loog-tcms de ce méehaniline

(VO) ' Z.

Vltruve ,

1i'IJ. 11.

c. 11.), que les ChimiOes Ont

em~rumé

leur théorie gé–

nérale de In ehaleur de effervelCeoces. R ien

De

paruit

fi

limpie en cHet que de coneevoir COmmé'l1t la cald–

Dllion a pi} former daos la

chaltx

ces pares oombr<uI

dom on la fuppofe criblée,

&

les remplir de particulcs

de teu;

&

eomment l'eau entrnnt avee rapidlté daos cet–

te terre feche, ouverte,

&

avide de la recevoir, d!!gage

ces particules de feu de leur priCon,

& c.

'Qudques hi–

miO.s , eomme M . Homberg , ont enluite appellé nu fe–

eours de ce méchanifme le fronement cauCé dans tOU–

tes les parties de la

ehaux,

par le mODvement impé–

tueux avec lequel I'eau fe pone dans Ces pares,

&c.

mais

ceete cnufe, peut-étre trcs-réelle ,

&

qui en la feule que

la Chimie raifonnée moderne ait retenu, n'ell ras plus

évidente ou plus prouvée que la premierc, enucrement

abandonnée aujourd'hoi.

Voyes:.

E

F F h

JI.

V E S

c

E N

e

E •

Challx

lid"".

L a

ch"ux

perd par fon union

:l

I'enu

quelques-unes de fes propriétés ehimiques, ou du moin.

elle ne les polTede dans cet état qu'cn un moindre de–

gre! d'efficacit!; c'eO-o·dire propremem, que la

eha""

a pIos d'affinité avec I'enu, qo'avec quelques-unes de,

autres fubOanees auxquelles elle ell mifcible; 00 du moios

que fon union

:l

I'eau chatre beaucoup Con aéllvitc! .

Ce principe vif

&

pénétrane qui s'éleve de la

chaNx

pendant ron effervefcenee avee I'eau, paro!t n'etr. ab–

[olument autre chofe que le m ixte falin I'olatil de I'cao

de

cbaHiX

formé pendant I'effervefeence ou par I'efferv.–

[eenee

m~me,

¡r.b

al1u

;p(o

.ffer'IJeJcent;"',

lequel s'c!–

vapore par la chaleur plus que fuffifnnte qui d I un

~u'

tre cffee de la meme effervefcellce . Ce foup,on qui en

prefqu'u n

f.it,

pourroit

~tre

eh_ngé en certitude com–

plete , en comparane I'eau de

,haux

dillillce ;\ la vapeur

'1ui s'éleve de la

chaHx

pendant l'cHerveCcenee. Au re–

Oc la

chaux /tú"te

a

I'air differe de la

challx

11t;,,&,

avec dfcrvcfccncc, en ce que la

premi~rc

retienc

entie..

remem ce mixte volatil, que la derniere laiITe t!ehapper

en parde ; panie fans doute la plus eonfidt!rablc, appa–

remmem la plus fubtile : ou

peut·~tre

nu contraire en ce

que le mouvement de I'etfervefcence, apparemment nt!–

ceíTaire pour porter I'au énuatioll des parties de l.

cha""

:lU

point de [ubir

la

mix tion fatine; en ce que ce mou–

vement, dis-je, a manqué

a

la

chaux

lu;.te

il

I'air:

deux nouveaux

(oup~on,

moin¡ pres de la eonnoiíTance

pofitive que le premier, mais dont I'aflernative exami–

née par des expérienees; doit établir évidemment l' un

ou I'autre fait

foup~onné .

C 'eO au!Ti Cans douto. de I'uoe

ou de l'autre de ces d;tférences qu'il fau t déduire I'ina–

ptitude

a

former du mortier obfervée dans la

chaltx

ttil1tt

a

I'oir .

R lfurrel1;o" de la challx .

L a

&haux

c!teiOle peol

~tre reITufcitée ou rétablie dans fon état de

ch""x

V;". ;

iI

n'y a pour cela qu':l I'expofer

a

un feu violent,

&

• chaITer par ce moyen

I'e~u

dont elle s'étoit chargée

en s'éteiynane. L a tenacité de 1 'eau avee la

ehaux

en

eelle, qu un feu médioere ne fuffit pas pour la reITofcl–

ter, eomme il en prouvé par les expérieoces de M .

Duhamel

( M lm.

de I'Acad. royal. d.s Se. aHn.

1747. ) ,

qui mie dans une étove de la

challx

éteinte, ou elle n.

perdit que tres-peu de fon poids ; qui I'expofa enCulle

dans un éreufet

a

I'aélion d'uo grand feo de bois, qoi

ne lui lit perdre qu'environ le quart de I'eau qui avoit

fervi

iI

I'éteindre;

&

'lui en6n ne

r~u!Tit

pas meme

i

I'en priver emierement en l'expoCam dans un foumeao

de fulion excité par le veO[ d'un fort fooRlet.

Un petit moree30 de la

challx

qui avoit eITuyé cet–

te deroiere calcination mis dans un verre avee de l'eau,

préfema tOUS les phénomenes d' une

challx

vive aITcl.

comparable:; la

ehaltx

de eraie,

&

qoi auroir été ap–

paremmcm encare plus vive,

(j

la ealcination avoit été

a{fel. long-tems eontinuée poor dilliper toote l'eau qni .–

voit fervi poor I'éteindre la premiere fois.

¡bid.

Le ehaogemem que la

challx

opere Cur les alkalis fa–

Iins, en un des faits ehimiques les moins expliqoés: el–

le

~ugmente

cooGdérablement leur aaivité ; elle rend

I'alkali 6xe plus avide d'caD;

&

l'alk_1i volatil

dégag~

par foo moyen eO cooOammem Bnide,

&

ineapab!e de

faire effervefcence avec les acides : phtnomene uOlque ,

&

dont la caoCe n'eO

pas

m~me

foupc;onnée . Pl ulieurs

Chimifles regardent ces effets de la

chartx

fu r 1'00

&

l'amre alkali comme les

m~mes,

&

ils les déduiCent de

\'unioo que ces

fi

Is 00[ eontraaée avee on certlÍll ,Pñn-

elpe