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CRA
13blir le CeOliment que oous "cnons d'embratrer Cur le
Jel de chaltx.
Nous n'emrerons poim ici dans In direuffioo des pré–
lemions d'un grand nombre de Chimilles, qlli, comme
anhel mom &. Kuockel, n'om CuppoCé diver. rels daos
la
chaux
que pour en déduire plus commodémcnt la
théorie de Ces priocipaux phénomenes : ces fuppolitions,
qui ne doivent leur naillanee qu'au beCoiD que ces au–
teurS eraycm en avoir, COII! comptées ponr li peu dans
Il méthode moderoe , qu'elle. ne Com pas meme ceo–
[¿es mériter le moindre examen,
Iic
qu'elles tombem de
pleio droit, par
la
feule circonlhnce d'avoir devaneé les
faits .
LorCqu'on laiITe le
la;t de challx
s'éclaircir par le re–
pes ,
iI
fe for me apres UD eertain tems
a
la furf.1ee de
la
Iiqueur une pellicule cryO:ílliDe, blaoche,
&
demi–
opaque , qui fe repraduit uo grand nombre de fois
(j
a–
pres I'avoir e"levée on a Coin de
m~ler
de nou;eau la
liqueur éclaircie avee fa réfideoce; car fans ceue maDreu–
vre, \'
ea" de chaux
ell bientÓt épuiCée , par
\o
form a–
tion fu cee!Ti ve de quelques pellicules, de la matiere pro–
pre :; en produire de nouvelles; ces pellicules portem
Je nom de
Ñ;.enu de rhaltx .
Creme de .h"'Jx.
L a I'raie compolition de la
creme
de challx
étOit fon peu eonnue des Chimifles lorfque
M. Malollin eurieu! de connoltre la nature d¡,
fel de
ebaux,
s'dl
aU3ché
3 I'examen
de
la
,reme
dOllt
iI
s'a.–
~it,
q_u'i1 .a erO .etre le vrai
Jd de challx,
cet etre qui
1e retuColt depUls fi long-tems aux recherches de tant
d'habiles C himiOes . M. i\Ihlouin ••
pper~u
dans la
cre–
m;
d. chaux
'l"~lques
indices d'adde I'itriolique;
iI
a
fa¡t du tanre Vltrlolé
&
du fel de GI.uber eo précipi–
taoc l.
creme de challx
por I'un
&
I'.mre fel alkali 6-
:xc,
&
dl1
foufe!;!
aniticie)
en tra.itant cene
crune 3vec
des filbn.occs phlogiOiques; il a dooe pi} eooclure 16-
gitimement de ces moyens qui font tres·ehimiqucs que
J:¡
(reme de ,ht!ltx
étoit un vrai fel neutre de la
11;
ure
de la lcléoite .
11 nous reOeroit pOurtBnt
a
favoir, pour avoir une
connoilTance eompleee for celte matiere, en quellc pro–
portian les deux ingr¿diens de la
creme de chaux
coo–
courent
a
fa formation , ou du moio fom an.loneés por
les expériences; ear l'abColu ne fulEt pas id,
&
iI
ell
telle qunntité de tartre vitriolé, de fel de Glauber, ou
de foufre aniticiel, qui ne prouveroit rien en faveur de
l'acide vitriolique
foup~oDné
dans la
er.med. chlllJx.
Mais cet acide vitriolique, s'il etille dlns la
cr.m.
á.
challx,
d'ou tire-t·il Con origine? préexilloie-i1 dans la
p;erre·,l·ehattx?
eO ·i1 da
nU
bois ou au eharbon em–
ployés
a
la préparation de l.
ehallx,
comme I'a foup–
~oDné
M. Geoffroi, ou cet acide s'eO-il formé dans I'eau
de
chalo(
m~me ?
eO-il dO.
i
la miuion faline réelle–
mene fubie par les parties terreufes les plus Cubtiles de
l. terre calcaire,
&
peut·etre d'une terre plus fimole
m elée en tres-petite qua\1tité parmi celle-ci, comme ' de
fortes .nalogies en établilTcnt au moins In poflibilieé?
C'en
UD
probleme bien digne de la fagacité des vrais
Chimilles. Au reOe ce fel Célénitique ne pourroit jamais
eere regardé comme le
Jel
d.
chaltx
fur lequel les Chi–
miOes ont tam difpmé :
ce
fone les propriétés falines de
la
ehallx
qui les one pon és
iI
foup~onner
un vrai fel
daos cene matiere, comme nous I'avons dé). remarqué:
or la félénite peot
a
peine
~tre
regardée comme un Cel ,
&
elle n'a a!T1lrément aucuoe des propriétés falines de
1_
ehaux.
Eff.r."fctnce ava chaleur d. la chllltx
&
d. l'eaN.
L'elfervefcenee qui s'exeite par I'aaion réciproque de la
ch,zllx
&
de I'eau,
&
plus encare la chaleur dOD! cet-
,
t~
dlervefcence eO aeeompagoée, exereem depuis long–
tems la fagacité des ChimiOes . La théorie générale de
l'efferv.Ceence, prife limplement pour le go06emem
&
le bouillonnemcm de la maíTe qui la fubit, s'applique
cependant d'un.
fa~on . aíTe~
oaturdle
a
ce phéoomene
conlidc!ré dans la
&ha:Jx , v oya.
E
F F E R V E
e
E N
e
f ;
mais
iI
s'en faut bien que la produaion de la chaleur
qui I'accompagne puiITe
~tre
elpliquée d'une maoiere
3Um
limpIe .
La théorie chimique de la ehaleur des effervefcences
nous manque abfolumeDt , depuis que Dotre maoiere de
philofopher ne uous permet pas de nous eontenter des
expliearíons puremeot ing¿nieufes, telles que celles de
Sylvius de Lebee, de Willis,
&
'de toote I'école chi–
m iqDe du dernier liecle, que M . L emery le pere a ré–
pandue chel nous ,
&
qui eí! encore parmi les Ph)'liciens
l'hypotheCe dominante . Ces
imilles prétendoieot ren–
clc:e raifon de ce phénomene lingulier 1'ar le dégagement
de¡
p:ltticoles du feu enfermles dans les pores de \'un
CRA
des deul corps, qui
>
' u"illetH avee effervefcence
eOI1l–
me dans 3Utallt de p tites prilons. <u< thtoric con e–
noir
i
J'cfferl'<fcence de
la
char..-r
d'lllle fu,on toute par–
tieuliere,
&
I'on pourrolt croire méme qu c'el! de I'el–
plieation de ce phénomene particulicr, déouite depuis
loog-tcms de ce méehaniline
(VO) ' Z.
Vltruve ,
1i'IJ. 11.
c. 11.), que les ChimiOes Ont
em~rumé
leur théorie gé–
nérale de In ehaleur de effervelCeoces. R ien
De
paruit
fi
limpie en cHet que de coneevoir COmmé'l1t la cald–
Dllion a pi} former daos la
chaltx
ces pares oombr<uI
dom on la fuppofe criblée,
&
les remplir de particulcs
de teu;
&
eomment l'eau entrnnt avee rapidlté daos cet–
te terre feche, ouverte,
&
avide de la recevoir, d!!gage
ces particules de feu de leur priCon,
& c.
'Qudques hi–
miO.s , eomme M . Homberg , ont enluite appellé nu fe–
eours de ce méchanifme le fronement cauCé dans tOU–
tes les parties de la
ehaux,
par le mODvement impé–
tueux avec lequel I'eau fe pone dans Ces pares,
&c.
mais
ceete cnufe, peut-étre trcs-réelle ,
&
qui en la feule que
la Chimie raifonnée moderne ait retenu, n'ell ras plus
évidente ou plus prouvée que la premierc, enucrement
abandonnée aujourd'hoi.
Voyes:.
E
F F h
JI.
V E S
c
E N
e
E •
Challx
lid"".
L a
ch"ux
perd par fon union
:l
I'enu
quelques-unes de fes propriétés ehimiques, ou du moin.
elle ne les polTede dans cet état qu'cn un moindre de–
gre! d'efficacit!; c'eO-o·dire propremem, que la
eha""
a pIos d'affinité avec I'enu, qo'avec quelques-unes de,
autres fubOanees auxquelles elle ell mifcible; 00 du moios
que fon union
:l
I'eau chatre beaucoup Con aéllvitc! .
Ce principe vif
&
pénétrane qui s'éleve de la
chaNx
pendant ron effervefcenee avee I'eau, paro!t n'etr. ab–
[olument autre chofe que le m ixte falin I'olatil de I'cao
de
cbaHiX
formé pendant I'effervefeence ou par I'efferv.–
[eenee
m~me,
¡r.b
al1u
;p(o
.ffer'IJeJcent;"',
lequel s'c!–
vapore par la chaleur plus que fuffifnnte qui d I un
~u'
tre cffee de la meme effervefcellce . Ce foup,on qui en
prefqu'u n
f.it,pourroit
~tre
eh_ngé en certitude com–
plete , en comparane I'eau de
,haux
dillillce ;\ la vapeur
'1ui s'éleve de la
chaHx
pendant l'cHerveCcenee. Au re–
Oc la
chaux /tú"te
a
I'air differe de la
challx
11t;,,&,
avec dfcrvcfccncc, en ce que la
premi~rc
retienc
entie..
remem ce mixte volatil, que la derniere laiITe t!ehapper
en parde ; panie fans doute la plus eonfidt!rablc, appa–
remmem la plus fubtile : ou
peut·~tre
nu contraire en ce
que le mouvement de I'etfervefcence, apparemment nt!–
ceíTaire pour porter I'au énuatioll des parties de l.
cha""
:lU
point de [ubir
la
mix tion fatine; en ce que ce mou–
vement, dis-je, a manqué
a
la
chaux
lu;.te
il
I'air:
deux nouveaux
(oup~on,
moin¡ pres de la eonnoiíTance
pofitive que le premier, mais dont I'aflernative exami–
née par des expérienees; doit établir évidemment l' un
ou I'autre fait
foup~onné .
C 'eO au!Ti Cans douto. de I'uoe
ou de l'autre de ces d;tférences qu'il fau t déduire I'ina–
ptitude
a
former du mortier obfervée dans la
chaltx
l·
ttil1tt
a
I'oir .
R lfurrel1;o" de la challx .
L a
&haux
c!teiOle peol
~tre reITufcitée ou rétablie dans fon état de
ch""x
V;". ;
iI
n'y a pour cela qu':l I'expofer
a
un feu violent,
&
• chaITer par ce moyen
I'e~u
dont elle s'étoit chargée
en s'éteiynane. L a tenacité de 1 'eau avee la
ehaux
en
eelle, qu un feu médioere ne fuffit pas pour la reITofcl–
ter, eomme il en prouvé par les expérieoces de M .
Duhamel
( M lm.
de I'Acad. royal. d.s Se. aHn.
1747. ) ,
qui mie dans une étove de la
challx
éteinte, ou elle n.
perdit que tres-peu de fon poids ; qui I'expofa enCulle
dans un éreufet
a
I'aélion d'uo grand feo de bois, qoi
ne lui lit perdre qu'environ le quart de I'eau qui avoit
fervi
iI
I'éteindre;
&
'lui en6n ne
r~u!Tit
pas meme
i
I'en priver emierement en l'expoCam dans un foumeao
de fulion excité par le veO[ d'un fort fooRlet.
Un petit moree30 de la
challx
qui avoit eITuyé cet–
te deroiere calcination mis dans un verre avee de l'eau,
préfema tOUS les phénomenes d' une
challx
vive aITcl.
comparable:; la
ehaltx
de eraie,
&
qoi auroir été ap–
paremmcm encare plus vive,
(j
la ealcination avoit été
a{fel. long-tems eontinuée poor dilliper toote l'eau qni .–
voit fervi poor I'éteindre la premiere fois.
¡bid.
Le ehaogemem que la
challx
opere Cur les alkalis fa–
Iins, en un des faits ehimiques les moins expliqoés: el–
le
~ugmente
cooGdérablement leur aaivité ; elle rend
I'alkali 6xe plus avide d'caD;
&
l'alk_1i volatil
dégag~
par foo moyen eO cooOammem Bnide,
&
ineapab!e de
faire effervefcence avec les acides : phtnomene uOlque ,
&
dont la caoCe n'eO
pas
m~me
foupc;onnée . Pl ulieurs
Chimifles regardent ces effets de la
chartx
fu r 1'00
&
l'amre alkali comme les
m~mes,
&
ils les déduiCent de
\'unioo que ces
fi
Is 00[ eontraaée avee on certlÍll ,Pñn-
elpe