eRA
tJl1 on l'i.lhumoit avec tous les honneurs de
l~
fépul –
ture ou de I'apothéole. Telle
~toit
la fupedli tion de
ces peuples , qu' il
ell
a
préfumer qu'un
chae
eo daogcr
cOt
é¡é
mieux fceoum qu'un pore ou qu'un ami,
&
que
le regret de fa pene n'eút été ni moins réel ni moios
grand . Les principes moraUl peuvem donc etre délruits
Jufque-I ~
dans le ceeur de I'hommc : l'homme defeend
au-deffous du rang des betes , quand il met la bete au rang
des dieux . Hérodote racome que quand
iI
arrivoit quel–
'lu'incendie en Egypte, les
.haeJ
des maifons étoicm
a–
gités d'uo mouvement diyin; que les propriét.ires ou–
blioient le danger
011
leurs perfonnes
&
leurs
bien~.
é:
coiem expofés , pour eonlidérer ce que 1
chaeJ
fallOl–
COl;
&
que
fi
malgré le foin qu'i1s prenoíem daos ces
oec. (Jons de la confervation de ces animaux , il s'en é–
lan~()i!
q4Clques-uns d:ms les Hammes, ils en mcnoient
un
~rand
deuil . (1)
e
u
A T - POI S S
o
N,
(Hifi. naeurd.) 'Voy.
R
o u
S–
SETT E.
e
!I·A T -
v o
L A N T,
(Hift. >lat. ) 'Voy<z
e
H A T
&
eljAUVE-SOUR1S.
e
HA T,
(pien'e
d, )
Hifl.
'JlJe.
f.ff.
c'ea le nom
qu'on donne en Allemagne
:'l
une efpece de pierre du
genre des caleaires, 'lui fe trouve dans le cOlmé de $tol–
berg: on s'en fert dans les forges poqr purifier le fer,
ou pour abforber la furabondancc de foufre dont il efl
mélé. Le nom allemand de cette pierre ea
"alza/jI,i" .
(-)
~
e
H A T,
f. m.
(ArdoiJ.)
c'ea le nom que ceux
qui taillent
I'ardoif~
donnent
ii
celle qu'ils .Jrouvent
(j
¿ure
&
(j
fragile, a l'ouvenure de l'ardoifiere, qu'elle
lIe peut etre employée.
Voy<z I'are;".
A
R D
o
I S E.
lis
donnent aufTi le memo nom allX parties plus dures qui
fe trouvem quelquefois difperfées dans l'"doife,
&
qui
emp2ehcut la diviliou . Ils appellent ces parties de
¡ elitJ
chalJ.
e
H A T,
f.
m.
(Mar;ne)
on donlle ce nom
¡¡
un ba–
time11l qui pour l'ordinaire n'a qu'un pOIlt,
&
qui el1
rond par I'arriere, dont on fe fen dans le Nord,
&
qui
efl d'uoe fabrique groffiere
&
fans
~ucun
omemem ; mais
d'une aO·e. grande
capacit~,
étam large de I'avam
&
de 1'2rriere . Ces biltimens font
ii
plate varangue,
&
ne
tirem pour I'ordinaire que quotre
a
cinq piés d'eau. On
leur donne peu de quéte
¡¡
I'étrave
&
a
l'étambord:
les mft ts font petits
&
legers : ils n'ont ni hune ni bar–
re de hune, quoiqu'ils ayent des matS de hune ,
&
l'on
amene les voiles fur le pom au lica de les ferler . La
plupan des voiles foot quarré.s. lis ont peu d'aceaail–
lage
i1
l'arriere. La ehamllre du capitaine en fufpendue,
s'élevant en panie au-dehors,
&
l'antre p.nie tombe rous
le pont, comme daos le. galioces . La barre dn gouver–
nail palfe fous la dunene ou chambre du capitaiue; mais
elle
n'a
point de manivelle: elle fert feule
i1
gouvcmer .
Quelquefois on met i la batre du gouvemail une cor–
de, avec laquelle on gouverne. En général le
cbat
ea
un alfez mauvais
b"imen~,
&
qui navige mal; mais
iI
comient beaueoup d'efpaee,
&
porte grande eargaifon .
La grandeur la plus commuue du
cbat
en d'eov iron CCOt
v ingt piés de longueur de l'étrave
a
I'étambord, vingt–
trois
ii
vingt-quatre piés de large,
&
douze piés de crellX ;
alors la qmUe doit avoir feize pouces de large,
&
qua–
ton e pouees au moins d'épailfeur .
011
la fai. le plus
fouvem de bois de chene,
&
quelquefois de fapio.
(Z)
e
H A T,
(Arei /.)
en un innrument dont 011 fe fen
dans l' Artillerie pour examioer
fi
les pieees de canon
n'011l point de ehambre ou de défaut. e'ea uo mor–
ceau de fer portam une deux ou troís griffes ton aigues,
&
dirpofées en trianglo: il ea monté lur une hampa de
bois. Les foudeurs l'appellent /.
diable . V oy.
E
P R E
u–
VE.
CQ)
e
Ji
A T
d',m
p/omb,
en une piece de cuivre ou de
fer ronde ou quarrée , au milieu de laquelle
ca
uo trou
de la gro(feur du cordeau du plomb:
iI
doi.
~tre
de
laj meme largeur que la bafe du plomb, puifqu'il fert
:l
couuo'tre
fi
une pieee de bois ea il-plomb ou nOD .
Voy.
/a fig .
12.
Plan. del o"ti" d" Charp<ntier .
e
H A T ,
n
la Monnoie,
ea la 111atiere qui coule d'uo
creufet par accidem ou par ca(fure.
e H A TAl G N E, fuba . f. fruit.
Voy.
e
H A T A 1-
G N E R .
e
H A T A
t
G
lo!
I!
'P
E M E R,
(Hijl. "at.) 'Voy.
o
U R–
SI N.
eH A T A IGNER, f. m.
(Ilifl.
nat. ) cajlan""
eRA
¡:tnrt d'arbre gui porte des chatons compofés de plu6eurll
¿tamines qui foncnt d'un cnlice
ii
cinq teuilles,
&
at–
taehées
3
un axe fon minee. Les froits, qui fOllt
~n
forme de hérillon, naiOem féparément des Heurs fur le
meme arbre: ils font arrondis,
&
s'ouvreIH en quatre
panies,
&
renfermem les chataignes . Touroefon,
In]I.
r<; hah. Voy<z
P
L A N TE.
(Í)
Le
cbaea'g",r (']4rdin . )
ea uo grand arbre dont on
fait benueoup de cas ; bien plus cependant pour rutilné
qu'on en retire ;\ plufieurs égnrds, que pour I'agrémeot
qu'il procuré .
11
erol! naturellerflent dans les c1imat'
tempérés de l'Europe occidemale, olí
iI
étoit 3U1refois
plus eommun qu'a préfem.
11
deviem fon gros,
&
preod de la hauteur
ii
proportion ; fouvem
m~-me
il é–
gale les plus grands chenes. Sa tige ea ordinaittment
¡rh-droite, fon longue jufqu'aux brnnchages,
&
bkn
proportiounée: les rameaUl: qui formem la tete de 1'3r–
bre 001 l'éeoree Jiee, brune,
&
marquetée de tache,
grifes: i1s foot bien garnis de feuilles oblongues, afie.
grandes demelées en
fa~on
de feie, d'une verdure
00-
gréable "
&
qui donnenr beaucoup d' ombrage.
JI
porte
au mois de Mni des chatons qui font de la longueur
du doigt,
&
d' un verd
jauo~tre ,
Les fruits viennem
ordinaircment Irois enfemble,
&
féparément des cha–
tons, dans une bour(e hérilfée de poinres , qui s' ouvre
d'elle-meme fur la fin de Septembre, tems de la ma–
turilé des
ehataign~s.
eet arbre par fa nature
&
fOil utilité, a mérité
d'~tre mis au nombre de ceux qui tieonent le premier
rang parmi les arbres forefliers;
&
00
ea
généraleruent
d'aceord que ce n'ea qu'au eheoe feul qu'
iI
doit cé–
der . Quoiqu'i quelques égards il ait des qualités qui
manquelll au chene, l'aeeroilfement du
(hatai"ntr
di:
du double plus prompt: il jene plus eh bois; 11 reuffit
il
des cxpolitions
&
dans <les terreio
s
moios boos,
&.
il
ea bien moins fujet aux infeaes.
Le bois du
chaea;gn<r
ea
de
fi
bonl]e qualité, qu'il
f.itrcgrener de nc trouver que raremem
a
préfem des
forelS de cet arbre, qui étoit aUlrefois
fi
commun .
Nous voyons que les eharpenres de la plilpart des
an–
ciens bAtimens font faites de ce bois, fur-tout des pnu–
tres d'une
(j
grande portée, qu' elles fom juger qu' il
.uroit été extremement difpe!ldieux
&
diflioile de les
f"ire venir de loio,
&
qu'on les a tirées des foréts vo;–
lines. eependam on ne trouve plus eet arbre dans les
foréts de plulicurs provioees, ou
iI
y a quaotité d' all.–
ciennes charpemes de
chataigntr.
Mais
a
quoi peut-on
attribuer la pene de ces arbres,
(j
ce n'ea
a
I'intempé–
rle des faifons,
a
d~s
hyvers loogs
&
rigoureux, ou
i
des chaleurs exeefTives aocompagnées de graode féche–
re(fe? Ce dernier incidem paro't plus probablemeot
a–
voir été la
eauf~
de la perte des
chataig"erJ
daos plu–
(ieurs contrées . eet arbre fe plalt fur les eroupes des
montagncs
expo[é~s
au nord, dans les terreins fablon–
neux,
&
fur-tout dans les plams propres
ii
retenir ou
a
recevoi. I'humidité: ces trois circonaances indiquem é–
videmment que de longues féeherelfes
&
de grandes
chaleurs rOn! tout ce qu'il y
a
de plus contraire aUI
forets de
chaeaigner.
Si 1'0n objeétoit
a
cela qu' il
f~
[,ouve eocore
3
pr6(cot une a(fez grande quantité de
ces arbres dans
d~s
pays plus mérldlonaux que ceUI oa
1'00
préfume que les
chatai;:nerl
ont ¿té détruils, par
la quaotité qu'on y voit des charpentes du bois de cee
arbre,
&
que par conféquent ce oe doit etre ni la cha–
leur ni la féehere(fe qui les ayent fait périr: on pour–
roit répondre que ces pays plus pres du midi
011
il fe
trouve
:'l
préfelll des
-chaeaignuJ,
fels que les monta–
gnes de Galiee
&
les Pyrenées en
E
[pagne; les eéven–
nes, le Limofio, le
V
ivares,
&
le Dauphioé en Fran–
ce ,
&
les cÓteaux de l'Apennin en Italie, fOn! plus
a
portée de recevoi. de la frakheur
&
de l'humidité,
q~e
le climat de Paris, par elemple, quoique beaueoup plus
feptentrional; par la raifoo, que les neiges étam plus
abondames,
&
féjouroaot plus loog-tems fur les mon–
tagoes des pays que oous venons de nommer, qpe par–
tout ailleurs, eotrelÍenneot jufque bien ..vant dans I'éré
, l'humidité qui ea
t¡
néce/faire aUI
chaeaignerJ .
l\'Úis,
dira-t-on ,
(j
ces IItbres avoient été ddrruits par telles
influeoces ou intempéries que ce pui(fe ctre, pourquoi
ne fe feroiem-ils pas repeuplés par fucceffioo de tems,
&
dam des revolutions de faifoos plus favorables, com–
me nous vayans qu'
iI
arrive aux autres 3rbres de ce
c1imat, qoi s'y multiplieot de proche eo proche par des
voies
( 1)
Le íaux proph te
Mahomc~ é~
oblig.é d'alter
ilU
temple. :tima- mieux fa manche. qu'éveiUer (on chat.. qui
~toi,
cmlormi
ddl'u• . ,(
D)