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192

eHA

paupieres, qui nail1cm de flux ions qui s'y font fOClnÚs,

il Meoule une aífet grande quantité de

chaffic,

paree

que dans les eas de cene efpeee, les orifiees des glnn–

des ciliaircs ¿tant ou dilatés par I'.,bondanec de I'hu–

meur, al! reugé s

&

rompus par I'aerimonie de cene hu–

rnellr ,

le

fue nourricier

troUV3.nt

ces voies ouvcrte

,

s'écoule facilemem avee les l!lrmes,

&

fe eondUlfe eu

cbaffie .

La

cbaffie

e(1 fouvem me lée

de

larmes acres

&

fa–

Jées , qui caufem nu bord des paupieres UDe dcmangeai–

fon incommode , accompngnée de chaleur

&

de rou–

geur; c'cll ce que les Gree> om appellé en un feul m ot,

plorop btbalmie.

Quelqudois la

cbaJlie

ell feche, dure,

fermement adhérente aux paupiere ,

&

fans demangeai–

fon ; aloes ils la nomment

fcll ropbtbalmie.

Mais quand

en

In

(-me tems le bord des pnupieres e(1 enllé, rouge ,

&

douloureux , le Grecs dehgnoient eelte troilieme va–

riété par le nom de

x lropbthalmie.

C'e(1 ainti qu' ils

om rcudu leur langue égalcmem ríche

&

énergique;

pourquoi n'ofons-nnus les imiter? pourquoi ne franei–

foos -nous pas leues expremons, au Iieu d'ufer des pé–

riphmfes de

.g"l/e dcs paupieres , gratt:l/e d",e do par<–

piereJ , grtltdle

fe(h~ d~J.

p'flllpicrn ,

qui fom mcrnc des

termes alfez équivoques? M ais lai(]ons-EI les réflexions

fur les mots ,

&

eominuoos I'examen de la chofe.

D e tout ce que nous avons dit il réfulle que la

eh~ffie

el! fouvenr un eltet de diverfcs maladies du globe de I'reil,

&

en partieuli.r un mal des glaudes eiliaires des paupie–

res , qui en rougit

]C,

bords,

&

le calle I'un cOlme I'au–

tre; que eelte humeur chaffieuCe e(1 tam6t plus

~nt6t

m oi ns abandame ; quelquefois dure

&

feche,

&

qucl–

q

uefo.is

aeeompagn~c

de dcmangcaifon . L orfqu'on ex.–

ln ine ce Inal de prcs , on cOnnol'l que

c'cn

une tr:li–

née de pcdes ulceres fuperficiets , preCque imperceptibles ,

rangés le long du bord o u d'un. paupiere ou de coutes

les deux tam en-dedons qu'en-dehors.

P uis done que la

chaflie

fe rencontre dans plufieurs

maladics des yeox, il fau t la ditlinguer de l'oplllh31-

m ie

&

'"tres maladies de l'a:i1, quoiqu'elles foienr fou–

vent aceompagoées de

chajJie,

&

d'autnnt plus que la

cbaffie

areive' fréquemmem lans elles: elle na1t fouveot

dans l'enfanee,

&

eominue toute la vie, quand elle e(1

caufée par un vice panieulier des glandes cilioires, par

la

petite vérole, par quelques ulceres tinuleux,

<'"

au–

tres .ccideus; atl lieu qoe lorfqu'elle ell

u~e

fUlte

~e

I'ophthal m ie , elle ne fobfi(]e qu'autnnt que I ophthalmle

dont elle émane.

On ne doit pas non plus confondre p.r la meme

raifoll la

lippitudc

avce les larmes , puifque leur ori·

gine

&

leur co nlinauec e(1 diftereme,

&

que d'ail–

leurs les larmes euulem foul'ent fans ctre m elées de

eh"ffie .

lV!ois d'ou viem que pendant la nuie la

cbaffie

s'

0-

m aOe plus abondamment aucour des poupieres qoe pen.

dam le joor ? c'e(1 paree qo' alots les paupieres étant

fermées , I'air exeérieur ne delTeche

&

ue relferre pas

la fuperG cie des ulceres qui la produiCem : ainfi noos

voyuns que les plaics

&

les ulcercs Goi fout expofés ii

I'air, ne fu ppuretlt pas aurane que lo rfqu'on empcehe

l'air de les toucher.

L a

ebaffie

étam donc aux ulceres des ycux

&

des

'paupieres , ce que le pos en aox autres ulceres ,

fi,

natore

&

tes

dilt'.:remes confinanees doivenr taire eonnolere les

diftérens états de maladies qui la produifem. il infi qualld

13

cb"ffie

el!

en petite quanrité,

&

fon délayée de lar–

m es , e'e(1 ulle m ar4ue qoe l' ophthalmie c!l dans ron

eommelleemcnt: qualld la

chaffie

d ! plus abondanre ,

&

qo'ellc a un pen plus de eonfi(1anee, e'e ll une in–

d ieation que le mal di daos [011 prog res : qualld la

cbaf–

Jie

en plus gluante , plus blanehe, plus égale , aloes le

mal e(1 dans fOil óIOt ;

&

qoand en (uite la

chaffie

di–

m iuoe avee peu de

larmes~

e'e(1 uu ligne qu'elle teud

vers fa fin.

Mais

ti

la

cbaffic

e(1 granuleuCe, éeailleufe, 6breufe ,

ou 6 lnmenteoCe, iuégale , de diverfes eouleurs; fi elle

ceffe de eouler faos que la m aladie foit diminuée , on

a lieu de prélilmer que les ulceres dollt elle dc:coule

fOllt viroleos , eorrolifs , purrides, teudam

a

le devenir,

ou

3

s'enA:unrncr .de

llQU\feau:

en un mot

l

les pro–

guonics [Ollt ici les m emes que dans tour aotre ul–

cere.

L a théorie indique, que vil la namre

&

la pofi–

tion de, pcties ulceres qui produiCeoc la

cbaffie,

la (hu–

aure de, glandes des paupieres, leur 1l10uI'ement perpé–

tuel , I 's humeurs qui les abreovcot,

&e.

ces pcties ul–

cere' doi\'

IU

~trc

ercs·difliciles ; go¿rir ;

&

c'en aum

ce que l'elPc!rienee confirme , Comme la délicatelTe des

eRA

paupiere! ne perroe! pas l'ut:1ge de remedes

affe~

puiC–

faos pour détroire leues ulceres, il areil'e qu'ii la lon–

gue ils deviennem ealleux

&

6nuleux . On e(1 dooe pl'eC–

que re'duit

au~

feuls p.lliatifs.

eeux qoi Cotll'ieDnem dans la

chaffi-

timple, eon–

fi(1cllt

a

fe boffiner les paupieres al'ee des CRUl dinil–

lées de frai de greDouilles

&

de lis, pmies égale" dalls

lefqoelles on fuit infufcr des femcnees de tin

tx

de

p¡"'l–

liltm ,

pour les reudre mucilagioeufe ; y ajoiltnllt, apres

les avoir pa(]ces , pareille qoamité de fel de faturne , pour

pareille qoallti!é de ces eaux .

Ou peoe aum quelquefui laver les puupieres dans 1&

journée avee un eollyre tiede , eompofé de m yrehe, d'a–

loi: ,

&

de ehutie préparée,

ana

un feru pule ; du cam–

phre

&

du fafmo ,

ana

lix graios , qu'otl di(four dan,

quaere onees d'eau dillillt'e de fenouil

&

de miel . On

laiOera de

m~me

pendant In noit [or les paupieres un

linge imbibé de ces eollyres .

Poor ce qui regarde les ulceres prurigineox , la galle

&

gratelle des paupieres,

voyez l('!Irs artida,

&

le

mol

P

A U PIE

l\

E.

V oy"" a:iffi

M . L ec\crc, fur la

Il.,é–

ehode de Celre pour

~uérir

la

chaffi_, hifi. de la

.~1et¡.

p.

)46.

11

en nm ibuol! la caufe

:l

In pirui.. : c'cn pJr

cene raifon qu'i1 .ppe\1e

~ette

maladie

pitrúta omlortlm >

lib. V 11. cap. viJ. fea.

I

f.

H ornce fe lert du

m ~mc

terme,

epifi. lib. v.

108.

P r<C'cipllc fmms niJi '{tU/m pituita molefin e/l.

It

fau t traduire ainti ce vers: " Enfin le fage fe por–

" te toüJours bien,

ti

ce n'en qu'il Coit ehameuI ".

M. D aeier n'a point enrendu ce pnlfage; mais le p,

Sanadon I'a fon bien eompris: il a remnrqué qo'i l fau t

dl(1inguer deux fortes d'ophthalmie; !'unc feche,

&

I'au–

tre humide . CelCe appelle In prem iere

lippitttdo ,

&

la

fcconde,

pit:lita OCflIOI"ll1n.

Horace

étoi t

fUJec

3 ces

deux incommodités: il parle de In premiere au eremie–

me vers de la fatyre

Egrcffitm mflgntÍ ;

&

il parte de

la deroiere daos le vers qo'oll vicm de tradoire . C

et

artide a

/tI

co",,,,,mi,!,,1 par M. le chevalier

DE

J

A U–

ca

11 R T .

e H A S 1P

o

LE R 1E,

r.

f. O"rifpr.)

e(1

UII

droit

tingulier utite! ell Brclfc, que les hommes 00 fUJ ets du

feiglleur lui payellt , pour avoir droit en tems de goer–

re de Ce retirer avee leurs biell' dans fOil ehi teau .

Chaf–

fipol

en Breffc fignifie

eonjicrge;

&

de la

" ti

a fait

cha[–

jipoltl·ie. V oyez

Revel , en Ces

obfervo,ions ¡u, les jla–

tllts de BrcJle, .lag.

.

3' 1.

&

L auriere, en fon

gl~rrai, e au mo t

cbaffipole7le .

(A)

• .CH A S S 1S, f. m . fe dit,

en Mlcbani'lllc

&

dam les ArtJ,

générnlement de tout afTemblage de; ler

o u de bois, alkL ordinairement quarré, de(1iné

a

envi–

ronner un corps

&

a

le comeuir. Le

chaffis

prend foo–

vellt un aoere nom , felon le eo rps qu'il comient , fe–

Ion la maehine dont

iI

fait partie,

&

relati vemene

a

u–

ne intinité d'autre eireonllanees. II Y a peu d'arts

&

m eme a(]ez peo de machines eonfidc!rables, ou

iI

ne

fe relleOllere des

chaffis ,

ou des parties qui en fOnt la

fon aion fous un aurre nom .

11

ne faur done pas s'at–

tendre ici

¡¡

trouver une énumération complete des

chaffis :

nous ne fc rons mention que des alfemblages les plus

cOllnus fous ce nom . Nous aurions pü meme

a

la

ri–

gueur , nous el' tenir

a

la définition générale,

&

ren–

\'oyer pour les différeores aeeeptions de ce terme ,

a

d'aueres anic\es.

C

H A

$

s

I S,

en Arc/¡itellure,

en une

d.le

de pierre

percée en rond ou quarrémem , pour reeevoir une au–

ere dale en fetlillure qtli fert nox aqucdtlcs, tcgards,

c\naqoes ,

&

piere¿es , pour y travaitler,

&

aOl

foífe$

d'aifanee poor les vuider.

(P)

C

U A S 1

s , du latiu

cancelli , termc

ti'

Arebitellure;

e'e(1 la panie mobile de la eroifée qui

re~oit

k

verre

ou les glnees, auffi ·biell que la fereure qui

ten a

le fer–

mer.

Voye::.

e

l\

o

I S E'I!.

(P)

r:.

H A S S 1 S

ti'

,,"e maifon,

e(1 fyllollyme

il

carcaffi

de

eharpeme ;

&

c e(1 ainli qu'on appellc touS les bois de

la cou(!ruél:iou .

e

H A

S

J

S,

en t_rm" de Cirier;

e'e(1 un petit cof–

fre plus long que large, pereé fur fit fuperficic pour re–

eevoir la bamne [ous laquelle on met

I~

fourneau plein

de feu.

Voy"" P I. du Ciricr , fig .

l .

e

H A

S

I

S doO! fe fervenr les

Grave1lrJ,

e(1 un af–

fem blage de bois

(fig.

16.

PI. B . de

1"

Grllv.)

fur le–

quel il

y

a des fieeltes tendues ;

&

for les bords do

chaflis

&

des ticeltcs,

iI

Y a des feuiltes de papiu collé

&

hoi–

lé.

00

met le

cbaffis:\

la fenctee,

&

ine liné comme

on le peut voir

a

la

fil'

de la

pmn.

Planche .

~on

af-