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eHA
paupieres, qui nail1cm de flux ions qui s'y font fOClnÚs,
il Meoule une aífet grande quantité de
chaffic,
paree
que dans les eas de cene efpeee, les orifiees des glnn–
des ciliaircs ¿tant ou dilatés par I'.,bondanec de I'hu–
meur, al! reugé s
&
rompus par I'aerimonie de cene hu–
rnellr ,
le
fue nourricier
troUV3.ntces voies ouvcrte
,
s'écoule facilemem avee les l!lrmes,
&
fe eondUlfe eu
cbaffie .
La
cbaffie
e(1 fouvem me lée
de
larmes acres
&
fa–
Jées , qui caufem nu bord des paupieres UDe dcmangeai–
fon incommode , accompngnée de chaleur
&
de rou–
geur; c'cll ce que les Gree> om appellé en un feul m ot,
plorop btbalmie.
Quelqudois la
cbaJlie
ell feche, dure,
fermement adhérente aux paupiere ,
&
fans demangeai–
fon ; aloes ils la nomment
fcll ropbtbalmie.
Mais quand
en
In
(-me tems le bord des pnupieres e(1 enllé, rouge ,
&
douloureux , le Grecs dehgnoient eelte troilieme va–
riété par le nom de
x lropbthalmie.
C'e(1 ainti qu' ils
om rcudu leur langue égalcmem ríche
&
énergique;
pourquoi n'ofons-nnus les imiter? pourquoi ne franei–
foos -nous pas leues expremons, au Iieu d'ufer des pé–
riphmfes de
.g"l/e dcs paupieres , gratt:l/e d",e do par<–
piereJ , grtltdle
fe(h~ d~J.
p'flllpicrn ,
qui fom mcrnc des
termes alfez équivoques? M ais lai(]ons-EI les réflexions
fur les mots ,
&
eominuoos I'examen de la chofe.
D e tout ce que nous avons dit il réfulle que la
eh~ffie
el! fouvenr un eltet de diverfcs maladies du globe de I'reil,
&
en partieuli.r un mal des glaudes eiliaires des paupie–
res , qui en rougit
]C,
bords,
&
le calle I'un cOlme I'au–
tre; que eelte humeur chaffieuCe e(1 tam6t plus
~nt6t
m oi ns abandame ; quelquefois dure
&
feche,
&
qucl–
q
uefo.isaeeompagn~c
de dcmangcaifon . L orfqu'on ex.–
ln ine ce Inal de prcs , on cOnnol'l que
c'cn
une tr:li–
née de pcdes ulceres fuperficiets , preCque imperceptibles ,
rangés le long du bord o u d'un. paupiere ou de coutes
les deux tam en-dedons qu'en-dehors.
P uis done que la
chaflie
fe rencontre dans plufieurs
maladics des yeox, il fau t la ditlinguer de l'oplllh31-
m ie
&
'"tres maladies de l'a:i1, quoiqu'elles foienr fou–
vent aceompagoées de
chajJie,
&
d'autnnt plus que la
cbaffie
areive' fréquemmem lans elles: elle na1t fouveot
dans l'enfanee,
&
eominue toute la vie, quand elle e(1
caufée par un vice panieulier des glandes cilioires, par
la
petite vérole, par quelques ulceres tinuleux,
<'"
au–
tres .ccideus; atl lieu qoe lorfqu'elle ell
u~e
fUlte
~e
I'ophthal m ie , elle ne fobfi(]e qu'autnnt que I ophthalmle
dont elle émane.
On ne doit pas non plus confondre p.r la meme
raifoll la
lippitudc
avce les larmes , puifque leur ori·
gine
&
leur co nlinauec e(1 diftereme,
&
que d'ail–
leurs les larmes euulem foul'ent fans ctre m elées de
eh"ffie .
lV!ois d'ou viem que pendant la nuie la
cbaffie
s'
0-
m aOe plus abondamment aucour des poupieres qoe pen.
dam le joor ? c'e(1 paree qo' alots les paupieres étant
fermées , I'air exeérieur ne delTeche
&
ue relferre pas
la fuperG cie des ulceres qui la produiCem : ainfi noos
voyuns que les plaics
&
les ulcercs Goi fout expofés ii
I'air, ne fu ppuretlt pas aurane que lo rfqu'on empcehe
l'air de les toucher.
L a
ebaffie
étam donc aux ulceres des ycux
&
des
'paupieres , ce que le pos en aox autres ulceres ,
fi,
natore
&
tes
dilt'.:remes confinanees doivenr taire eonnolere les
diftérens états de maladies qui la produifem. il infi qualld
13
cb"ffie
el!
en petite quanrité,
&
fon délayée de lar–
m es , e'e(1 ulle m ar4ue qoe l' ophthalmie c!l dans ron
eommelleemcnt: qualld la
chaffie
d ! plus abondanre ,
&
qo'ellc a un pen plus de eonfi(1anee, e'e ll une in–
d ieation que le mal di daos [011 prog res : qualld la
cbaf–
Jie
en plus gluante , plus blanehe, plus égale , aloes le
mal e(1 dans fOil óIOt ;
&
qoand en (uite la
chaffie
di–
m iuoe avee peu de
larmes~
e'e(1 uu ligne qu'elle teud
vers fa fin.
Mais
ti
la
cbaffic
e(1 granuleuCe, éeailleufe, 6breufe ,
ou 6 lnmenteoCe, iuégale , de diverfes eouleurs; fi elle
ceffe de eouler faos que la m aladie foit diminuée , on
a lieu de prélilmer que les ulceres dollt elle dc:coule
fOllt viroleos , eorrolifs , purrides, teudam
a
le devenir,
ou
3
s'enA:unrncr .de
llQU\feau:
en un mot
l
les pro–
guonics [Ollt ici les m emes que dans tour aotre ul–
cere.
L a théorie indique, que vil la namre
&
la pofi–
tion de, pcties ulceres qui produiCeoc la
cbaffie,
la (hu–
aure de, glandes des paupieres, leur 1l10uI'ement perpé–
tuel , I 's humeurs qui les abreovcot,
&e.
ces pcties ul–
cere' doi\'
IU
~trc
ercs·difliciles ; go¿rir ;
&
c'en aum
ce que l'elPc!rienee confirme , Comme la délicatelTe des
eRA
paupiere! ne perroe! pas l'ut:1ge de remedes
affe~
puiC–
faos pour détroire leues ulceres, il areil'e qu'ii la lon–
gue ils deviennem ealleux
&
6nuleux . On e(1 dooe pl'eC–
que re'duit
au~
feuls p.lliatifs.
eeux qoi Cotll'ieDnem dans la
chaffi-
timple, eon–
fi(1cllt
a
fe boffiner les paupieres al'ee des CRUl dinil–
lées de frai de greDouilles
&
de lis, pmies égale" dalls
lefqoelles on fuit infufcr des femcnees de tin
tx
de
p¡"'l–
liltm ,
pour les reudre mucilagioeufe ; y ajoiltnllt, apres
les avoir pa(]ces , pareille qoamité de fel de faturne , pour
pareille qoallti!é de ces eaux .
Ou peoe aum quelquefui laver les puupieres dans 1&
journée avee un eollyre tiede , eompofé de m yrehe, d'a–
loi: ,
&
de ehutie préparée,
ana
un feru pule ; du cam–
phre
&
du fafmo ,
ana
lix graios , qu'otl di(four dan,
quaere onees d'eau dillillt'e de fenouil
&
de miel . On
laiOera de
m~me
pendant In noit [or les paupieres un
linge imbibé de ces eollyres .
Poor ce qui regarde les ulceres prurigineox , la galle
&
gratelle des paupieres,
voyez l('!Irs artida,
&
le
mol
P
A U PIE
l\
E.
V oy"" a:iffi
M . L ec\crc, fur la
Il.,é–
ehode de Celre pour
~uérir
la
chaffi_, hifi. de la
.~1et¡.
p.
)46.
11
en nm ibuol! la caufe
:l
In pirui.. : c'cn pJr
cene raifon qu'i1 .ppe\1e
~ette
maladie
pitrúta omlortlm >
lib. V 11. cap. viJ. fea.
I
f.
H ornce fe lert du
m ~mc
terme,
epifi. lib. v.
108.
P r<C'cipllc fmms niJi '{tU/m pituita molefin e/l.
It
fau t traduire ainti ce vers: " Enfin le fage fe por–
" te toüJours bien,
ti
ce n'en qu'il Coit ehameuI ".
M. D aeier n'a point enrendu ce pnlfage; mais le p,
Sanadon I'a fon bien eompris: il a remnrqué qo'i l fau t
dl(1inguer deux fortes d'ophthalmie; !'unc feche,
&
I'au–
tre humide . CelCe appelle In prem iere
lippitttdo ,
&
la
fcconde,
pit:lita OCflIOI"ll1n.
Horace
étoi t
fUJec
3 ces
deux incommodités: il parle de In premiere au eremie–
me vers de la fatyre
Egrcffitm mflgntÍ ;
&
il parte de
la deroiere daos le vers qo'oll vicm de tradoire . C
et
artide a
/tI
co",,,,,mi,!,,1 par M. le chevalier
DE
J
A U–
ca
11 R T .
e H A S 1P
o
LE R 1E,
r.
f. O"rifpr.)
e(1
UII
droit
tingulier utite! ell Brclfc, que les hommes 00 fUJ ets du
feiglleur lui payellt , pour avoir droit en tems de goer–
re de Ce retirer avee leurs biell' dans fOil ehi teau .
Chaf–
fipol
en Breffc fignifie
eonjicrge;
&
de la
" ti
a fait
cha[–
jipoltl·ie. V oyez
Revel , en Ces
obfervo,ions ¡u, les jla–
tllts de BrcJle, .lag.
.
3' 1.
&
L auriere, en fon
gl~rrai, e au mo t
cbaffipole7le .
(A)
• .CH A S S 1S, f. m . fe dit,
en Mlcbani'lllc
&
dam les ArtJ,
générnlement de tout afTemblage de; ler
o u de bois, alkL ordinairement quarré, de(1iné
a
envi–
ronner un corps
&
a
le comeuir. Le
chaffis
prend foo–
vellt un aoere nom , felon le eo rps qu'il comient , fe–
Ion la maehine dont
iI
fait partie,
&
relati vemene
a
u–
ne intinité d'autre eireonllanees. II Y a peu d'arts
&
m eme a(]ez peo de machines eonfidc!rables, ou
iI
ne
fe relleOllere des
chaffis ,
ou des parties qui en fOnt la
fon aion fous un aurre nom .
11
ne faur done pas s'at–
tendre ici
¡¡
trouver une énumération complete des
chaffis :
nous ne fc rons mention que des alfemblages les plus
cOllnus fous ce nom . Nous aurions pü meme
a
la
ri–
gueur , nous el' tenir
a
la définition générale,
&
ren–
\'oyer pour les différeores aeeeptions de ce terme ,
a
d'aueres anic\es.
C
H A
$
s
I S,
en Arc/¡itellure,
en une
d.lede pierre
percée en rond ou quarrémem , pour reeevoir une au–
ere dale en fetlillure qtli fert nox aqucdtlcs, tcgards,
c\naqoes ,
&
piere¿es , pour y travaitler,
&
aOl
foífe$
d'aifanee poor les vuider.
(P)
C
U A S 1
s , du latiu
cancelli , termc
ti'
Arebitellure;
e'e(1 la panie mobile de la eroifée qui
re~oit
k
verre
ou les glnees, auffi ·biell que la fereure qui
ten a
le fer–
mer.
Voye::.
e
l\
o
I S E'I!.
(P)
r:.
H A S S 1 S
ti'
,,"e maifon,
e(1 fyllollyme
il
carcaffi
de
eharpeme ;
&
c e(1 ainli qu'on appellc touS les bois de
la cou(!ruél:iou .
e
H A
S
J
S,
en t_rm" de Cirier;
e'e(1 un petit cof–
fre plus long que large, pereé fur fit fuperficic pour re–
eevoir la bamne [ous laquelle on met
I~
fourneau plein
de feu.
Voy"" P I. du Ciricr , fig .
l .
e
H A
S
I
S doO! fe fervenr les
Grave1lrJ,
e(1 un af–
fem blage de bois
(fig.
16.
PI. B . de
1"
Grllv.)
fur le–
quel il
y
a des fieeltes tendues ;
&
for les bords do
chaflis
&
des ticeltcs,
iI
Y a des feuiltes de papiu collé
&
hoi–
lé.
00
met le
cbaffis:\
la fenctee,
&
ine liné comme
on le peut voir
a
la
fil'
3·
de la
pmn.
Planche .
~on
af-