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194

eRA

~ba

!I.tl

au'ra done !ieu hars le mariage ,

&

dans le ma–

riage: dans le mariage, eo fatisfaifant

¡¡

tout ce que la na–

ture exige de nous,

&

que la religion & les lois de I'é–

lat Ont autorifé ; dans le eélibat, en reliflant • I'impullion

de la nature qui nous pretranr fans égard pour les tems ,

les Iieux, les circonOances) les

uf3ges,

le culle, les coo.–

tumes,les lois , nous entralneroit

a

des aaions proCerites.

11

ne faut pas eonfondre la

chnJletl

avee la

continm–

ce.

Tel efl

chnfle

qui o'efl pas eominent;

&

récipro–

<JuemeO!, tel efl eontineO! qui n'dl pas

cbnfle.

L a

c/;n–

fleté

en de tous les tcms, de tous les ft¡¡es, & de touS

les élats: la

contin.nce

n'en que du eéhbat;

&

il s'en

man que beaucoup que le eélibat Coit un état d'obligation .

V Ol'.

C E'L I

nA T .

L 'Age rend les vieillards néeerr.,ire–

m ent eontinens;

íI

cfl rare qu'i1s les rende

chaftes.

Voil' tOut ce quc la philoCophie Cemble nous diaer

fur la

chaftetl.

Mais Ics lois de la religioLl ehrétienne

font beaueoup plus étroites; un mot, un regard , une

parole , un gene, mal intemionnés, ftetriJTent la

cbafte–

t i

ehrétienne: le Chrétien n'efl parve" u :; la vraie

cha–

fleté,

que quand

iI

a fu

Ce

eonCerver dans un état de

pureté angélique, m:tlgré les Cuggefl ions perpétuelles du

démon

de

la ehair. T ou t

ce

qUI peut favorirer les .f–

fom de eet ennt m i de notre innoeeoee, palfe dans fon

efprit pour autant d'ob(bcles •

I:t

chaftett :

tels quc les

exees dans le boire & le manger

~

la fréquentation de

pedonnes déreglées , o u m eme d'un autre Cexe ,

la

viie

d' un objet indéeent, un diCeours équivoque, une leau–

re deshonnete, uoe penCée libre,

& c. V oye:¿;'

eE'Lt–

B A T,

M

A R 1 A G E ,

&

aux autres articles de cet

011-

'Vrage

,

ou

l'

00

traite

des

devoirJ de

r

homm'e envers

fui-mi me,

ce qu'i l f.,ut penfer de la

chafteté .

e

H

~

S T E TE' , (

M edecine,) Voyez.

M

A R lAG E ,

M edeCJ"e;

&

v

I R G I N

J

TE,

M~declne.

e

H

A S T 01 S,

r.

m .

(

1I1rift.md

.)

D ans la eou–

turne de L orraiuc,

tito

j'V.

art o

'Vlij.

chaflois corpore/

li–

gnifie

punition corporelle.

Ce mot parolt venir de

chá–

t in°, chátiment . (A

j

e

H

A

S U

J3

LE,

C.

f.

C

Hift. ecclljiaft

)

habillcmem

eccléJiJaique que le pretre porte fur

I'aube,

qualld ji!cé–

lébre la melfe .

Voye~

A

U

nE. L a

chafuble

des anciens

difleroit de la notre , en ce qu'elle étojt fermée de tou!

c6té, & que la nÓtre a dellX ouvertures pour patrer les

bras. Toute la portian de la

chaftlble

ancienoe, eompri–

fe depuis le bas juCqu" la hauteur des b ras , re retrouC–

foit en plis fur les bras,

a

droite

&

ii

gauche. L a

cha–

fuble

a [uceédé

a

la

ehap~,

paree que la chape étoit io–

commode; eependant les Orientaux eontjnlloiem de don–

ner la préférenee :\ la

chafttble,

quand ils etlébroien!

daos nas égllCes . Quant aux chapes, elles

de[eend~m

originn.irclnem des manteaux au robes des aDcicns;

'Vo ..

yez

e

H A PE:

car

tes

anciens n'uCoiem ni de chapes. oi

des

chafllbles.

11 parolt que nos ornemens d'églíCe ront

pour la plapan les vetemens

m~mes

ordinaires des pre–

m ier. ehrétiellS, qu'on a eonCervés par reCpea , m ais

gUt les tems & la m ode om

a

la vérité fort défigurés ;

cnr les :tnciens eélébroiear le, m yrteres avee leors habits

ordinaires; e'efl du moins le (entimen! de plu lieurs au–

teurs. Fleury

1

m(lUtrs des C hrétienJ.

e H A T ,

r.

m.

fe lis , catm, CHifl. nat. )

animal qua–

drupede domeflique, don,t on a donué le no m :; un

gente de quadrupcdes

fe linttm gen/u ,

qui eomprend a–

vee le

chat

des animaux trcS-13uvages & tres-féroees ,

Celui-ci a fans doute été préféré dans la dénominatiolJ ,

paree qu'y étaar le mieux ea nnu,

íI

étoit le plus pro–

pre

a

Cervir d'obje! de eomparaiCoo pour donncr quel–

q ues idées du lía n, du tigre, du léopard, de I'oors ,

&

c.

a

eeux qui n' en auroient jamais vii . 11 Y a des

chats

Cauvages; on

les

appellc , en terme de ehalfe,

chats·harefts;

&

íI

Y a líeu de eroire qu'ils le feroient

tous , fi on o'eo avoit apprivojCé. Les f.,uvages

Cont

plus grands que les autres; leur poi! efl plus gros

&

plus long; i1s Com de eouleur brune ou griCe. GeCner

en a déerit un qui avoit été pris en Allemagne

a

la fi n

de Septembre ; f., longueur depuis le fron! Ju(gu':! I'e.–

trémité de la queue étoit de trois piés:

iI

avoit une bn–

de noire le long du dos, & d'autres bandes de la mé–

m e coulenr fur les piés

&

Cur d'autres parties du eorps .

JI

Y avoit une tache blanche alfez grande entre la poitrine

& le col; le refle du eorps étoit bru n.

eette

couleur é–

taie plus pAle, & approchoit du eeodré fur les <:6tés du

eorps . Les ferres étoieO! rouOes ; la plame des piés & le

poíl qui étoit

a

I'entour étoient noirs; la queue étoit plus

grolfe que eelle du

chat

domeflique: elle avoit trois

palmes de longueur

&

deux ou trois baudes eireulaires

de

couleur

naire.

'

.

~

• L es

chats

domeniques different beoueoup les uns des

eRA

autres pour la couleur & pour la g randeur : la pupile de

ces animaux efl oblongue; ils n'on: que vingt-huit dems ,

favoir douze ineili ves, li ,

a

la m aehoire fupérieure

&

lix

a

I'inférieure; quatre

e~nines,

deux en-haut & deux

en-bas , elles' Cont plus longues que les autres ; & dix

m ol3ires quatre en-detrus

&

tix en·delrous. L es mam–

melles font au nombre

de

huit , quatre fu r la poitrine

&

quatre Cur le vemre .

11 Y

a cinq doigts aux piés de

devant, & Ceulement quatre

a

eeu' de derriere .

En Europe , les

chats

entrent ordinairemem en eha–

leur aux mois de J anvier &de Février, & i1s y Cont

preCque toute I'année daos les Indes . La femelle jette

de

~rands

eris duram les approehes du mA le, foit que

f:\

remenee la brule, Coit qu'il la blerre avee fes grilles.

O n préteod que les fe melles COIIt plus ardemes que les

males, puiCqu'elles les préviennem

&

qu'elles les atta–

quen! .

M .

Boyle rapporte qu'un gros rat s':lecoupla

a

L ondres avee une

chatte;

qu'i1 vim de ce m elange des

petits qui tenoient du

cbat

& du rat, & qu'on les éle–

va dans la mén:lgeri e du roi d'Angleterre. L es

chattes

porteot leurs pelItS pendant cinquante-lix jours ,

&

eha–

que portée efl pour I'ordinaire de cinq ou Jix petits , fe–

Ion Ariflote; eependant il arrive fouvem dans ce pays–

ci qu'elles en font moins. La femelle en • g eand (oin ;

mais quelquefois le m lle les

tue.

P line dit que les

cIJats

vivem li x ans; Aldrovande prétend qu'ils vom juCqu'

a

dix,

&

que eeUK qui on! été eoupes "ivcnt plus

long-tems . On a quamité d' exemples de

cbats

& de

cbattes

qui fans etre eoupés out véeu bieo plus de dix

ans .

Tout le monde Cait que les

chats

donnent la chaC–

fe aux rats & aux oifeau)(; ear ils grimpem Cur Jes ar–

bres, i1s fauteut avee une trés-grande agiljté , & ils ru–

(e m avee beaueoup de dextérité . 00 dlt qu'ils aimem

be.ueoup le POiOOIl; ils prennellt des lézards; ils man–

gene des

cr:lpauds;

ils ment les

ferpens ,

m3is 00

pré–

tC!od qu' ils o' en

In3ugent

jamais . L es

chatJ

prcunent

.um les petits lievres, & ils

u'~pargnellt

pas meme leur

propre efpece , puiCqu'ils mangent quelquefois leUTS pe–

tits..

. L es

chats

ront fort earetrans larCqu'on les a bien ap–

privoiCés; cependant on les

Coup~oone

tOajours de te–

hir de l. f¿r.ocité naturelle

iI

leur eCpeee:

ce

qu' il y

auroie de pl us

it

eraindre, 10rCqu'on vit tra p familiere–

Jncnt avec des

,hau,

rerait Phalcine de ces animaux

,

s'it étoit vr:li, comme

1'3

die

Matthiole,

que Icur ha–

leine pat quCer la phthilie

a

eeux qui la reCpireroient .

eet auteur en rappo!te plufieurs e1emples. Quoi qu'il

en Coie,

íI

efl bon d'en avertír les gens qui aimeot les

chats

.u poim de les baiCer , & de leur permettre de frot–

ter leur muCeau eontre leur vitage.

, On a dit qu'i1 y avoit dans les Indes des

chats

fauva–

ges qui voloient, au m oyen d'une membrane qui s'é–

teod depuis les piés de devaut juCqu'. eeu. de derriere,

&

qu'on avoit va en Europe des peaux de ces animau>:

qui y avoiear été app.orrées. Mais n'étoit·ee pos platot

des peaux d'éeureuil volaot, ou de grolre ehauve-Cou–

ris , que 1'00 preooit pour des peaux de

chats

fauv.ges,

de

m eme qué 1'00 a Couveoe donné I'oporrum pour un

chat

1

Voyez

Ald.

de 'litad. digit. lib. U/. cap. x . &

xj. Voyez

Q .lIADRUPEDE .

(1)

L es

chats

ont I'ouvenure de la prunelle fendue verti–

calement; & leurs paupiores traverCane eeue fi!(ure oblon–

gue, peuveot & fermer la prunelle li exaaement qu'el–

le n'adOlet, pour aínli dire, qu' un Ceul rayan de lumie–

re,

&

I'ouvrir

fi

emierement, que les rayons les plus

foibles CuffiCent

a

la vue de

ces

animaux, par la gran–

de quantité qu' elJe en admct; ce qui leur fourni! une

facilité merveilleufe de guettee leur proie. De eerte ma–

niere , eet animal voit la nuit , paree que Ca prunelle en

fufeeptible d' une extreme dilatatioo, par laquelle Con

ceil ratremble une graode quamité de eelte foible 11.–

m iere ,

&

eette grande quaotité fuppl ée

ii

fa force.

·11 paroit que I'éclat, le brillant, la fpiendeur qu'on

remarque dans les jeux du

chat,

yient d'uoe efpeee de

velours qui tapirre

le

fond de I'ceil, ou du prillant de

la rétine, • I'endroit oa elle entoure le nerf optique.

M:tis ce qui arrive

a

I'ceil du

chat

plongé dans I'can

efl d'une explieation plus difficile, & a ¿té autrefois, daos

I'aeadémie des fcieoees, le rujet d'une grande diCpute:

voici le fait .

PerConne n'igoore que I'iris-

ea

eelte membrane de

l'reil qui lui 90nne les différeptes eouleurs 9u'il

~

en dif–

féreo< fujets; e'efl uoe efpeee d'anneau eIreulaIre dan!

le m ilieu, qui en vuide, en la prunelle, par ou

les

ra–

yons entreO! dans I'ceil. Quand I'ceil en expoCé

a

une

graode lumiere, la prunellc

(e

retrécit fenfi blerneot,

c'efl~

~-