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eRA
~ba
!I.tlau'ra done !ieu hars le mariage ,
&
dans le ma–
riage: dans le mariage, eo fatisfaifant
¡¡
tout ce que la na–
ture exige de nous,
&
que la religion & les lois de I'é–
lat Ont autorifé ; dans le eélibat, en reliflant • I'impullion
de la nature qui nous pretranr fans égard pour les tems ,
les Iieux, les circonOances) les
uf3ges,
le culle, les coo.–
tumes,les lois , nous entralneroit
a
des aaions proCerites.
11
ne faut pas eonfondre la
chnJletl
avee la
continm–
ce.
Tel efl
chnfle
qui o'efl pas eominent;
&
récipro–
<JuemeO!, tel efl eontineO! qui n'dl pas
cbnfle.
L a
c/;n–
fleté
en de tous les tcms, de tous les ft¡¡es, & de touS
les élats: la
contin.nce
n'en que du eéhbat;
&
il s'en
man que beaucoup que le eélibat Coit un état d'obligation .
V Ol'.
C E'L I
nA T .
L 'Age rend les vieillards néeerr.,ire–
m ent eontinens;
íI
cfl rare qu'i1s les rende
chaftes.
Voil' tOut ce quc la philoCophie Cemble nous diaer
fur la
chaftetl.
Mais Ics lois de la religioLl ehrétienne
font beaueoup plus étroites; un mot, un regard , une
parole , un gene, mal intemionnés, ftetriJTent la
cbafte–
t i
ehrétienne: le Chrétien n'efl parve" u :; la vraie
cha–
fleté,
que quand
iI
a fu
Ce
eonCerver dans un état de
pureté angélique, m:tlgré les Cuggefl ions perpétuelles du
démon
de
la ehair. T ou t
ce
qUI peut favorirer les .f–
fom de eet ennt m i de notre innoeeoee, palfe dans fon
efprit pour autant d'ob(bcles •
I:t
chaftett :
tels quc les
exees dans le boire & le manger
~
la fréquentation de
pedonnes déreglées , o u m eme d'un autre Cexe ,
la
viie
d' un objet indéeent, un diCeours équivoque, une leau–
re deshonnete, uoe penCée libre,
& c. V oye:¿;'
eE'Lt–
B A T,
M
A R 1 A G E ,
&
aux autres articles de cet
011-
'Vrage
,
ou
l'
00
traite
des
devoirJ de
r
homm'e envers
fui-mi me,
ce qu'i l f.,ut penfer de la
chafteté .
e
H
~
S T E TE' , (
M edecine,) Voyez.
M
A R lAG E ,
M edeCJ"e;
&
v
I R G I N
J
TE,
M~declne.
e
H
A S T 01 S,
r.
m .
(
1I1rift.md.)
D ans la eou–
turne de L orraiuc,
tito
j'V.
art o
'Vlij.
chaflois corpore/
li–
gnifie
punition corporelle.
Ce mot parolt venir de
chá–
t in°, chátiment . (A
j
e
H
A
S U
J3
LE,
C.
f.
C
Hift. ecclljiaft
)
habillcmem
eccléJiJaique que le pretre porte fur
I'aube,
qualld ji!cé–
lébre la melfe .
Voye~
A
U
nE. L a
chafuble
des anciens
difleroit de la notre , en ce qu'elle étojt fermée de tou!
c6té, & que la nÓtre a dellX ouvertures pour patrer les
bras. Toute la portian de la
chaftlble
ancienoe, eompri–
fe depuis le bas juCqu" la hauteur des b ras , re retrouC–
foit en plis fur les bras,
a
droite
&
ii
gauche. L a
cha–
fuble
a [uceédé
a
la
ehap~,
paree que la chape étoit io–
commode; eependant les Orientaux eontjnlloiem de don–
ner la préférenee :\ la
chafttble,
quand ils etlébroien!
daos nas égllCes . Quant aux chapes, elles
de[eend~m
originn.irclnem des manteaux au robes des aDcicns;
'Vo ..
yez
e
H A PE:
car
tes
anciens n'uCoiem ni de chapes. oi
des
chafllbles.
11 parolt que nos ornemens d'églíCe ront
pour la plapan les vetemens
m~mes
ordinaires des pre–
m ier. ehrétiellS, qu'on a eonCervés par reCpea , m ais
gUt les tems & la m ode om
a
la vérité fort défigurés ;
cnr les :tnciens eélébroiear le, m yrteres avee leors habits
ordinaires; e'efl du moins le (entimen! de plu lieurs au–
teurs. Fleury
1
m(lUtrs des C hrétienJ.
e H A T ,
r.
m.
fe lis , catm, CHifl. nat. )
animal qua–
drupede domeflique, don,t on a donué le no m :; un
gente de quadrupcdes
fe linttm gen/u ,
qui eomprend a–
vee le
chat
des animaux trcS-13uvages & tres-féroees ,
Celui-ci a fans doute été préféré dans la dénominatiolJ ,
paree qu'y étaar le mieux ea nnu,
íI
étoit le plus pro–
pre
a
Cervir d'obje! de eomparaiCoo pour donncr quel–
q ues idées du lía n, du tigre, du léopard, de I'oors ,
&
c.
a
eeux qui n' en auroient jamais vii . 11 Y a des
chats
Cauvages; on
les
appellc , en terme de ehalfe,
chats·harefts;
&
íI
Y a líeu de eroire qu'ils le feroient
tous , fi on o'eo avoit apprivojCé. Les f.,uvages
Cont
plus grands que les autres; leur poi! efl plus gros
&
plus long; i1s Com de eouleur brune ou griCe. GeCner
en a déerit un qui avoit été pris en Allemagne
a
la fi n
de Septembre ; f., longueur depuis le fron! Ju(gu':! I'e.–
trémité de la queue étoit de trois piés:
iI
avoit une bn–
de noire le long du dos, & d'autres bandes de la mé–
m e coulenr fur les piés
&
Cur d'autres parties du eorps .
JI
Y avoit une tache blanche alfez grande entre la poitrine
& le col; le refle du eorps étoit bru n.
eette
couleur é–
taie plus pAle, & approchoit du eeodré fur les <:6tés du
eorps . Les ferres étoieO! rouOes ; la plame des piés & le
poíl qui étoit
a
I'entour étoient noirs; la queue étoit plus
•
grolfe que eelle du
chat
domeflique: elle avoit trois
palmes de longueur
&
deux ou trois baudes eireulaires
de
couleur
naire.
'
.
~
• L es
chats
domeniques different beoueoup les uns des
eRA
autres pour la couleur & pour la g randeur : la pupile de
ces animaux efl oblongue; ils n'on: que vingt-huit dems ,
favoir douze ineili ves, li ,
a
la m aehoire fupérieure
&
lix
a
I'inférieure; quatre
e~nines,
deux en-haut & deux
en-bas , elles' Cont plus longues que les autres ; & dix
m ol3ires quatre en-detrus
&
tix en·delrous. L es mam–
melles font au nombre
de
huit , quatre fu r la poitrine
&
quatre Cur le vemre .
11 Y
a cinq doigts aux piés de
devant, & Ceulement quatre
a
eeu' de derriere .
En Europe , les
chats
entrent ordinairemem en eha–
leur aux mois de J anvier &de Février, & i1s y Cont
preCque toute I'année daos les Indes . La femelle jette
de
~rands
eris duram les approehes du mA le, foit que
f:\
remenee la brule, Coit qu'il la blerre avee fes grilles.
O n préteod que les fe melles COIIt plus ardemes que les
males, puiCqu'elles les préviennem
&
qu'elles les atta–
quen! .
M .
Boyle rapporte qu'un gros rat s':lecoupla
a
L ondres avee une
chatte;
qu'i1 vim de ce m elange des
petits qui tenoient du
cbat
& du rat, & qu'on les éle–
va dans la mén:lgeri e du roi d'Angleterre. L es
chattes
porteot leurs pelItS pendant cinquante-lix jours ,
&
eha–
que portée efl pour I'ordinaire de cinq ou Jix petits , fe–
Ion Ariflote; eependant il arrive fouvem dans ce pays–
ci qu'elles en font moins. La femelle en • g eand (oin ;
mais quelquefois le m lle les
tue.
P line dit que les
cIJats
vivem li x ans; Aldrovande prétend qu'ils vom juCqu'
a
dix,
&
que eeUK qui on! été eoupes "ivcnt plus
long-tems . On a quamité d' exemples de
cbats
& de
cbattes
qui fans etre eoupés out véeu bieo plus de dix
ans .
Tout le monde Cait que les
chats
donnent la chaC–
fe aux rats & aux oifeau)(; ear ils grimpem Cur Jes ar–
bres, i1s fauteut avee une trés-grande agiljté , & ils ru–
(e m avee beaueoup de dextérité . 00 dlt qu'ils aimem
be.ueoup le POiOOIl; ils prennellt des lézards; ils man–
gene des
cr:lpauds;
ils ment les
ferpens ,
m3is 00
pré–
tC!od qu' ils o' en
In3ugent
jamais . L es
chatJ
prcunent
.um les petits lievres, & ils
u'~pargnellt
pas meme leur
propre efpece , puiCqu'ils mangent quelquefois leUTS pe–
tits..
. L es
chats
ront fort earetrans larCqu'on les a bien ap–
privoiCés; cependant on les
Coup~oone
tOajours de te–
hir de l. f¿r.ocité naturelle
iI
leur eCpeee:
ce
qu' il y
auroie de pl us
it
eraindre, 10rCqu'on vit tra p familiere–
Jncnt avec des
,hau,
rerait Phalcine de ces animaux
,
s'it étoit vr:li, comme
1'3
die
Matthiole,
que Icur ha–
leine pat quCer la phthilie
a
eeux qui la reCpireroient .
eet auteur en rappo!te plufieurs e1emples. Quoi qu'il
en Coie,
íI
efl bon d'en avertír les gens qui aimeot les
chats
.u poim de les baiCer , & de leur permettre de frot–
ter leur muCeau eontre leur vitage.
, On a dit qu'i1 y avoit dans les Indes des
chats
fauva–
ges qui voloient, au m oyen d'une membrane qui s'é–
teod depuis les piés de devaut juCqu'. eeu. de derriere,
&
qu'on avoit va en Europe des peaux de ces animau>:
qui y avoiear été app.orrées. Mais n'étoit·ee pos platot
des peaux d'éeureuil volaot, ou de grolre ehauve-Cou–
ris , que 1'00 preooit pour des peaux de
chats
fauv.ges,
de
m eme qué 1'00 a Couveoe donné I'oporrum pour un
chat
1
Voyez
Ald.
de 'litad. digit. lib. U/. cap. x . &
xj. Voyez
Q .lIADRUPEDE .
(1)
L es
chats
ont I'ouvenure de la prunelle fendue verti–
calement; & leurs paupiores traverCane eeue fi!(ure oblon–
gue, peuveot & fermer la prunelle li exaaement qu'el–
le n'adOlet, pour aínli dire, qu' un Ceul rayan de lumie–
re,
&
I'ouvrir
fi
emierement, que les rayons les plus
foibles CuffiCent
a
la vue de
ces
animaux, par la gran–
de quantité qu' elJe en admct; ce qui leur fourni! une
facilité merveilleufe de guettee leur proie. De eerte ma–
niere , eet animal voit la nuit , paree que Ca prunelle en
fufeeptible d' une extreme dilatatioo, par laquelle Con
ceil ratremble une graode quamité de eelte foible 11.–
m iere ,
&
eette grande quaotité fuppl ée
ii
fa force.
·11 paroit que I'éclat, le brillant, la fpiendeur qu'on
remarque dans les jeux du
chat,
yient d'uoe efpeee de
velours qui tapirre
le
fond de I'ceil, ou du prillant de
la rétine, • I'endroit oa elle entoure le nerf optique.
M:tis ce qui arrive
a
I'ceil du
chat
plongé dans I'can
efl d'une explieation plus difficile, & a ¿té autrefois, daos
I'aeadémie des fcieoees, le rujet d'une grande diCpute:
voici le fait .
PerConne n'igoore que I'iris-
ea
eelte membrane de
l'reil qui lui 90nne les différeptes eouleurs 9u'il
~
en dif–
féreo< fujets; e'efl uoe efpeee d'anneau eIreulaIre dan!
le m ilieu, qui en vuide, en la prunelle, par ou
les
ra–
yons entreO! dans I'ceil. Quand I'ceil en expoCé
a
une
graode lumiere, la prunellc
(e
retrécit fenfi blerneot,
c'efl~
~-