C1-IA
food des forlls ehercher les plus farouches tls en en–
fermoient dans des parcs,
&
ils eu poudili'voieut dans
les campagnes
Ilt
les pl nines . On voit dans les anri–
<lues, des empereurs
m Clue
le
vEuaúlllum
:l
13.
maill .
L e
'lJ",ab"I",,,
étoit une efpece de pique. l Is drelfoiem
des chiens avec foin ; ils en faifoient venir de 10Ules
les
contrées, qu'ils appliquoient
a
différentes
chaffa
felon leurs différemes apliludes nallllelles . L'ardeur
d~
In
proie élablit enlre le chien, I'homme , le cheval,
&
le vaU[(lu r , une efpece de fociélé, qui a commeneé de
lres-bonlle heure, qui n'a jamais ceeré,
&
qui durera
lOuJours .
N ous ne cbaerolls plus guere que des animaux inoo–
cens , fi l'on en exceple I'ours , le Caoglier
&
le loup.
On eharroit autrefois le lion, le tigre , la panthere,
& c.
et exercice ne youvoit e(fe
q~e
trc -dangereux .
Voy .
aux dllféreos arllcles de ces antmaux, la maoiere dont
on .s')' prenoie .
Ob~ervoos
feulemene ici,
1°.
qu'en re–
cuell lant avee exaéblude tout ce que les anciens
&
les
modernes om dit pour ou contre la
Ch"ffe,
&
la trou–
vant prefqu'auffi Coul'ene loüée que bl3mée , 00 en coo–
cluroi e que e'ea une ehore aere'l indiftc reote.
,,0.
Q ue
le meme pellple ne l'a pas égalemem loüée ou
bl ~mée
en 10ut tems. Sous Sallune, la
Chaffe
étoit lombée
dans un fouverain mépris;
&
les Romaios, ces. peuples
guerriers , loin de eroire que cet exercice fUt uoe ima7
¡jc de la guerre , capable d'entreteoio
l'
humeur martia–
l e ,
&
de produire touS les gC3nds elfels en €onCéqueo–
ce deCquels on le croit juaement réfervé
a
la oobleere
&
aux grands: les R omains, dis - je, n' y employoiem
plus que des eCelaves. 3°. Qu' iI n' y a aueun peuple
che'l qui I'on n'ait élé contraim de réprimer la fureur
de cet exerciee par des. lois: or la néceffilé de faire des
Jois el! toujours une chofe fácheufc; elle fuppofe des
néliol1s ou
mauvaiCes
eu
elles -
mémelj, ou
regardées
conune [eIJes,
&
donne lieu
a
une infiniré d'infraélions
&
de eha timem .
4°~
Qu'iI
ea
venu des tems 00 l' 00
en
3
fail un apanage fi partieulier
:l.
la noblelfe; qu' a–
yam négligé [Oute aUlre étude, elle ne s'
ea
plus eon–
nue qu'en ehevanx , qu'ell chiens
&
en.oifeaux.
rO.
Que
ce droil a élé la Cource d'une i"fioité de jaloufies
&
de
dilfentions , meme eotre les nobles;
&
d'une infioilé de
léfions envers leurs
v:i1T.~ux,
dont les champs ont élé
abandonoés an ravage des animaux reCervés pou r la
cha.De.
L' Agrieulteur a vil fes
moiaoos
conCommées
par des cerfs, des f.'\ngliers, des daims , des oueaux de
toule efpeee; le fruit de Ces travaux pcrdu, fam qu' iI
l uf ffu permis d'y obvier,
&
fans qu' on lui aeeordar
de dédommagement . 6° . Q ue l' inJuaice a été portée
dans certaios pays au point de forcer le payfan
¡¡
chaC–
fer,
&
ii
acheter enruite de fon argem le gibier qu'il a–
v oit pris .
C'ea
dans la méme contrée qu' un homme
fut condamné
a
étre a!laché vif fur un cerf, pour a–
voir challe uo de ces animaus. Si e'ea quelque chofe
de fi précieux que la vie d'uo cerf, pourquoi en tuer?
Ji
ce n'el! rieo . fi la vie d'un homme vaut mieux que
celle de toUS les cerfs, pourquoi punir un homme de
m ort pour avoir a!lenté
ii
la vie d' un cerf?
7°.
Que
le goOt pour la
chaffc
dégénere prefque IOUJours eo
pallioD; qu'alors iI abCorbe un tems préeieux, nuit
ii
la
f.~nté,
&
occafioone des dépeofcs qui déragent la for–
tUlle des grands,
&
qui ruinent les partieuliers, 8°. En–
fin que les lois qu'oo a élé obligé de faire pour ea re–
Ilraind.e les abus, fe fone muitipliées au point qu' elles
00l
formé un eode trt!S-élendu : ce qui o'a pas élé le
m oindre de fes ioeonvéniens.
VOJez
da,..
l'
art;'le
ftti–
'lJant
la f.'\lyre de la
Chaffe
eontonuée dans l'expoutioo
des points priDeipaux de ce cade .
(1)
C
H A
S S
E,
('J1trifprttd.)
fuivaDt le droit nalurel,
, la
cb"!fe
éloit libre
a
tous les hommes. C ' ea un des
plus anciens moyens d'aequérir fuivam le droit oalurel.
I
L'u[a~e
de la
chalfe
étoit encare libre
a
[Ous les hom–
m es fu ivant le droit des gens .
Le droit civil de ehaque nation apporta quelques re–
Il riél:ions
ii
eelle liberté indéfinie.
Solon voyanl que le peuple d'Athcnes négligeoit les
arts méchaniques ponr s'adonoer
a
la
chaffe ,
la défen–
dit au peuple, défenfe qui fut depuis méprifée.
Che'b les R omains , chacuo pouvoit challer, foit daos
Tome 1!l.
(1)
11
en a
re.m:uqllcr d3ns ce JiClJ, qne
la ch:tlfe de ¡'oirean éta!t
fort en ufage parmi la l10bleRe
tllt
IX.
&:.
dll X ficele . Les
{CI_
gnenu de
l:l
phi, haUte
ditbnt\ion
fe
b iroicnt
un
hon~enr
d'co por_
ter 1es marques dnos' leurs porrraits . (.\Voie un éper'l,cr
OU
.f.lucon
(UT
le poing. Dans une t-:lpifii:ric .
ou
¡'on ré('rdcote les
:18::lons
de
GllliUlwme le CInIJ"" Ant
Due
~
Norroamlie . rJpportée par le
1-'.
eRA
fon fonds, foil dans cclui d'autrui; mais il étoit libre
au proprié13ire de chaque hétitage
d'emp~cher
qu'un au–
tre particulier n'en trh dans Con fonds , foit pour chaf–
Cer, ou autremClll .
1nftit. L ib.
IJ.
tie.
l .
§.
xij.
En France , d"ns le commcncement. de
la
moo"r–
chie, la
cha.Deétoit libre de m éme que che? les Ro–
lnains .
La loi fsl ique contenoit cependant plutieurs réglemens
pour
la
cboffe;
elle défcndoit de voler ou de tuer uo
cerf élevé
&
dreffé pour la
cha.Decomme cela [e pra–
liquoit aJors; elle ordonnoit que
ti
ce cerf avoit déja
élé chailé,
&
que fo n maltee put prouver d' ovoir tué
par Con moyen deux ou trois
be
les, le délit Ceroit pu–
ni de quarante Cols d'amende; que
ti
le cerf n' avoit
point eoeore fervi
iI
la
ch"ffe,
l' amende ne Ccroit que
de trente-cinq fols.
Ceue meme loi pronooc;:oit aum des peines eontre
ceux qui cuc¡oient un cerf ou un fanglier qu' un nutre
ch.ereuc pourfuivoit , ou qui voleroient le gibier des au–
tres, ou les ehiens
&
oifeaux qu' ils auroient t!levés
pour la
cbaffe .
Mais on nc trouve "ucune loi qui rearaign!t alors la
liberté naturelle de la
chaffe.
L a loi f"lique femble
Rh1-
U~t
CuppoCer qu'elle élOit enca re permife
a
toutes forles
de perCoones indiClinélemem.
On ne voit pas precifément en quel lems la liberté
de la
cha.D~
commen,a
a
elre rel!raime
a
ceelaines per–
fonnes
& ;\
cerlaines formes . 11 paro!l renlemem que
des le commeocement de la monarchie de nos rois ,
les princes
&
la nobleerc ea faifoien t leur amufement,
lorfqp'ils n'étoicnt pas occupés
a
li guerre; que nos
rois donnoie,nt dcs-Iors une :utention
particuliere
a
la
conferv~\tion
de la
c/'affe;
que pour cet effet , ils éta–
blirem un maltre veneur (appellé depuis
grand-'lJ.,,<1¡r)
qui étoit I'un des quatre ¡lrands oiliciers de leur mai–
fon;
&
que fous ce premler oRicier , ils élablirem des
foreaieres paur la confervatioo de leurs foréls , des be–
les fauves,
&
du gibior .
D es le tems de la premiere race de nos rois, le fait
de la
cha.Dedans les fOrelS du roi étoil un crime ca–
pital, témoio ce chambel lan que Gontran roi de Bour–
gogne tit lapider pour avoir mé un bufflc dans la fo–
rel de Va(Jae, aUlremem de Vangeooe.
Sous la Ceconde raee, les forels étoiem défenfables ;
Charlemagne enjoiO! aux foreaiers de les bien garder ;
les capitulaires de Charles -le - Chauve délignem les fo–
relS 00
Ces
commenf..ux ni meme fon tils ne pourroi–
em pas eha!!'er; mais ces défenCes ne cuncemoient que
les foréls,
&
non pas la
cba.D_
en général.
Un coocile de T ours coovoqué de l' autorilé de
Charl emaglle en 8H , défend aux eceléfiaCliques d'aller
a
la
chaffe,
de meme que d'aJ ler au bal
&
a
la comé–
die . Ceue défenCe particuliere nux eceléGaaiques, [em–
bleroit prouver que la.
chaff<
étoit éneore permife aux
autres particuliers, dumoios hors les fore ts du roi.
Vers.
la
fin de la feconde raee
&
au commeocement
de la troilieme, les gouvemeurs des provinccs
&
villes
qui n' étoient que de fimples oRiciers , s'élant attribué la
propri élé de leur gouvernement
ii
la charge de I'hom–
mage,
iI
Y a apparence que ces nouveaux [eigneurs
&
autres .uxquels ils Cous - inféoderent quelque portia n de
leu& lerritoire, eontinuerent de lenir les foréts
&
autres
terres de leur reigneurie eo défeufe par rapport
ii
la
chaffe,
comme elles l'étoieut lorfqu' eJles apparteooien t
au roi.
11
éloit défendu alors aux rOluriers , fous peioe d'a–
mende , de chaerer daos les garennes du feigneur : c' e{t
ainfi que s' expliquent les élablilfemens de
{>.
L oüis ,
faits ea·
IJ.70.
On appelloit
garemIC
tonte terre en <!é–
fenCe:
iI
y avoit alors. des garennes de lievres auffi bleo
que de lapins,
&
des garennes d'can.
.
Les ancienDes coulumes de Beauvaifis, rédlgées en
1283, porteot que ccux qui dérobent des lapins, ou
autres groeres betes fauvages , dans la gareone d' autrui,
s'ils fom pris de Duil
Cerom pendus:
&
fi e'
ea
de
jour, ils CeroOl punis par amende
d'arge~t; C~avoir ,
G
e'ea Uli genrilhomme, 60 liv.
&
fi c'ea un homme
d~
p0ft-,
60 fols.
L es priviléges que Charles V . accorda en l37 T aux
Aa
2.
habi-
M~"tf4'Utln
dans fes
"II""mm.l
de
/4
Mtln~rch;~
FrAnr,,1t.
on
y
voit
un ccrt..,in
.A"!()/d
crand
(eiS.Rcur Anglois qui deot daos fa ro:!.in
u,n
bucon
• précedé par de" Chu:ps. Ce rare monument
:lo
été
expli–
qué par
M.
ÚlrJctl,r
daos le tome XI[, des
Mimo"",
d.
J'
.AtAd/ m.
'1t~.J
,ÜI
J,,[n·,pt.
&
!J,~/tI.LtIl'tS
pAgo
738.
Edjt.
in
1 1
d'
.AlvjlC".
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d.
1'4nfl.
1736.
(M)