CRA
1I
'Y
3voit
a
Con(laminople deux offieiers de ce nom .
)'UII
pour
la
eour,
&
I'autre pour le patri.rche: le
pre~
mier s'appelloit
r.giflrator,
&
I'autre
[n·iniarim .
Ce–
pendant, ea égard
:i
leurs fonélions, ils étoient Cou\'ent
confondus .
1I
ne faut pas, comme a fait Lcuclavius
écrivnin Allemand du xvj. fiecle, le prendre pour le
chartlllai"
des R omaios, qui exercoie,
:l
pell de cho–
li: pres, la meme fonaion.
L'
A IIgieeerre
a
pareillement
un
ehartophj/ax;
c'e{l lui qui e(l le gardien des tieres
de la couronne, qui font dépoCés
;1
la
tour de L on–
dres, on on les communique fore aifémene, en don –
naor tane par chaque t(ere ; c'e{l ce qu'o n appelle
gar–
de des rolles,
paree que le terme de
rol/es
lignifie ce
que oous. appellons en
Fran~ois
chartes, titres,
On
me–
m e
arch,ves.
Oucre ce garde de rolles de la tOur il
y
a eocOre un gardc des archives de la chaocellerie:
&
les égliCes
~n
Angleterrc ont aum leur garde des ;01-
les, aum bien qne les comeés
&
les villes principales.
En France, le
,hartophilax,
ou
garde des titres de
la e01lroi1ne,
e{l le procureur général du parlement.
O"
ne peuc obtenir des copies de ces titres qn'eo ver–
to
d'uo ordre du Roi.
Nou~
en .voos un inventaire
manufcrie
q~i
indique exaae!11ene les titres, a I'exception
~e
ceux qm.
Cone
en. mioute dans des regi{lres particu–
he[s .
)C.e~
tltres, qm ne commenceor parmi nous qu'a–
p.res
1
hdlppe Augu{le, ne s'étcndent que jufqu'au mi–
Iteu du
XV).
fiecle; depuis ce tems, chaque fecrétaire
d'¿tae a
Ces
archives ou Coo dépOt.
(G)
(a)
C
H
A R
T
R A
1
N, (L E
P
A
Y
S)
G/og.
contrée de
France dans la Beauce, done
Chartres
cfr la capitale.
C
H
A R
T
R E,
(')tlrifPmd.)
fe die par corrup,ion
pour
eh'!rte ,
&
néanmoios I'urage a prévalu. Ce eer–
Ine figlllfie ordio3irement des
litres fort aneienJ ,
com–
m e du x. xj. xij.
&
xiij. /iccle, ou au moin, anrérieurs
au xv. (jecle.
f7oJe:¿ ci-deva,,&
C H
A
R TE.
(/1 )
A la ,etc de I'excellene
ouvr.gequi a pour eiere ,
J'
ar' de v/rifler les dates ,
par des religieux bénédiains
de la congrégation de
S.
Maur, 00 trouve une dilfer–
tation tre,s-otile fur la ditE euleé de tixer les daees des
ehartes
&
des chroniques. L es difficuleés
vi~onent
de
plufieurs caufes;
,o
de la maniere de compter les ao–
nées , qui a fore varié, ainfi que les divers jgurs oa
I'on a fait commencer I'anoée;
2°
de I'ere d'ECpagne,
qui commence
38
ans avane notre ere chréeienne,
&
dOlH on s'e{l Cervi long-tems dans plufieurs royaumes;
~o
des différelltes Cones d'indiéHons;
4°
des différens
cycles dont on a faie ur.,!;e ,
&
de plufieurs autres cau–
fes. N ous renvoyons nos leaeurs
a
ces différens moes,
&
nous les exhoreons fort
:l
Iire la dilfert.ríon dOlH nous
parlons. Elle a été compoCée, ain fi que eoue le rerle
de l'ou vrage, dans la vae de remédier
a
ces inconvé–
niens.
Voyez
C H R
O N O
LO
G 1
E, CAL E ND R
1
E R ,
&e.
( O)
.
C H
A
R T RED E C H A
M
PA
G
NE
O"
C H A
M
PE·
N
O 1
S E, e{l le nom que 1'0n donnoie auerefois en chan–
cellerie aux lemes en forme de
,hartre,
c'e(l-a-dire
données
ad perpctuam rei memoyiam
,
&
qui devoient
avoir leur exécution dans la province de Champagne.
L'origine de 'cetce diflinaion des
ehartreJ de Champa–
glte,
d'avec les
chareres
de France, c'e{l-n-dire des au–
tres Icmes données poor les aucres provinces du royau–
me, viem de ce que les cornees de Champagne avoiene
leur chancellerie partiellliere, qui avoit Con Ityle,
&
Ces
droits
&
taxe qui Ini étoiem propres. L or[que la Cham–
pagne fu e réu nie
a
la eouronne , on conCerva encore
quelque eems la chancellerie particuliere de Champagne ,
dont I'émolumene tournoie au protit du roi , co.mme
cclui de la chancellerie de France . D ans la Culte la
chancellerie partieuliere de Champagne fue fupprimée ;
on continua eependa"e encore long-tems en la chancel-.
lerie de Franee de dj(jinguer ces
ehartr"
ou lem es qut
étoiene pOllr la Champagne. On Cuivoit pour ces let–
tres
1
'aocien lIyle
&
le tarif de la chancellerie de Cham–
pagne.
1I
en e(l parlé dans le
[ciendum
de la ehaucel–
Jerie.
{7.
,,-devant
C
l'r
A
NCE
L
LE R t E DE C HA
M–
PAGNE,
&
CUANCE[_LER I E' ([eielldt!m.)
C H A R T R E S (C
o
M M [
S
S
A t R E A
U
x)
e{l le
tiere que 1'0n donne
a
eeux qui fom commis par le
Roi , pOllr travailler
a
I'arrangement des
eharlres ,
ou
anciens tieres de
la
couronne, fous l'inCpeaion du
thr~[orier ou garde du thréfor
des
chartres. f70)" z
TH
R E-
SOR DE CHARTRES.
e
H A R T R E
J)
E
e o
M M U N
E
charta communiJ ,
l'omin:4nionis ,
ou
commllnitatis.
Gn
appclle
~in(i
les
lcures par lefquellei le roi, ou quelqu'autre felgneur,
érigeoie les habieans d'une ville ou bourg en corps
&
commullauté. Ces lemes furent une fuite de l'afTranchif-
CRA
(emeut que quelques-uns des premiers rois de la troi–
fieme race commencerent
:i
accorder aux Cerfs
&
mOr–
taiHables; car les ferfs ne formoiem poine entr'eux de
communalltt . L es habitans auxquels ces
ehartrcs de
. eommune
étoient accordées , étoienr liés réciproquement
par la religion du Cermem,
&
par de certaines lois .
Ces
ehar/res de eommrme
furen t beaucoup multipliées
par L ouis
V II.
&
furene confirmées par L ouis
V
JJ
1.
Philippc Augu(le,
&
leurs Cuccelfeurs. Les
év~qucs
&
autres [eigneurs en établirent aum avec
h
permiffion du
roi. L e principal obJee de l'établirrememem de ces com–
m unes, fue d'obliger les habitaus des vilIes
&
bourgs
érigés en commune,
d~
fouroir du Cecours au roi en
tems de gucrre , Coie direélemenr , foit médiatement, en
le fourn¡¡¡ánt a leur feigneur, qui étoit varral du roi ,
&
qui étoie
lui-m~me
obligé de Cervir le roi. Chaque
curé des villes
&
bonrgs érigés en commune venoie
a·
vec
(1
banuiere
ii
la tete de Ces paroiffiens. L a com–
mune troit aum in{lituée pour la conCervaríon des droits
reCpeaifs du feigneur
&
des fujets. L es principaus droies
de commune fooe, celui de mairie
&
échevinage , de
coll¿ge, c'e(l-a-dire, de former un corps qui a dro(t
de s'alfcmbler; le droit de [eeau, de c1oehe, befrroi
&
juriCdiaion. L es
cha,·tres de eomm"n.
expliquoiene auffi
les peines que devoient Cubir les délioquans,
&
les re–
devanees que les habitans devoient payer au r oi ou au–
tre leur Ceigneur.
f70yez le glojJaire laún de
D ucan–
ge, au mot
eomm,"'e.
M. Caterinot, en
[a dijJerta–
lim,
que les coutumes ne Com point de deoit ttroie,
die que ces
<hart"s de eomm,,,,.
fone les ébauehes des
co~tumes.
En effee, ces
ehartres
font la plapart du xij,
&
xiij. Hecle, qui
dI
a-peu-prcs le tems on nos coú–
turnes ont pris naitTance; les plus anciennes n'ayant
~eé
redigées par terit que dans le xiij.
&
le xiv. tiecle,
0 1\
Ile trúuve poine que la ville de Paris aie jamais obtenu
de
ehartre de , omm1m.,
ce qui prov iene Cans doute
de ce qu'ou a Cuppofé qu'elle n'en avoit pas befoin ,
a
cauCe de la dignité de ville capitale du royaume.
CH A R T RE (DE
M [ ).
Dans les anciens (lyles de
la chancellerie ,
&
dans quel ques édits , tels que eel ui
du 1110is d'Avril
t664 ,
il e(l parlé d'offices taxés
demi–
ehartr.,
c'e(l-a-dire pour les proviljons derquels on no
paye que la moitié du droie da au fceau pour les let–
eres expédiées en forme de
ehartn. f7oJez. á-apre'
CHARTRES (LETTRES Dé).
C HA R T R
E
S
F
R A N
9
o
1 S
ES, dans le
[&iendm"
&
autres anciens {lyles de la chancel1erie, fom toutes
let–
eres de
ehartres,
ou expédiées en forme de
ehartres ,
qui Cone pour les villes
&
provinces du royaume, au–
tres néanmoins que la Champagne
&
la N avarre, dont
les lemes étoient di{lioguées des 3utres,
&
qu!on ap–
pelloie
ebarlres Champmoifes
&
ehartres de N ovarre.
f70Jez ei-devant
C
H A R T R E S DE
C
H
1\
M P A G
~
E ,
f;i
&i-apr"
C H A R T R ES D E N A
V A
R RE.
C H A R T R E S (
G
R E
F F I
E R S D E S ). Par édit
du m ois de Mars
[64$",
le roi eréa quatre grefliers des
ehartres
&
expéditions de la chancellerie. Ces otEces
om depllis été fupprimés.
C
H A R T R E S E N
J
A U N E,
en
ftyle de ehaneel/e–
r;.
Cont les lemes de déclaratiou, de naturalieé,
&
de
notaire d'Avignon . On entend aum quelquefois par-la
les arrets des cours Couvcraines, portant réglemene cn –
tre des otEciers ou communaotés, ou quand ils ordon–
oent la rénnion
:l
perpétuité de quelque bénéfice.
C
H
A
R
T R E
5 (
[ NT E ND A NS
D
E S ). P ar édit
du mois de Mars
16j) ,
le roi créa huie offices de
Ce–
crétaires du roi de la grande chancellcrie , ausqucls.
il
amibua la qualité d'imendans des
,harlres
,
'e'e(l-"-dl~e
des lettres de la chancellerie. Ces oflices furent Cupp'"
més par édit du mois de J anvier
[ 660;
i! en e(l en–
core parlé dans I'édit du m ois d'Avril
[ 664,
dans le-
quel e{l rappellé celui de
1660.
_
C
H
A R T RED E
J
U 1 F
S
01<
M A R A NS , en
F
ran·
ce .vane I'expullion des Juifs hors du royaume., pou–
v,oie s'enrendre des !emes
expédi~es
pou: les) Ulfs dans
leur chancellerie partieuliere: mals depms qu lis eurent
été ehalfés du royaume, on emendoie par
ehartr~
des
')uifs,
dans I'ancien (lyle de la chancelleTle, la
perm¡/~¡on
donnée
a
un J uif de s'ótablir en France.
f7oJ. le [Clen–
dum de la ehan,,/lerí.
&
eí-d~vant
C
H A N C E L L E–
R 1 E
D E'
S ] U I F S. '
C
H
A R T R E S , ( LE T T R
E
S DE) ou
I.teres ex–
pldíles
e1l
forme de ehartre.
On appelle communé–
ment ainfi touces lemes expédiées en la grande chan–
cellerie qui auribuent uo droie perpéeuel , telles que les
ordol1n~nees
&
édits, les lem es de grace, rém iffion
~11
abolition, qui procedent de la pleine grace du ROl;
~ou-