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CRA

~'anicl. ~f.

du

régl~ment

de

1673,

parle q'on boor–

geol> de Pam peot lenlr une fermo par fes mains ou

la taire cIploitor par fes valelS

&

domeCliques ,

po~rvll

qu'tlle foil limée dans I'éleodue de l' éJeélioll de Pa–

nS ,

&

qu'elle nc contieone que la qoantilé de lerre

q u'uoe

ebarru.

peUI labomer .

Les réglemens ne fixeOl point le oombre d'arpens de

terre dOD! uue

,barril<

doil elre compo;ée, par rapport

a

l'eIemplion de lailles . Cela dépend de l' urage

&

de

la merure des lerres daos chaque géoéralilé. D ans celle

de P arís, 00 fi xe ordinairemeot chaque

ebarru.

¡¡

1 20

a~p~ns, c'e~-:i-dire ~

quaraOle arpeus par folle; on ne

dllllOgue pOlOt

a

c eCl a la g raode ou

a

la pelile me–

fure : cela fait pourtant une différenee conodéuble.

D.ns

l'Orléannois, une

ebarrl"

n'efl communément

que de

28

a

30

arpens par folle,

&

00

la fixe

a

90

ar~e~s,

c'efl-a-dire

a

30

arpeos par folle, par rappon au

pnvllége.

La déclaration du Roi du

2l.

J

anvier

17P,

coneer–

nam

13

nobldfe militaire, porte,

areíd.

l.

que ceux

qui ferom aéluellement au ferv ice du R oi,

&

o'auroOl

poim eocore rempli les condilions prefcriles par l'édit

de N ovembre

1¡f0,

pour acquérir l'elemplion de tail–

le , n'auroot pas le droit qu'om les nobles oi

m~me

les

privilégiés, de faire valoir aucune

eharrue.

.

~'artie"

2.

dil, que c;eu¡ qui auroOl rempE les con–

dlllons portées par l' édll pour acquérir I'exemplion de

t nille , ¡bil qu'ils roient encore au ferviee du R oi , ou

qu'ils s'en roient retirés, pourront faire valoir deux

char–

'-IlU

Ceulemenl .

(A)

C H

A

R

TE,

r.

f.

( J"rifP .

) du luin

tarta,

ou

ebar–

ta,

q.ui

daus le fens lilléral ognifie le

p api,,'

ou

par–

Ghemm,

&

dans le. feos figuré, Ce prend pour ce qui

e/l éerit Cur le p.pler ou parehemin; en malÍere d'hi–

/loire

&

de jurilprudenee, fe prend aum pour lemes ,

ou ancien litre

&

enCcignemem. L e terme de

.haree

efl employé dans ce fens dans les coulumes de Meaux,

.rt.

' 76. Viury,

m·t.

Il9. N ivernois,

tito j. arto

7. en

]'aneieone coOlUme d'Auxerre,

arto

76. Hainaut,

,h. ij.

lxxx/v.

&

¿"n.

N ormandie, ancieooe,

ch. vj. x . xv.

xvii). ¡¡ij. Ixxxj x.

&

ejx.

Mais on dit aommuoément

ehart",

qui n'eCl cependant veDU que par corruplion de

charte .

Sous les doux premieres roces de nos rois,

&

2U eommencement de la troioeme jufqu'au lems du roi

] ean, on appelloit

ehartes

ou

chartr"

la plOpart des li–

tres. ,

&

principalemenl les coOtomes , priv ilégcs

&

con–

c:effions ,

&

nutres aaes

innommlJ.

Blnnchard, en fon

,.",uil ehronolo¡;i'lN',

indique plutieurs

,hartes

depuis Hu–

gues Capet Julqu'eo

1232;

&

la derniere

ehart.

dont

DlIIillet foil mentioo efl du roi

J

eao , pour le tieur de

Baigncux, du

23

Déeembre

135"4,

part. l .

'P.

87. De–

puis ce leroS on ne s'efl plus ¡ervi du terme de

cbar:.

ou

eha""

pris dans ee fens, que pour défigner les an–

cieos ,i,res amérieurs a-peu-pres a I'époque dom on vient

de parler,

c'ell-~-diro

au milieu du xjv. oocle. On fe

fert eoeore de ce terme dans les chancelleries, pour dé–

figner certaines lemes qui s'y expédicnt; mBis on di, aum

, barera,

&

oon pas

chart.s . V oy.

C

H A R T Il E.

(,1)

C

HA R T E-P A R TI E

, C.

f.

( e omm.)

e'efl

UD

con–

trat mercantil pour le loüage d' un v.i/feau.

Ce

1l1ot ,

daos

\'orJOllllfl'ICt

dt la Marint:,

a deux

fyoonymes ,

affr."emmt,

&

nolilTem."t ;

le premier el!

d'uCo¡¡e dans l'Océan; le Ceco nd, dans la Médilerrooée:

mai. ,1 Cembleroit que la

">arte-parti.

efl plulÓI le nom

de I'.éle par lequel on .ffrene on I'o n noliCe, qoe I'af–

frellement ou le nolilfemeol meme, dont

il

n'efl pos u–

ne partie ./femiclle , puiCque 10US les jours 00 offrelle

un vailfeau, c'efl-a-dire que I'on y charge

d~

marchan–

diCes

ñ

un prix eonveno fans

ehar<e-partt<,

ou Cans

<!onvemion préliminairc par éerit cntre les ehaJgeurs

&

les propriétnires du batiment.

L a

chart.-p.rti.

n'efl guerc d'ufage que dans le cas

d'uo aIJ-reuemeOl emier, ou a/fe? conodérable pour oe–

cnooauor I'armemem d'ull vai/feau. On s'eo ferl en–

core pour s'arT"rcr un aflrcuemeot

d.~s

un P'ys

él.oi

gné , lor du rctom d' on v!lilfeau qu on y expédle .

Un négocianr de Bordeaux retient,

p~r

exe!"ple, cent

millicrs de frel fur le retour d'uo MVJre qUl part pour

Léogaoe afio d'etre ror du prix du fret qu'il aura

i

p.yer

d~

tem

&

de la CaiCon du ehargement a-peu–

prcs, 'du v.i/fenu, du eapitaine, eofin des con.ven.anees .

11 en

réciproqueme.OI

aV~lageut

aux .propnétalCes du

bBtimeOl d'"trc cerl.JOs qu'll fera remph. D .ns les eas

d'un cha;gement fortuil, ou d'uoe petile partie, l'affrel–

,emcm efl la police du chargemeol méme, ou le eoo-

Doillemem.

Voy'z

C o

N N

o

I

S

E M

~

N -: '

L orCqu'un vai/feau a plufieurs propnélarres cu IOtéref-

CRA

1 81

fés , ils conviennent ordinairemeOl de donoer pouvoir

:; l' un d'OUI pour Frendrc loio de l' armemem OU des

préparatifs du voyage. Cet intérellé, appdlé

¡'arma,,,,,,

ell ehargé de

touS

les complos

&

des eonveolions qui

régardcnt le vai/feao: e'

d i

:l

lui que s' adr.!1clH c ux

qui ,'culeOl

l'~ilrelle!

ou le loüer . Daos l'abCence des

propriélaires, le capilaioe ou le mahrc les repréCente ,

&

Io n ¡"il ell cclui des propriétaires .

J/oyu,

M

Al

T

R E.

Le contral qui Ce palle a l'oeeaoon du loüage d'un

b5timeDl, s'appelle

eharte-parti•.

L es

propri~laires

s'cn–

g."ent

á

tenir un vai/feall d'une grandeur Cpécifiée, cn

él.:'í de naviger daos un lems limité: on a coOtllme d'y

inCérer le nombre des matelots, la qualité des agres, ap–

panul

&

muuitions qui paroi/feol néce/faires po!}r eon–

duire -rOremem le navire au Iieu Mligné : 00 y Cp¿eifie

tOUles les conditioos de convenanee réciproques pour les

fr&is

&

les Ceeonrs, taol au chargemem qu'au déeharge–

menl des marehandires , I'cfpaee de Icms dans kquel

I'un

&

I'autre doivem " lre fai,,;

&

ce lertne limité efl

appcllé

jot<rs d, p¡IInche.

Si le lerme efl d' un mois ,

on di, qu'il

.ft

a"ordl trml. joltrs

¿.

p"."eh•. Vo–

>,'Z

J

O U R S D E P L A N C

Ji

E •

Si ce terme expire "vant le chargemeot, iI Cera da

des dédommagcmens par la parti. qui a manqué

a

la

conventioo,

&.

I'on en convieu[ d'avance .

La

cbart.-pnrtie

explique

(i

I'aflrcnemenl du vai/fcau

fe

r:lit

en panie ou en cnticr ; pour la moitié d'nn

0-

yage c'efl-a-dire, pour 311er ou pour re,'enir feulemen,;

li c';fl pour le voyage eOlier ;

fi

e' efl au mois ; <nfin

O

le vo yage doit étre fail " droiture dans un Iieu

dé–

agné, ou s'iI doit po/fer dans plutieurs; ce qui s'appel–

le

(ai" .(cal•. V o)''''-

E

S e

A LE .

'L e charge,!! s' engage

p.ar

le m eme aae a payer I.e

frol ou le louage

a

' un pnx fi xé , fOlt par lonneau ,

COI'

pour une fomme,

Coil

a

tan! par mois .

V a)'.

F

R E T.

L es commiffionnaires du ehargeur le reprélClltcDt dans

fon abCenee,

&

leur fail efl le tien: ils fom dénommés,

ou bien le porleur de la

cbart. -partie

el! reeonnu pour

le commiffiotlllaire.

Cet aéle peut etre pa/fé fous lignature privée ou de–

van! notaire; iI 3 la meme force fous I'une

&

1'3utre

forme.

11 efl elair par ce que 1'011 "ient de dir., que eetle

convemion n'cil paiot une police de chargement,

conl·

me l'avance le

dia ionoairc

du cornmcrce , mais une

convention préparatoirc

a

la

police

du

ch3rgclllellt ,

:lp.

pcllée en Oyle de commcrcc,

,onl1oiff~me'JI

.

T outes les daufes

d'une

,harte-portie

duivent

etrc

expliquées avec la deroiere précioon, pour éviler le,

dircu Oions.

L 'ordonnallee de la Marine,

&

les us

&

coO lumes

de la mer, ont pourvO

;i

prefque touS les eas; nous

en rapporterons quelques-uns poor faire conno?tre l'eC–

pril de eelle loi .

Uoe

charte-partie,

quoique foos ognature privéc , 3,

comme rous les :lutres

cootrat5

du commerce, la

mC4

me force que les aéles publics \es plus aUlhentiqucs: I'on

l1e peul done les altérer Cans blelfcr la foi publique :

celle foi publique eCl l'ame du commerce; ce Ccroil le

délruire dalls Ces fondemens les plus r.fpeélables·. 11 efl

d'ailleuts évidem que [, des circonflances particulieres

rendent les e1auCes de ce eontral onéreufes

¡¡

I'uoe des

parties , ces e1auCes dans leur priocipe 001 élé rc!cipro·

ques; car

fi

elles ne I'avoicnt pas été) le

contral

o'elie

pos élé parfail . C'efl done al,érer cetle égalilé de co n–

dilÍon entre les contraaans, que d'en Coulager un par

préférence ,

&

des-Iors c'efl one extreme inJultiee: I'ef–

fet qui en rérulteroil nécc/fairement, fcroil d',lrrelCr les

cDtreprifes du cornmcrce, ou d'introduirc daos Ces con–

ventions des fOrlnalilés nouvelles, qui foOl un art de

la bonne-foi. Le eommcree efl fail pour les limpies;

iI n'efl pas ror s'il faul etre fublil pour

y

réolIir.

L'

arto

7.

tito j . /iv.

TII.

de l'ordon1,,,,,,e,

déel:uc

9

u 'u–

I1C

cbarte-partie

Cera réoliée

Ii

la goerrc , ou autre

lL1te~diélion de commerce 3\'ee le pays auq?c1 elle efl defl,–

née, fmv ient avant le départ du va,ífeau ,

&

que le

l'hargeur Cera tenu de payer les

froi~

du

charge~ent

&

du d¿chargemellt de Ces marehand,res. Ce f"tls fom

peu de choCe eo comparaifon de ceux de l'armement;

mais eolñt toutes chores fonl eompenCées dans ce roll–

heur commun ; iI Y a impoffibilité d'exécuter 13

COll–

ventiOll .

Le

m~me

.rticle ordonne que

la

,bart.-partie

fubCi–

flera malgré la dé !orarion de gueHe '. 1; c'efl

avc~

un

aOlre pays que celo!

pou,~ lequel .l~ \'~I/feau

efl deO,"é;

c'efl qo'il n'y a

pOIl1~

d .,mpolIibJlllé

3

elécolcr l•.con–

ventioo, que lcs operanoos du commerce ne dOlvcnt

.

¡~-