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176

CRA

deO'"t!eh¿e ?U primems jufqu'a Oeur de terre, par les fri–

mats

&.

les vieillitudes de la gel¿e

&

du dégel. Pour

úiter e<t inconvéoiem, on pourea oc les planter dans

ces fones de places qu'au printems, ruais de bClnne heu–

re,

&

des la

ti

n de

y

ríer; cela ex igero feul emem

quelques arro[emens pendam le premier été, dafis les

féehereOes. L e mois de Mars fero le tems le plus eoo–

venable pour la tranfplant3tiotl des

charmillo

dans les

Iieux frais

&

daos les bonncs terres.

11

n'y a pas long–

tcms que les Jardiniers avoiem encare la mauvaife pra–

tique de ne plamer aueunes

charmilla

fans le rceéper

un peu au·deffus de terre; ce qui jettoit dans uo grand

retard pour I'aeeroilfemeut,

&

dans I'ineonvéniem que

les branehcs qui ont peu de difpofition

a

fe drelfer, fe

ehiffonnent,

&

eomroricm eontinuellemem le redrelle–

mem de la palilfade,

&

le peu d'épaifleur qu'on cher–

che:i lui laiCf<r autant qu' iI en pollible. M ais pour ar–

river bien plus pro mptemem " une grande hauteur ; qui

en I'objet deliré ,

&

avoir en trois ans ce qu'on n'ob–

tcnoi! pas ell dix , on plante tout de fuite les

charmil–

la

d 'une bonne hautcur, par exemple, de huit " dix

piés dans les mau vais terreills,

&

de dou.e ou quin.e

dafts les bonnes terres. On a la facil ité dans les cam–

pa¡;n.s de tirer des bois du plam, que 1'00 peut m e–

m e , dans quelques terrein" fai re enlever avee de pe–

tites manes de terre . C euN d'un pouce de diametre fom

les mcilleurs : on leur eoupe toutes les branches latéra–

les, en biO!lftt toujours des chico" pour les amener

ii

la g. rni,"rc,

&

On réduit toules les tétes :\ la hauteur

qu'on le propofe de donner

ii

la pal ilfade : on fait un

¡¡,O'"é profond d'environ un pié

&

demi,

&

large d'au–

lant; on

y

range

i

droite ligne les plants,

a

la d¡llan–

ce de dou.e

:i

quin.e pouces, avee de petils plants qu'on

réduit " un pié de hautcur,

&

qu'o n place al lernalive–

mellt entre les grands: on les

reCQuvrc a'ulle

terre meu–

ble,

&

on entretient I'alignemem de

[a

paliO'"ade avce

des perches trall[verfales,

&

quelques piquets ou il en

en be[oin . Comme les plams pris au bois fom moins

bien enracinés ,

&

plus difficilcs

a

la repri[c que ceUN

de pépiniere, il faudra avoir la précaution d'en plamer

a

pan une

provir.on

, qui [ervira

a

faire les remplace–

mens néceO'"aires pendam les de"" ou trois premieres an–

nées , qui fuffifent pour joüir des paliff.,des: on les re–

tiem alors,

fi

on les (rauve au

poitu on

on les veut,

ou bien on les l3ilfe aller

3

10Ule la hauteur qu'elles

peuvent aueindre ,

&

qui dépend toajours de la qunlité

du terrein .

Petiles eharmilles .

Ce

m~me

arbre que I'on fail par–

venir

ii

une grande hauteur pour certains eompanimens

de jardin, peut aulli pour d'autres arrangemens étre ré–

duil dans un élal

ii

rener fous la main: on en fait des

haics

a

hauleur d'appui, qui [erven(

:l

border des al–

lées,

ii

féparer dilférens compartimens,

&

¡\

enclorr~

un

terrein : pour ce dcrnier

ClS, 011

réunit uue ligne de

plams d'aubepin, qui défend des aueinres du dchors ,

a

une premiere libne de

eharmille

qui embellil le dedans ,

fa:15

[e

nuire I'une

ii

l'aUlre .

E nt"etien

&

mlture des charmilles.,

L e principal

cmretien des palilfades de

charmille,

en de les tondre

régulierement : ceue opération fe fait apres la premie–

re [éve ,

&

ordinairement nu commeneement de J uillet:

la plus grande anemion qu'on doit y donner en de les

[Ondre de droit alignemetJt ,

&

de les tenir étroites; ce

qui contríbue en meme tems :\ leur durée,

&

ii

les fai–

re garnir . Elles n'exillem pour leur culture, que ce qui

fe pratique

a

I'ordinatre pour les autres arbres; c'en [ur–

tout de ne [ouffrir ni mauvaifes herbes , ni gafan au–

d elfus de leurs racines.

On ne trouve qu'une chofe

i

redire

¡¡

cel arbre;' e'en

qu'il retiem pendant l'hyver fes feuilles ma rtes , qui fom

dans ceue faifoll un eoep d'<EiI defagréable,

&

une

malpropreté cominuellc dans un jardin bien lenu . On

pourroit répondre que cela peut m eme avoir ron utili–

té , pour empecher les vaes qu'oo veut éviler,

&

[ur–

qoul pour défendre un terrein des vents,

a

la violen–

ce defquels le

eh"rme

rér. ne m ieux qu'aucun autre ar–

bre . M ais ce défaut ne balancera jamais I'agrément que

les

cba•."il/es

donnem dans la belle fai[on par leur ver–

dure claire

&

tendre ,

&

par leur figure réguliere

&

uniforme, dom le noble afpea en connu de

[00[

le

monde .

flueres e!peces .

Outre le

cbarme

comrnun, quí en

celui dom oa viem de parler , il

Y

en a encare fept

cfpec.es

, dODl ' les S otanilles fom mention,

&

qu'on ne

trouve guele que dans lems catalogues. 1I

Y

a

tout

Jieu de croire que ces arbres [eroietU moins rares , s'ils

avoiem plus d' utilité ou d'agrérnem que l'efpeee corn–

JIlunc .

CRA

Le ,barme

"

[",il/e panMh/e.

C'ta

une

vari~I~,

d.

I'efpeee commune , qui n'a p'a, grande be:lut

&

qu 00

P

U[

mU ltiplicr par b grctle.

.

Le charme

,;

[etli/l. plus longlle

&

plus IIro,le,

C'en une aUlre variété qui o'a nul mé!tte .

,

Le ,harme de Virginie

a

l~rgeJ

[eu,l/es

.

Ce

n

en

peut ·~tre

auffi qu'une nriété de

l'erpe~e

eommuoe:

mais quand la feuille

Je

eet albre [erOtl

e~

etl< t plus

grande , cela ne décideroit pas qu'on dut

101

donner la

préférenee , auendu que la feuílle du

charme

c0ll!tnun,

qu oique plus étroite en plus coovennble pour I ufage

qu'on fuit de eet nrbre dans les jardins. On peut le

mu Itiplier de branches couchéc .

Le eharme

a

Jleur Je Virginie.

C et arbre en eneo–

re peu connu,

&

Ires-raro en F ranee,: Quelque.s auteUf¡

Anglois fom mention feulement qu

,1

elt aUat . robulte

que l'efpeee commune,

&

qu'on peut le multlpller de

braliches couchées: mais ils ne ropportetH nen de, qua–

lités de fa Beur' ce qui n'en fnil ríen augurer de beau.

L e ,harme J' Oriene

.

11

parolt que

~et

ar.bre n'cCI

qu'uu diminutif de l' efpece comml1ne: f. grame

&

f~

feuille fom plus pelites ; I'arbre meme ne . 'éleve pas

11

haut

:1

beaueoup pr.s;

iI Y

a eependant etltre eux

q~el­

ques différenees, qui [ont

ii

l'avanta¡:7 du

ch~rme

ti

0-

riene ;

e'en que fes feuilles fotH mOtllS pltlUes , plus

litres,

&

qu'elles lombent de I'nrbr. avam l.'hyver : ce–

la fait croire 9ue cet nrbre conviendroil mteu x que le

charmc

ordinarre pour les pelites paliffades .

011

peut

le muhiplier de graine

&

de branchcs eouché••.

L e charme

,j

frstit de ho" blo".

11". la méme appa–

renee que I'efpeee commune; fes . feutlles

.10111

e<pen–

dant moins pliflées; mais comme II les qUlue entlerc–

m eO[

aV301

I'h)'ver,

iI

ne feroit pas dans les J3rdlll> au

prinrems, la ma!propreté qu'on reproche au

charme

or–

din3ire.

C'en

3Um,

je erois, (om Cl! qu'll

y

a d:3\'BIl–

tageux dans eet arbre, qui eO d'ailleurs pi", pCtlt que

l'efpeee eOtnmune. 11 fe trouve fréqurmmem dans les

bois d' lIema¡¡ne, ou

iI

croit illditrérctnment avee le

eharme

ordinarre: on peut juger par- lO de fon tempé–

rament.

11

[e multiplie de meme,

&

iI fe tond IOUt

aulli-bien .

Le ,harme de 17irginie

,j

fr"il de ho"blon.

Cet

~~bre qui en t(es- rare, paro'it

n'etre ,

fUf

ce

qu'on en

Í3lt

eneore, qu'une variélé du précédent, auquel iI rcflcm–

ble parfaitemem par fes ehalons

&

fa graine; mais fes

feuilles, quoique 6étries, ne tombem qu'aux approchcs

du printems; circooOance defavantagcufe, qui ne fera

pas rechereher cet arbre.

JI

a cependam le mérite de

croltrc JOUS les autres arbres, dom I'ombragc

&

le dé–

goutlemem ne lui foOl poi

m

nuilibles . On pcut le mul–

liplier de graioes qui ne leverom que 1 .. feconde au–

née .

11

en tres-:obunc; mais il ne fai[ jamais qu'un

petit arbre .

(e)

C H

A R M

E S,

( Glog. )

pelite ville de Fraoee en

L orraine, fur la M o felle .

Lo~¡: .

24.

lal.

48. , 8.

C H

A

R M E'S, adj . (

'JuriJp .)

en matiere d' eaux

&

foréts , 00 appelle

arbreI eharmls ,

ceux auxquels on

a fait

a

mauvais deO'"rin quelque chofe pour les faire t0m–

ber ou pOUI les faire mourír . Ce terme parolt tirer fon

origine d'un tems de r.mplicité ou I'on eroyoit que ces

rones de ehaogemens pouvoiem s'opérer par de> char–

mes , fom, ou un pouvoir [urnalorel: mais préfente–

ment 011 en convaincu que ces

mal~fiees

fe font par

des [ecrets naturels, comme en eernant les nrbrc • ou

en les ercufant pour y mem e de I'eau- forre 011 du ,'if–

argent,

&,.

Voye:¿

Chau'fiour, dans Ion

i"ftrllll io" J}1.r

le faie des eaux

&

fori", ch. xv.

p.

82.

L e g /0.Das –

re de

Lauriere, au mot

charmb.

( A )

C H A

R MIL LE ,

r.

f.

(Jardin.)

e'en proprement

le nom que I'on donne aux jeunes eharmes que 1'00

tire des pépinieres ou des bois taillis ,

:1

dclfeil1 de plan–

ter des pnliO'"ades, des paniques, de haies,

&c.

pour I'or–

nemenl OU la clblure des jardias. MaÍ> 011 appelle aum

du nom de

charmil/e ,

les palillades memo

&

les. haies

qui f"nt pla ntées de eharme. Cet arbre en en ellel le

plus propre de tous

a

recevuir

&

confcrver les formes

qu'on veul lui donner ,

&

dont Oft a

ca

tirer. un

(j

grand parti poor I'emhellitrement

&

la déeoratlon des

prdiDs de propreti . Sur la plaotntioo

&

la culture des

,hormilles,

vOj'n

C

H A R M E .

(c)

C H

t\

R M

O

1E ,

r.

f. (

I1griCIIlt. )

c'cn ainr. qu'

on appelle un lieu planté de eharmes .

Voy.

C

Ft

A R

~~

E •

• CHARMON , adj . m.

(Mytb.)

furnom fous

lequel J upiter avoit un culte établi,

&

étoit adoré che'L

les Areadiens.

• C HA R M O S 1N E,

(Myeh.

)

jour de

f~te

&

de

joie dans A[heoes, donl

il

oe oous en

r.né

que le nom .

• CHAR-