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eRA

qll'O!l

rencentre dans les hiflorieos

&

daos les anteurs

qui

0 01

u.ilé de la magie. On peUl fur' lout conrul ler

¡,

cet égard Delrlo

di[t¡l<ifit. mag;'ar.

li~.

JI/.

par.

j .

'1""'fI·

)"V. [.11.

en obrervanl [Outefols que D clrio

adopte [Ous les faits fm celte matiere avcc aufli peu de

précaution que Jean Wyer, Proteflam, Mcdecio du

duc de Cleves , qui a beaocoop écrit fur le meme ru–

jet, en apporle

a

les reJener, 00

a

les auribuer

a

des

caures narurelles. Ce qoi

o'emp~che

pas que Bodin

¿3m f3

dlmonomani.,

ne regarde Wycr comme un

in~

ligne magicien. Croire rout ou ne ricn eroire du [Oot

fom des extremes égalemem dangereus fur ccue

malie~

re d¿licale,

q~e

nous noos contemoos d'indiquer,

&

qUl demanderolt, pour

~lre

approfondie, un tems

&

des

recherches que la namre de cet ouvrage oe comporte

pas .

Pour donoer un exemple des

ehar",es magi,!",!,

nous

en rapporterons un par lequel on prétend qu 'il

~'en

e–

~éCUlé

des chafes fon fingulieres eo fait d'empoifonne–

mem de beniaux, de maladies aigues

&

de douleurs

caufées

a

difleremes perfonues. Le

voi~i

tel qu'¡¡ a élé

déerit par uo fameux forcier nommé

E ras-de-!er

au

momem qu'il alloit fubir ron rupplice en Franee:

11

lut, dit-on, exécuté

a

Provins

iI

y

a 1'0

ans: ce que

110US n'obligeons perfonne :. croire .

On prend une lerrine neuve vernitrée qu'il faut n'a–

voir ni achetée ni

marchand.é~;

on.

y

I~et

du fang de

mOUlon, de la lame, du pOli de dlroérens animaux

&

des herbes venimeures , qu'on

m~le

enremble en fai–

fant plutieurs grimaces

&

cérémonies

fuperfriti~ufes

en

proférant cetlaines paroles,

&

en invoquant les 'dé–

mons. On met ce

ehar""

caché daos une endroit voi–

lin de eeJui auquel on veUI nuire,

&

on I'arrofe de

vioaigre,

fuivam

J"effer qu'il

doie

prodllire. Ce

char'"

me.'

dure un

cenain

ccms ,

&

ne peut

~[re

emparté que

par celui qui I'a mis, 011 quelque puitrance fupérieure .

I/oy ez.

S o

R

e

I E R .

(G)

CHARME,

(Mede<.) "Voyez

MEDECINi: 1IA–

GIQ.UE

.

C

H A R M E ,

"Voya

E

N C H A N T E M E N T •

C

H A R 11 E,

f. f.

( Hift. >1at.) earpinur ,

~enre

d'ar–

bre qui porte des

~hatons

compofés de plufteurs peti–

tes feuillcs qui [om atrJ.chées en forme d'écailles

a

un

axe,

&

qui couvreO! chacun. plulieurs élamioes. L es

embryoos nailTent rur le meme arbre réparémeot des

11eurs ,

&

[e trouvem entre les pedtes feuilles d'UD épi

qui deviem dans la ruile plus grand

&

plus beau .

A–

lors au lieu d'embryon

li

y

a de; frui ls oITeuJt , mar–

qués pour I'ordlnaire d'un ombilic applati

&

c&oneI6.

lis rcnferlnent une femence arrondie,

&

terminé. en

poime _ Tournefon ,

Infl. rei herb. Voyez

P

L A N TE .

(1 )

Ce grand arbre en forl commun dans les forcts .,

mais on en fai l peu de cas : dans foo élat nalUrel ll

n'a nulle beauté;

iI

parolt vieux

&

chenu des qu'i1 a

la

moidé de fon age,

&

il devient raremellt d'une bon–

ne grol[eur. Son tronc coun, mal proportionné , en

remarquable fur-tour par des erpeces de cordes qui par–

tenr des principales racines, s'élendent le long du tronc,

&

en imerrompent la rondeur. Son étorce blauch3lre,

&

atrez. unie , en ordinairement chargée d'une moulle

brune qui la dépare. La tete de cet arbre , trop grotre

pour le trone, n'efl qu' un amas de branches foibles

&

confu[es , parmi le[quelles la principale lige fe trouve

confondue;

&

f. feuille, quoique d'un beau verd, é–

lant petite, ne répood nullemeut

ii

la grandeur de I'ar–

hre : enforte que

(j

¡¡

cene apparence ingrate, on ajoa,

le fa qualité de réfiner aux expoútions les plus froides,

de réuflir dans les plus mauvais terreins,

&

d'etre d'un

bois. rcbours

&

des plus aurs; ne pourroil-on pas con–

fidérer le

eharme

entre les arbres • comme on regarde

un L appon parmi les hommes? Cependant en rame–

uont cel arbre

a

un état mitoyen,

&

en le roamenam

a

l'art du jardiuier, on a trauvé moyen d'cn riree le

plus gtand pani pour la variéré, I'embellitrement ,

&

la décotalion des jardins. Mais avant que d'elltrer dans

le détail de ce qui dépend de I'an, [uivoos le

ehar",e

dans la fimple nature.

T errein , expofition.

On met cet .rbre au nombre de

ceu' qui par leur mililé tiennent le fecond rang parmi

les arbre; fruitiers. En effet

iI

ne laitre pas d'avoir quel–

ques qualilés avantageufes : il remplit dan

s

les bois des

places, oil prefq ue 10US les autres arbres fe re[urent,

&

iI

s'accommode de tous' les terrelOs : on le 1'011 dans les

Jieux froids , momagneux.

&

11ériles; il vieor fon bien

dans les terreins pierreux , graveleux,

&

Cur-Iour dans

l~

e.aie, qui parolt elfe meme [00 terrein naturel;

il

eRA

.1 75

fe plaic fou veD[ dans

I~s

lerres dures. glaifeu res, humi–

des ; cnnn fe Irouve-t-II daos uoe boone terre, ou les

3utres . rbres le gagnent de vÍleUe ,

iI

,'icm dcUous,

&

fouflre leur 0,!,br3ge. Q uclque pan que foir placé cet

arbre, foPo bOlS

dI.

IOQJours de mau"aife eITence,

Ion

accr<l\fiemem crop ICDI,

&

fon branchage me nu

&

coun :

cela pem élre néanmoins compenré par la bonnc gar–

nilure qu'il fait dans un taillis, ou il viem épais

&

plus

ferré qu'aucune aUlre erpece d'3rbre ,

&

par Con tem–

pérament robuOe , qui le fait réfi Oer aUI plus grands

froids

&

au! gelées des primems , méme 10rCqu'il ect

en jeune rejeHon fur taiJIis . C'elt en cetre nalUre de

bois qu'on pem tirer le meilleur parti de cet 3rbre , qui

crolt Irop lememem.

&

fe couronno Irop IlIt, pour

profilCr en fmaie. On prélend qu'il faut le couper

a

quinz.c .nS pour le plus grand profit.

U[ ages

d"

bo;'.

Le bois du

eharme

en blanc, com–

paél"e, imraitable

a

la fente,

&

le plus dur de 10U les

bois apres le bouis, I'if, le corm ier,

&e.

cependam de

toUS les bois durs, le

ch"rme

el1 celui qui crolr le

moins lememeO! . On débite fon bois pour le cbarro–

nage ,

&

principalemem en bois

a

brtller; mais on ne

I'employe Jamais en mcnuiferie qu'au défaut de lOut

atHre bois, moins paece qu'il en di/licile á Iravailler,

qu':' caufe de ron peu de durée, que la vermoulure

111-

terrompt bien-t6r. On s'en fen pour faire de; emeux,

&

quelques amres pieces de charrooage, daos les en–

droits 011 I'orme en rare. On eo fair des vis de prcC–

foir, des formes

&

des fabols , des manches d'outils

champerrcs, des jougs de breufs, des rouleaux pour les

Icinturiers : ou I'cmploye aum pour faire les meoues

g3rnitlltes des moulins,

&e.

Du reOe ce bois n'ell nul–

Jemem propre

a

e-tre employé

a

J

1

air;

il

Y pourroit en

fix ans: mais il en excellen!

:l

briller,

&

il donne

be311coup de chaleur, qll'on

dit

ccre

raillt!. e 'en

auffi

I'un des meilleurs bois poue le charbon , qui conrerve

long-tems un feu "if

&

brillalU, comme celui du char–

bon de lerre; ce qui le· fair r.echeecher Rour les four–

ne3UX

de

verrerie.

UJages de I'prbre .

D es arbres que 1'00 connolt, le

eharme

en le plus propre de IOUS

a

former des .pali[:

f.1des, des haies, des peniques, des eolonnades,

&

tou–

tes ces décoralions de verdure qui fom le premier

&

le plus

gr.nd

embellitremen~

d'un jardin bien ordonné ,

TotHes les formes qu'oo doone

¡¡

cer arbre lui dcvien–

Ilen!

fi

propres. qu'il fe prcle • tout ce qui y a rap–

pon : on peur

It

uaorplalHcr

a

cet

etTcr,

petir uu

gr:1nd;

il rouffre la IOnCure en été comme en hyver ;

&

la

foupleae de fes jeuues .rameaux favorife la forme qu'on

en ex ige ,

&

qui en complerée par leur 1l1ultiplicilé .

Pour faire ces plamarions , 00 lire la charmille de, pé–

pinieres, ou meme des forets, fi I'on,

Ce

t[ouve

:l

por–

tée; la premiere fe reconlloit aifémelH

a

fon éeorce

claire ,

&

a

ce qu'elle

en

bien fournie

de

racincs; eel–

le au contraire qui a élé prire au bois en éliolée , cro–

chue,

&

mal entacinée.

M uleipltcation.

L e

.harme

peut fe mu ltiplier de grai–

oe qu'on reclleil le ordinairemenr au mois d'o.aobre,

&

qu'il faur femer aUm-tÓt daos un cerrcin frais

&

a

I'om–

bre, 00 il en pourra lever uno petite partie au printems

(Ui V3nt;

mais le rene ne

levera Couvcnt qu·a

"auree

primems. Quand ils 001 deux ans on les Iran[plante fans

les ételer en pépiniere, ou on les laitre au moins trois

années pour [e fonifier

&

faire du petit plan de cl¡ar–

mille ,

&

jufqu'a li x ou rept ans pour etre propre a plan–

ter les grandes

palitr~des

de toute hauteur . J'v,lais I'ac–

croiíTemenr de cet arbre étattt ji lem quand on I'éleve

de graine, on a trouvé qu'il étoit plus COUTI

&

plus fa–

cile de le multiplier de branches couchées:

fi

011

f.1i l cet–

te opération de bonne heure, en automne elles teront

fullifaOlment racine pour etre tranrplaotées au boUl d'ul1.

an;

&

des-Iors on pourra

le~

employer eo pelit plan,

finon on les met en pépinieres

,&

on les conduit com–

me les planrs venus de graine . L es uns

&

les autres

n'exigent

apeune

culture

p3rtiCllliere,

!i

ce

n'ell

qu'on

nc

les élague

j~mais,

&

qu'oll .accourclI feulemem lems

branches I.térales, felon les dllférellles figures auxquel–

les on les denine .

Plantation des gr""des eh4rr"illes .

L.es

palitrades de

charmille,

lorfqu'elles fe Irouverollt dans une lerre fran–

che

&

fralche, s'éleverom

a

u.ne

grande hauleur: elles

réuffiront méme daos un rerrem rec

&

legor,

&

ex po–

Cé aux venrs froids

&

impérueux ; mais on ne pourr"

les amener qu'a une

haute~r

moyenne

d'~l\s ,

ces

f~rres

de lerreins . La tranfplanratlon des

eharmt!Ies

devrOlI fe

faire en automne fuivam le principe re'Yu en Agricul–

ture, s'jl n'arrivoit pas fouvem que leue cige fe trouve

def-