CRA
toures leCquelles le!tres eomieonem ettte adreíTe,
a
10M
prlfem
&
a
v",ir,
&
o'ont poim de date de Jour,
m ais Ceulemem de l'année
&
du mois ,
&
Cont CeeHées
de dre verte Cur des laes de foie .rouge
&
verte (
vo–
yc<.
Charondas
en fes pa>Jddles , liv. l . ch. xjx.
);
a
la ditrerenee des autre$ lemes de ehaneellerie, telles que
les déelarations
.&
lemes pateo tes qui contiennenc cene
~drelfe,
ti
toru cettx
t¡fti
ces
prlfentu lettru
'Ucrront,
renfermenr la date du jour, du rnois ,
&
de
I'aon~c,
&
foor reell.ées en eire jaune fur une double quene de par–
chemin.
C HA
R
T
R
E S DE N
A
v A R RE.
00
:;ppelloit ainfi
autrefois en ehancellerie les lemes deflinécs pour
b Na–
varre
Fran~oire.
L'origine de cene difiinélion' vienr de
ce qu'avanc la réunioo de la Nayarre
:l.11
royaumc de
F ranee, la Navarre avoit fa ehancellerie partieul iere,
qui fut enCuite Cupprimée
&
réunie
a
la grande ehan–
eellerie dé Fraoee.
00,
eonCerva Cculelllenr le mémc ta–
rif pour les lemes qui .s'ex pédioienc pe ur la Navarre .
V oyez le (cicndttm de la ehancdlerie.
e
H A R T R E A U
x
N
o
R
~I
e.
N D S,
O"
C
U A R–
T
R
E
N o R
M
A
N
DE, e(!
b
feeonde des dcux
ehar–
tres
que L ouis
X.
dit
Hutin ,
donna a la Normaodie
¡iour la eonfin;nation de fes priviléges. L a premiere,
qui ¿toit de Pan 13
[4,
De eonrenoit que quarorze arti–
cles ; la Ceeonde, qui e(! du
I
j'
J uillet 131 í, comiem
vingt·quatre anicles. C'e(! celle-d'
a
laquelle on a at–
Iribué fingnlieremenr le nom de
ehartre aux N ormRnds,
ou
ehartre N ormande ;
elle fut coofirmée par Philippe
de Valois eo 1339 , par Charles VI. eo 1380, par Char–
l~s
VII. eo 14)8, par Louis
Xl.
en ' 461. par Char–
les VIII. eo 148r,
&
par Henri
Ill.
en
J
>79.
La plupart des articles de cene
ehart re
ront pré[eo–
temem abolis ou extremement altérés.
11 Y
en a f<ulement un auquel 00 o'a point dérogé ;
c'eel celui qui porte que la poíTeffioo quadragénaire Vat1t
lhre, Hnon eo matíere de patrooage, ce qui
a
élé coo–
fi rmé par Particle
)21
de la oouvelle eoutume.
I1 y a eneore deux autres articles qui Com un peu en
vigueur , l' un porte que les proces du duché devam
e–
tre terminés Cuivanr la coutume
&
les uCages du pays ,
on ne pourra les traduire ailleurs ; l'autre veut que fous
préleXle de donatioo,
~change,
0\1 aliénation fai te oa
i
faire par le roi, ou par fes fueeelfeurs , de quelque par–
tie de leur domaioe, les l¡abilans de la pwv;nce De puif–
fem etre lraduits en des judCdiél:ions él¡angeres ,
&
oe
feroor tenus d'y eort\paroir ni d'y répondre.
Mais ces deux articles Ollt
re~u
&
re~oi.·ent
eocore
tous les jonrs diverfes aueintes, par le privilége
aeeo~dé
a
l'univer(jté de Paris, dom les eaufes fon! aUrt–
buées au preven de Paris, par le droit de
eommitl,'¡nus,
les évocalions générales
&
les atlriburions partieulie,'es,
le privilélle du lcel du chhelet, qui e(! 3ttributif
de
juriCdiéHon,
&
autres privilégcs fcmblables.
C <pend"m l'alltorité de eerte
ebartre
e(!
ti
grande,
que lorCqu'iI s'agit de faire quelque réglemenr qui peur
iotéreíTer la provioee de N ormandie,
&
que 1'00
veu~
déroger
a
cette
ehartre ,
on ne manque point d'y .in–
férer la claufe
nonobftant clame;¡r de harro
,
(hartre
N ormal1de,
&c.
Vo)'ez le rem eil d'arrus d.
M.
FrQ–
land,
parto
l.
ch. viij.
C
H A
R T RED E PA ,
X ,
en latin
eharta pdeÍJ ,
foot
des lemes en forme de tranCaélion, entre Philippe-Au–
gu(!e,
l'é v ~que,
&
le ehapitre de Paris , donoées
a
Me–
lun en
1
H~.
Elles regleot la cornpétence des officicrs
du roi ,
&
de eeUK de I'éveque
&
dn ehapitre dans I'é–
teodue de la ville de Paris.
V oyez le t r. de la polie. ,
tomo
l .
liv. l . tie.
X.
p.
l í6.
C HA R T R E
Ott
P R 1S o
N.
Ces termes étoiem au–
trefois Cyoonymes. La priCon
~toit
ain li appellét
ehar–
Ir. ,
du L atio
carcer;
c'e(! de-la que r.,im D enis eo la
cité, prcs le poot N otre-Dame, a été furnommé de
la
eharere;
paree que l'on eroit que f.int D enis aplltre
de la Franee, fut autrefois enfermé dans ce lieu dans
UD eaehot obCeur. L'aocieone coutume de ormandie ,
chap. xxiij.
Ce [ervoit de ce terme
(hartre,
pour ex-
primer la priCOD.
.
C HA R T RE P
R
t .., E'E fignifi e un lieu aurre que la
priCoo publique, ou quelqu'un e(! détenu par force,
&
fáns que ce foit de l'autorité de la iufiiee . 11 e(!
d~fc odu
iI
toutes perConoes , meme aux offieiers de ju(!i–
ce
1
de tenir
perronoe
en
,hartre privle.
L'ordonnan–
ce de 1670 ,
tito ij. art.
10. défend aux prevÓts des
~ar~chaux d~
fni.'e
chartre privée
dans leurs maiCons,
T ..
allle~l,rs
,'. a peme de privatioo de leurs charges,
&
veut qu a 1 \O(!ant de la capture l'aceuCé Coit conduit dans
¡es prifons
~u
lieu, s'iI y eo a, finon aux plus proehai"
es, daos vmgt-quatre heures.JIu plus tard,
eRA
C
¡.¡
A
R
TRI!
A'U
RO l PHI
L
1P PE fut donno!e par
Philippe Auaulle vers la fin de I'an '208 , ou au eom–
meoeement de I'an 1209, pour régler les tormalités JlOU–
velles que l'on devolt obferver en N ormandie dans les
conte(!atioos qlli furvenoient pour rai[on des patronoa–
ges d'égliCe , entre des patrons la'iques
&
des patrons
eecJéfinfiiques . Ceue
eha_ue
le lrOllve employé< dans
I'ancien col1mmier de N ormandie , apres le titre de
pa–
t roñnage d'lglife;
&
10rCqu'on rclm en
1
í8f le eanier
de la nouvelle coú[ume , il fut ordonné qu'a
la
fin de ce
enhier 1'00 inCéreroit la
chartre a" roi Philippe
&
1:1
<hartre Normande.
Quelques-uns om am ibué la pre–
miero de ces deux
charero
¡\
Philippe
111.
dit le Har–
di; mais elle e(! de P hilippe Augllflc, ainli que l'a
prouvé M . de Lauriere
nr, l . '/Jo¡'!me do ordonnan<e;
de la troifieme race , page
26.
V o)'ez
au m :\ ce fujet
le
rec1tcil d'arre,s
de M . Froland ,
partie l . chapo vij .
CUARTR!!, TAXE C HARTR!!,
c'~(!-ii-dir~
le
droit que 1'00 paye pOllr cerraines lemes de chancel le–
rie qui [ont taxées eOtllme
chartres
Oll leures expé–
diées en forme de
cbartres:
par exemple, les ametres
:\ perpémité Ce taxent
chartres . Voyez le ftyle de chan–
eel/erie
de DuCault dans la laxe qui
ca
:\
la fin,
p a–
ge
lí.
&
ú-devant
CHARTRES (LETTREs ])E) .
CHA RTRES (T HRE'S OR DES).
Voye;:. /'ar–
tide
T
H R
E'S o
R
D E
S
C
H
A R T R E
S •
C
H A
R T RE A' D E
U X ..,
t S A
G
E
S ,
M.
de In Ro–
que , eJl [00
traité de la nobleJ]'e , ehap. xxj .
dit que
Jean Dubois neur de Martainville obtint du roi H eori
IV.
Une ehartre
a
de1tx v ifages,
par laquelle iI fut
m aiQtenu
&
confirmé eo la polreffioll de noblerfe , par–
ce que fa maiCon
a
voit été [aeeagée; que celte
char–
tre
donnée
3
Paris au mois de Novembre I'an
1
)97,
fut enregitlrée en la ehambre des comptes le 10 Mars
1í98,
&
ii
la cour des nides de N ormandie le 26 Fé–
vrier 16° 3, pour j ouir du privil ége de oobleae ,
<om–
,me de l1Quvelle conceffion.
L'auteur ne dit rien de plus de cetre
(harfre
,
&
n'ex–
pl ique point ce que l'on doit emendr" par la qualifiea–
tion qu'iI lui donne de
,hart"e
a
deux 'lIifages. ( A)
C
Ji,\R T
RE, (
LA G R A N
DE)
magna charta ,
( J-Jifl. modo
)
en Angleterre e(! une ancieone pateme ,
contenant les priviléges de la natioo , aeeordée par le
roi E emi 1I1. la nen vicme année de Con regne,
&
coo–
firm ée par Edouard 1.
L a raiCon pour laquelle on I'appelle
mag""
,
grande
e(! parce qu'eUe eomient des franehifes
&
des
préroga~
tives grandes
&
précieufes pour la nation; ou paree
qu'elle ell d'une plus grande étendue qu'une autre
ehar–
I"e
qui fut expediée dans le meme tems, que les Ao–
glois appellent
!.k.artre de forét
(
Voyez I'hijt. d" P ar–
lement d'Angleterre
) ;
ou paree qu'elle contiem plus
d'articJes qu'aucune autre
chllrtrc;
ou
a
caure
des guer–
res
&
des troubles qu'ell e a cauCés ,
&
du Caog qu'el–
le a
fait verCer; ou enfin
3
caufe de la graude
&
re–
marquable folenni,é qui
Ce
pratiqua lors de I'exeom–
munie.tion des infraél:eurs
&
violateurs de cetre
chartre.
L es Allglois fom remonter l'origine de leur
grande
t hartre
a leur roi Edouard le eonfeaeur, qui par uoe
<bartre
exprefle accorda
¡¡
la oation plufieurs priviléges
&
[,anchifes, tam civiles qu'eeeléliafliques . L e roi H eo–
ri
1.
aceorda les memes priviléges ,
&
confirma la
char–
ere
de faint Edouard par une fernblable qui u'exi(!1l
plUS. Ces
m~mes
priviléges furent confi rmés
&
renon–
vellés par Ces [ueceíTeurs Etienoe, Henri 11 .
&
Jeao .
Mais cclui-d par la fuite Peofraignant lui-meme,
le~
barODs d\l royaume prirellt les armes eOntre lui les der–
nieres aonées de foo regoe .
Henri 1If. qui lui fueeéda , apres'
s'~tre
fait informer
par des commifiaires oommés au nombre de douze pour
ehaque p.rovioae, des libertés des Auglois du tems d'Hen–
ri 1. fit une nouvcl le
ehartre ,
qui e(! eelle qu'oo ap–
pelle aujourd'huj
la grande chartre, magn" ,harta,
qu'il eoofirrt¡a p)uf¡eurs fois ,
&
qu'il enfraignit au [an!
de fois, jufqu', la trenre-feptieme aooée de fon regne,
qu'il vint au palais de We(!mio(!er; ou en préfeoee de la
nobleíTe
&
d~s évl!q~es ,
qui teooiem chaeun une bou–
gie all umée a la maio, il fit lire la
grande eharlr.;
"yam, peodant qu'oo la li[oit, la maio fur la poitrine,
aprcs quoi il Jura folennellemeot d'eo obCerver le eon–
leou avee uoe fidélité inviolable, eo qualité d'homrne,
de chrétien, de fOldat ,
&
4e
roi . Alors les év!ques
éteignirent leurs bougies,
&
les jetterenr :\ terre , en
criallt, qu'ainfi foit éteint
&
eoofondu dans les eofers
quiconqt¡e violera cene
<hartre .
L a
grande eharlre
eí1 la
baf~
du droit
&
des liber–
!¿'S du pellplJ! Anglois .
Voy.
PRO t T
&
S
T A TOU
T .
•
O
..