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eRA
qu'on lui
a
donné une plus forte dofe de
I'ingr~dient,
on dit
charger .
Ainfi les Corroyeurs
ebargwt
de fuif
ou graiffe .
I/oyez
n
Do R E
U
R,
ti
TE
1N T U
RE ,
&e.
les autres acceptions de ce terme , qu'ou n'employc guc–
re quand I'ingrédieot dom on
eharge
veut elre ména–
gé pour la meilleure
fa~oo
de l'ouvrage,
*
C UA R
G
E R , a deu.t acceptions
chez leJ DoreurJ ,
foi l en bois, rOil fur mélaux :
c'ea
on appliquer de l'or
aux endroits d'une piece qui en exigen!,
&
ou
iI
o'y
en a point encare, ou fortilier celui qu'on
y
a
déjií ap–
pliqué, mais qui y ell trop foible .
Po)'ez
Do R E R .
• C UA R
G
E R, v. aét. c'ea,
danJ leJ groffeJ f orges,
jener
ií
la fois dans le fouroeau une certaine quantité
de mine , de charbon,
&
de fondans.
V.
F
o
R G E S.
C UA R
G E
R,
(Jardinage )
fe dit d'un orbre , 10rf–
qu'il rappone beaucoup de fruit ; ce qui viem fans dou–
te de ce que cene produétioo , quand elle ea tres·a–
bondame, pefe fur fes branchcs au point de les rompre.
On dit enco.e qU'Ttn
arbre charge
!OfU
1<1 ans,
quand
il ¡jonne du fruit lOutes les aunées.
( K )
.. C
u
A R G E R LAG L A
e
E;
c'dl ,
ehez la Mi–
roitiers,
placer des poids fm la furface d'une glace nou–
"ellement mife au teint, pour en fai re écouler le vif–
,ugent fupertlu,
&
occafionner par-totH
llll
contaét de
parties, Coit de
la
petite couche de vif-argem contre la
glace, Coit de la feui\le mince d'étaio cootre cette cou–
che, en conféquence duquel lOut y demeure appliqué .
Voyet.
l'
article
G
LA CE.
.. C
H
A RGE R,
(Salpetr.)
fe dit , dans les aneliers
de Calpetrc , de l'aétion de mettre dans les cuviers le
ralpetre, la ceodre,
&
l'eau, comme il convient , pour
la préparation du falpetre .
e
H A R G E R ,
terme de Serrurier
&
de Taillnndier,
c'efl, 10rCque le fer ea trop menu, appliquer delru. des
miCes d'autre fer, pour le rendre plus fort.
• C
H
A R GE R
L
¡;;
M O U L 1 N ,
(Soierie)
c'ea di–
fpofer 1, Coie Cur les fufeaux de cene m,chine , pour
y
recevoir les ditrérens apprcts qu'elle en propre
a
lui
donner.
Voyez
S o
1E •
• C UA
R
GE R,
en 'reint1lre,
fe dit d'une cuve
&
d'une couleur; d'une cuve, c'efl y menre de 1'eau
&
les autres ingrédiens néceITaires
a
l'an; d'une couleur,
la trouver
eharg/e,
c'efl l'accuCer d'€tre lrop brune ,
trop foncée,
&
de manquer d'
~c1at .
V .y,·z
TE
1 N –
TUR E.
./
C H A R G E U R,
C.
m. (
Commerce
)
ea celui a
qui appartienoem les march,ndiCes dOD! un vaiITeau efl
chargé.
(G)
*
e
u A R GE U R ,
(eommerce de hois )
c'efl l'oflicier
de ville qui veille Ihr les chantiers,
ii
ce que le bois
foi l mefulé, foit d,ns la membrure , foit
a
la chalnc,
felon
Ca
qualité,
&
qu'i1 y Coit bien meCuré .
C
H A R G E U R ,
(Artillerie.) Voyez
C
H A R G E.
*
C
H A R G E U R,
( Arehied&"re, OE.onom . .ruji. &
arto mlchan.)
c'ea un ouvrier dont la fonétion
ea
de
dillribuer
ií
d'autres des
charges
ou fardeaux .
• C
H
AR GE
U
R ; c'efl le nom qu'on donne dans les
groffes forges aux ouvriers dom
h
fonétioo efl d'entrete–
nir le fourneau toujours en fonte, en
y
jett,nt, dans
des tems marqués , les qu,mités convenables de mine,
de charbon ,
&
de fondans.
Vo)'ez
GRO SS ES F OR-
G E S .
'
CHA R GEU R E,f.
f.terme de B lafo" .
On s'en
fen pour ex primer des pieces qui fom placées fur d'au–
tres.
(V)
C H A R 1A G E,
f.
m .
(eomm.,·,,)
a deux acce–
ptions ; il fe dit
1
°
de 1 'aétion de tranlponer des mar–
ch,ndiC.s Cur un chariO! ;
ce chariage eji long:
2°.
du
falaire du voiturier;
f on cbariage lit; a 'Va/u
)0
éCUJ.
• CHAR I DOTE'S,
f.
ol.
(My/bologie )
Curnom
fous lequel Mercure étoit adoré dans l'llc de S,mos .
Voici une , necdote finguliere de fon culte. L e jour de
fa féte, taodis qu'on étoit occupé
a
lui faire des fa–
crifice , les Samiens voloient impnnément tout ce qo'
ils rencontroient;
&
cela en mémoire de ce que leurs
ancétres, v,incus
&
diCperCés par des ennemis , avoien!
été réduits a oe vivre pendam dix ans que de rapines
&
.de brig,ndages; oa plutÓI
a
l'exemple du dieu, qui
paffoit pour le patron des voleurs. Ce trail Ceul fufli–
roit, fi I'antiquité ne nous en olfroit pas une inlinité
d'autres, pour prouver combien il efl e!Temiel que les
hommes ayent des idées jufles de la divinité. Si l.
f'lperilition
~leve
Cur des autels un ]upiter vindicatif,
p loux , fophlfle, col ere , aiOlant la fupercherie,
&
en–
courageant les homOles au vol, au parjure,
ií
la tra–
hifon,
& e.
Je ne doute point qu'a l'aide des impofleurs
Óf.
des poetes, le peuple n'adOlÍre bientOt toutes
ce~
eRA
Imperfcétions,
&
n'y prenne du peuchant; car il en
aili!
de métamorphoier les vices en vertus, quand on
croit les rcconnoltre dans un etre
fm
lequel ou ne leve
les yeux qu'avec vénération. Tel
fUI
au!fi l'
etle~
de.s
hilloires fcandnleuCes
qu~
la théologie
p.y~nne. att~lbuolt
a
Ces
dieux . Dans Térence, nn Jeune
II~ertlD
s
exc~fe d'un. aétion iumme par l'exemple de ¡uplter . ,! QUOl ,
fe dit·il
a
lui-méme un dieu n'a pas dédalgné de
;; Ce changer en
homm~,
&
de fe gliller le long
~es
" miles daos la chambre d'une jcune tille?
&
quel dleu
" encore? celui qui ébranle le ciel de Con tl>nnerre;.
&
" moi , mortel chétif, j'aurois des Ccrupules? 1e qam–
" drois d'en faire autant?
ego vero il/"d fUI,
&
1,,–
"
beni".
Pétrone reproche au Cé.nat qu'eu. temant la JU–
fl ice des dieux par des préfeos, 11 femblOlt annoncer au
peuple qu'il n'y avoit rien qu'on ne put f.ice pour ce
métal précieux .
[pfe fenat" s, rdli boni,!1Je
prd:cept".,
miJ/e pondo auyj
capitoli~
yyomiture
foltt ,
t!!
nt
t¡lI1J
dubitet pCCllninm conCt/piJeere, Jovem 1!cctt/lo exornt.
Platon chaffoit les poetes de fa répubhque; fans dou–
te parce que I'an de feindre dollt ils faiCoient profeC–
fion , ue reCpeétaot ni les dieux, ui les hommes, n.i 1 ..
mlure, il n'y avoit point d'autcurs plus propres
iI
~n
Im–
pofer aux peuples Cur les cboCes dOtlt la connolffance
ne pouvoit etre fau!Te, falls que les mceurs n'en fu(fen t
altérées.
C 'ea le Chriflianifme qui a banni tous ces faux dieux ,
&
touS ces mauvais exemples, pour en préCenter un au–
tre aux hommes, qui les rendra d'autant plus faims •
qu'i1s en ferom de pl us parfaits imitateurs.
*
C H A R 1 L E S,
r.
f.
plur.
( M)'thologie)
fe tes in'–
fiitu ées en l'honocur d'une jeune Delphienne qui fepen–
dit de deCeCpoir d'avoir été féduite par un roi de D el–
phes. Elle s'appelloit
Charile,
&
les fates prirent le
mame nom; le roi de D elphes y a!fiaoit,
&
préfidoit
a tome la ce'réOlonie, dont une des principales con(i–
fioi t
a
enterrer la flatue de
Charil.
au mi!Ole endroit oIl
elle avoit été inhumée. L es T hyadeS', prelreffes de Bac–
chus , étoient chargées de cene derniere fonétion .
C H A R 1O T , f. m . (
HiJI.
mod.)
ert une forte
de voiture tres-connue,
&
dont l'uCage ea ordinaire _
Voyez
CUAR, TI RAGE, TRAINEAu,
&c.
' 11
y
a plufieurs Cortes de
chariots ,
fuivan! les ufages
différens auxque!"s
DO
les defline.
Plus les roues d'un
chariot
COn! grandes,
&
ont de
d rconférence, plus le mouvement en dI. doux ;
&
plus
elles font petites
&
peCantes , plus
il
ea rude
&
donne
des fecoulles. En etlet, on peut regorder la roue d'un
ehariot
comme une efpece de lev ier , dom le point d'ap–
pui efl Cur le terrain' . Le moyeu ou centre de la roue
décrit
¡¡
chaque inflan! un petit arc de cerele autOUr de
ce poim d'appui: or ce petit arc , toutes choCes d'ail–
leurs égales, ea d'autant plus courbe que le rayou en
efl pl us petit ; done le cheqtin du
,hariot
Cera d'awnnt
pl us courbe
&
plus inégal que le raypu de la roue fera
plus petit . 11 Y
~
done de I'.vamage
:l
donner auX roues
un grand rayon, lorCqu'on veut que les
,hariots
foient
doux ,
&
roe cahotent point; mais d'uo au,tre dlté, plus
llll
ehariot
efl éleyé, plus
il
ea fujet
a
verfer, paree
que le centre de gravité a un eCpace moios courbe
il
décrire pour fortir de la baCe.
Voyez
C E N
TRI! DE
G
R AV I
T E' .
De· U. il réCulte qu'il fau t donner aux roues
des
eh"riots
une grandeur moyenne , pour éviter le plns
qu'il efl polTible , _ces deux i"coovéniens. C'efl
a
l'expé–
rience :\ déterminer cette grandeur .
M.
Couplet nous a donoé , dans les
M lm. de
I'A–
cad/mie de
173 3 , des réflexions Cur les charrois , les
traineal1x ,
&
le tiralle des chevaux.
Voyez
c~
mlmoire ,
&
T I RAGE.
VOl.ci, ce me femble, un principe
aC–
fe? fi mple pour détermitfer en général l'efrort de la
puiffaoce . -Gn peut regarder la roue comme un levier
dont le poiot d'appui ea I'extrémité inférieure qui ap–
puie Cur le terrain . L e centre ou moyeu de ce leviec
peut fe mouvoir horiComaleOlem en décrivant achaque
inflam autour du point d'appui
UD
petit are circulairc
qu'on peut prendre pour une ligne droite. L e
ehariot
pan icipe a ce mouvement progrelTif,
&
iI
a de plus,
ou du moins
iI
peuI avoir un mouvemeot de rOtalion
nutour de l'axe qui paITe par le centre ou moyeu de la
roue. L a queflion Ce réduit donc
a
celle-ci:
Coit
( fig .
3.
Mlchan .
nO.
4. ) un levier
.A
B
C , lixe eo
A ,
&
bri–
Ii!
en
B ,
enCorte que la partie C
B
puiITe tourner au–
tour de
e .
11 efl vifible que
.A
B
r<préfeotera le ra–
yon de la roue,
B
le moyeu ,
&
B
C le
ehariot:
il
s'agit de favoir quel mouvement la puiITance
P,
agiC–
fam Cuivam
P O,
communiquera aU corps
A
Be.
Soit
AB=a, Be =b, BO =e, x
le mouve–
ment