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168

eRA

qu'on lui

a

donné une plus forte dofe de

I'ingr~dient,

on dit

charger .

Ainfi les Corroyeurs

ebargwt

de fuif

ou graiffe .

I/oyez

n

Do R E

U

R,

ti

TE

1N T U

RE ,

&e.

les autres acceptions de ce terme , qu'ou n'employc guc–

re quand I'ingrédieot dom on

eharge

veut elre ména–

gé pour la meilleure

fa~oo

de l'ouvrage,

*

C UA R

G

E R , a deu.t acceptions

chez leJ DoreurJ ,

foi l en bois, rOil fur mélaux :

c'ea

on appliquer de l'or

aux endroits d'une piece qui en exigen!,

&

ou

iI

o'y

en a point encare, ou fortilier celui qu'on

y

a

déjií ap–

pliqué, mais qui y ell trop foible .

Po)'ez

Do R E R .

• C UA R

G

E R, v. aét. c'ea,

danJ leJ groffeJ f orges,

jener

la fois dans le fouroeau une certaine quantité

de mine , de charbon,

&

de fondans.

V.

F

o

R G E S.

C UA R

G E

R,

(Jardinage )

fe dit d'un orbre , 10rf–

qu'il rappone beaucoup de fruit ; ce qui viem fans dou–

te de ce que cene produétioo , quand elle ea tres·a–

bondame, pefe fur fes branchcs au point de les rompre.

On dit enco.e qU'Ttn

arbre charge

!OfU

1<1 ans,

quand

il ¡jonne du fruit lOutes les aunées.

( K )

.. C

u

A R G E R LAG L A

e

E;

c'dl ,

ehez la Mi–

roitiers,

placer des poids fm la furface d'une glace nou–

"ellement mife au teint, pour en fai re écouler le vif–

,ugent fupertlu,

&

occafionner par-totH

llll

contaét de

parties, Coit de

la

petite couche de vif-argem contre la

glace, Coit de la feui\le mince d'étaio cootre cette cou–

che, en conféquence duquel lOut y demeure appliqué .

Voyet.

l'

article

G

LA CE.

.. C

H

A RGE R,

(Salpetr.)

fe dit , dans les aneliers

de Calpetrc , de l'aétion de mettre dans les cuviers le

ralpetre, la ceodre,

&

l'eau, comme il convient , pour

la préparation du falpetre .

e

H A R G E R ,

terme de Serrurier

&

de Taillnndier,

c'efl, 10rCque le fer ea trop menu, appliquer delru. des

miCes d'autre fer, pour le rendre plus fort.

• C

H

A R GE R

L

¡;;

M O U L 1 N ,

(Soierie)

c'ea di–

fpofer 1, Coie Cur les fufeaux de cene m,chine , pour

y

recevoir les ditrérens apprcts qu'elle en propre

a

lui

donner.

Voyez

S o

1E •

• C UA

R

GE R,

en 'reint1lre,

fe dit d'une cuve

&

d'une couleur; d'une cuve, c'efl y menre de 1'eau

&

les autres ingrédiens néceITaires

a

l'an; d'une couleur,

la trouver

eharg/e,

c'efl l'accuCer d'€tre lrop brune ,

trop foncée,

&

de manquer d'

~c1at .

V .y,·z

TE

1 N –

TUR E.

./

C H A R G E U R,

C.

m. (

Commerce

)

ea celui a

qui appartienoem les march,ndiCes dOD! un vaiITeau efl

chargé.

(G)

*

e

u A R GE U R ,

(eommerce de hois )

c'efl l'oflicier

de ville qui veille Ihr les chantiers,

ii

ce que le bois

foi l mefulé, foit d,ns la membrure , foit

a

la chalnc,

felon

Ca

qualité,

&

qu'i1 y Coit bien meCuré .

C

H A R G E U R ,

(Artillerie.) Voyez

C

H A R G E.

*

C

H A R G E U R,

( Arehied&"re, OE.onom . .ruji. &

arto mlchan.)

c'ea un ouvrier dont la fonétion

ea

de

dillribuer

d'autres des

charges

ou fardeaux .

• C

H

AR GE

U

R ; c'efl le nom qu'on donne dans les

groffes forges aux ouvriers dom

h

fonétioo efl d'entrete–

nir le fourneau toujours en fonte, en

y

jett,nt, dans

des tems marqués , les qu,mités convenables de mine,

de charbon ,

&

de fondans.

Vo)'ez

GRO SS ES F OR-

G E S .

'

CHA R GEU R E,f.

f.terme de B lafo" .

On s'en

fen pour ex primer des pieces qui fom placées fur d'au–

tres.

(V)

C H A R 1A G E,

f.

m .

(eomm.,·,,)

a deux acce–

ptions ; il fe dit

1

°

de 1 'aétion de tranlponer des mar–

ch,ndiC.s Cur un chariO! ;

ce chariage eji long:

2°.

du

falaire du voiturier;

f on cbariage lit; a 'Va/u

)0

éCUJ.

• CHAR I DOTE'S,

f.

ol.

(My/bologie )

Curnom

fous lequel Mercure étoit adoré dans l'llc de S,mos .

Voici une , necdote finguliere de fon culte. L e jour de

fa féte, taodis qu'on étoit occupé

a

lui faire des fa–

crifice , les Samiens voloient impnnément tout ce qo'

ils rencontroient;

&

cela en mémoire de ce que leurs

ancétres, v,incus

&

diCperCés par des ennemis , avoien!

été réduits a oe vivre pendam dix ans que de rapines

&

.de brig,ndages; oa plutÓI

a

l'exemple du dieu, qui

paffoit pour le patron des voleurs. Ce trail Ceul fufli–

roit, fi I'antiquité ne nous en olfroit pas une inlinité

d'autres, pour prouver combien il efl e!Temiel que les

hommes ayent des idées jufles de la divinité. Si l.

f'lperilition

~leve

Cur des autels un ]upiter vindicatif,

p loux , fophlfle, col ere , aiOlant la fupercherie,

&

en–

courageant les homOles au vol, au parjure,

la tra–

hifon,

& e.

Je ne doute point qu'a l'aide des impofleurs

Óf.

des poetes, le peuple n'adOlÍre bientOt toutes

ce~

eRA

Imperfcétions,

&

n'y prenne du peuchant; car il en

aili!

de métamorphoier les vices en vertus, quand on

croit les rcconnoltre dans un etre

fm

lequel ou ne leve

les yeux qu'avec vénération. Tel

fUI

au!fi l'

etle~

de.s

hilloires fcandnleuCes

qu~

la théologie

p.y~nne. att~lbuolt

a

Ces

dieux . Dans Térence, nn Jeune

II~ertlD

s

exc~fe d'un. aétion iumme par l'exemple de ¡uplter . ,! QUOl ,

fe dit·il

a

lui-méme un dieu n'a pas dédalgné de

;; Ce changer en

homm~,

&

de fe gliller le long

~es

" miles daos la chambre d'une jcune tille?

&

quel dleu

" encore? celui qui ébranle le ciel de Con tl>nnerre;.

&

" moi , mortel chétif, j'aurois des Ccrupules? 1e qam–

" drois d'en faire autant?

ego vero il/"d fUI,

&

1,,–

"

beni".

Pétrone reproche au Cé.nat qu'eu. temant la JU–

fl ice des dieux par des préfeos, 11 femblOlt annoncer au

peuple qu'il n'y avoit rien qu'on ne put f.ice pour ce

métal précieux .

[pfe fenat" s, rdli boni,!1Je

prd:cept".,

miJ/e pondo auyj

capitoli~

yyomiture

foltt ,

t!!

nt

t¡lI1J

dubitet pCCllninm conCt/piJeere, Jovem 1!cctt/lo exornt.

Platon chaffoit les poetes de fa répubhque; fans dou–

te parce que I'an de feindre dollt ils faiCoient profeC–

fion , ue reCpeétaot ni les dieux, ui les hommes, n.i 1 ..

mlure, il n'y avoit point d'autcurs plus propres

iI

~n

Im–

pofer aux peuples Cur les cboCes dOtlt la connolffance

ne pouvoit etre fau!Te, falls que les mceurs n'en fu(fen t

altérées.

C 'ea le Chriflianifme qui a banni tous ces faux dieux ,

&

touS ces mauvais exemples, pour en préCenter un au–

tre aux hommes, qui les rendra d'autant plus faims •

qu'i1s en ferom de pl us parfaits imitateurs.

*

C H A R 1 L E S,

r.

f.

plur.

( M)'thologie)

fe tes in'–

fiitu ées en l'honocur d'une jeune Delphienne qui fepen–

dit de deCeCpoir d'avoir été féduite par un roi de D el–

phes. Elle s'appelloit

Charile,

&

les fates prirent le

mame nom; le roi de D elphes y a!fiaoit,

&

préfidoit

a tome la ce'réOlonie, dont une des principales con(i–

fioi t

a

enterrer la flatue de

Charil.

au mi!Ole endroit oIl

elle avoit été inhumée. L es T hyadeS', prelreffes de Bac–

chus , étoient chargées de cene derniere fonétion .

C H A R 1O T , f. m . (

HiJI.

mod.)

ert une forte

de voiture tres-connue,

&

dont l'uCage ea ordinaire _

Voyez

CUAR, TI RAGE, TRAINEAu,

&c.

' 11

y

a plufieurs Cortes de

chariots ,

fuivan! les ufages

différens auxque!"s

DO

les defline.

Plus les roues d'un

chariot

COn! grandes,

&

ont de

d rconférence, plus le mouvement en dI. doux ;

&

plus

elles font petites

&

peCantes , plus

il

ea rude

&

donne

des fecoulles. En etlet, on peut regorder la roue d'un

ehariot

comme une efpece de lev ier , dom le point d'ap–

pui efl Cur le terrain' . Le moyeu ou centre de la roue

décrit

¡¡

chaque inflan! un petit arc de cerele autOUr de

ce poim d'appui: or ce petit arc , toutes choCes d'ail–

leurs égales, ea d'autant plus courbe que le rayou en

efl pl us petit ; done le cheqtin du

,hariot

Cera d'awnnt

pl us courbe

&

plus inégal que le raypu de la roue fera

plus petit . 11 Y

~

done de I'.vamage

:l

donner auX roues

un grand rayon, lorCqu'on veut que les

,hariots

foient

doux ,

&

roe cahotent point; mais d'uo au,tre dlté, plus

llll

ehariot

efl éleyé, plus

il

ea fujet

a

verfer, paree

que le centre de gravité a un eCpace moios courbe

il

décrire pour fortir de la baCe.

Voyez

C E N

TRI! DE

G

R AV I

T E' .

De· U. il réCulte qu'il fau t donner aux roues

des

eh"riots

une grandeur moyenne , pour éviter le plns

qu'il efl polTible , _ces deux i"coovéniens. C'efl

a

l'expé–

rience :\ déterminer cette grandeur .

M.

Couplet nous a donoé , dans les

M lm. de

I'A–

cad/mie de

173 3 , des réflexions Cur les charrois , les

traineal1x ,

&

le tiralle des chevaux.

Voyez

c~

mlmoire ,

&

T I RAGE.

VOl.ci

, ce me femble, un principe

aC–

fe? fi mple pour détermitfer en général l'efrort de la

puiffaoce . -Gn peut regarder la roue comme un levier

dont le poiot d'appui ea I'extrémité inférieure qui ap–

puie Cur le terrain . L e centre ou moyeu de ce leviec

peut fe mouvoir horiComaleOlem en décrivant achaque

inflam autour du point d'appui

UD

petit are circulairc

qu'on peut prendre pour une ligne droite. L e

ehariot

pan icipe a ce mouvement progrelTif,

&

iI

a de plus,

ou du moins

iI

peuI avoir un mouvemeot de rOtalion

nutour de l'axe qui paITe par le centre ou moyeu de la

roue. L a queflion Ce réduit donc

a

celle-ci:

Coit

( fig .

3.

Mlchan .

nO.

4. ) un levier

.A

B

C , lixe eo

A ,

&

bri–

Ii!

en

B ,

enCorte que la partie C

B

puiITe tourner au–

tour de

e .

11 efl vifible que

.A

B

r<préfeotera le ra–

yon de la roue,

B

le moyeu ,

&

B

C le

ehariot:

il

s'agit de favoir quel mouvement la puiITance

P,

agiC–

fam Cuivam

P O,

communiquera aU corps

A

Be.

Soit

AB=a, Be =b, BO =e, x

le mouve–

ment