CHA
i
conColer I'amour propre, qu" le morti6er. Si vous
exagérez moo déCaut, vous m' inc\ioez a croire qll' il
faudroit qu'iI f(\t porté en moi juCqu'.au poine oa vous
I'avez repréCenté, Coir dans Votre écrit , loit dans VOtre
tableau, pour etre vrai mem repréhenfible; ou je ne me
reconnois poiO[ aux traits que vous ave7. cmployés , ou
I'exccs que j'y remarque m'ex-::ufe
ii
mes yeux. Tel
a
ri d'une
charge
doot iI
ét~it
le Cujet ,
:i
qui une .pein–
ture de lui-meme plus YOlfine de la oature cut fm dé–
touroer la vae, ou pem·étre "erfer des larmes.
V oy.z
CARICA.TURE
&
C O ME'DIE.
C
H A R G E,
(Rltbann.)
Ce dit des pierres qui s'aua–
chent aUI cordes de conue-poids .
Voycz
C o
N T R E-
PO IDS.
'
• C
H A R G E,
(V!ner.)
c' en la quantité de poudre
&
de plomb que le Chilleur employe pour un coup .
Ceue quantité doit etre proportioonée :; la force de
l'arme, I'efpece de gibier, &
a
la Qj(laoce
a
laquelle
on en quelquefois comraim de tirer.
C
H A R G E \
en eermes
d.
BlaJon,
Ce dit de tout ce
que I'on porte Cur I'éculfon; animaux, végétaux, ou
autre objet .
Voyez
E'e
U S S
o
N,
&c .
Un trap grand nombre de
charges
n'en pas réputé
Ii
honorable qu'un plus petit.
.
Les
chnrg<J
qui foot propres a I'art dll BlaCoo, com–
me la croix, le chef, la face en pal , s'appellem
char–
ges propr",
& Couvent
piues ordinaires .
Quelques auteurs renraigneot le terme de
charges
aux
additions ou récompenCes d'honneur ; telles que les can–
tpos, les quartiers, les girons, les 6aCques ,
&c.
C
H A R G
I!,
( Commerc.)
mefure pour les graios uli,
t~e
dans la Provence & en Candie. La
charg.
de Mar–
feille, d'Arles ,
&
de Candie, qui pefe 300 liv. poids
de Marfeille, d'Arles.,
&
de Caodie,
&
243
liy. poids
de marc, en compofée de quatre émioes qui fe divi–
font
en
huit fivadieres; l'émine peCe
7f
lil'. poids du
Jieu, ou
60
liv. un peu plus , poids de marc ; la fi va–
diere pefe 9 Iiy.
un
peu plus , poids de M arCcille, ou
7
liy. un peu plus, poids de marc . L a
charg.
ou me–
fu re de Toulon fait trois feptiers de ce ¡¡eu, le feptier
une mioe
&
demie, & trois de ces mines fom le feprier
de Paris.
(,1 )
C
H A R G E,
meCure d'épiceries a Veoife, peCe 400
livres du pays, & reviem
a
240 de Paris , &
a
298 1iv.
&.
un peu plus
de
huil onces de M arfeille.
C
H A R G
I!,
mefure des galles, cotons,
&
<.
pefe
300 liv. du pays.
11 Y
o encore des
<harges
meCures de différens poids
&.
de différemes matieres .
Ex.mple:
celle d' Aovers en
de 242
¡¡v.
de París ; celle de Nantes, de 300 liy.
NamoiCes,
&c. Voyez le diéf.
d"
Comm.
L a'
<harge
de plomb en de
36
[aumons .
Voyez
S
A U M
o
N S
&
PLOMO.
G H A R G E'
ti'
Ipaules
,
d. ganach.
,
de chair,
fe
dit
<11
Mar/chal}erie
&
Ma"'g',
d' un cheval dont
les' 6paules & la ganache Cont trap grolTes & "paiffes ,
&
de celui qui eIl trop gros .
Voy.
E'p
A U L E S ,
G
A–
NACHE,
&c.
Se charg<r d'!paules ,
de
ganach•., ·d. chair,
fe dit
d'un cheval auquel les épaules
&
la ganache devicnnent
trap
groff~s ,
& de celui qui eqgraiffe !rop.
C
H A R G E' ,
en
termes de
B
laJo"
,
Ce
dit de toutes
fortes de pieces,
fur
lefquelles
iI
y en
a
d'autres . Ainfi
le chef, la face, le pal, la bande, lI's chevrons, les
croix, les lions,
&c.
peuvem etre
<hargls
de la coquil-
les , de croiffaos, des rafes,
&
c.
.
Franchevil le en Bretagne, d'argcnt all chevron d'azur,
chargl
de
!ix
billeues d'or dans
le
[ens des jambes du
chevron .
(V)
.
*
C
H A R G E',
(']",x ) Ce
die des dés dan! on a rendu
une des Caces plus pefante que les autres; c'en une fri·
pOl1nerie dom
le
but en d'amener le point foible ou forr
:1
difcrétion . On
charg.
les dés en rempliUaot les points
m~mes
de quclque matiere plus lourde en pareil volu–
me que la quantité d'ivoire qu' on eo a Ótée pour les
marquer . On les
charge
d'une maniere plus 6ne; c'en
en tranfpoCam le centre de gravité hors du ' centre de
malfe: ce qui fe peut, ce qui en meme treS - fouvent
contre l'iotemion du Tabletier
&
des joüeurs , lorfque
la
matiere des dés n'en pas d'une confinatlce uniforme.
Alors
iI
en naturel que le dé. s'arrcte plus fouvent Cur
la face, dODt le centre de gravité en le moins éloigné .
Exempl. :
Si un dé a été coupé daos une dent, de
maniere qu'une de fes faces foit faite de I'ivoire qui tOu–
choi! irnrnédiatemellt :\ la cOIIC3vité de la dent, & que
In fuce oppofée ait par conféquellt été prife daos I'ex–
trémité folide de la dent ;
il
en clair
qu~
cet endrojt
CRA
167
fera plus compaa que I'e¡¡droit oppofé,
&
que le dé
fcra
charg¿
tout n.turellemcnI : on peut donc f.,ns to ur–
beríe étuai r les dés au teiarac, &
iI
tout autre Jeu de
M s .
L a petite d:fférencc qui fe trouve entre l' égalité
de oefaGteur en lout (eos , ou pour parler plus exatle–
meilt, cutre le centre de pefanteur & celui de malle.,
fe fai, fentir
:i
la longuc ,
&
donne uo avautoge certalll
il
cclui qui la coonolt: or , le plus petit av:mtage cer–
tain pour un des joüeurs :; I'cxclulion
d~s
autres, dans
un
jeu de haCard, en prefque le feul qUI relle, quand
le jou dure long-tems .
C
HA R G E' ,
(Moftnoic )"
fe dit d'une piece d'or ou
d'arnent qu'oll a afloiblic de Con mél,l propre,
&
doot
on
~
ré:abli le poids par uoe applicatioll de métal
¿-
tr' cgH
A
R G
E M E N
T ,
r.
m. en fyoonyme tamÓ,
• ch"r.,
tamOt
i\
cargúiJon ,
& s'appliquc indin ioél:e–
ment
dn~s
le conlmerce de mer, foit
a
tout ce qui efi:
cantenu dans un batiment, Coit aux feules marchandi–
fes .
Voyez
C
A R G A ISO N .
(2)
C
HAll
G E
~i
E N T ,
police de chargemen:. V oy.
P
0 -
LICE .
*
C H AR G E 0 1R,
f.
m.
(Mam,[ de Jalpet.
)
e–
fpece de felle
:l
trois piés, d'uCage daos les
a(teli~rs
,de
Salpétrie r , fur laquelle on place la houe quaod II
s . –
git de charger.
Voy . les
arlre/.
C
H A R G E II
&
S
A L–
PE T RE.
Cette hotte
i\
charger s'appelle
ba:ho:<
;
elle
en faite de douves de bois alfembl ées comme aux tOn–
neaux plus large par en-haut que par eo-bas , arrondie
d'un
~6té,
plote de I'autre: c'ell au cOté pla, que
10m
les b:affieres qui fer\'em
a
porter cette hone .
e
H A R G E 0 1 R
~
termc de Canonnier . 17.
e
H A
R,–
G E,
/lre. miNe.
&
C
HA R G E R .
*
CHARGER , v. • a.
(Grnmm.)
e'cn donoer
un poids
a
foutenir; & comme les termes
poids
,
char–
ge,
&c. fe preonem nu limpIe & all figuré, jI en en
de
m~me
du verbe
charger
.
1
I a done une Ít¡6nité d',c–
ceptions di¡férenres daos les Sciences , les Arts,
&
les
M étiers.
En
voici des exemples daos les articles [ui–
vans.
C
H
A
R G E R ,
(J"ri[pr.)
en matiere criminelle
fí–
gnifie
accuJer
quclqu'un, ou
d!pofer
comre celuí qui
e(1
Mj'
l ccnfé. On di!, par exomple, eo parlaot de
raccufé ,
11t'il
y
ti
plufiellrs témpins
'1ft;
le
chnrgcnt,
e'dl-a-dire 'lui dépofent contre lui dans les informa–
tions: c'en de-ta que les informations fon! aum nppel–
lées
charg es. V o)'c,,"
C
ti
A R G E S E T
1
N F
o
R Id
fI.–
T
J
o
N
s.
( 11)
C
H A R G E R,
( M arine)
fe di! d'un vailfeau; c'cO:
le remplir d'autam de marchaodifes qu'il en peut por–
ter. Si ces marchaodifes foo t recueillics de différens
marchands , on dit
charger
a
""illette
fur l'Océan,
&
al< quintal
Cur !a M éditerranée;
&
Cur I'uoe & t'au–
tre mer,
a1l tonneau.
Si
les marchaodifes Com jcttées
en tas
ii
foad de cale, on dit
charger en greni,,· .
C
H A R G B R A' L A
e
6
TE, (
Marine) 'lJaiffeau
chargé
a
la cóle
,
vmt
'{ui
cbargc
a
la cóte,
fe dit
d'un vaiúeau que le l'eOl ou le gros tems
pouff~
verS
la c6te, de laquelle il ne peut pas s' ¿Ioigner , quoi–
qu'il faffe fes dlorts pour s'élcver , c'elt-a-dire gagner
la pleine mer.
( 2)
C
H A R G E R
a encore
d'
autres aeceptions dans le
Comm"ce.
Se
cha'g e>'
de
marchandi[es ,
c'en en pren–
dre beaucoup dans les magalins;
charger Ju li'/Jr<s ,
c'en y porter la recelte
&
la dépeofe;
charger
d',me
affaire, d'lln achat , d'ltnc comyaiffion,
&c. s'enrendcnt
a!fez.
e
1-1
A R G E
R
1!11 Ca1ffln
OU
fl'l1C olltre nrmt*
ti
¡ "u,
c'en y meUre la poudre, le bou\et, ou la cartollche ,
&c.
pour la tirer.
V oyez
C
HA R G E .
(Q)
C
H
A
R G E R,
en
ter~eI
d'
/lrgcnterti· ,
c' en pofer
I'argent [ur la piecc, & I'y appuyer atl linge avam de
le bruoir.
.
C
H A R G E R ,
e" termes de B I.ndier ,
c'en l'acciOIl
de devider la foie apprctée de delfus les bobioes Cur les
fuCeaux.
Voyez
F
U S E A U •
C
H A R G E R L A
T
o
U R A I L LE,
chez
les
B raJ–
Jmrs,
c'en porter le grain germé fur la tournille pour
Cécher.
Voy.z,
B
R A S S E R l E .
C
H A R G E R L E S B R
o e
H E S,
chez les Chande–
litri,
e'en arranger fur les bagueues
ii
chandelle
la
'luan–
tité de meches nécelf.,ires .
Vo)'ez
l'
areicle
CitA
N D E-
LJER.
.
• C
H A R G E R,
cha o les M égi.!liers, l., CorroY'Hrs ,
&c. c'en appliquer 4uelque ingrédient aux cuirs, p.aux ,
dans le cours de leur préparation;
&
comme I'ouvra–
ge en
ordio~irernent
d'autant meilleur qu'il
a
pris
o~
qu'