166
eHA
Hvrcs ,
c'en-3-dir~
la moitié du poids de ron boulet:
7'7.
d'artill. par
M. Lcblond .
Pour
cha'-gcr
une piece de canon, il faut deux canon–
~iers ,
dont
¡'UI1
foit
a
la droi[e de la picce,
&
l'autr!!
a la gauche: il fam de plus lix foldats.
L e canonnier porté
a
la droite de la piece doit 3voir
un fournimem toOJours rempli de poudre, avec deux
,dégorgeoirs: c'cn
:l
lui d'amorcer la piece,
&
d'intro–
duire la poudre dans l'ame du canon pour le
charger:
eelui de la gauehe a foin d'avoir de la poudre daos un
rac de euir; qu' il met dans la laoterne que [ient fon
e amarade, apres quoi il met le fac a I'abr, du feu:
iI
a foin que fon bou[efeu foil 100jours en état de meme
le feu
a
la
pieee nu premier commandemem.
L es fix 10ldats fom auffi partagé;
a
la droite
&
a
la
gauche de
la
pieec, c'cn-a-dire qu' ¡¡
y
en a [rois de
ehaque ee[é, dOn! les deux prellliers Out foin de rcfou–
ler
&
éeouvil\onner la
piee~:
le refouloir
&
l'éeou vil–
Ion doiven [ erre mis agauche ,
&
la lanterne
a
droite .
Apres avoir refoulé huir
0l!
dix eoups fur le fourragc
de la poudre,
&
qua[re fur eelui du boulet, ils pren–
nem ehacun un levier poor parrer dans les rais du de–
vant de Ja
ro~e ,
les bouts dcfql!e)s p.Oent 10us
13
t.étc
de I'alful pour faire tourner les roues , en pefanr
:i
I'au–
tre bout du Ievie.. du eÓté de I'embrafure.
Le feeond foldat de la droite doit avoir foin de fai–
re provifion de fourrage,
&
d'en mem e des boucholls
fur la poudre
&
fur le boulet: fon eamarade de la gau–
che doit faire provilion de boulets ,
&
chaque fois qu'
on vela
charger
la pieee, en apporter un dans le tems
qu'on refoule la poudre de la
charge:
ellfuite ils pren–
nem en[emble
ch~eun
un leviel", '1u'ils palfellt fous le
derriere de la roue pour la poulfer en ballerie.
L es deux autres foldats avee leurs Icvicrs doivent
e–
tre au
CÓ[é
du bout de I'alfat, pour le détourner
a
droi–
te ou
¡¡
gaueh.e, [uivant 'l'ordre de l' officier pointeur ;
&
dans eet éea[ ils doivem la pourrer touS en[emble en
b'merie. Le dernier roldar de
I~
gauehe doit eoeore a–
voir foin de boueher la lumiere avee le doigt pendaot
'lu'on
charge .
la pieee.
.
.
.
.
L e callOlímer de la drOlte dOle aVOIr un levler
pr~t
pqur arre[er la pieee au bom de fon reeul, en la tra–
verfani fous le 'deyane cles roues, pour empeoher 'lu'
elle De re[ourne en ba[teric avane que d'e[re
rechargée.
R
E·e.A PI T
[1
L.A TI o N
des différentes ¡onaions des
Canonniers
&
¡o/dau fervant une pi«c de
24·
F ait les boucons de four-
19g
e .
Va
chercher la poudre dans
un fae ,
&
la met dans la
lanterne, que le canonnier de
la droLte tient fous
b
bou–
che de la piece.
Amorce.
P rend
&
rouffle le boute–
feu.
Met le feu,
&
montre au
fecond fe.vam de
L~
gauche
a
le meme .
.
Prem jer fer7Jant de la gauch,.
Eeouvillonne.
Remet
r
écouvillon en fa
place.
Refoule fur le bouchon de
la poudre.
Remet le r.fouloir dans
I'embl"áfure.
Refoule fur le bouehon du
\lou!et.
Met le refouloir en f. place.
Embarre dans les rais du
devant de la roue.
Renlet fon levier dans fa
place .
~
. Met la malfe f'lr la roue
pOnr
~mptcher
la pieee de
rctombcr en
batterie.
Ote la maOe
qu.ndlo pie–
ce en
rcchargét,
&
qu'on
la
!l1et en banerle .
Fait les bouchons de four–
rage.
. Va chercher la poudre
a–
vec la lanterne, lorfque le
C3-
nonnier de
la
gauche nc la
lui apporte pas 'dans un fae.
Met la poudre dans la piece .
Remet la lanterne dolOS fa
place .
Pointc .
Obrerve fon coup.
Prtmitr [trvant de la drDire.
l'couvillo nne.
Refoule le bouehon de la
poudre.
Remet le refouloir dans
I'embrafure :
RefouJe le bouchon du bou–
let.
Embarre dans les rais dl!
devant de la roue.
Remet fon levier en fa
place.
Met la malfe fous
la
roue
pour empecher la pieee de
retomber en barteríe .
Ote la maOe
qu.ndla pie–
ce
ello
r"harg~t ,
&
qu'on
la
remet en batterie.
eRA
Secona ¡,r1l4IJI
de 1"
~a1t,he
.
Met le bouJet.
Met
frm
levier fous le der–
riere de la roue.
Met fon levier au bouton
ou au premier renf,ort.
Leve ou
b~ilfe
la pieee.
Remet fon levier en f. pla–
ce.
Met le feu quond le canon–
nier de la gauche eft occuj>é
ailleurs.
Troifieme [ervant de ln gllflche.
Bouche la lumiere pendant
qu'oll éeouvillonlle,
&
qu'on
refoule.
Palre le levicr fous rentre–
toife de lunene . .
Demeure au AaCque avec
fo~
levier, pendant que l'on
pomte.
Donne du f1af
'l.ue, remet
le levier en fa place.
StContl
ftrvtrllt
de
l~
droit,
t
Met le fourrage fur la pou.
dre .
Met le fourrnge fur le
bou~
let.
Met fon levier fur le der–
riere de la
rOlle.
Met fon levier .u boutol4
On 3U premier renfort.
L eve ou ba .lfc
la
piece.
Remet fOil levier en
f.~
pla–
ce .
Troifitme (ervant de la
arDite .
Balaye la plate - forme.
PaOe le levier fous r entre–
toife de lunette.
Demeure au flafque avee
fon levier , pendam que ron
pointe.
Donne du f1afque.
Remet
frm
levl r en
pla~e.
M lmoi"s d' ArtiUerie de
Saine· Remy,
troiJieme Mition •
Pour mettre le canon, apres qu' il
di
chargé, daos
la lima[ion eonvenable, atiu que le boulet porte daos
I'endroit défigné,
'lJoyez
Po [
N TER .
e
Q)
• C
H A R G E,
(Forges)
c'
en la quantill: de m ines,
de eharbon
&
de fondans, qu' on Jette achaque fois
dans le fournean.
Voycz
/,
artic/e
F
o
R G E •
C
H A R G E,
fe di[,
en Hydral'¡i'7',. ,
de I'aél:ion en–
t;ere d'un volume d'enu , eDnlidéré cu égard
:l
fa
baf~
&
a
fa hauteur,
&
renf~rmé
dans un réfervoir ou dans
un canal, fous une eonduite d'eau .
V.
JET - D 'E A U.
eK)
CHARGE
d'un app"i.
V.
Appu[
&
LEVI E R.
C
H A R G E ,
en termes de Maréchallerie ,
eíl
un ea–
tapIame , appareil, ou onguent fai[ de miel, de grailfe ,
&
de [érébemhine ; on I'appelle alors
emmillt<re:
quancl
OJl
y
ajoiite la lie de vin
&
autTes
drogues,
on
l'
ap,.
pelle
rem o/ade.
Ces deux efpeces de catapla mos ferveut
ii
guérir les foulures, les eollures,
&
les alltres mala–
dies des ehevaux, qui proviennent de quelque travai!
eonlidérable, ou de quelque eflort violent . On appli–
que ces ca[aplames fm les parties olfenfées , ou on les
en frorte. Les Maiéehaux eonfondcm les nOIl1S de
(harge
,
d'emmill"re ,
&
de
remo/ad.
,
&
les prelloent
l'uo pour )'autre.
• C
H A R G E,
(Pei"t1!rc
&
B elles·Lettr.)
e'eft la
rcpréfema[ion fur la toile ou le papier, par le moyen
des eOlllems, d'une perfonne, d'une aétion , ou plus gé–
n':ralement d'un fujet, dans laquelle la vérité
&
la ref.
femblance cxaél:es ne fom alterées que par I'exees du
ridieu le . L 'art confine
11
démeler le vice réel ou d'o–
.piuion qui
~[oit
déj a dans quelque partie ,
& "
le por .
ter par I'cxpreflion jufq u' 3 ce poio[ d' exagérntion o tl
I'on reeonnoit eneore la chofe,
&
au-dcla duque l on
ne la reconnoltroi[ plus: alors la
charge
en la pl us for–
te qu'il foit poffible . Depuis Léonard de V illci Juíqu'
aujourd'hui, les Peintres re fom livré
a
e<lIe efpcee
de peinture fatyrique
&
burlefque; mais il y en a peu
qui
y
ayent montré plus de [alcm que le chevalier
Guiehi
( 1) ,
Pcintre R omain, eneore aUJourd' hui dans
fa viglleur.
L a Profe
&
la Poélie ont leurs
chnrg<s
eomme la
Peinture;
&
jJ n'en pas moins import;'"t dan>
UII
écrit
que dans un [ableau qu'¡¡ f()it é videm qu'on s'eft pro–
pofé de faire m)e
chargc
,
&
que la
chmge
ne rende
pas tourefois I'obje[
mt!eonnoirrabl~ .
11 n' eft pas né–
eerraire de julliner la fecoude de ees/ eoodi[ions: quanr
a
la premierc;
Ii
vous
chargez.,
&./
<¡u'jJ ne foil pns é–
videm que vous en avez eu le derrein , I'crre auquel on
compare vOlre defcrip[ion n'é[am plus celui que vous .–
.vez pris pour modele , vOlre ouvrage re(le I;,ns efle[ . Le
plus eoun feroit de ne jamais
chargcr,
foil en Peiotu–
re, foil en L in érature. Un objet peim
&
déerir frap–
pera toujours arrez,
Ii
I'on fai[ le montrer [el qu'¡¡ el!,
&
faite lort,[ tour ce que la nalllre
y
a mis .
J
e ne Cai méme
Ii
une
charge
n'eft pas plus propre
3
COIl-
(t)
~
pcintre renoruroc:! ne $'3ppellc pas
GII;ch;)
mais
Gh~u.i,
qui
a
préfem (1719)
i1
cn:
décéd~ .