CHA
nature, ou qu'un Iralíen a ton de parler fa bngue
V.
CH A,,! TRE , EX E'C U TIO N , O PE'RA .
'
.
.
~es
IO(lrumens d'ailleurs n'ayant été in vemés que pOur
Imlter. les fons de la voi.x ., il s'enCuit auffi que la Mu–
lique. lI1(lrumemale des. dlfféremes nations doit a voir né–
ce(fal~emem
quelque alr du pays
00.
elle en compoCéc'
rnals
11
en e[l> de cette eCpece de produétions de I'A .
co mme de toutes les autres de la nature .
U
ne
vr~\~
m~ut
bel!e femme, de quelque nation qu'elle Coit, le
dOlt paroltre dans tOllS le.s pays
00.
elle fe trouve: par–
ee que les
bell~s
propornons ne Com point arbitraires .
U~ conc~,.~()
bIen
~larmoDieux
d'un c::xcellenr maitre
d' r~
talle , un
alf
de
violan,
une ouverture bien
deffillée
un g rand chreur de M . R ameau, le
Vcnitc
exulte",,,;
de
~ . ~ondonVllJe ,
doivem de "m eme a!feaer tous
fieux qUl les
e~l[endent .
Le plus ou le moins d'impreC–
Ion que prodmCent & la belle femme dc tous
les
pays
&
!a bonne mufique de toutes les nalions, ne vient
ja~
mals que de la conformation heureuCe ou malheu reuCe
des organes de ceu x qui voyem & de ceux qui emen.
dent.
(3)
C
H A N T
A
M B R
o
S 1E N ,
C
H A N T
G
R E'G 0-
a
1 E N;
'Voy":'
P
L E 1 N'C H A N T .
(S )
*
C
R A N T ,
(Litt/rat . )
c'eil une des parties dans
le~quelles
les Irallens & les
Fran~ois
diviCcnt le pocmc
cplque . Le
~ot
chant
pris en ce Cens , en fynonyme a
1''Vre .
On dlt . le premier
li'Vre de
/'
/liade , de
l'
E n/i–
de, d,!
P
araf~J
perdu,
&c. & le premier
chant de 1"
J irufa ler"., deh'Vrie,
&
de la Henriad•.
L e Pocte épi–
que tend a la fin de COll ouvrage, en faiCam parrer fon
leaeur ? u .Con héros par un enchalnement d'a valltures
ex~raordmalres,
parhétiques , terribles, rouchantes, mer–
vellleuCes .
Ii
établit dans le cours du récit générol de
ces avantures , c?mme des points de repos pour
fO~l
le–
a eur
&
pour 1m: L a partie de fon pocme com prire en–
tre un de ces pomts
&
un autre qui le (uit, s'appelJe
un
chant .
.11 Y
a dans un pocme épique des
chantJ
plu~
ou moms longs, plus ou moins intérelr.1ns , Celon
!a nature
~es
avamures qui y font récitées.
I1 Y
a plus :
!I en en d un
chant
comme du poeme eOlier ;
iI
peUl
IIHéreO'er davamage une nation qu'une autre, dans un
lems
q.uedans un autre, une perCo noe qu'un autre .
11
Y
aurOIl une grande faute dans la machine ou COllarll–
a ian ,
~u
conduire dll
poeme,
(j
l'on
po~voit
prendre
la fin d un
chane,
quel qu'i1 fUt , excepté le dernier
' pour la fin du pocme;
&
il
Y
"m oit eu un granq ar;
de la
~art
du POete ; & il en fUt ré Cuhé une grande
perfe.alOn dans Con poe me , s'i l avoit
m
le couper de
m amere que la 6n d'un
chant
laiCs~t
llne forte d'impa–
tience de connoitre la fu ite des choCes , & d'en com–
meneer un aurre. L e T afTe me paroit
3voir
finguliere.
lllcm
excel lé dans
ceue partic. 00 peuc illterrompre
la
leaure d' H omere , de V irgile, & des autres Poetes é·
piques ,
a
la fin d'un livre ; le T aife vous entraine mül–
gré que vous en a yiel., & l'on ne peut plllS quiner
Con
ouvrage quand on en a co mmencé la lea ure.
11
n'en
faut pas inférer de-la que j'accorde au T arre la préé–
m inence Cur les autres Poctes épiques; je dis reu lemen!
que par ' rapport á noqs, il l'emporte du diré de la
ma–
chine
Cur H o mere & Virgile qui, au jugemeOl des Grecs
& des R o mains , I'auroiem peut·etre emporté fur lui,
Ii
la colere d'A chille , I'établi()em ent des re(les de T roie .
en !talie , & la priCe de
J~rufalem
par G odefroi de Bouil –
Ion, avoient pO
~tre
des évenemens chaOlés en meme
tems , & occalionner des pocmes jugés par les memes
juges.
11
me Cemble que les ltaliens
001
plus de droit
que nous d'appeller les parties de leurs poemes épiques ,
des
chantJ ,
ces poemes étant diviCés chez eux par
fian–
ceJ
qui Ce chantent . L es G ondoliers de VeniCe chament
ou plOtllt pCalmodient par creur toute la J éruCalem dé–
Jivrée , & I'on ne challte poiD! parmi nous la
H enria–
de
ou le
Lutri" ,
ni chez les A oglois le
P aradiJ per–
du.
11
Cuit de ce qui précede , que les différens
chantJ
d' un poe me épique devroient etre emr'eux, comme les
aaes d'un pocme dramatique ;
&
que, de meme que
I'intérét doit croitre dans le dramatique de' Ccene en
fcene , d'aae en aéle jufqu'a la cataa rophe , il devroit
auffi croltre dans l'épique d'évenemens en évenemens ,
de
chanIJ
en
chantJ,
juCqu'a la cooclulion .
f/.
D
R A–
ME, SC EN E, AC TE , MACHI N E , CO UPE ,
POEME E'PIQ UE,
&c.
*
C
H A N
t,
( B efleJ-L ettreJ)
fe dit encore dans no–
tre ancienne
poéfie ,
de plulleurs Cortes de pieces de vers,
les unes a O'ujenies
¡¡
certaines regles ,
les
autres n'en a–
.yant proprement auc une p:m iculiere .
11 Y
a le
chant ro–
'101,
le
chant de M ai
,
le
chant nI,ptjal, le chant de
CI-IA
I17
j oie, le challt pafioral , l. chant de fo lie .
Voye~ ,
dans
Clémcm M :uo[ ,
dCI
exemplcJ de
t Uf!J cel
chantJ.
L e
cbam roya l
luit les ll1emcs regles que la balla–
de , la meme meCurc de vers, le meme mélange de ri–
m e , & le
m~mc
110mbre de flan ces li toutdois il elt
déterminé dans la
bllla~e;
il
a
au/Ti fon vers de refrei
n
&
COII
envoi.
11
l1e dilfere , dit-on, de la ballade que
par le CUJet . L e CUJet de la ballade cn toíljours badin'
celui du
chll1tt royal
ea
coíljours Céricux . Cependalll ii
y a dans Marllt meme un
chant royal
dOIll le rc!'rein
cn,
de band" {'are ne g,tlrit poine la plni. ,
qui fu!
donll~
par Franc;ois
l.
O<
dom le fujet
ca
de purc ga–
lamene.
Voyez.
B
A L L A DE.
L e
chane de 111ai
en
auffi
ulle ballade, mais dont le filjet
ea
donné;
c'ea
le
re–
tou.r. des charmes de la nalure, des beaux jours & des
plalhrs, avec le retour du m"is de Mai . Selon que le
pocte (raite
c~
fuje[ d'une m,miere grave ou badiue
J
le
chant de Mm
ea grave OU badin .
11 Y
en a deux dans
Marot , & touS les deu, dalls le genre grave. L e re–
frein n'en pas exaacmem le memc l tomes les Ila!l–
ces dll premier ; il en dans une aance en préceptc , &
dans
I'aulrc en défell fe :
lofie:>:.
le t;om dI(, C ré.'lteur ;
,,'en loiiez nulle ,rtlnture .
CeUf?
licCIICC
3.
litu dans la
ballade, Cous quelqlle titre qo'elle (
i.it. L e
chane
'''' –
pti,,1
ll'el1 qu'u ne épithalame
en
(lances ,
00.
quelqucfois
les aances Cont en ballade, -¿om le refrein ell ou var ié
par quelque oppofition a¡¡réable , ou
le
llI~me
iI
chaque
(l ance. L e
chant de ¡oie
ell une ballade ordinaire Cur
quelque grand CUlet d'ollégrefre , Coit publique, Coit par–
ticalierc . L e
ch.ant pafooral ,
une ballade dollt les ima–
ges & I'allégoire fOI1l champélres. L e
cha!"
de fo lie
n'cn
qu'une pCtilC
picce f::uyriqllc en vcrs
de dix
Iylla–
bes, ou 1 'on chame ironiquemcnt le travers de que!–
qu'uu .
C
H A N T ,
( fl1edccine , PhyjiQlogie) voyez.
V
o
1 X
&
R
E
S
P 1 R A T I ON;
( P athologie
&
Hygiene) voyez
EXERC I CE .
C
H
A N T
!\.
13
O
U N,
(G/og.)
ville marítime d' A–
lie
~1I
ro)'aume de Siam , Cur une riviere qui porte le n
mcme 110m.
C
li
1\
N T E
A
U ,
r.
m . (
J urifemd.
)
dans quel–
ques courumes & anciens aUleurs , "¡¡nific
part
ou plQ –
tllt
p",·tage:
c'elt en ce dernier Cells qu'¡¡ y eJl dit que
le
chantea" pdrt le villai".
L a c"Otu me de la
Mar–
che rédigée
ell ' pI ,
porte ,
arúcle
1
f3
qu'encre hom –
mes ten3nt
héritagcs
fcrfs , ou
In
rtaillablcs, le
,han–
teofl
par[ le vil lain; c'elt.·3-dire, cominue le
mem~
ar–
ticle, qlle quand dell' ou plu/ieurs dcCdits hommes, pa–
rcns
1
ou nutres qui par 3\' ant
éwienc
communs, fOlle
pain Céparé par maniere de déclaration de vouloir par–
tir leurs meublcs , ils Cont tenu
&
répmés divis
&
Cé–
pan:s quam aux meubles ,
3cquéts , conquees , noms ,
deues)
&
aétions.
L a cou:ume d' Auvergne,
chapo xxv ij. areicl.
7-
porte que par ladite coutume ne fe peut dire ni juger
aucun p3iCage, avoir
é'té
f~i[
entre
le condicionné (
c'eQ
l'cmphitéote main-mortable) & Ces freres au [Ct,ait li–
gnager par la Ceule demeure , leparé dudit conditionné
&
de Ces autres freres o u parens, par quelque laps de
tems que ce foit, s'il n'y a partage for mel fai t emre
ledit conditionné
&
Ces frcres ou Ji, nagers , ou com–
mencement de pnrtnge par le pl rtemelH du
,hantea1l .
L a difpolition de cette, c"umme r.lit connoltre que
le terme de
chal1tealt
ne (ig nifie pas toajOUrS un par–
t3ge de [OuS les biens commull5 , mais que le
,hanUalt ,
c'c/l·i1·dire une portian de qllelque efpece de ce, biens
<Jui el1 po(fédée CéparémclH par un de; mortailllbles ou
aucres communiers, fai t cclrcr la communau ré qui étoit
cntre eux ,
tane
poor ces biens que pour taus les autees
qu'ils pofredem par indivis.
L e terme de
chanee""
peu t auffi e!re pris pour¡.ain
flparl ,
cae
chanteare
en général efl une ponían 'une
choCe ronde; & comme les paius «>nt ordinairement
ronds , le vulgaire appelle une piece de pain,
chal1t<OtI ;
& de· la dans le Cens figuré, on a dit
chantea/t
pour
pain
ií
part ou féparé.
En
elfet , dalls plu/ieur cou–
turnes, le feu , le
Cel,
& le pain, partelll l'homme de
mene-main;
c'cfi-a-dire,
que quand les commuOIers ont
leur feu , leur fel, ou lear pain' part, i1s ce()ent d'c–
tre commU:lS, quoiqu'ils n'ayellt pas encore part3gé
les
biens communs emre euX.
f/o)'e~
la co/itreme du
du~
chl de Boargogne, art. 90. Celle d" Comtl , arto 99 .
Celle de N ivernoiJ tito viij. arto
13.
I!
ré/ulte de ces différel\tes explicarion, que cette fa–
~on
de parler, le
chaneea« part le villai" ,
ligl1ifie
~ue
le moindrc commencemcm de
parrabe entre
corn mu'"
oiers fait ce(fer la commuoaucé , quoiqu'ils polredenc <tl-
eo-