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122

CHA

r€e

a

la eharrue,' oJ1 avee un ra!eau,

Ii

ell.3 été

(:l'

~onnée

a

bus ,

M.lgré eeue précaulion, il fau! garder

trcs·foign~u­

femen[ la , eheneviere Jufqu':l, ce que la femenee Ion

ell!bemem lel'ée, fans quoi quantilé d'oiCcaux,

&

Cur–

IOUI le; pigeons, délruifent 10U! , fans épargnor les

Ce–

-menees qui feroi.1It bien elllerrécs,

II

etl " rai que les

pigeons

&

les oifeaul qui ne gralem poim , ne fon!

aueun IOn aux

gr~¡ns

de blé qui fon! rceouvcm do

ter,,; mais la dilfórence qu'il y a entre ces deux fc–

menees, e'en que le grain de blé nc fort point d<;

terre avee l'herbc qu'i1 pOII!F;, au lieu que le chenevl

fon tout emier d<; [erre quand

iI

germc

J

'

c'ef! alors

que le pigeons cn ront un plus grand é¡¡At, parce

qll'appereevant le chenevi , ils arraeheO! la plan[e

&

la

fom périr,

L os chenevkres qui on[ coneé beaucoup de peine

&

de eravail julqu'o ce que le chenevi foic levé, n'en

ex igent prefque p!us Juf'lu'au [ems de l. réeolte ; on

fe conteme Q,dinairemeJl[ d'cn[,e[enir les loerós,

&

d'empeeher les

ben;~u~

d'eu approeher, ( 1 )

Ccpendant quand les féehereOcs font grandes,

il

Y

a

des gens laborieu, 9ui

arr~fent

leurs cheneviere.' ,;

mais

iI

faO! qu'elles fOlene pemes,

&

que I'cau en

IOI[

a

portée;

a

moins qu'on ne pOr les arrofer par im–

merlion, camme

0 11

le pratique en quclques cndroits.

Naus :lvons die qu'il arrivoj[ \}uclqucfois

des

acd–

dens au ehenevi, qui n¡iloiem que l. eheneviere étoic

c1aire,

&

nous avons remarqué qu'alors le

Chtlil'lJrC

étoic gros , braoehu,

&

ineapable de fouroir de belIe

filaOe; dans ce cas , ponr tirer quclque parri de la che–

neviere, !le ffit-ce que ponr le chenevi qui

n'cll

fera

que meilleur

1

iI

f.udra la fareler, pour cmpCehcr les

m nuvaifes herbes d'é[oult"cr le

cha"."re ,

Vcrs le eomllleueemem d' Aoft[ les piés de

chan–

V"

qui ne pon ent poin! de grnine, qu'oll appelle mal

a

propos

chanvr<

f,m~lIe

,

&

que 1I0US appcllcroos

le

¡;:álc,

cornmcnccnt

a

ja\mir.

a

la cime,

&

a

b\anchir

par le pié; ce qui indique qu'il efl en

é[,[

d'c tre

arraché: alors les felnmes cntrent dans la cheneviere,

&

cirene tOUS les piés m5les dont elles fout des poi–

gnées qo'elles arrangent au bord du ehamp, ayant ae–

tention de o'endornmager le

cha>¡vre feme lle

que le

moins qu'il en poffible; ear il doit refler encore quel–

que [cms en cerre pour aehevcr d' y m nrir Ca femenee,

N aus avons dit qu'en arrachant le

chanvrc

maJe

on

en formoi! des poignées: on a foio que les brins qlli

formcnr une poigoée foienr a·peu-pres d'une égale lon–

gueur,

~

on les nrrange de

ta~on

,que lOutes, }es ra–

cines COIent

ég~les;

en

fin

ehaque pOlgnée etl hee aveo

,un pelie brin de

chanvr<,

, 00

les expole cofuite :lU foleil pour faire féeher les

feuilles

&

les Neurs;

&

quand elles rone bien feches ,

pn Ics fai[ ro¡nber en frappane ehaque poi¡;née COlll¡e

un erone d'arbre ou eOIHre un mur,

&

on Joim plu–

tieurs de ces poignées enfemble, pour fonner des bo!–

tes 3íTc1. grotrc::s qu'on porte au

rOlltoir.

L e lieu qu 'Ol] appelle

" ,,,to;r,

&

ou I'on donne au

chnn7Jrt

eCHe prép:uation

qu'on =tppelle

ro,:¡ir

OU

1I11i–

fer,

en une foere de trois ou quatre !Oifes de lon–

gueur, fur deux ou lrois roiCes de largeur ,

&

de trois

ou quatre piés de profondeur, remplie d'eau: c'etl fou–

vcnt une fource qui remplit ces

rOlttoirJ;

&

quand ils

fOn! ple;ns, ils fe déehargcnt de Cupertieie par Ull éeou–

lemenc qu'on

y

a ménagé,

lJ

Y a des

rOl!to;,'s

qui ne Cont qQ'un timple folfé

fait Cur le bprd d' une ,"viere; quclques-uns

m~me,

au

mépris des ordonnances,

n'ol1t

point

d'aUlreS

routo;rJ

q'u'e le lie m eme des ríviere : cnfin quand on en éloi–

gné des fou rees

&

des rivieres, o n met roüir le

chan–

'1Ire

dans lés foerés plcins d'cau

&

d.ns

les mares,

Examinolls maintenaot ce qu'on fe propoCe cu mellant

roüir le

cbau'lJYc .

Poue roüir le

,barJ'VYt,

on

I'arr~mgc ~u

fond de

l'c:1U,

on le eouvre d'un peu de paille,

&

on I'.aujenit fous

I'eau en le ehargeant avee. des morceaux de bois

&

des pierres, comme on VOl!

P I, 1,

premiere d;vijion

, ,,

'1'

O n le lai{fe en eet état juCqu'i1 ce que l'écoree qui

(1)

~~

r3ifo!'l rtincirale

poarquoi

la

callore

dn

chanvre

ne cot1te

FOJOt de

peine depois

fa n:ti1f¡mce jUfqU'3

f.1

r¿colte

e'en.

que

chn.

les

t:rtCl,

oil l'on a

remé

~u

cq¡¡nvre

J

le, herbes n'y

n2ilfeot poior .

!(

I'on.

o'd1; point

obltSé

de les

exti~r .

Ainfi 6 1'00 \'eut

cb.lf

(~r

d'un

rerrejn le chicn-dent ,

Se

OlUtres

~"illc.s

berbc.s.

on o'a

, 11'1

y

fc:mer dn chanvre.. (/) )

CHA'

doi! (ournir

la

61aere fe déraehe ailement

de

l:l

chelle–

Valle qui en au milieu' ce qu'on reconnoie en ella–

Y.O! de [ems en tems li l'éeoree celli: d'ce,., a?héren–

te

:i

la ehenevone;

&

quand elle s'cn dé[3ehe l:lns

~~.cune difficulté, on

j

uge que le

,ban'VI'c

cn alfa roul,

&

on le tire du

rou'o,r.

L'opéra[ion dont nous parlons fail quelque chofe

<la '

plus que de dlf\>oCer la filaere :\ quiller la ehenevolte;

elle affine

&

allendri!

In

fi laO.e,

lJ

ctl daogereux de tenir lrop long·eems le

,bnRVrt

dans Peau; ear alors il roüie erop, le

,h""vr,

etl trop

pourri,

&

en ce eas la 61aflc n'a plus de force: .u cou–

eraire quand le

ch(t"v,~

u' a pas élé a(fe?, long' [ems

dans ¡'rau, l'éeoree relle adhérellle

¡\

la chenevo lle, la

filalfe en dure

1

élatlique ,

&

on nc

b

peU! Jamais bien

affincr,

[J

y • dOlle un milieu

¡¡

garder ;

&

ce milieu

ne dépend pas Ceulement du lcms qu'on lailf< le

ch~n­

vre

d3.IlS

¡'can, mais cncore:

1° ,

De la qunli[é de l' eau; il en plnlÓ' roüi dans

l'eau dorm.ñle que dans eclle qui coule, dans l'e.u qui

eroupit, que duu! eelle qui etl eJai,e,

2 ,

De la chaleur de I'air; il fe roüi[ pl(\[Ór quaud

il

fnic cbaud que qUand

iI

faie froid,

3°,

De, la

qu.li[

é du

,hanvrt;

eelui qui

a

é[é

c!levt

dans

J1u~, .tcrre

,¡louee, qui n'a point manqué

d'

au,

&

qu'on

:l

eueiJli

)llJ

peu verd, etl plo.[Ót roüi que eclui

qui

';l

erO. daus une lerre fone ou Ceehe •

&

qu'

vO

a

lailft! boaueOOp mOrir,

( 1)

En gtnfral , on eroit que quand le

chanvre

rcn" peu

dRDL l'e;mc pOllr fe roüir, la ñlaere en ell meil leme; '

e'en pour «la qu'on prélend qu'il ne faut roüir que par

les tems ehauds :

&

9uand les aueomnos fonc froids ,

il

Y

en a

qui remeuent au printems luivam

a

roUir Icur

chmrvrc .remelle:

quelq ues'un meme préf rene de roüir

leur

chanvre

dans de 1

'cIln

dormutltc , méme

qal1s

de

l'eau croupilfallte, plnlÓC que dan. de I'enu vive ,

M, Duhamel , au¡eur du

'tra;,l de Cordcri<,

d'ml.

nous lirons cet ::uticle abrcg¿; mit roüir du

,b"nvre

d?lls difiereotes eaux,

&

il lui parut que la 61.lle du

,bn"'l!,·e

qui avoic

élé

roüi dalls de ¡'eau croupifElIw,: ,

é[oit plus douee que eelle du

cha>Jvre

qU'Ol\ avoit roUí

dans l'eau eourante; mais la fila(fc comraéle dans les

ea~x

qui,

oc

eoule,nt POilH, ulle couleur defa¡¡réable,

qUl ne 101 e:mfe,

a

la vérllé, aucun pr<Judiee ear

d ie

n'(n blanchit que plus uifémem: ccpendnnt ce'ue cou–

leur déplalt,

&

la

ti

la{fe en en moios marchande; e't'/l

pourquoi on faic palier. aUlant qu'ou

le

peu" aU·"a.

vers

des

rorttoirs

un petit

COuraot

d'eau qui

renouvclle

eelle du

rOlltoir,

&

qui

emp~ehe

qu'elle nc fe corrom·

pe ,

11 en évidene par ce que nous avons di[ , qu'on ne

peu, pas

ti.cr

le tems 'lu'il faut laierer le

ch,mvre

daos

le

rolttoir,

puifque la qualicé du

chatJ'lJr~

ecll e

de:

tlenu

&

la temper.[ure de ¡'.ir ralemilrene ou préeipitc1l[ e ne

opéralion ,

On a coQrume de juger qoe le

chanvrc

a c',é fuffi–

fammen t roüi, en éprouvant

fi

I'éeoree fe leVe aifémcllc '

&

de toute ia longueur de de{fus la ehcnevoltc ' Olllre

cela il faut avoüer que la grande habitude des payfans

qui eultiveot le

chan'Vre,

les aide b.aueClup

a

ne luí

donner que le degré de roüi qui lui eonvielll: eepen–

dant ils s'y trompent quelquefois,

&

il m'a paru qu'il

y

avoit des provinees ou I'on étoit dans I'ufage eon–

Hant de roüir plus que daos d'autres,

11

dI

bon d'

~ere

averti qu' il fauc éviler de mcltre

roiiir le

cba11v.c

dans cerlaines cau, on il y a qunnti[é

de pelites ehevrenes; ear ces animaux le coupent

&

)a filaLle cn prefque perdue,

'

En parlaD! de la réeolte du

cha",,,. máfe

nous

a~

vons dit qU'Oll ¡aieroic eneore quelquc tcms Id

<hanvre

feme lle

en terre pour lui dO)lOer le eems de mOrir fa

femence; mais ce délai faic que le

cbanvre femrlle

mO–

rit trop, fon éeorce devknt lrop ligneufe '

&

il s'enfuit

que l. 6la{fe qu'il fooro:!, en plus groffie;e

&

plus ru–

de que eelle du

""ále:

néanmoins quand on

VO;1

que

la femenee en bien fOrlnée, on arraehe le

chanvre fc–

melle

eomme on a faie le

mále,

&

00

l'arr30ge de mé–

m e par poignées,

D .ns eenruos pays , pOllr aohever la maturi[é du ehe–

nevi,

(l)

On prétCnd dan.

qDelqu~

polI,

qu'il

Vo'IOt miellx

Ineu:re de hout

dó10S l'l:3u les

líaJl'~

Ju eh:tnvrc.

de

ra~on

qu'un

licH

(eulelDcnt

foir u empé

dan,

l'eJ:o .. L'buroidiré . dlt.-oo (en :l1urc! plr le ro–

Jeil dans fe

rellc

J!;J

myeaul:,

&

cUe

leodra

le fiJ pla,

~i(~

r.

(éparer.

&;

d'uae mflllcorc

q\.lalit~

poar

1e..t

0""'1CU _

( D

J