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CHA
r€e
a
la eharrue,' oJ1 avee un ra!eau,
Ii
ell.3 été
(:l'
~onnée
a
bus ,
M.lgré eeue précaulion, il fau! garder
trcs·foign~u
femen[ la , eheneviere Jufqu':l, ce que la femenee Ion
ell!bemem lel'ée, fans quoi quantilé d'oiCcaux,
&
Cur–
IOUI le; pigeons, délruifent 10U! , fans épargnor les
Ce–
-menees qui feroi.1It bien elllerrécs,
II
etl " rai que les
pigeons
&
les oifeaul qui ne gralem poim , ne fon!
aueun IOn aux
gr~¡ns
de blé qui fon! rceouvcm do
ter,,; mais la dilfórence qu'il y a entre ces deux fc–
menees, e'en que le grain de blé nc fort point d<;
terre avee l'herbc qu'i1 pOII!F;, au lieu que le chenevl
fon tout emier d<; [erre quand
iI
germc
J
'
c'ef! alors
que le pigeons cn ront un plus grand é¡¡At, parce
qll'appereevant le chenevi , ils arraeheO! la plan[e
&
la
fom périr,
L os chenevkres qui on[ coneé beaucoup de peine
&
de eravail julqu'o ce que le chenevi foic levé, n'en
ex igent prefque p!us Juf'lu'au [ems de l. réeolte ; on
fe conteme Q,dinairemeJl[ d'cn[,e[enir les loerós,
&
d'empeeher les
ben;~u~
d'eu approeher, ( 1 )
Ccpendant quand les féehereOcs font grandes,
il
Y
a
des gens laborieu, 9ui
arr~fent
leurs cheneviere.' ,;
mais
iI
faO! qu'elles fOlene pemes,
&
que I'cau en
IOI[
a
portée;
a
moins qu'on ne pOr les arrofer par im–
merlion, camme
0 11
le pratique en quclques cndroits.
Naus :lvons die qu'il arrivoj[ \}uclqucfois
des
acd–
dens au ehenevi, qui n¡iloiem que l. eheneviere étoic
c1aire,
&
nous avons remarqué qu'alors le
Chtlil'lJrC
étoic gros , braoehu,
&
ineapable de fouroir de belIe
filaOe; dans ce cas , ponr tirer quclque parri de la che–
neviere, !le ffit-ce que ponr le chenevi qui
n'cll
fera
que meilleur
1
iI
f.udra la fareler, pour cmpCehcr les
m nuvaifes herbes d'é[oult"cr le
cha"."re ,
Vcrs le eomllleueemem d' Aoft[ les piés de
chan–
V"
qui ne pon ent poin! de grnine, qu'oll appelle mal
a
propos
chanvr<
f,m~lIe
,
&
que 1I0US appcllcroos
le
¡;:álc,
cornmcnccnt
a
ja\mir.
a
la cime,
&
a
b\anchir
par le pié; ce qui indique qu'il efl en
é[,[
d'c tre
arraché: alors les felnmes cntrent dans la cheneviere,
&
cirene tOUS les piés m5les dont elles fout des poi–
gnées qo'elles arrangent au bord du ehamp, ayant ae–
tention de o'endornmager le
cha>¡vre feme lle
que le
moins qu'il en poffible; ear il doit refler encore quel–
que [cms en cerre pour aehevcr d' y m nrir Ca femenee,
N aus avons dit qu'en arrachant le
chanvrc
maJe
on
en formoi! des poignées: on a foio que les brins qlli
formcnr une poigoée foienr a·peu-pres d'une égale lon–
gueur,
~
on les nrrange de
ta~on
,que lOutes, }es ra–
cines COIent
ég~les;
en
fin
ehaque pOlgnée etl hee aveo
,un pelie brin de
chanvr<,
, 00
les expole cofuite :lU foleil pour faire féeher les
feuilles
&
les Neurs;
&
quand elles rone bien feches ,
pn Ics fai[ ro¡nber en frappane ehaque poi¡;née COlll¡e
un erone d'arbre ou eOIHre un mur,
&
on Joim plu–
tieurs de ces poignées enfemble, pour fonner des bo!–
tes 3íTc1. grotrc::s qu'on porte au
rOlltoir.
L e lieu qu 'Ol] appelle
" ,,,to;r,
&
ou I'on donne au
chnn7Jrt
eCHe prép:uation
qu'on =tppelle
ro,:¡ir
OU
1I11i–
fer,
en une foere de trois ou quatre !Oifes de lon–
gueur, fur deux ou lrois roiCes de largeur ,
&
de trois
ou quatre piés de profondeur, remplie d'eau: c'etl fou–
vcnt une fource qui remplit ces
rOlttoirJ;
&
quand ils
fOn! ple;ns, ils fe déehargcnt de Cupertieie par Ull éeou–
lemenc qu'on
y
a ménagé,
lJ
Y a des
rOl!to;,'s
qui ne Cont qQ'un timple folfé
fait Cur le bprd d' une ,"viere; quclques-uns
m~me,
au
mépris des ordonnances,
n'ol1t
point
d'aUlreS
routo;rJ
q'u'e le lie m eme des ríviere : cnfin quand on en éloi–
gné des fou rees
&
des rivieres, o n met roüir le
chan–
'1Ire
dans lés foerés plcins d'cau
&
d.nsles mares,
Examinolls maintenaot ce qu'on fe propoCe cu mellant
roüir le
cbau'lJYc .
Poue roüir le
,barJ'VYt,
on
I'arr~mgc ~u
fond de
l'c:1U,
on le eouvre d'un peu de paille,
&
on I'.aujenit fous
I'eau en le ehargeant avee. des morceaux de bois
&
des pierres, comme on VOl!
P I, 1,
premiere d;vijion
, ,,
'1'
O n le lai{fe en eet état juCqu'i1 ce que l'écoree qui
(1)
~~
r3ifo!'l rtincirale
poarquoi
la
callore
dn
chanvre
ne cot1te
FOJOt de
peine depois
fa n:ti1f¡mce jUfqU'3
f.1
r¿colte
e'en.
que
chn.
les
t:rtCl,
oil l'on a
remé
~u
cq¡¡nvre
J
le, herbes n'y
n2ilfeot poior .
!(
I'on.
o'd1; point
obltSé
de les
exti~r .
Ainfi 6 1'00 \'eut
cb.lf–
(~r
d'un
rerrejn le chicn-dent ,
Se
OlUtres
~"illc.s
berbc.s.
on o'a
, 11'1
y
fc:mer dn chanvre.. (/) )
CHA'
doi! (ournir
la
61aere fe déraehe ailement
de
l:l
chelle–
Valle qui en au milieu' ce qu'on reconnoie en ella–
Y.O! de [ems en tems li l'éeoree celli: d'ce,., a?héren–
te
:i
la ehenevone;
&
quand elle s'cn dé[3ehe l:lns
~~.cune difficulté, on
j
uge que le
,ban'VI'c
cn alfa roul,
&
on le tire du
rou'o,r.
L'opéra[ion dont nous parlons fail quelque chofe
<la '
plus que de dlf\>oCer la filaere :\ quiller la ehenevolte;
elle affine
&
allendri!
In
fi laO.e,
lJ
ctl daogereux de tenir lrop long·eems le
,bnRVrt
dans Peau; ear alors il roüie erop, le
,h""vr,
etl trop
pourri,
&
en ce eas la 61aflc n'a plus de force: .u cou–
eraire quand le
ch(t"v,~
u' a pas élé a(fe?, long' [ems
dans ¡'rau, l'éeoree relle adhérellle
¡\
la chenevo lle, la
filalfe en dure
1
élatlique ,
&
on nc
b
peU! Jamais bien
affincr,
[J
y • dOlle un milieu
¡¡
garder ;
&
ce milieu
ne dépend pas Ceulement du lcms qu'on lailf< le
ch~n
vre
d3.IlS
¡'can, mais cncore:
1° ,
De la qunli[é de l' eau; il en plnlÓ' roüi dans
l'eau dorm.ñle que dans eclle qui coule, dans l'e.u qui
eroupit, que duu! eelle qui etl eJai,e,
2 ,
De la chaleur de I'air; il fe roüi[ pl(\[Ór quaud
il
fnic cbaud que qUand
iI
faie froid,
3°,
De, la
qu.li[é du
,hanvrt;
eelui qui
a
é[é
c!levt
dans
J1u~, .tcrre
,¡louee, qui n'a point manqué
d'
au,
&
qu'on
:l
eueiJli
)llJ
peu verd, etl plo.[Ót roüi que eclui
qui
';l
erO. daus une lerre fone ou Ceehe •
&
qu'
vO
a
lailft! boaueOOp mOrir,
( 1)
En gtnfral , on eroit que quand le
chanvre
rcn" peu
dRDL l'e;mc pOllr fe roüir, la ñlaere en ell meil leme; '
e'en pour «la qu'on prélend qu'il ne faut roüir que par
les tems ehauds :
&
9uand les aueomnos fonc froids ,
il
Y
en a
qui remeuent au printems luivam
a
roUir Icur
chmrvrc .remelle:
quelq ues'un meme préf rene de roüir
leur
chanvre
dans de 1
'cIln
dormutltc , méme
qal1s
de
l'eau croupilfallte, plnlÓC que dan. de I'enu vive ,
M, Duhamel , au¡eur du
'tra;,l de Cordcri<,
d'ml.
nous lirons cet ::uticle abrcg¿; mit roüir du
,b"nvre
d?lls difiereotes eaux,
&
il lui parut que la 61.lle du
,bn"'l!,·e
qui avoic
élé
roüi dalls de ¡'eau croupifElIw,: ,
é[oit plus douee que eelle du
cha>Jvre
qU'Ol\ avoit roUí
dans l'eau eourante; mais la fila(fc comraéle dans les
ea~x
qui,
oc
eoule,nt POilH, ulle couleur defa¡¡réable,
qUl ne 101 e:mfe,
a
la vérllé, aucun pr<Judiee ear
d ie
n'(n blanchit que plus uifémem: ccpendnnt ce'ue cou–
leur déplalt,
&
la
ti
la{fe en en moios marchande; e't'/l
pourquoi on faic palier. aUlant qu'ou
le
peu" aU·"a.
vers
des
rorttoirs
un petit
COuraot
d'eau qui
renouvclle
eelle du
rOlltoir,
&
qui
emp~ehe
qu'elle nc fe corrom·
pe ,
11 en évidene par ce que nous avons di[ , qu'on ne
peu, pas
ti.crle tems 'lu'il faut laierer le
ch,mvre
daos
le
rolttoir,
puifque la qualicé du
chatJ'lJr~
ecll e
de:
tlenu
&
la temper.[ure de ¡'.ir ralemilrene ou préeipitc1l[ e ne
opéralion ,
On a coQrume de juger qoe le
chanvrc
a c',é fuffi–
fammen t roüi, en éprouvant
fi
I'éeoree fe leVe aifémcllc '
&
de toute ia longueur de de{fus la ehcnevoltc ' Olllre
cela il faut avoüer que la grande habitude des payfans
qui eultiveot le
chan'Vre,
les aide b.aueClup
a
ne luí
donner que le degré de roüi qui lui eonvielll: eepen–
dant ils s'y trompent quelquefois,
&
il m'a paru qu'il
y
avoit des provinees ou I'on étoit dans I'ufage eon–
Hant de roüir plus que daos d'autres,
11
dI
bon d'
~ere
averti qu' il fauc éviler de mcltre
roiiir le
cba11v.c
dans cerlaines cau, on il y a qunnti[é
de pelites ehevrenes; ear ces animaux le coupent
&
)a filaLle cn prefque perdue,
'
En parlaD! de la réeolte du
cha",,,. máfe
nous
a~
vons dit qU'Oll ¡aieroic eneore quelquc tcms Id
<hanvre
feme lle
en terre pour lui dO)lOer le eems de mOrir fa
femence; mais ce délai faic que le
cbanvre femrlle
mO–
rit trop, fon éeorce devknt lrop ligneufe '
&
il s'enfuit
que l. 6la{fe qu'il fooro:!, en plus groffie;e
&
plus ru–
de que eelle du
""ále:
néanmoins quand on
VO;1
que
la femenee en bien fOrlnée, on arraehe le
chanvre fc–
melle
eomme on a faie le
mále,
&
00
l'arr30ge de mé–
m e par poignées,
D .ns eenruos pays , pOllr aohever la maturi[é du ehe–
nevi,
(l)
On prétCnd dan.
qDelqu~
polI,
qu'il
Vo'IOt miellx
Ineu:re de hout
dó10S l'l:3u les
líaJl'~
Ju eh:tnvrc.
de
ra~on
qu'un
licH
(eulelDcnt
foir u empé
dan,
l'eJ:o .. L'buroidiré . dlt.-oo (en :l1urc! plr le ro–
Jeil dans fe
rellc
J!;J
myeaul:,
&
cUe
leodra
le fiJ pla,
~i(~
r.
(éparer.
&;
d'uae mflllcorc
q\.lalit~
poar
1e..t
0""'1CU _
( D
J