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eRA

de convertir en CecoDd brin ce

9u~Peut

fo\lrnir du pre,

..mier.

A mefure que le,

peigner¡'rr

OD! rompu une piocé¿

de

,hanvre,

i1s I'cngagent dans les dents du

peignr,

pour la jolDdre enfu;to au

,hanv re

qu'ils tienneor dllns

leur maio, ayaor artemion que les bours rompus ré–

pondeO[

¡¡

la tete de la queue ;

&

eofuite ils

peignm t

le [Out enfemble, afin d'en tirer tOut ce qui

a

affez

de longueur pour fournir du premier brio ,

Noos avoos dit qu'on

peignoit

le

,hatZvre

pom

le débarraffor de [es chenevottes , de Ca pouUiere ,

&

de fon étoupe; pour le dém,;ler , le refendre,

&

I'af..

finer; mais il y a des

peignw rs

parelf<ux , timides ou

mal -adroits , qui , de crainre de fe piquer les doigts ,

n'approchenr jamais la main da

peigne

;

alors ils ne

préparenr que les boms, & le miticu des poigné<s re–

{le pre[qne brut, ce qui cfl un graud défaut: ainr. il

faut obliger les

peign",rs

¡¡

faire paffer [ur le

peigne

toote la longueur du

chan'Vre,

&

s'attachcr

i

exami–

ner le mil ieu des pQil\nées,

M aJgré certe artemion, quelqu'habile que foit un

peigneur,

jamais le m ilieu des poignées ne [era auili–

bien affiué que les extrémilés, parco qu'il n'efl pas paC–

lible que le milieu palfo . um fréquemmeut

&

aum par,

failemoO[ fur le

peigne ,

C 'ell pour rcmédier

¡¡

eet iueonvénienr que M,

Duhame\ voudroir qu'il

y

eOt, dans tous les alleliers

pes

peign~;¿y.J,

quclqucs

fers ou

qne\ques

frotto irJ

.

N on allons décrire ces inflramens le plus en abre–

gé qu'" nous [<ra po Uible, en indiquanr la maniere de

sIen Cavir,

&

leur avanr¡\ges ,

L e fer

A,

efl un m rce.u de fer plat, large de

troir;

3

quaü e p.)ucc:s, épais de deux ligues ,

101111"

de

deux piés

&

demi , qui e(\: Colid ment atlaché ,

o

dans

une lituation verticale ,

'a

un

poteau

par deux bons

b. " eaux de fer qui COi\[ [oudés

j

Ces extrémi,és ; en–

fin le bord imérieur du fer plae forme un tranehant

m .Julfe _

b e

peignettr

B,

eiene [a

poign~e

de

ehanvre

com–

me s'iI la vouloil paller Illr le

peigne,

exeep,é qu'il

prend dan. Ca main le gros bout,

&

qu'il lai(fe pendre

lo

plus d.

, hanvre

qu' tl lui ell pomble, a6n de faire

paffer le milieu fur le [[anchaO[

du

fer; tenanr done

la poignée de

chanvre

comme nous venons de le di–

re , il la palfe dans le fer,

&

retenant le pelÍe bout de

la main gauche , il appuye le

,hanvr<

fur le tranehanr

m oulfe du fer, & tiram fortement la main droi,e, le

ehanv re

frone Cur le tranchant; ce qui étnlll répélé

plur.eurs fois (ayam .ttention que les dilférelltes par–

ties de la poignée portent [ur le fer), le

,hanvre

a re–

era

la prépar:u ion qu'oo vouloir lui donner,

I!i.

on I'a-'

cheve en le paffallt légeremenr [ur le

peigne

J

fi"ir,

L e

[roUoir

e

ell

une

planche d'un pouee & demi

d'épaiffeur, Colidement arr.chée [ur la meme table ou

[out les

peignes ,

C erre planche efl pereée dans le mi–

litu, d'un trO\l qui a trois ou quatre pouces de dia–

metre, & [. fa=e Cupérieure efl lellemenr travaillée,

qu'elle [emble couverte d'éminenees taillées en poin–

tes de diamanr , L orfqu'oD veut

[e

[ervir de cet in–

{lrument , on palle la poigDée de

ehanv re

par le trou

qui efl au milieu, on relienr avec la main gauche le

gros bout de la poignéo qui efl fous la planche ,

pendanr qu'avec la main droite on frorte le m ilieu Cur

les

cr~"elures

de la planche, ce qui affino le

cha1lvre

plus que le rer donr nous venons de parler; mais cet–

te opéralion le mel. davamage

&

occ. fionlle plus de

M chet ,

Ces mélhodes [ont , expédilÍves ; elles n'oecar.onnent

pas un' déchee eonfidérable ,

&

elles afri nenr mieu x le

chan'lJre

que l'on ne pourroil le faire en le

peignant

beaucoup ,

JI

ne faut pas trOP

peignu

les

ehanvres

dOUI; mais un

ehanvre

gromer , dur , rude ,

&

ligneux,

doit étre beaueoup plus

peignl

&

tourmenté , pour lui

proeurer la [oupleffe & la doueeur qu'on defire, qu'un

eban'lJre

fi n

&

tendre,

L es

peignellrs

paílent le

, hanvre

brut d'.bord [ur le

pei$ne

a

dlgroJ!ir,

&

enCoite [ur le

peigne

J

finir ;

ce

qUI refle dans leur maio e(\: le

chan'Ure

le pluS long ,

le plus beau ,

&

le plus propre

a

fai re de boones cor–

de~,

&

e'e(\: celui-Ia qu'on appelle

premieT brin :

mais

uo

peignellr

mnl-hnbile ne tire jamais une aum gran–

de quamité de premier brin,

&

ce btin n'efl jamais

fi

beau que celui qu! forr d'uoe boone main,

Les bons

p~ignellrJ

peuvent tirer d'un mt!me

chan–

'Ure

une plus grande ou une moindre quaorité de pre–

mier brih, foil en le peignant plus ou moins, Coit eo

le palfanr [ur deur

peignes,

(lU

en ne le palfanr qlle

eRA

[ur le

peig'"

J

ál$roJ!ir,

ou enfin en teonnt leur

ehan"!,e

plus pres ou plus_loin de l'extrémieé qu'i1s pnlf<tlt lur

le

pei'gne;

c'eCl-\¡\ ce que qu'on appelle

tirer pllls

011

mo;nJ at' pyemier brin .

Ce qui relle daos le,

peignes

qui om fervi :; pré–

parer le premier brin,

~onuent

le Cecond brio

&

I"~toope: m ins

00

a retiré de premier brin, meilleur

iI

efl, parce qu'iI

[e

trouve plus décharp:é du _C"eond

brin; & en meme rems ce q)li reCle dans le

p"'g ne

el!

aum meilleur, parce qu'iI e(\: plus chargé de loeond

brin, doot une partie eCl formée au x dépens du pre–

mier .

C 'efl ce qui avoie fair imaginer de recommander aux

pei¡:neurs

de lirer peu de premier btin, dans la vae de

retlter du

,banv re

qui refleroit dans le

peig ne

lroi~

efpeces de brins ,

C'efl encore une queflion de [avoir s'il eonviem de

[uivre certe mélhode: mai. expliquotls coromenr

00

prépare le Cecond brin ,

Quand il s'eCl amalfé fuffiCammeot de

ehanvre

dans

le

p, igne,

le

p'eig nellr

I'en retire

&

le met

¡¡

cllté de

lui ; un autre ouvtiet le prend

&

le polfe [ur d'autres

peignes,

pour en retirer le

, hanvre

le plus long; c'el!

ce

chanvre

qu'on appelle

le fecond brin,

1I

n'el! pas befoin de faire remarquer que le [econd

brin el! beaueoup plus coun que le premier, n'ayant

au plus qu'un pié

&

demi ou deux piés de longueur:

outre cela le Cecond brin n'efl véritablement que les

épluchures du premier, les pattes , les brins mal ri

1-

lés, les filamens bouchonnés ,

&e,

d'ou l'on doit con–

clme que le fecond brin ne peut

Cit.

aum parfait que

le

premier,

&

qu'il ell, néeelfairement plus coun, plu¡

dur -plus gros, plus élaClique , plus cbargé de p.ttes

& de cheuevolles ;, c'efl pourquoi on eCl obligé de le

fi ler plus gros , &. de le tordre d'avamage: le

61

qu'on

en fair efl raboteur, inég.l, &

iI

Ce charge d'une plus

grande quantité de goudrou quand

00

le defline

a

fai-

re du cordngc noi, ,

-

Ce fom autam de défaurs elfenticls : on ne doit pa.

comprer que la force d'un eordage qui [eroit nli, du

[econd brin, aille beaucoup au-de li! de la moitié de

celle d'un cmdage qui [eroir fair du premier brin, [e–

Ion les expérience, que nous avons faites ,

Voil' une dilférence de force bien confidérable; né'–

anmoios

iI

nous a paru que certe ditférence étoir en–

core plus graude entre le premier

&

le Cccond brin du

,hanvre

du royaume, qu'enrre le premier & le Cecond

brin de celui. de R iga,

Les cordages qui rom faits avee du Cecond brin, ont

eneore un défaut qui mérite une attention partieuliere,

Si

1'00

eoupe eu plufieurs bouts un méme cordage, il

ell rare que ces dffférens b uts ayent ulle force pareil–

le: certe obfervatioD

3

cng. gé

M ,

Duhamel

¡\

faire

rompre , pour [es e.x périences , r.X ,boulS de cord.ges,

afin que le fmt compenf.m le fOlble ,

0 0

par eom–

ptet [ur un réfultal moyen; mais certe dilférence en–

tre

b

force de plufieurs cordages de meme nature , el!

plus eonfidérable dans les eordages qui [ont faits du

fecond brin, que dans eeux qui le

[al\!

du premier,

On voit combien

iI

Ceroir daogereux de [e fier

¡¡

des

cordages qui Ceroiem fai" avee du [eeond brin,

&

quelle imprudenee il y auroie

iI

les emrloyer pour la

garoiture des voilfeaux , la bonne ceeonomie e, ige qu'

on les employe

i\

des u[ages de moindre conCéquence,

C omme on ne fait point de cordages avec de I'é–

toupe, M , Duhamel ne peur marqu r quelle en Ccroit

la force eo comparai[on des cordages qui Conr faits

avee le Ceeond brin; maís certainemellt elle [eroit beau–

coup moindre: on

[e

fert ordinairemem des éloupe.

pour faire des liens, pour amarrer les pieces de cOr–

dages quand elles font

roltes;

on en fait quelques

li–

vardes,

&

on eo porte i! l'éruve pour y [crvir de

torchons: peut-ctre qu'en les paffam fur des

pei~"es

fins, ' on pourroit en retirer eneOre un pelÍt brin qUI

le–

roit alfez 6n pour faire de pelits eordages , foibles

a

la

v"tité , mais qui ne lailferoiem pas d'e"e employés

utilemem ,

11

reCle

i\

examioer fi la main d'CEnvre n'ex–

céderoil pas la valeur de la matiere ,

Maintonam qu'on

C.it

par des expériences,

1°,

que

le recoDd brin ne peOl faire que des cordes trcs-foibles,

2°,

que quand on lailfe le fccond brin joim au pre–

m ier, il alfoiblir tellement les cordes qu'elles lIe fon t

pre[que pas plus fortes que

fi

00

avoil retranché tout

le Cecond blin ,

&

tenu les cord. ges plus legers de

celte quantité; on eCl en étar de juger fi l'on doit 'eu–

dre

¡¡

tirer beaueoup de premier b'rin : ainr. nous nous

COntenteroos de faire remarquer que tirer beaucoup du

pre