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eRA

(e t

¡¡

hui! POUCC$ de loogueur, de /Ir lign.! de

ror–

feur ¡nr le bas,

&:

elles doivent etr. l eart!es les unes

des alltees de quim.e ligncs, en preoaut tol1jooes du mi–

lieo d'une dem

dU

milleu d'uoe autre ou en meCur'ot

d'une poiote

~

1'3utre.

'

-

C'en fu r ce

peign.

qu'on pa(fe d'abord le

ch"n11re

poue 6tee la plus geoere étoupe;

&:

dans ql1elques co:,–

deries on s'eo tieot ;\ celle feule pr!paralioll pooe tOUt

le

cba".,,,c

qu'ou pr<!pare, tam poor les cables que pour

tolltes les manceuvees coorames, dans d'amees 00 n'em–

ploye ce

chanvr"

dégroffi que pour

le~

cables.

L e

peign~

de la teoilicme gC30deue

V,

que nous .p_

pellerons

p"gr..

,1

4jfiner,

a

l~,

dems de qua!!e

it

cinq

pouee~

de loogucur, cinq lignes de geo(feur par le b.s,

&

élolgnées les unes des aUlees de dix

a

douze Iigoes .

. C 'ell fur ce

pe~,u

qu'oo pa(fe dans qoelques corde–

rles le

chanvrc

qu on derline

¡¡

faiee les

haub.ns

&

les

lutees maoceuvres taOl dormantes que eourantes .

En6n

iI

y a des

pcign" X,

qui 001 les dents enea–

re plus eoueles , plus menues

&

plus fecrées que les pré –

cédens; nous les appellerons des

p_>gn" fin¡.

e'ell avec ces

peig,lCs

qu'on peépare le

c},anvr<

le

plus fin, qui en . derliné ;\ faire de pelils oovrages , com–

me le 61 de VOlle ,

Ie~

llgnes de loe Iigoes

iI

tam-

bOues ,

&

e,

11

ell bon o'obferver:

'

1°.

Qu.e les dems

doi ~enl . ~Ire

rangées eo lchiquier

ou en q'.'-JOconce, ce qOJ fall

QU

mellleur effet que G

elles ! toleot rangées quacrément,

&

vis-a- vis les unes

des nutres, qunnd mEme "lIes Ceroiem plos Cerrées; il

Y n

a

la véril¿

benuco.up

de

peignu

ou les dems COOl

rangées de cette fa<ron ; mais il y en a aom on elles le

fO~1

fur une

m~me

ligoe ,

&

,o'ell un grand défaul,

pUlfque pluficors dcnrs ne fom qoe !'eítel \l'onc ceule .

2°.

Qoe les dems doivc[J[

~Irc

raillé.s eo 10Cange,

&

poCé..

de

fu~oo

que In ligne qui pa!feroi[ par les deux

aogles aigus, coupá I perpendicu lairemeol le

peigne

fu i–

vam .fa longueur, d'oú il réfu,lte deux .v.nlages; fa–

vo¡" , qoe les dems ré fillem micu: au< efforrs qu'cllcs

OUI

~

íouffrir;

&

qo'eHes refendenr mieu, le

<ha." ,'re;

e'en pour cctte fec9nde raifon qu'jJ fau[ .avoir gland

foin de rafraichir de Icms en lems les angles

&

les poin–

les des denlS, qoi s'émoulfeot atfe2 vlle,

&

s'arroodif–

fem enfin cn travaillant.

Qunlld 00 a

a[plld¿

une certnine quanlilé de

,ha/lvre,

On le porte

iI

l'alleliet des

pcigncur¡.

Alors uo homme

rUf!

&

vigoureux prend de Ca maio

Clroite une poignée de

chan"re,

vees le milicu de fa lon–

gueur: il fail faire nu peli[ bout de cette poignée

U1l.

tour ou deus aUlour de certe main, de fOrle que les

palies

&

un tiers de la longueur du

.hanvre

pendent

en-bas; aloes il ferre forlement la main ,

&

faifant

áé–

erire aux

patees

du

ehantJr~

une ligne circulaire .. il les

fail tomber avec force fur les dents du

peigl1e

a

dc!grof–

Gr,

&

il tire

:i

lui, ce qu'il répete eo engageaot 100-

joues de plus en plus le

ehan"re

daus les dems du

pei–

gil,

,

jufqu'a ce que fes maios foiem prEtes

a

toucher

aux dems .

Par

cette opc!ratioo le

(hll1lVre

fe netroye des ohene–

vOlles

&

de la poumere; il fe démele, fe rcfend, s'af–

tille ;

&

celui qui <'lOit bouchooné ou rompo, relle daos.

le

peignc,

de meme qu'une partie des paues; je dis

fine

, art;c,

c:1f

il

en reOeroic encare beaucoup

(j

I'on n'a_

voit pos foio de le

mp"cheK.

Voici cotnmenl cela fe

fuil :

Le

pei$ncur

teoant 100jours le

chan" re

daos la

m~me litualJon de la maio droile, prend avec fa main gau–

chc quclques-uoes des palies qui renem au boul de Ca

poisnée,

iI

les tortille

a

l'extrémité d'une des dems du

p,ig"e,

&

lirant fortement de la main droite,

il

rompt

le

,ba1lvre

au-de!fus des patles qui rellenl ainfi dans les

dems du

pcigll',

&

il réilere

cet~e

manceuvre j ufqu''¡

ce qu'il nc voye plus de pmes 3U bout de la poigoé.e

qu'il prépare; alors il la repa!fe deux fois fur le

Pet–

glle,

&

ceue partie de (00

chanvre

ell

peigr.1c .

~

11

s'agil enfuile de donner

a

la poiale qu'¡¡ tenoil daos

íq

maio une prtparation pareille

a

celle qu'i1

:1

donnée

• la

I~re ;

mais comme ce travail ell le meme ,

a

la

réferve qu'au Jieu de la

mo,,,h.r

011 ne fait que rom–

pre quelqlles brios qui eIcedent un peu la longueur des

,Ulres, nous ne répeterons poior ce que nous vcoons de

dire en parlant de In préparatioo de la téte, nous oous

contenteroos de fuire les remarques fuivames .

.

00

commence

ii

peigner

le gros bout le premler;

porce que les. palies qui s'eogagent dans les dems du

pcignc,

ou qu'oa tortille amour quand on veut

mOIl–

cher ,

exigem qu'on fu(fc uo efforl auquel ne rélirle–

f'Oit pos le

cban'llre

qui :¡,uroit été

pcig.!

&

affiué

3U-

eRA

12 7

panvant : c'en 3Uff¡, poor eCHe caifOD qoe 1es boas

peigllCllrs

lienoem leur

chan'Vr.

a(fez prcs des palies

pncé que les brins de

cban'Vre

diminuant toOjours

d~

gro¡r"Jr, de,-iennenr de plus en plus roibles.

11

en importam qoe I<s

peigl1wrs

commeneeOI par

o'engager qu 'ooe petite paróe de leur

chanvre

daus le

pcig'1e,

&

qu''¡ diíte rentes reprifes i1s en eogagem toO–

jours de plus eo plus jufqu" la panie qui entre dans

leur main, en preMnt les mémes précautions 'ju'on

prendroit pour peigner des eheveux. En eflel, on

pei–

gne

le

(han'IJrc

pour l'affiner

&

pour le

dém~ler ;

ce–

la c!lam, on con,oil que li d'abord on engagcoit une

graode longueor de

cha1lvre

dans 1e

p,igll',

il fe rc–

roil des nceuds 'lui rc!filleroient aux efle rts des

p,i–

gll,urs,

jufqu'¡¡ ce que les brios Iqui formeot

ce~

nreuds

fu(fent rOl,",pus _

On ne démcleroi[ done pas le

(ha11VrC ,

on le rom–

proil,

&

on feroit romber le premier brin eo élOupe,

ou on l'accourciroil au point de n'en faire que du fe–

cood bein, ce qui diminueroit la partie utile, en aug–

mentaO! eelle qui oc 'I'ell pas lam : on prbienl cee

ioconvéni~nt

en n'enga!leant que peu-:'-peu le

cbanvrc

d.ns

le

p<igr.e ,

&

el1 propon ionoanl l'etron

¡,

la to r–

ce .do brin; c'ell-l a ou un

pcignwr

habile fe peut di–

rlinsuer, en faiC.m beaucoup plus de premier brin qU'Ull

mal-adroi!..

11

faut que les

peignmrs

foient fons ; car s'ils ne

fecroient pos bien In :nain, i1s lai!feroicO! couler le pre–

mier brin, qui fe bouchonoeroit

&

fe convertiroil en

~lOupe;

d'ailleurs un homme foib:e ne peU! jamais bien

eogager fon

chllnt'r<

dans les dems du

fúgl1'

,

ni dOIl–

ner en· nrriere un coup de foüet, qui eH

lrcs·avanta–

geux pour délDcher

les

chenevottcs ; cnfin quoiquc

le

métier de

púgnwr

paroi!fe bien limpie,

iI

ne laiHe

pas

d'cxigcr

de I'adre{fe,

&

une

certuinc

intell igem:e,.

qui fait que les bons

p. ignmrs

~irtnl

d'uo mem '

chan–

vye

';eaQcouE.' l'los de, premier brin que ne fog[ les 'p–

premlS .

Le

Ch.'"111"

erl quelquefois li long qU'OFl ell obli–

gé de

le

~ompre ;

cnr

li

oo. le COUPOil, les brios eou–

pés fe lerm.ineroicJII par un gros bout qui ne fe join–

droil pas

(i

bien aoX <lUlres brins, quand on cn leroit

·du 61, que quand l'cxlrémilé du

e;'aJl","e

Ce

lermin~

en p'biOle: il f3 U1 done romple le

chanvr..

qui

(01\1

trap: 101lgs , mais

il

le fau t faire avee

cert~illcs

précau–

tioos que nous al10ns rapporrer .

Si l'on pouvoit prolongor dans le 61 les brins de

~hal11JrC

fu iv

:J.oc

lOute

leur

longueur,

8í1arélll~lH

ils

oe

poucroielll jamais

~t¡e

Irop longs ; ils

le

joindroient

mieux les uns a\lx 'OIres,

&

on feroil difpcnCé dc les

rordre beaueoup pour les empecher de fe Céparer; Olais

qoaad le

,hanvr,

crl long de li x

1t

fept piés , le 6-

leues ne peuILem l'étendre dans le fil de

~OOle

Ca lon,–

gucur, ils fom obligés de le replier, ce quj noit beno–

coup

a

la perfeélion du 61; d',illeues , comme nous

le dirons

it

l'art.

e

o

R »6 R

l E; il fu ffi t ¡¡ue le pre–

m iCr brin ail trois piés de long.

Quand donc on eCl obligé de rompre le

cbll1,,,re- ,

les

pcignwr;J

prenoem de 1, main gaucbe une pelile

partie de In poignée, ils la IOrtilleot autour d'uoe des

dems du

feignc

a

dégrollir ,

&

tiranl fortemellt de In

maio

drone ,

i1s rompcot

le

chanvre

,

en s'y prC11311r

de la m2me fa,on que

qn.od

i1s le

moltchent;

certe

portion

érnnc rompue, ils en prelllHm[ une aUlre qu'ils.

r.ampenl de méme,

&

ain fi fucceffi vemem jufqu'! ce

que loute la poignée Coil rompue.

A l'occalion de cetle pratique, on peut

remarque~

de¡:x chuCes; la premiere, qo'il feroit bon , laut pour

I

mouchcr que pour rompre le

,ba7l1Jr~ ,

d'avoir

a

cóté'

des

peignn

une cfpece de rateau qui eat

le~

delll . plus

fortes que celles des

peigr.es

;

ces dems ferOlenl lalilécs

en 10f.1nge ,

&

ne ferviroient qu'a cer ufage , car nous

avons remarqué que par ces opératioos on force or–

dinairemem les denlS des

peignu ,

&

on les dérange ,

ce 'lui rail qu'ils ne fOil! plus

r.

bons pour

pctg"er...

OU qu'on

etl

obligé de les réparer fréquemment.

En Cecond Iieu, li le

cha,,","

n'en pas cxcemvement

long,

!I

faul défend re trcs-exp,eflémcm au,1

p"gn.urs

de le rompte;

iI

vaut mieux

qu~

les fi leurs ayelll. plus

de peine

a

l'employer, que de l?,(fer

rogn.cr

un pIé ou

un pié

&

demi de

Chll1lV,"

qUI IOmberoll en fecond

brin ou en étoupe .

Mais quelquefois. le

chan"Tt:'

en

(j

excetlivement

long qu'il fum abColumellt le romprc! ton

te

I'atten–

tion qu'il faut avoir,

e'e~

quc les

p"g"ellr¡

le rom–

penl par le milieu , car II eCl benueoup pi

" S

avanta–

geu¡: de n'avoit 'iu'uo premier brio un peo court , que

ele