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132

CRA

ce qui ¿Iablit la communiealÍon. Les porte-vents font

anclés daos les !rous ou ils emrem, par le moyeo de

la 61atfe endui,e de

eoll~-fone,

donr 011 emoure leurs

extrémilés . 11 tuit de

C'lIe

eonrlru&ion, que le regi–

fire du fommier du grand orgue qui patJe [ous les reous

ou les porre-vents prenncat, étant

ouvert, que

ti

I'on

ouYre une [oOpape, le yent eontenu dans la laye en–

trera dans la gr"vure; d'ou

il

pa{fera par les IrOUS de

la table du fommier

&

ceUN du regifire

&

de la

chap_,

dans le porte-vem de plomb, qui le eonduira dans la

gravure corre[pondame de la

chape

du plcin j eu : ce

qui fera parler toUS les tuyaux

d,

e,

qui leroO[ [ur cet-

te gravure.

.

C

HA PE,

c'efi le nom que les

P olie,.s d'ltai"

don–

nent aux pieces de leurs maules qui eoveloppent les no–

yaux de ces memes maules: ainti,

a

un maule de vaif-

1elie, la

chape

qui di ereufe, ell ce qui forme le def–

[ous qui deyient convexe; il

Y

a une ouvenure

a

eer–

te,chape

par ou on imroduit l'étain dans le m aule, qu'

on appel le le

Jet.

A l'égard des

chap"

de maules de

POtS, ,1 yen a deux • chlque maule qui formem le de–

hbrs du pot,

&

- les deux noyaux le dedans. L e jet

ell aum aux

chapes,

&

le c61é oppofé s'appelle

conlre–

J-t

.

Elles fe joignem aux noyaux par le 1110yen d' un

cran pratiqué

¡\

la ponée des noyaux.

11

faut deux

chapes

&

deux noyaux pour faire un maule de la moi–

tié d' un pat .

I/oya.

F

O N

D RE L'E'T A

I N,

&

IIJ

pre–

mier. figtere des Planches du Potier-d'/tain.

• C

H A PE;

on donne ce 110m dans les

Manttfaélll–

res de p."i re ,

aux douJles barrils, doO! 00 rev elil ceux

qu '011 remplit de poudre. Ou employe ces doubles bar–

rils, pour

em~éeh<r

l'humidilé de pénétrer au - dedans

de celui qui eontient la poudre ,

&

de I'é venter. On

enchape

3ulfi les vins. 11 Y a

vins

~mba"t!s ,

v ins en–

ch.'péi .

L ,

chape

des vins empoehe aum le vin de s'é–

venter;

m-tis elle a

eucore

une

autre

utilité, c'efi d'cm–

peeher le voiturier de valer le vio.

e

H A P E

adj .

"rme de BlaJon;

il Ce dit de l'éeu,

qui s'ouvre en

chap_

ou en pavillon depuis le m ilieu

du ch<f Ju Cqu'au milieu des fiao es . Telles foOl les

~r­

m ,iries d<s F«res- Prceheurs

&

des Carmes ;

&

c' ell

¡'nnage de leurs habits , de leurs robes,

&

de leurs

chIJ-

pu .

.

-

Bruneco'! en Sui{fc,

&

au comlé de Bourgogne, d'ar–

g ent

chapé

de gueulIes .

(V)

• C

HA

P

E A U,

r.

m.

(Art . mIcha". )

ce terme

a

deux acceptions; il

íi

6

0ific OU UI1C

écott'.:

parliculie–

re,

lerré~,

compaéle, qui tiem fa confiltance de la fou–

l e feulo fans le Cecours de l'ourdiffilge; ou la

p~nie

de uo[r<:'

vetement, qui fe fait

ordinairemeDt

avec cet–

te él,,,te,

&

qui fcn • nous couvrir la tete. Oll dir,

[elo.• la premiere acception,

cette Itojf__

jl

d" cha–

peau;

&

[d on la recoude!,

m ettez Vútre cbap eau .

L~s

ouvriers

qui

follt le

chapc4u ,

s'ar'pelleu[

Cha–

pelu" . V "ye""

/'

artiel.

C

H A PE

.1.,

E R.

N ous al

~0"5

expliqua en m eme tcm; la mu.lIere dan! 00 fabnque

l'élOd"

&

le velemem, appel lé

chapea".

ün

fe fen pour laire le

ch¡¡p,au

de poil de callar,

de Ikvre,

&

de lapin,

&c.

de la laine vigogne

&

com–

mUlle .

I/"ya. les arti""

L A I N E

&

C

A S r O R .

No–

tre ca,lor vieOl du Canada eo peaux: il nous en vient

auili d" Mofcovie.

La

vigogue la plus belle viem d'E–

[p~gne ,

el' I,alle.

ü"

dillingue

commun~"lent

dcux poils

¡¡

la peau du

cariar, le

gros

&

le

fin.

O" commence par enkver

de la peau le gros poil; le fiu y relk atraehé . Ce tra–

vail 1" fail par une ouvriere appellée

arr"cheu(_,

&

l'on

procede

¡\

l'arraehement fans aucuoe

pré~aration

de la

peau ,

¡\

moins qu'dle ne Coit trap feche ou lrop du–

re ; dans

Ce

ca;, on la m uille un peu du eÓ.é de la

chair :

ffi<lÍS

les tnaitres

u':J.pprouvent

point cene

maoceu–

vre qui diminu" ,

¡¡

ce qu'ils prélendenl, la qualilo! du

poil ,

&

ne lert qu" faciliter le travail de l'arraeheaCe.

Pour

arrach.r,

on pofe la peau fur un chevalet tel ,

~

p"u-pri:s , que celui des Chamoifeurs

&

des M ¿giC–

líers ;

:l

cela pres, que li 1'00 travaille débout, le che–

valel en en plan incliné;

&

qu'au contrai.. , fi l'on Ira–

v.il

le allls, comme c'ell la coíltume des femmes , les

qualre piés du chevalet font de la meme haureur ,

&

q u'il ell ho"¡ foOlal.

V oy. "" les artic/"

e

H E

V

A L E T,

C

HA"

o • S

E U R

&

1\1

E'G I

S S I

E

tI..

L a furtace Cu–

périeure de ce chevalet efi arrondie. Pour arre ter la

peau ddrus , 00 a une carde terminée par deux eCpe–

ces d' étriers , on m et les piés dans ces étriers,

&

la

corde ferre la pelu Cur le chevalet; on

app~lle

ceue

carde,

tir_-pJI,.

mais !l y a des

ou~ders

qui travaH–

lent [alls

f~

lervlr de IIre-pié,

&

qUI arrélent la peaU

CRA

avec les genou! contre les bords fup<!rieurs du cheva.

Jet.

Quand la peau ell [ur le ehevalet, 00

pr~nd

uo

i~firumenr appellé

plun_ :

la plane des C hapehers ne dlf–

fere pas de la planc ordillaire.

Voy _""

l'"rlid .

P

L A N E _

C'ell un couteau • deux manches, d'cnviron trois piés

de loog [ur qualre

a

cinq doigls de large, fort tran–

ehant des dcux e6tés; on pafie ce eoutean (ur la peau :

mais il y a de l'art

a

eetle maneeuvre;

fi

on appliqooit

la plane fortemem

&

trcs-perper¡diculairemem

ii

la peau,

&

qu'on la condoislt dans cclte fi tuation du haut ell bas

du che valer on enleveroit CUrement

&

le gros poil

&

le fin. Pour' ne détacher que le premier, l'ouvrier Il'ap–

puie fon couteau

[ur

la peau que m ollemem, le meue

un peu [ur lui-meme,

&

ne le defcend du haut en bas

de la penu qu"

pl~lfieur~

repriCes,

obf~rvant

de faire le

petit mouvemelll cltculalte de plane, achaque repnfe_

CClle opéralion

Ce

fait

a

rebrouíTe poi!; aiufi la queue

de la peau ell au haut du chevalet ,

&

la tele el1

3U

bas. Mais comme la queue eft plus difficile

a

arrachee

que le rene on place un peu de biais la peau fur le

chevalet,

q~and

on travaille cetle partie; eoCorle que

l'aélion de la plane ell oblique • la di.e&ioll, felon la

A

quelle le poil de la queue efi naturellemem eouché.

On aehele les peau! de eaflors par ballots; le ballot

pefe eem-vingt livres: on donne uo ballo l

a

l'arl'3oheu–

fe, qui le divifc en quatre panies; chaque partie ,'ap–

pelle une

p_(le.

La pefée varie beaueoup quanl au nom–

bre des peaux; cependant elle en eomi. m ordinairement

dix-huit

¡\

dix· neuf grandes.

1I Y

a des pefées qui vone

juf~u'ii

trente-cinq .

.

Q uand la peau ell

pl~née;

ou l' arracheur cOOlinue

l'ouvrage lui-meme, ou il

a

une ouvriere par qUl il le

fai, cominuer: cetle ouvriere s· appelle une

repaff_"fe_

Pour eet effel, la repaíTeuCe Ce place comre.quelque ob–

jet

folide, eomme un mur ; elle prend un petit

60U(ea~

¡\

reparrer , qu'on

voitjig.

20.

des Plan,hes aH Chape–

lier,

long d'un

pi~,

roud par le bout, tranchalll Ceu–

lemenl d'un e6lé; elle fixe la peau emre fon geno"

&

l'objet .folide,

&

exécme

:l

rebrouíTe poil avec le cou–

teau

ii

repaíTer, au. eXlrémilés

&

aux bords de la peau •

ce que le planeur n'a píl raire avec la

pl.ne

. Pour ce–

la elle failit le poil elllre fon pouee

&

le trancham

dll

couteau,

&

d'une fecou{fc elle anache le gros, fans le

couper. L'arraeheur

&

la repaOeuf<, s'ils ront habiles,

pOllrront

dClloer ces deux 'fac;ons 3 dt:u'I pefées par j,Our .

La repatreufe élano obligée d'appuyer rouvem le pouee

de la

maio

dont elle tient le coureau

COntre

fon

tran"

chant , elle couvre ce doigt d' un boul de gant, qui

l'empecho de

[e

couper; ce bOl\t de gnnt s'appolle

u~

p01fcier.

L e gros poi! qu'on vient d' arracher tam

a

la plaoe

qn~~m

coutt!au, n'ell bon

a

rieo ;

on 1e vend

quelque–

fois aux Seliiers,

ii

qui l'uCage

ell

ell défelldu . Ce poil

ne s'arrache pas fi parfailemem, qu'il ne Coil

me l~

d'un

peu de fin : or ce dernier élan t fujet aux vers, les ou–

vrages que les Selliers en rembourreOl, en [0111 prom–

ptoment piqués.

L es peaux planées

&

répaíTées foO! livr<fes

a

des ou–

vrieres qu'on appelle

eoup"'Jes.

C elles-ci commencent

par les ballre avec des baguetles, pour en faire COl'li.

la poumere,

&

m~me

le gravier; car i! ne s'agil dang

tout ce que nous avons dil jufqu'¡\ préfent, que des

peaux de cafior. Apri:s avoir été baltues, elles

[0111

dOll–

nées • un ouvrier , qui les rougit .

ROllgir

lef peaux,

c'efi les froller du c6té du poi!, avec une broíTe ru–

de qu'on a Ire¡npée dans de

l'~au-forte,

coupée a-pea–

prcs moitié par moitié avee de l' eau. Le rappon de

la quamilé d'eau

ii

la quantité d'eau-forte, dépend de

la qualilé de celle·ci. Au relle quelque foible qu' elle

[Oil, il

Y

a mOjours bieo un tiers d'eau _ On dit qU\!

celle préparation fon ifie le poil,

&

le rend en meme

tcms plns liall!; de maniere que quand il efi employé

en

eh,'p,QH,

le

.ha~_all

n'ell pas filjet

a

Ce feodre.

Quand les peaux COO! rougies, on les parle dans des

éIUYeS , ou on les pend

a

des crochets , deux

:l

deux,

poil conlre poil; 00 les y lailTe fécher; plus l'éluve ea:

chaude

&

bien conduile, m ieux les peau!

Ce

fechem,

&

fom bien rougies . Au fonir de )'étuve, elles revieouent

emre les mains des coupeofes. Ces ouvrieres commen–

ceOl par les hnmeéler un peu du e6té de la chair, a–

vec un morceau de linge mouillé. Celle maneeuvre fe

fail la veille de celle qui doit filivre, afin qu'elles aydnr

le tems de s'.mollir. Les mallres ne l'npprouvellt pas;

mais elle n'en a pos moins lieu pour cela: ear elle fa–

cilite l'oovrage en ce que le poil s'en eoupe plus aifé–

men!,

&

augmeDle le gain en ce que l'cau ayam reno

dll