CRA
OUlOll,
&
~
fupper I'éloffe qoi loi etl expofü en
G
ce qai la divife,
&
la
faÍl allee de
la
gaoche
a
la
droi~
te de I'an;oooeur .
L'ar~onlleur
commeuce par expofer
a
I'aaion de la
corde for la e1ai., la qualrieme panie de I'é[offe;
&
iJ
ea forme eu
ar~OUO:lOt
, comme oous I'expliqueroos
toul-a-I'heore, une
eapad~;
pois il en forme une fecoo–
de, uoe Iroitieme,
&
uoe qualrieme . Uu boa ouvrier
ar~onoe
fes quatre
capado,
avec
I'ltoupag<
&
les
do–
rl<ro,
c'etl 3-dire les
tra'V<rs
&
les
pointus,
a-peu-pres
en uoe heure . On cOlead par
I'ltoupag<,
de perites por–
lions d'é[oftes qu'on délache eo égale quaoti[é de ce
qui doi[ faire les capades, poor fortifier les eodroils foi–
bies du
chap<al<,
quand on le
baj/it
30
ilaUin
&
a la
¡oule.
On verra plus bas ce que c'en que
baj/ir .
Ces
eodroils foibles qu'oo éloupe s'appellem des
moliero.
Dans la maoreuvre de 1'3nioo , apres qu'oo aplacé
I'élofti: fur la elaie , on commence par la bieo
bau.. .
Pour cel effe[, on place la perche dallS I'éloffe; 00 y
chalTe la corde de maniere qu'elle
y
entre
&
eo relTor–
te; 00 condnue Ju[qu'a ce que l'élOffe foil bieo ouver–
tc,
&
que les cardées [oien[ bien effacées; peodaol cer–
te premier. manreuvre, I'ouvrier fail lourner un peu la
perche de l
'ar~on
[ur elle-meme, par un 1D0uvemenr
du poignel de la maio gauche eolorte que la corde
fcappe bas
&
hau[,
&
que l'élOffe [oil éparpillée en IOUt
fens, I3nt deval1t que derriere
I'ar~on.
Alors
iI
prend
J'oolil qu'oo voi[
fig .
7.
&
qo'on appclle le
d ayon;
c:en uo quarré d'ofier dom le ctllé a uo peu plus d'uo
p,é ,
&
qui a deux poigoées; il s'eo [ert pour ramaaer
daos le milieu de la claie I'éloffe épar[e . Quaod elle y
etl , il la rebat enCOre un peu,
&
tache en ne décocham
que des coups modérés, de ne I'éparpiller que le moins
qu'i1 peo[. C'eU ainli qu'i1 la dirpofC • etre
'V'
gil
le
.
Elle el!
pr~te ~
ele.
vaguée, lorfque ce u'el! plus qu'
un amas de poils
Ii
rompus
<1<
Ii
fi ns que le [ouflle les
feroi[ voler de
IOUS
ctllés. Pour voguer, il place [a per–
che a-peu-pres
d.nsle milieu de I'éloffe, mais de ma–
Iliere qu'¡¡ y en ait [oUlefois plus derriere que devam,
fans que l. corde foil dans l'étOfti:; alors il lire la cor–
de avec la coche dru
&
douK,
&
forme l'a?le de la ca–
pade, en donuam
iI
I'éloft" la figure d'une pointe peu
ép.ilTe
&
peu large, lelle qu'on la voit en
a ,
bou[ de
ra?le,
fig.
'-3-
A
mefure qu' jJ vogue, ¡¡ rend les coups
d'ar<;on plus forls ,
&
I'éloffe en
s'avan~allt
d'a vees
b,
lIugmeOlc en largeur
&
en ép.ilTeur Jurque [ur la Iigoe
e
ti;
nlors
l'ouvncr
ar~ODnant
moins
fon,
&
diminu3nt
de force depuis la
li~ne
e
á
Ju[qu'au poi
O!
b,
dans la
m eme proponion qu',1 I'avoi[
au~melllée
depuis le point
.. juliju'. la ligne
e
á,
la capade dimioue de largeur
&
de force , de maniere que la ponioo
cad
crt tout-n-fait
femblable
:l
la ponion
c
b d .
JI lIe fau[ pas imaginer
pour cela qu'elle [Oil de meme épaíOeur
fu~
fa
!argeur
eOliere; ron épailTeur va eu dimilluau< depUls
e
Jofqu':l
" &
depuis " ju[q u':l
d
;
mais [a diminolioo ea épai[–
íe'ur
.tI
benocoup moindre depuis
e
jufq u'¡\
á ,
que de–
puis
e
ju[qu'.
c.
Tour I'e[pace
/1
BCD e
etl d'ailleurs
a11'e7.
épais pour qu'on De voye poiD! le jour a-travers,
3U Iieu qu'oo voit tout le jour daos tout I'.[pace .
be d
.A
BCD .
",
b
s'appellent les
aíles
de la capade ,
e
la
'fl,., d
I'ard e.,
/lBCD,
le
lien,,,bcd ABCD, le
elair.
On lr3vaille aiou
a
I'ar<;on les capades; c'etl avec le
c1ayoo qu'on leor donne la forme préci[e qu'on voi[
fi/{ .
23· car elles ne la preooent pas exaaemem :l I'ar–
<;on : pour cet eflet, 00 approche le clayon de I'éloffe.
00 en preITe légeremem les bords, on l'applique auffi
doucemeor delTiís, 00 l'affaiITe , ob[ervant de lailTer toO–
joors le fon daos le milieu,
&
de rédoire l'épailTeur
d'un demi-pié qu'elle a pri[e a la vogu.: ,
¡¡
celle de
deuJe doigls d3ns le milieu , au cenlre du lieo; c'etl a–
lors que les parties commencent a s'unir un peu . Cela
fai[ , on prend la penu de parchemin qu'on voir
fig . 8.
&
qu'on appelle
1" carIe;
on la place [ur la capade dé–
j:l abailTée par le clayon; on appliqoe fes deux maios
fur la carte,
&
00
marche
la capade .
Marcher ,
c'ert
prelTer par petiles fecoulTes d'une main, de I'autre , par–
coucant aiofi en preITan! des deux mains allernativement
&
légerement
tOUle.la[urface de la carte , qu'oo lient
toOjours en re[pea .vec les mains qu'on ue leve poim;
mais qu'on oe fail que glilTer par· tour , en doooaDl les
pelilos [ecoulTes , afio d'approcher les parties faos s'ex–
po[er
iI
aucuo accidem . 00 marche ou [ur uoe des fa .
ces de la capade [eulemem, ou [ur les deux; quand on
a marché , on tite la carte, on plie la capade eo deux ,
enforte que le bout d'une nile lombe julle [ur le bour
de I'aulre .lIe, puis on
1'lIrro,.dil. L 'arro"dir,
c'en
CR A
13
enlever avec les doigls ce qui dt!'borde d'uoe des moi–
liés lur I'amre moilic!, tam du cOlé de
b
IEtc que du
cOlé de l'arr;'le. Ce qoi proviem d'éloffe dallS ceue
opératíoo, Joim
:l
ce qui ea relle de la capade [ur la
e1aie, fervira
i
I'éloopage . e qoe Je \'ieos de dire [ur
uoe des capades fe Cait de
m~me
fur tOutes les trois aa–
rres.
Quand les capades [om finies, 00 prcod I'once de
dorore,
&
on
I'ar~onne,
c'ert-a-dire qu'on l. bot re–
bal ,
&
vogue; apres quoi 00 la parrage :. la balance
en deuJe pardes égales, de chacuoe de[queJles on
f.itdeul peliles
capada.
Ces peliles capades 001 la forme
des grandes; quant
¡\
leur confitlence , elle en a-peu–
pres uoiforme. 00 laiITe de I'élofle de chaque perite
capade une portion légere qoi [ervira a fuire les
t ra-
1'erl,
OU
m",uhetles,
ou
banda .
L es capades
&
les
Iravers [001 figurés [ous l'ar<;on
&
au clayon,
&
n."r–
chés comme les grandes; quand les lIavers onl été
marchés , ils ont la forme d'un parallélogramme: alors
on en prend un; on le plie [or [a longueur
~nr
plis
é–
gaux; pois o.n le plie en deux [eulemenl [ur la hauleur,
&
00 le rompt [uillllot celle derniere dimenJ1on, dans
le pli; ce qui donne deux aUlres pacallélogrammts de
meme longueur que le premier ,
&
de la moilié de [a
hauleur; ce [on! les deuI Iraver , on les a pliés pour
pouvoir les dil'i[er en deuI parties égales, fans les dé–
chirer.
Cela fail , on
marche la eapades au baJlin;
pour
cet eflel on a une
¡eIIlri"e.
L a feulriere qu'oo voir
h;-
9· el\ un morceau de bonne toile de ménage, d'co–
v,ron cinq piés de long , [ur Iro:s
&
demi :l quatre de
large; on la mouille uniment avec
un
goupiljulI, apres
I'avoir élendue fur le
baffin,
afio de la rendre molle
&
daucc' mais il ne faut pas qu'.:lIe [oit 1I0p hume–
élée, [ao; quoi l 'c!loffe des capades prendroit
i
la fe o·
[riere,
&
[eroit déchirée; on po[e la capade fur la
feolriere, la lete verS le bord [upérieur; on la COUvre
exaélement d'un papier un peu humeaé
&
non ferme;
00 met one aurre capade [ur ce papier qui la [ópare de
la premiere; ces deuK capades fonl tete [or lele , arre–
te [ur arro!le . On ramene en[uile le bas de la feutne–
re [ur les deux capades ; on la plie en trois pHs égaux
[elon [a hautenr; on la plie encore en Irois plis égauJC
[elol1 [a largeur,
&
1'011 marche les capades renfermées
dans la feOlriere ainfi pJíées ; c'ctl -a-dire qu'ol1 applí–
que les mains delTus,
&
qu'on les prelTe par-tom par
petites [ecoulfes: apres quoi, des [rois derniers plis, on
me[ en-dehors celui qui éloir en-dedal1s ,
&
eu-dedans
celui qui élOit en-dehors, 011 acheve de replíer ,
&
00
remarche . T omes ces opéralions leodel1l
a
augmemer
peu-o-pen la confillance; ce marcher des capades ert
le commencemem de ce qo'on appelle le
baj/iflage.
L e baffin [ur lequel cela [e fail en une grande lable de
bois qo'oo voit
fig.
2.
aUlretois coocave daos le mi–
lieu , maimenam toul-3 fait plane; celle cavilé éroie
endoile de platre , on y melloie du feu, on la cou–
vroil d'une plaque de fer,
&
1'00 marchoit [ur la pla–
que; mais on ne marche plus guere
:1
feu . Ce qoe
nous venons de dire des deux capades
[e
pratique exa–
aemem [ur les deux aUlres; on les euferme de meme
dans la feolriere [éparées par on papier,
&
on les mar–
che de meme .
Apres que les capades om élé marchées deox
iI
deux,
comme nous venons de le pre[crire , on ouvre la feu–
triere, 00 eoleve uoe des capades avec le papier qui
la [éparoit de I'autre qo'on lailfc [or la feulriere,
&
qu'on couvre d'uo papier gris qui a a-peu' pres la for–
me d'une hyperbole qoi o'auroi[ pas lOul-:I-fall tanc
d'amplirode que la capade [ur la meme hauleur. On
po[e le [ommet de ce papier hyperbolique, qu'on ap–
pelle un
lamb.au,
i
deux bons doig" de . la ICle de
la capade qui ert [ur la feolricre; 00 moull le un pen
le [ommet do lambcau
&
la
r~le
de la capade,
&
on
cooche [ur le lambeau I'excédenr de la [ele de la ca–
pade [ur le fommet de ce papier ; on couche' pareille–
ment I'exc¿dent des deux
a.lede la capade [ur les
ctllés du lambeao d'ou
iI
s'en[oi[ évidemment qu'í1
s'etl formé deux pHs 30 moios
:i
la capade en quel–
qo'endroir I'uo
a
droile
&
I'aulre
iI
gauche do [om–
mel du la:nbeau.
JI
faut effacer ces plis,
&
f3ire en–
forte que le lambeau foil embcalTé e¡aélemem [ur [OU–
te [a circonféreoce , par
I:excéd~nt
de la capade ,fur
lui fans qo'il
y
ail de phs nulle pan : pour Cel efte[ ,
on' pofe le deITous des doigls de la main gauche fur
le bord ¡lauche de la capade ,en appuyaOt un peu,
pour lemr 100t en re[peél ,
&
.I'on détire
d~ucemeut
le pli de ce ctllé, avec
¡es
dOlglS de la drolte , Jof-
qu'¡