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134

CRA

les qui 1i:"'1 b ondes Cur le dOi , grtlndes

&

bien (oor–

n"e"

te

ch.Jiliúc:nt eotre: les

alJ(rcs

comme ks m.:iI·

h:un:"

&

Si

Jppellcm

pea/Ix

de

rUtIle;

le;

aurres

So

'ot.p.

p.:

licue

com n "',es .

Q uand o.

¡;,

propoCe de faire des

ehapea.x

avec du

poil léul de la?in ,

il

Y a uoe prépamioo paaiculkre

:i

donner au( peaUI,

BU

tieu de cclle du

f«rel .

Ceue

préparaliou u'<l1

p~s

gélléralemeOl coallue , elle 3

I!,é

achelé. par

qu~lqucs

mJotres. C'erl, ou une dillillalioll

d'cau-forle 11Ule ,im?le , ou de quelque iogrédient m': –

It

:\

cello eau; il; appellem ce qui vicm de eelte dilbl–

la,ioo.

l'

ea" de <o"'pofi,ion .

L'efle l de ceue cau ell de

dJ 'lIIer 3U

p~iI

d. lapin

la

fJcililé de fe ticr, de former

uu

lOut

réli

la

't :\ la foule. de prendre un corps qui

De fe eJ/fe pnim.

&

oc Ce réCoUl poim • la ehaudiere.

Cep~lIda"t,

m .Ióré l'eao d' eom?ofilioll, les

ehapeaux

de poil de lapio Ceroicnl tre; -mJuvais, fi on ne

m~toit

pas ce ptlil d'un pcu de laine

&

d'autres poils. Les

ehapeaux

de poit de tapin font d'un verd btanchltre,

q uand

011

les porle

a

la Idnture, couleur qu'ils tienneD!

peUl· ~tre

de I'eao de compolitioo.

O" Ccerele pareiltemelll le peaux de tievre avec I'eau

de compolilion, quand 011 Ce propofe de faire de

eha–

peaux

de ce poil Cans melange. M ais celte

e:1U

ne bil

que dOllncr ptus de qu.lilé

j

I'ouvrage

&

ptus de flci–

Iilé • I'ou vrier dan,

CO.,

Iravail; car iI lI'erl pas impoC–

lible d'employer le poit de lie"re (,ns celte cau. Les

chareaux

fails de ce poil

&

Cecrélés avec t'cau de com–

pahtion ,

lonr ,

aVant

que d'érre teints, de couJeur de

reui lk m

>rI~,

t.tntÓ, plus , lalllÓI moius foncée. It Y

relle un pelit ceil verd jaull1tre.

Q .alld tOllS tes poils COnl préparés , on les me! dans

des

tQlIneaux:;

s'ils

y

renaiene

'long·tems,

ils

reraienr

m I'lgés de ver• . Ce CO>1l les

dif!~rens m~tanges

de ces

poi's

&

d. s la:lles qui conrlituenl les

dif!~remes

qualil"s

de

eha..at<x .

11 Y a des

c"florl fttp.r-jinl,

de

ea{lJrl,

dc~

deml-caflors ,

Jes

fins,

dt:s

ClJmmunJ

,

des

lai"n.

L es lupor-fills Com de poils cha ilis du cJ{lor ; les ca–

Ilors urdillaires , de carlor . de vigogne,

&

de tievre;

les demi-eanors , de vigogne commJne, de lievre,

&

de lapin, avec une once de eallor, qui Icrt de

dorur,'

ou d'ellveloppe aux au!res m1tÍcres ,

précil~men!

com–

me quaod une grorre feuil le de papier gris erl eouverle

de chlque cÓlé d'une te uille de beau papier blanc.

11

Y

!1.

deus clorure , elles s'uppellt!nt

la

dUl X

pointuJ,

OU

les petitcJ capado;

el les

fl!

meneot

a

I'endroit

du

cha–

PCIlU .

Quam'

a

,'envcrs ou

ded:ms,

ce Com

dCllx tra·

fJerJ ,

OU

m

111Ch(I U J

,

ou

bandcJ

I

ql1i occupt!!lC

la

fur–

f..ce de alles du

t hap""';

c~r

il ell inu lile que te fond

foi, doré. On appelle ces

d. mi-caflorl ,

d.mi

-eaflors do–

rll;

mais on flbrique des e3110"

&

demi-carlors ou

les diderentes mutieres de l'élof!' COn! melées ,

&

olí il

D'y a poiO! de dorures. Ce délail s'cmendro beaucoup

rnicuI par ce qui

doie ruivrc. 11

o'y a point

de dorure

:lUS

fins;

ceux·ci ne ditfcrent des

demi·canors

qu'en ce

que la maliere principate

y

erl un peu ptus

ménag~e.

L es commoDs (iml du plus mau vais poil du lapin

&

du

Iievre, avec de

la

vigogne commune, ou de la pedle

laiue. L es laines

Com cntierement de b ine

cornmul1e.

N ous ne donnerons point ici ta maniere de fabriquer

ehacun de ces

ehdp'flflX

Cépar¿mem; nous romberions

dalls un: infinilé de rediles. N ous choilirons feutemem

eelui d

ni

la fabrication demande le ptus

d'appr~t,

&

ell regardée comme la plus diffieile

&

la plus eo"mpo–

f-ée,

&

dunl tes autres ne Conr que des abregés : c'erl

celle du

<ó.'peau

~

plumet .

Soie do"e propoJl de faire

" "

chapeau

.;

plum".

Voit;\ te prob,cme que nOIl> de–

vons menee

l1o,!'e

leaeur, finoll

en

éW.t

de

reCou..ire,

du m ,ins en élal de bien emendre la fotution que oous

allulls en dOllller.

P J ur tJoriquer ce

.hapea"

,

on choifil le plus bcau

poil de callor I3n1 gras que fec; Cur quaue pardes de

Cee ,

00 en m:1 une cin'luiemc de gtas ; parmi tes qua–

tre parties de Cec , il n'y en a que tes deox liers de

fe –

erb l,

I'aulre ticrs ne I'erl pas. Le gra, ne Ce

fureee

poilll Ju tOUI; on partage le poit non

furltl

en deur

m oiti6 ; I'une pour te fond , I'autre pour l. dorure :

0 11

laitf< celle derniere moilié

a

J'éeart . Quam

a

l'aulre

l1lollié ,

&

au relle de la madere qui doit entrer dans

la fabrique du fond , on tes Jonne nu cardeur. Le car–

deur de poi! male te 10Ut enfembte te ptus exaélement

q u'it peur., avee des bagueties,

&

carde enCuite. Ses

cardes COllt el trememClII fines ; fa maneeuvre a deur

~!lrties;

Pune S'3ppelle

Pllffer

ou

(arder en premier ;

1 auu e,

repaJ!tr e" f u ond.

Pour cel elfel , i! prend du

poit, te m<l fur fa carde,

&

te carde

:i

t'ordinaire;

:l–

pres quoi i! retourae la cardée d'uD cOlé,

&

contioue

CRA

de arder; puis

il

relourne la

card~e

de l'aulre cOlé,

&

couunuc: d c3rder ,

oDh.~ry~nt

de r

llc!r~r

touté: cene

manQ!uYre une: te:

oude:

roi~

.

prc:. l\iOlr

dOIl~é

Ceue

l1l~on

ii

tOUt Ion poil , OU • melure qu'il ta tUi donne,

un autre ouvrier «palle ln Iccood. Le rep Olge en le–

cond ne didere point du pallage en prllDier,

ÓI.

fe

r~'tere pareillemeul ; 00 y n purte Ceutemeot ptus de 1010

&

de prc!cautlon .

.

L e poit Ce donne

&

fe reprend au pOlds . On accor–

de au cardeur lix onc<s de

d~chet

par paquet de /

f

a

/6

livres ; mais ce déchcl ell a(fel ordinairemcnr tup–

pié<: par le poids d'huile commune dom le, cardeur5

~rroCenr

te paqu t, quand ils en melem les ditlrrens

poils avec kurs b3guenes. C elle .Cperlion d'huite mé–

Dage les cardes

&

facitite le rravail.

L e paquet cardé

di

rendu au ma!tre, qui le diOribue

aUI compagnons 3U poids, feton ta force des

chap.aNx

qu'iI commande.

11

Y a des ehapeaux depuis quinle on–

ces juequ';\. Irois;

&

te falaire du compngnon en le

me–

me depui trois ooces juCqu" neuf

&

demic ; depui,

neuf

&

demie juCqu'a Ollle il n cinq fdls de ptu ; p.C–

fé Ollle ollces, tes

chapeaHx

élllm extraordio.ires, out

des prix pnrticutiers.

L a maticre diOriboée par le mairre nUI eompagDons,

au Corrir des maiDs du cardeur, s'appelle

" Ie.fft.

üo

peCe deu!

chape."x :i

un compagnon , c' Il Ca lournée ;

on tui donne ulle ouce de dorure, depuis quntre once5

d'étoflc juCqu';\ huit

&

da"alllnge; on tui en pefe por

conli!quent deux onces. L e compa&oon mel celle do–

rure a t'écan,

qu.nt

• I'éloffe de les deox

.hap.aHx,

it ta Cépare moilié par moilié

:l

ta bolance ; it met

il

pan une de ces moidés; il fépare t'olltre en quotre d ta

balance; puis iI

arfo"".

féparémem chacune de ces qua–

Ire parties.

Poye::. les arlicl"

A R

~

O

N

&

A R

~

O

11-

N E R .

L'ar~on

erl une efpece de grand ",chel , lel qu'on te

voil

jig.

6.

it erl compo(é de plutieurs p3rties.

ñ

B

en

un bhon rond de 7 •

8

pié; de tongueur , qu'on np–

pelle

pereh.;

pros de t'e>trémilé

B

di fixée

a

lenOI1S

&

murloií" une pelile ptanche de bois chamournée ,

commc on le "oil dans la figure, qu'on appelle

bu d.

, orb;n.

Elle a fur (on épai!leur en C ulle rainure ou

fe loge la corde de bc/yau ,C , qui aprcs avoir palfé

dans une fenle praliquée

a

t'ellrémÍlé

B

de ta perche ,

va Cc <oul.r

&

Ce fixer Cur des chcvilles de bois, 'lui

fOllt au cOlé de ta perche . oppoCées diamétratcmem 3U

bec de corbin. A t'c"rémité

Á

de ta perche ell aum

fixée

¡¡

lenans

&

mOrloiCe une aurre ptan,hc de bois

D,

qu'on appelle

pan»ea,,;

celte planche ell évidée, pour

étre ptus légere,

&

elle ell dans te

nl~me

plan que le

bec de corbin C; elle en auffi ptus forte par fes curé–

milós que dans fon milieo; fa force du cÓlé de ta "er–

che (.,i, qu'elle s'y apptique ptus fermemelll; l'épai(feur

qu'on tui a réfervée de I'nulre cÓlé ren

:i

recevoir le

e"iul

C C, ou un mOrceau de peau de caflor qu'on

lend Cur t'eIlrémilé

E

du panneau, au moyen des Cor–

des de boynu C

2,

C

2,

allachécs

¡¡

c s cxrrémilés.

Ces cordes foOl te tour de ta perche,

&

Cont

b.nd

~es

par tes pedts tarauls

a, a,

qui tes lordent

&

tes ban–

dem comme les M cnuiliers la lame d' une Ccie . L a cor–

de

:l

boyau fe fixe par un nceud

coul~1lI

;\ I'extrémill:

4 de ta perche; de-ta elle fe rend fur le

(l/ir,,;

011 In

eonduil dans la rainure du bec de corbin, d'oú 011 la

fait pnrrer par ta feme praliquée • I'exrrémilé

B

de ta

perche nUI chev illes

i, i, i ,

ou ette doit etre filée

&

fuffi Cammen! Icndue.

011

mel enfuile une petile piece

de boi

b

d'une lig ne ou environ d'épairreur, qu'on np–

pelle

,hantere/l.,

pour éloigner le cuiret du panneau.

&

Y lairrer un vuide qui pcrmel

~

la corde de refoo–

lIer. Sur le milieu de la perche en

O ,

it Y a une eour–

roie de cuir qui fere de poignée ,

&

qui entoure en-def–

fus ta maio gauche de

1'3r~onneur.

011

voit,

fig .

l.

PI.

de Chapel.

un ouvrier oceupt'

ii

ar~onner.

L L, L L ,

fom deux Irelcaux qui poreen!

une elaie d'ofier

tr,

qui ell alfemblée avee deux au–

Ires

H K

,

H K

,

ptac~es

a

Ces ellrémilés .

&

conea ve

en-dedans, qu'on appelle

doJlius;

elles Cervem ;\ relenir

les malieres qu'on

ar~onne ;

deur pieces de peau

M,

M

qui fermen! les angles de la eJaie

&

des dolliers ont

le meme ufage . L

'ar~onneur

Á

tient de la main gau–

ch~.

&

te bras étendu, la perche de

t'2r~on

qui erl luf–

pendue horiCoDlalemenr par In carde

D E

qui tienl au

ptancher; de la main droile,

it

prend ta coche

F,

re–

pré(enréc féparémeOl,

lig.

10 .

c'erl olle efpece de fu–

feau tronqué

&

terminé

i

choque bout par UD boulon

plat

&

arrondi; iI .ecroche la corde de

I'ar~on

avce le

bouloD de la coche; la carde glilfe fur la rondeur dll

Doa-