CRA
te , puis on les rerire: les
r"ir.r,
c'el\ les prendre pu
les bords, les manier,
&
les délirer fortemcm pour les
abaure
&
les rendre plsls.
A
mefure qu'oo cn lire u–
Ile
douzaine de la chaudiere ;\ retirer , on en va pren–
dre au poils douze autres qu'on
y
remet;
&
aiofi de
fuite ju(qu'3 la fin.
Au (orrir de la chaudiere
i\
retirer, on
~e,
porte (ur
une table
00
on ' les retire
eo~are,
mai$ c'etl pour les
rendre velus,
&
ce retirage fe fait
a~fc
le carreler
&
fonement,
&
en-dep"us
&
en-derIous. Le premier re–
tirage s'appelJe
r~tirage
ti
l'
tare;
celui-ci s' appelle
re-
1irag.
,¡
poi/.
11
ne
f.~uc
guere que fix heures pour re–
tirer en cene forte tOUle la teinrure, tam
a
l'cau QU'3
poil.
Quaod les
chap.all>:
oot été retirés • poil,
00
les
porre aUI étuve, : il
y
a
daos ces étuves un grand baC–
/in rood fcellé daos le fol,
00
I'on all ume un brafier;
on
y
porte les
240
chap.a"x
par porrion, on les
y
laitre
quatre heures;
&
:i
choque fois qu'on (orr
&
qu'on re–
t ire des
ch
_p.al!x
daos I'éluve, on jo!!e environ fi x boi(–
feaux de cnarbon daos le bamn. Quand ils font (ecs ,
on les met en tas hors des éruves, ,,'te fur t':te; on
les broae
a
fec avec une brotre rude: cela s'
appell~
¡'ro/T.r /a teint"".
Quand ils [om brotrés,
00
les lu–
{lre avec de I'eau elaire; puis on les remct aUI étu–
ves
00
ils pall'ent la nuir; le lendemaio on les défor–
me,
&
on les rend au ma;tre.
Le ma;lre les remel aux apprcleurs ou approprieurs .
L'apprct e(l une efpece de colle qui fe compofe de ' la
m aniere (uivante : au rene
iI
en e(l cncore de ceci com–
me de la Icinture, chacun
a (a
compofidon dODt il fail
uo (ecret meme a fon confrere.
00
prend de gommo
de pays quatre
a
cinq livres, de calle de Flandre trois
a
qU.lre Jivres, de gomme Arabique une dem i -livre ;
00
fait cuire le tout en«mble a grands bouilJons pen–
dant Irois
a
qu.tre heures. Quand ce
m~lange
e(l cui"
on le parle au ¡¡lmis,
&
I'on s'en fen en(uile pour ap–
pr~ter .
11 Y
en a qui l'éelaircitrent, a
ce
qu' on di"
avec I'. mer de breuf; on lui donoe la eonfiflance de la
bouille avee l'eau chaude.
V oya"jig.
3,4,
f,
6, 7,
"att e/ier de I
'apprét.ur.
'
L'appreteur efl alfis (ur une chaife;
iI
a
devant
1
ui
un bloc de bois,
~f'
f .
monté fur quatre piés ,
&
per–
eé dans le milieu d uo trou eapable de recevoir la te,
te,
&
a
cÓté de lui une pile de
chapearex
á
.ppr.ler_
1
I en prend un, mel la forme dans le trOU
f
du bloc,
prend daos
(a
eh,udiere
de
I'appr';t avcc uo
pioc~au
a
longs poils, tare fon
chap"'"
pnr-tout, donne uo coup
de pinceau nux endroirs qui lui paroitrenr foibles ,
&
paf–
fe en(uile (on pinceau fur tout le re(le de 1, furface du
bord,
obfe~vant
de fortifier d'appr"t les endroirs qu'
iI
:\ marqués d', bord comme foibles. C omme l'oppr"l ne
laitre pas que d' etre fluide, il en eoule un peu dans
l. tete du
chapeau :
l"ppr';teur a un autre pinceau fee
avee lequel il ramatre
&
élend cet appret.
Le
ehapeau
dans cet ét3t patre eorre les m.ios d'un
lutre ouvrier
'{ui
tient les baffinJ;
ces bamos ne font
sutre chofe que deux fourneaux
3, 3,
qui ne ditferent
de ceUK de euiline qu'en ce que le foyer en e(l coni–
que; la grille.
ell
a l'eKtrémité du cone,
&
le cendrier
e(l [ous la gnlle.
00
allume du feu dnns le cone; on
t\
une plaque de cuivre plus grande que la ba[e du co–
ne
qui ferr d'entrée au fourneau; on eouvre ccUe en–
tré~
.vec cene pl.que qu'on tient élevée fur un cer,
ceau qui borde I'ouverture., ou fur qua"e m orceaux de
brique; on étend fur cene plaque plufieurs doubLes de
groffe toile d'emballage; on arro(e celte coile d'eau . –
vec un goupillon ; on prend (on
chap.audont le bord
e(l appreté; on trempe une brotre
6
aans de I'eau; on
frone avec cene broffe
a
longs poils la
cire~uférence
du
chapeau;
00
lui fait faire un peu le chapltcau;
&
on le pofe (ur la toile, le eÓté appreté tourné verso el–
le . On
l'y
laiOe un inflaD! . Pendant cet in(lanr,
11 Y
:1
)In .utre
chapea"
fur I'autre batlin; on va de l'un ;\
¡'amre, les retouroant
a
mefure que la vapeur s'éleve
de la toile mouiilée
&
les pénetre: cene buée traofpi–
re a-travers I'étoffe, emporre avee elle l'.ppr.t,
&
le
rép.nduniformémenr dans le eorps de l'étoJfe , exce,
pté
peut-étre aux eodroi" foibles ou I'appr':t en Ull peu
plus forr .
Ceux qni meocllt les ballios, ont 3Um des blocs 4
dans le voifinage de leurs fourneaux;
á
me~ure q~'un
eh"p.""
a
re,u atrez de buée,
&
que l'apprer a {uffi.–
f.,mmeot Iraorpiré, ils en metrenr la forme daus le IrOU
de ce bloc,
&
frottent rapidemenr
nve~
u_n torC.hD1,' le
bord qui e(l encore tour
ch.ud. Pour s afl nrer
b 1
ap–
prét e/\ bieu reorré, ils patrent leur oogle fur la fur-
CRA
(aee "ui n lté apprétéc;
(j
ce qu' ils en eolevem eft
homide
&
aqueux, l'appr"t e(l bien reDIré;
iI
ne I'e(l
pas
atr~z,
fi ce qo'ils
eol~veot
efl "pais
&
gluaot :
a–
lors ils le remelleot au, ballins
&
le font (uer une
(0-
coode fois. L es appr." (ont plus
00
moins in¡¡mlS,
&
donnent plus ou moios de pdne
ii
l'ouvrier. Quand
la buée a été trap fOrle,
l'.ppr~t
a é,é emporlé
:i-tra–
vcrs
I'~toft"
avec tant de "ioleoce, qu'H paroit quel–
quefois plus du cÓlé ou il n'a pas élé donné, que de
celui
mi
1'00
I'a mis avcc le pinceau . N ous ob(erve–
rons en patrant que celle méchanique el! affez délica,e,
&
que ce n'étoit pas-Ia uoe des conditions les moios
embarraffalltes du probleme que nous oous
~tions
pro–
poC~
.
L orfque le
chapeau
e(l appdté des bords, un ao tre
ouvri.r apprete le dedoDs de la tete, en l'enduiCant d'ap–
pret avcc un pinceau; mais on oe le pOrle plus au baf–
li!l: ce food ':lam couverl,
iI
o'e(l pas néeeO"ire de faire
reotrer rappr':t.
Quand ils font enrierement
appr~tés ,
on les pprte
d~ns
les étu ves ou on les
f.irfécher. Quand ils (om fecs,
00
les abut a\'ee un fcr
~
rep:1lfer, qu'on voi[
Planc.
JI/.
jigrere
8.
qui
i
enviran deux pouces d' épaifleur,
cinq de largeur,
&
hui, de longueur, .vec une poignée .
comme celui des blanehitreu(es . On fait chaulle. ce fer
fur un fouroeau,
jig.
9.
le detrus de ce four no. u e(l
traver(é de verges de fer qui (oatienoeot le fer :
DO
a
devall! (oi uo établi, on met le
chap,n"
eo forme,
on prend la brolTc o lullrer, on la m onille d'eau troi–
de,
on la paOe fur UII endroit du bord ,
&
fur le
ch.mpon reparle eet endroit avec le fer,
&
ain{j de fu i,e [ur
IOnte la (urface du bord; ce qui forme uoe nonvclle
bnée qui .theve d'adoucir I'étoffe . Aprts avoir repatré,
on détire,
011
abat ,
&
on contioue la buée, le
r~paC
fage , te délirago ,
&
I'abatage fur les bords juCqu'a ce
Gu'ils foiem
tout-o-f.itplats .
Cela fait,
00
met la téte du
chapeau
dans un bloc,
00
arrofe la fa.:e du bord qui fe préfente avee la broC–
fe,
&
on In repaflo comme l'autr.; on applique le fer
tri:s-forlcmell! , on y employe toute la force du bras ,
&
me¡nc le poids du corp'. Quand le
chapea"
cf\ a–
baltu du bord,
011
abat la tete ; pour cel ellet,
00
en
humeél:~
h¡geremellt le detrus avec la luflre,
&
0 11
Y
applique forrement le fer qu'oll fait gl iilt:r ·par !OUl; on
acheve la tele (ur (es cÓtés de la
m~me
malliere. On
prend enCuire le pelocon, on a
vec
le talon de la maio
on
~ppuic
fuc la telc; on fait tourncr la
'forme
1
&
00
conche circulairetnent
tDUS
les poils . Tome
CCltc
ma·
llceuvre s'appelle
p"./Ter en prcmúr .
L e
chap.alt
pa{fé en premier e(l donoé • une ouvrie–
re <¡u'ou appelle uue
/jarreItJe :
elle a une pelÍte pince
(jig.
10 .
PI.
lII.)
courbe ,
&
large
p~r
le bout a-peu–
pr¿,s d'un pouce ; cilio! s'en
rerr
pO'.lr
arrachcr taos les
p"ils qu'on appelle
jarre.
011
éprre quelquefois tOUle
la {uff.,ce du
chapealt,
plus -ordilloircmenr
0 11
n' éJarre
q ue les cÓlés. Quand ils (onr éJOrrés, on. les dOl1ue
a
g arnir ,
e'efJ..\-dire
i¡
y meltre la coo¡¡:e, c'cft uoe !Oile
gommée; elle en de deux parties , le l'0llr
&
le fOlld;
le tour e(l le développement du cyliocire de la forme,
Jc fOlld ef1
un
n".rceau quarr':: on commence par
bo–
lir ces deux JOorccaux enfemhle, puis on l'aJun. dans
le f"nd du
chapealt;
on commence par our!er les bords
de la coea",
&
lcs coudre aux b'1rds de la
l~le
du
ehn–
pealt,
de maoiere que le point ne uaverfe pas I'étotle
du
chapea" ,
mais {oit pris dedaos
{cm
épaiOeur, puis
011
orrcte le foud au fond de· la
t~te
par un ba ,i de
ti: .
Quar.d il e(l garni,
011
finit de le repaOer au fer :
pour cet effet, on le mouille légeremenr avec la lullre;–
on potre le fer chaud (ur le bord; on
le
broOe en(ui–
te fonemcnr ;
0 0
le rcparre au fer;
on
lui donlle un
coup de pelmon .
11
faut feu lemenr obrerver qu'oll ne
m ouille pas le detrus de l'alle, l'humidité que le fer
a.
fai~
tran{pi,er du deOous e(l (u.flifame. C'en alors qu'
on
y
met les porres , les agrofte , le boutoo,
&
In gan–
ce . Aprcs quoi
011
le
r~pa./Tc
eN
Jcco11d
avec la,
~íotre
rude, le (er ,
&
le pelolOlI.
011
le met poor cela /i,(
une forme haute; on le brotre;
011
le pretrc a.vee le
fee;
on le luHre avec la luClre,
&
on y trace des fa–
, ons avec le prloron mouil lé.
00
I'Óte de derIus la
forme;
0 0
le brotre encore
,vec
la luf\rc mouillée tout–
au-rour ' on y pratique des fayolls avce le
pelo.on,
&;
on le
p~nd
.u plaocher oú . l' on a .atlaché des Eeti,es
planches traver(ées de chevllles , qUl peuvenr par con–
(équenr (outenir des
ch"peallx
de
l'
un
&
de l' aucre
cÓlé.
Voil" comment on acheve UII
ehap.att
ordinaire
a–
pres la teilllure: il
y
a quelque di6erence s'H e(l a
plu~
¡¡tel.