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CHA

met .

00

le lu(lre au forrir de la teioture,

&

on le

traile eornme les

chapeaux

eornrnuns , exeeplé qu'on

preod la broll"e feche,

&

qu'on la eonduit de la for–

me 3 l'arrete, ce qui eornmeoee 3 déméler le poil;

puis 00 le porte

au~

élUves. Au fortir des élUves , 00

l'appr€le eomme les autres, 00 obferve feulemeot de

teoir le bloc Ires-propre. Quaod il en fee, 00 le paffe

au fer eo-deífous

&

eo lele; puis avee uo earrelel qu'

00 lire de la lele • I'arrele, on aeheve de déméler le

plumet . Q uaod le plumet ell. bien démélé, on l.e ?oit

comme oous l'avoos dit plus haut pour ceux qUI o om

poim de plumet .

Voil'

la maoiere doot on fait l'élOffe .ppellée

cha–

pta",

&

celle dont on fabrique uo

chaptall [up"fin a

plumt:.

C'e(l la folmioll du probleme que oous nous

élions propofé. Si l'on fe roppclle la mullilude predi–

gieufe de pelites précamions qu'il a fall u preodre pour

arraeher les poils , les eouper, les

ar~onner,

les prépa–

rer, pour les lie .. eofemble lorfque le CourRe auroit pO

les difperfer,

&

leur dooner plus de eonfi(lauee par le

feul eontaél:, que I'ourdifiage o'eo donne nux meilleu–

res élOffes: fi

1

'on fe rappelle ce qui cooeeroe

I'ar~on­

nage, les eroifées, la foule, l'affemblage des grandes

&

perites capldes,

les

travers,

la

[cinture,

l'appret

1

&e,

on eonviendra que ce probleme méehanique n'élOit pas

f.1cile

a

réfoudre. Aufli o'ell-ee pns 'un feul homme qui

I'a réfolu ; ce fout les expérienees d'une in6nilé d'hom–

mes.

11

Y avoit, felon lOute apparenee , long-Iems qu'

00 faifoit des

chapetutx

&

du

chapeatl ,

lorfqu'on ima–

gina d'to faire des

dodI.

L'

expreflioo

dorls

e(l tres–

Ju(le; car en Chapelerie, eomme

~n

D orure, elle mar–

que

1'3ft

de

cOllvrir

une mutiere commune d'une ma·

tiere précieufe.

L es eaflors dorés qui viennem apres les

fuperlin~,

fe travaillent comme les fuper6ns,

a

l'exelu(ion de ce

qui coneerue le plumet.

L es callors llon dorés fe travaillent comme les pré–

cédeos, • l'exc!ufion de ce qui coneeroe les dorures.

L es demi-callors dorés Ce fabriquen! comme les ca–

fiors dorés;

la

différenee n'ell ici que dans la

matie–

" &'

le [uce'J du tra'/Jail . {7oyez

pita

harte

ct

'fui

&DnCerHe

la

matíere.

Quant

3U

luce

es,

cutre qu'il fa–

tigue quelqllefois

davan!a~e,

paree qu'il e(l plus iograt

¡;

la

reotr~e,

ce qui mulllplie les eroifé es

&

la foule,

on s'en tire cncore avec moios de

fatisfaaioll,

paree

que quand 00 le ba(lit Irop court, il ell fuj et 3 la

gri–

li.nt,

défaut qu'on recoonoit

a

l'étoffe, quaod en paf–

íant le doigt deffus,

&

regardant , on y Cem

&

voit

comme un grain qui l'empeehe d'clre Iiffe;

&

que,

quand il cll ba(li Irop grand ,

&

qu'il ne rellJre pas

. C–

fez, il peut etre faligué de croifécs

&

de foule,

&

s'!cailler .

L es

!caill"

foOl des plaques larges qu'oo

npperyoit camme feparées les unes des autres ; dans

la

grigae,

l'élOtre n 'e(l pas all"ez fondue , elle e(l bru–

te; dans

l'!caill"

elle l'ell trop,

&

commenee ' dé–

générer.

L es demi-ea(lors fans dorure, ou lins, n'ont rien de

partieulier dans leur tra \'ail .

L es croix fe travaillent avee moins de précnulioos

que

l~s

lios; eependam ils demaodeot quelqoefois plus

de tems, donnem plus de faligue,

&

fon t moins pa–

yés. L a différence des matíeres occafiooue Ceule ces

incoo vénicns. L es cpmmuns Ce fabriquent eomme les

préeédens.

L es Iaioes Ce font

a

deux capades,

&

urr lravers

qu'on met fus le défuut des capades ; quant :\ I'élou–

page, il fe fail en-dedaos

&

eo-dehors: au re(le, quel–

qu'épaiffeur qu'on donne • la laine ar900née

&

ba(lie,

on voit néanmoins le jour aU-lravers, le

chaptau

füt–

il de done :\ quatorzc onces. Ce fom ces Jours plus

ou moins grands qui dirigent en élOupant; il faut qu'ils

folent les memes fur toute une cireonférenee ,

&

qu'ils

nu~mement

par des degrés infenfibles depuis le lieo juC–

qu' I'arrete. On donne le oom de

lim

L I'eodreit

on le travers cll uni

á

la tele,

&

on éloupe par-tout

on les jours ne paroilfent pas fuivre l'augmentation ré–

glée par la di(lance au lien,

m.is

aller trOP en eroif–

ram . Pour élOuper , on a deux fourehes, ou brins de

ballets, qui lieonem les bords relevés pendant eelte

maoreuvre. Au Iieu de lamis , on Ce fen de morceaux

de toile; le l.mbeau e(l aufli de toile; le balliUage

s'en fait 3 feu.

U

De aurre précaulioo qui a meme Iieu

pour toUt aUlre

chapeau,

c'e(l de oe pas trop mouiller

la feurriere; cela pourroit faire

bortr[er

l'ouvrage.

B ourf",

fe dit des eapades , lorfqu'élant placées les

uoes fur les aUlres, elles ne prennent pas par-tour.

En.

~lfet,

les endroit. 000 pris forment des efpeees de bour-

CHA

fes. Les plumets

COn!

particulierement .fujels

~

ce dé–

faut Curtoul quand le travail des prom.«es

ple~es

efl

vicidux . L es laines ne fe bafli(fellt pas

i

la foule , mais

au bafli n '

&

avant que de fouler on fai( des paquels

de baflis qll'on met bouillir dans de l'urioe ou de I'eau

chaude , cela les diCpoCe 3 renlrer. Au Conir de ce

bouillon 00 les foule • la mnnique Ire,·rudement

&

faos

pré~aulion.

Au Iieu du roulet de bois qu'on prend

fur la 6n de la foule, OD fe fert, d'un reulet de fer

il

quatre ou fix pans; on les drell"c commo les aUlres ,

mais on ne les ponce point; le re(le du travail en

a

l'ordiDaire.

L e. fuperti ns

a

plumet

Ce

payent

j"

Ji•.

de fa,ou ;

les fupertins dores de dix Ollees , mais Caos carder ,

2.

liv.

' j".

r.

les fuper6ns dorés

&

cal'dés de dix o n–

ces,

2

Iiv.

IQ

r.

au-deffous de dix ooees,

2

liv.

j"

r.

les Cupertins f.1ns dorure

2

liv. les eallors ordioaires do–

r~s

t Jiv.

'j"

f. les memes non dorés , Jiv.

10

r.

les

demi-ca(lors dor¿-s , Iiv.

j"

f. les demi-callors Cans do–

rure, liv. les aUlres , Jiv.

JI

De nous relle plus qu'un mOl. dire des

chapea"...

blancs ; i1s demandenl :\ etre

épincet~s

plus exaél:"–

mem ; jufqu" la lcinture

exc!ulivem~nt

00 les travail–

le eomme les aUlres. 1I efl 3 propos d'avoir pour .nX

Ulle foule de dégorgeage 3 part; la raifon en crl évi–

dente; lU dtfaut de eetle foule on fe fen de eell< des

compagnons. On les dégorgc bien a I'eau e1aire; quand

i1s fom dégorgés, on les pone daos une élUve pani–

culiere qu'on appelle

I' lel/'/Je a1l blanc;

00 les

appr~le

.vec la gomnie la plus legere

&

l~

plus blanehe; c'cll

un m¿lange de gomme arabique

&

de eolle foible .

Cel apprél fe fail • pan; apri:s quoi on les abat au

fer;

q~elques

maltres les pa()cnt auparavalll 3 l'cau de

favon, avee une broll"e

i

luHrer; celte eau doil élre

chaude. On les rait égouller

&

feeher; on lcs paffe

au fer en premier; puis

3.U

Jon

fec, dont

011

les frot–

te par·tout; le re(le s'aeheve :\

I'ordi~ire .

On repaffe les vieuK

chaptaflx;

ce repaffage confi–

(le

a

les remetlre • la teimure

&

a

l'appd l,

&

a

leur

donner les

m~mes fa~ons

qu'on dOllOe aux

<hapeaflx

neufs apres l'apprel .

On ne leim jamais fur le vieux que des laines , de

viellx

chaptallx,

ou des

chapta"x

de Iroupes. L e bois

d' lnde fe brille au fon ir de la chaudiere ,

&

le uoir

fe veod aux leinturiers en bas.

Les

,hapeaux

doot oous veoons de donoer la fabri–

que oe COIl! pas les feuls d'ufage; 00 en rait de erm

de paille \ de canne, de jone,

&',.

L es alles en

fon~

tres-grandes,

&

ils ne fe ponent guere qu'. la cam–

pagne dans les tems ehauds. Ceux de paille

&

de can–

ne fe natleO! .

{7oyez

N

A T T

E

S.

Ceux de crin s'our–

diffent . lis font. rares .

{7oytZ

C

R 1 N •

Voici

maiolenant les principaux réglemens fur la fa–

brique des

chaptatd,

tels qu'on les Irouve

p.

339.

dI,

yaueil

del

rigltmmt gm.

&'

pare. pOt<r leJ ml",uf.

&'

¡abrir. dtl royaumt '/Jol.

l .

L e roi avoil ordonné d'abord qu'il ne fllt fait que

.de deux fones de

chaptaux,

ou callor pur, ou laioe

pure; mais celte ordonoance ayaO! eu des fuiles pré–

judiciables , elle fut modiliée,

&

il

fut permi. de fa–

briquer des

chapeaux

de difl"érenles qualilés. 11 rUI en–

joim

,0

que les eallors Ceroient eff"él:ivemeol purs ca–

(lors:

que les dtmi-ca(lors femiel1l de laine de vi–

gogue feulemeol

&

de earlor : 3° qu'on pourroit em–

ployer les

poil~

de lapio , de ehameau,

&

aUlres,

m~lés ,,"vee le vigogoe; mais oon le poil de lievre , que

les réglemens proferivirem daus la fabrique de quelque

chapea"

que ce fUI: 4° qu'on pourroit mel.,.. le vigo–

gne

&

les poils fuCdils avee le callor, en lelle quan–

lilé qu'on voudroil:

r"

qu'a eel effet le carIor

&

les

autres malieres feroient mlJlées

&

eardées eofclllble ,

enCorte qu'i1 n'y eOI aucune dorure de ca(lor: 6° que

la qualilé du

chapeaf/

Ceroil marquée Cur le cordon,

d'un

e

pour le ca(lor, d'un

e

D

pour le demi-ca(lor,

d'une

M

pour les mélangés,

&

d'une

L

pour les lai–

nes: 7° que les ouvriers ayam fabriqué,

&

les mai–

tres

~yant

fail fabriquer des

chapt~ux

dorés, feroieor

punis, ainfi que les eardeurs, coupeurs ,

&

arraeheurs,

chez qui 00 trouveroit peau ou poil de líevre; 8° que

pour l'exécution de ces nouveaux réglemeo., il feroit

fait daos les boutiques

&

ouvroirs d. Chapelerie, des

vifiles par ceux

a

qui le lieutenant de police en eom–

mettroit le foin .

On VOil, par ce que nous avoos dit ei-deffus de la

fabrique des

<hapeau),;,

&

par I'extrail que nou. ve–

nons de donoer aes réglemens, qu'il s'eo maoque beau–

coup que ces réglemeos foieot eo vigueur .

.

00