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CRA

S aos foo (ecoors, rous le< hommes

,han/mt

bien

oú "IlII,

&

il n'y en a poiO[ qui en donnam

UII~

fuire

d'iollexions ditférentes de .la voix, ne

chante ;

par~e

que

quelque mauvais que foil I'orl;lane, ou que/que peu a–

gréable que foir le chanr qu'll forme, I'aélioo qui en

rtfulre alors efi t00Jours un chanl.

On

,ballu

fans arriculer des mors, fans de(feio for–

mé,

fans id6:

tixe,

dans une difiraélion, pour diffi

per I'e.nnoi, pour adoucir les farigues; c' efi de tOules

J~s

aél,ons de l'homme celle qui lui efi la plus fam i–

Ilere,

&

a

laquelle one voloDlé dttermioée a le moins

de_ pan .

U n muer donne des fons ,

&

forme par conCéqueot

des chants: ce qui prouve que le chant efi une e¡preC–

tion difiinéle de la parole. L e. Cons

qu~

peUI former

un muct peuvem exprimer les CenCalÍons de douleur ou

de plailir. De-l a il efi évidem que le chant a fon

ex–

preffion propre, indépendante de celle de l' anicularion

des paroles .

Voyu.

E

x

P R

JO:

S S

J

o N .

L a VOil d'ailleurs el! un infirumeDl mulical dom tous

les hommcs peuvem fe fervir fans le fecours de mal–

tres, de príncipes

00

de regles. Une voi. fans agré–

m~nt

&

mal eond.uite difirait autant de fon propre en–

n UI la perfonlle qUI

chanee,

qu'une voix fonore

&

briJ–

lam~,.

formée par l'art

&

te

goal.

Voyez.

V o

J

X •

Mals Il

y

a des perfonoes qui par leur étar fom obli–

gées

a

exceller dans la maniere de fe fervir de eer or–

gane. Sur ce poim, comme dans tOus les 3utres am

3gréables, la m édioerilé , dom les oreiJks peu délicares

fe comemem, efi infupporrable a celles que I'expérience

&

lc gOOI

001

formées. Tous les chanteurs

&

chan–

lcufes qui compofem l'académie royale de Mulique fom

dans celle pofition.

L'opéra el! le Iieu d'oa

la

mc!dioerir~,

dans la ma–

niere de

chanur,

devroir

erre

bannie; paree que c'ell

le

Ii~u

ou on De devroit trouver que des modeles dans

les

difierens genres de l'art. Tel efi le but de fon é–

tablillemeot,

&

le morif de fOD éreélion en aeadémie

rorale de Mulique.

rous les fujets qui compofem eerte aeadémie devroient

done exeeJler dans le cham,

&

nous oc devrions trouver

~tr'eux

d'autres dill"érences que Celles que la nature

a

pO répaodre fur leurs divers organes. Q ue 1'3rt el!

ce–

pendanr loio encare de cetle perfeélion!

JI

n' y a

i

1'0-

péra que

tres·peu

de

fUJet5

qui

chanu"t

d' une maniere

patfaire ; routes les .uttes, par le défaut d'.drelre , lai(–

íent daos lcur maniere de

chanur

une

infioicé

de cho–

fes

~

delirer

&

iI

repreo<tre . Prefque jamais les fans ne

10m

dounés ni avee J. jufielre, ni avee l' aifance, ni

llvec les agrémens dom ils fom fu[cepriblcs.

00

voit

par-lOur l'etfon;

&

toures les fois que I'elfort fe mon–

tee, I'agrémeot difparolt.

V oyez.

C

H A

N

T,

C

H A N–

TEUR, MAiTRE A' CFIANTER, VOIX.

L e poeme eorier d'un opér. doil erre

,hant!;

iJ faut

done que les vers,

le

fond, la eoupe d'uo Quvr-age de

ce gence , foiem Iyriques.

VOy<2;'

C o U

p

¡¡:,

L

le

a!–

QUE, OPE' RA.

(B)

• CH/lNTERELL/I ,

f.

f.

( B ot. )

M. Tour–

u cfort comprend fous eetle dénomination touS les cham–

p igoons qui om la tete folide, c'efi-a-dire qui oe

1'0 01

ni lamioée, ni poreuCe, ni trelllilrée , qui foor fans pi–

quaus,

&

qui ne fe touenenr point en pouffiere en mu–

ria:,m .

Voyez.

C

H A M P 1 G N

o

N •

• CHA NTERELLE,

f.

f.

(Luth.

&

mufif{.

inftr .

)

e'efi ainli qu'on appelle la carde la plus aigue

du violoD

&

autres infirumens

a

carde .

CHANTERELLE,

(ChapeJ.)

e'efi daos

I'ar~on

des Chapeliers la partie qui Cen • faire refonner la car–

de, doO[ le Coo indique

a

l' ouvrier qu' elle efi a(fe?

. baodée_ pour batlre

&

voguer.

I/oyez. les a"i, les

A

R–

~ON

&

CHAPEAU.

C HA NTER E L LE,

en

terme de T ireltr

ti'

or,

ea

une perite bobine fous laquelle pa(fe le battu en forran!

d es roues du moulin.

011

la nomme ainu

:1

caufe du

bruir qu'elle fair .

*

C

H

A NTER E L LE, (C

haffe)

c'el! ,ainli qu'OD 'p–

pelle les oifeaux qu'on a m is eo cage, pour fervir d'ap–

peaux

a

ceux

a

qui on a teodu quelques piéges .

00

met la perdrix femelle au bout des lillons oil l' 00 a

placé des pa(fées

&

des lacets,

&

elle

y

fait donoer les

m ales en les appellanr par Con chanr.

C H A N T E U R , E U S

E,

f. (

Mllfi,i,"

)

aaeur

de l'opéra , qui récit., exécute, joue les rllles, ou qui

chante dans les chceurs de5 tragédies,

&

des ballets mis

en mufique .

Les

,bantcl/rs

de l'opérn font dooc diviCés eo rt!ci–

rons

&

eo chorifies,

&

I~s

IIOS

&

le~

alltres

fQnt

ti-

CRA

119

fiingu(s par la partie qu'ils exéeuteot; il

Y

a

Oc.

char.–

t~utJ

haute5-contres, tlllles, ba1..h::.-taiHe5 ;

d~

chtlnuu–

fa

premiers

&.

fecC'nds-déUus .

I/oyez. t."s 'a

dt.ff

<rCl"

motI,

&

I'article

PAR

T 1E S .

Parrni CCUX qui exé.:utent

les

rllles,

iJ

Y

a encare

une tres -grande ditl"érellce entre: le) premiers

, bantturs,

&

eeux quo en leur abCence (par maladie ou délaul de

l.ele ) les remplaeent,

&

qu'on lIomme

dot<bl...

L es

rha"teurs

qui jouenr les prcnders rlllé' fom pour

l'ordinaire les ravoris du public; les doubles en fOil! Ics

o bjels de déplaifanee. On dit co mmunémeDl:

<ct

opl–

ra iJ';ra pal

Inin,

ii

eft tn

dQtlble.

L 'opéra de Paris efi compoCé aéluellemem de dil–

fepr

,h"nteurs

ou

chantel/fa

récirans,

&

de plus de cio–

quanre

,h"nemrs

&

,hantertfa

pour les chceurs .

V oy ez.

e

H

DE U R S . On leur duune communément le nom

d',,{lwrs

&

d'a{lrÍ<es de I'oplr,,;

&

i1s prenneO! la qua–

Jité

d'ordilZaires de l'acnJlmie royale de MI/fique .

Les

exécutans dans I'orcherlre

&

dans les chceur. prennem

3uffi la m eme qualité.

Voyez.

O

P

E'a

A

&

O

R

e

H

li–

S T

RE.

Nous jouilrons de nos jours d'un

,hanteur

&

d'uue

,hane"'f_

qui ont porr/! le goar, la précilion, l'e'pref,

fion,

&

la légereré du chanr,

a

un pOlOr de perfeétio n

qu'avam eux on n'avoit ni prévO ni crO poffible. Uart

leur el! redevable de fcs plus grands progres; car c'elt

fans doute aux poffibilités que M . Rameau

3

pr.Ir.Olies

dans leurs voix flexibles

&

brillantes, que I'op¿ra doit

ces

morceaux Caillans, dont cer illuftre compoliteur

a

enrichi le chant

Fran~ois.

Les petits Muliciens fe I'mt

d'abord élevés Contre plulicurs admirateurs du

ch.nt

a·ocien, paree

qu~ils

n' en

connoiOoi~tlt

poil}[

d'

:lutre ,

Oll(

éré"

rcvollés, en voy:tnt

adapter

une

panie des

tralts

difficiles

&

brillans des ltaliens ,

a

uoe langue qu'

0 0

n'cn croyoil pas fufceptible; des gens d'un elprit étroir,

que toutes les Douveautés allarmenr,

&

qui penfcll! or–

gueilleufemem que l'étendue trcs-bornée de leurs con–

noillaoces eH le

n" pIJa

" Itrd

des etfons de I'art, ooc

tremblé pour le gOut de la narioo. Elle a ri de Icurs

cramles,

&

dédaigné leurs foibles cris: eutrainée par

le plailir, elle a écouté avec rranfpor!,

&

fon enrhou–

fialme a parragé fes applaudiOemeos entre le compoli–

teur

&

les exécutans. Les taleos des

Ram_au ,

des

J e–

Jiote,

&

des

Fe(,

font bien dignes en elfet d'';tre unis

ellfemble .

JI )'

a

apparence que la pofiérité ne s'entre–

tiendr3

~uerc

du

premier, faos parlcr des deux

3utres.

170) '<:<'

E

x

E'C U T

I ON .

En conrormité dés

leteres-patentes du

28

J"ilZ

r669,

par lefquelles l'académie royale de Mufique a été créée,

&

des

nouvdlcs Ictere¡

donnl eJ

/(

mOtI

de MarI

16¡ I ,

Jes

,han/eurs

&

chan''''f's

de I'opér. ne dérogclIl pOiOl.

L orfqu'ils fOil! d'extraélion noble, i1s eominuent

á

juuir

des priviléges &

de

tous les droits de la Doble(fe.

Voy_

DANSEUR.

L es

chane",,,

&

les

,hanteufu

qui exécutem les eon–

een s chel. le Rei

&

chez la R eine , fonl appe"és

or–

dinaires de la Mufique de la chambre du R oi.

L orC.

que Louis XIV. donnoit des fetes fur I'eau,

iI

diloit,

aVaD! qu'OD

commen~h

le eoncen :

je permets

d

mu

Mtt./icicns de fe cou'lIrir, maiJ [eu/emen:

a

cettx

(jll;

,hantent.

JI

Y

a la chapellc du R oi plufieurs

,aftrati

qu'on ti–

re

de bonne heure des écoles d'!tal;e ,

&.

qui

,han/e".

dans les motets les parties de de(fus. L ouis X l V. avoit

des bonrés paniculictes pour eux;

il

leur permeuoil la

chaOe dans fes eapitaioeries,

&

leur porloit quelquefois

avec humanité . Ce grand roi prenoit plailir

¡¡

conColer

ces rnalheureux de la barbarie de leurs pereS .

V oyez.

C .A ST1!,..A T/ ,

CHANT, CHASTRE, EXE'CU–

T10 N , OPE' RA .

(B)

C

H A N T E U R ,

(oife",,) '/Joyez.

R

o

t

T E L E

T _

C H N T I

E'E

S,

( JurifPrtt dcn,. ) '/Joy. ti-devant

C HANTELAGE .

• C H A N T l E R

f.

m . ce mot a plulieurs acce–

ptions, door quelques - uoes n' om aucun cappon avec

I~s

autres.

Les MeouiGers, leS C harpenriet.s, 1e9 Coofiruéleurs

de vailreaux , les M arahands de bOIS , les Coofiruéleurs

de trains, les Cordiers, les TonneHers,

&,.

00!

leurs

chantitrs.

C

H

A NT 1E R

eerme de M ari""

efi l' endroit oll.

I'on coafiruic

UD'

vaHfenu . 0 0 dit

un chantier de

COl1-

flruélion; mettre

1111

'lJaiffeau fur le chantier;

J'ottr

dIE

,hant;er,

&c.

Le

,hantier

proprement dir efi l'endro;r 011 I'on po–

fe la quille du vailreau 'lu'

00

veur eoofiru;re ,

& ,..

¡ ieces dc bois qui 1,\ fouuenoeor,

&

qu'oa appeJle

tins .

V.-