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rbge d. Philippe 111. dit le Hardi, alTee Jeanne reine
de a":lrrc & cOmtdre de Champagoe, 00 conler..
la chanccIJerie de avarre.
C~ne ch.neellcrie étoit ditlinae & feparc!e de eelle
de Franee; mais I'émolumem qui ea provenoit, eour–
nOI! égalemenr .0 profit du roi , l¡¡iv3m une Ordonoan–
ce de Philippe V. dit le L onlt, du mois de Février
J320; & 10rfqll.!i1 n'y avoit POtot de eb..""lia ti, N n–
varre, le ehane.lier d. Franee recevoit quelquefois I'e!–
molument de la ehb""II,ri, d, N avaru: rémoin un
compte du 2r Seprembre J321, fuivanr lequel Philippe
V . dit le Long, en fon grand-eonfeil, tit don au
ehnn,,/ia Pi.rre de Ch.ppes des émolumens du feeau
de Chnmpagne, Navarre, & des Juif" qu'il .voir re–
~Os fans en avoir rendu eompte.
Jeanne, filie de L ouis X. dir Hucin, ' yam hérieé de
13 Navarre, & I'ayam ponée daos la maifoo d'El'reux,
il Y cut eoeore alors des rois partieuliers d. Navarre,
qui nvoiem leurs ehnnct/i",. Philippe, eomee d'Evreux
& roi Je N ,IVarre par J eanne fa femme, lign. des leures
en e328 , a la relation de fon ehan"li..·.
La reine .leanne ayam fur veea a foo mari, ••oit fOlr
'ehanulia: iI eo .n p,rlé dans des Icures de Charles
V l. du m is de Jnil let J388 , qui fom mention que les
frlncs bourgeois de la tOur du ehiltenu d'Evreux nvoient
éeé approehés, e'en-,-diee mandés devam le eha"ct/i"
de la reine de NJv3rre, & quclques aurres perfonnes pour
les obliger de eomribuer .ux eailles qui avoienr éeé or–
données pour la guerre.
Guy du Faur, feigneur de P ibrne, prélidenr .u par–
lement d" P.ris , éroir ehancdier de Marguerite de Fran–
ce, reine de N"varre: il avoit fon h6tel a Paris.
II Y • apparence qoe le ,hal,aliu de N "v"ru fut
fupprimé .pres I'.venemenr d'H "nri IV. roi de N .IV.r–
re, a la cotJrOnllc de France. Voyet. rordo";tQn~e de
la troiji, me raa, tomo l . pa{. 737. & / 0».. V II. pago
20). 466. & )97. Sauval, allt,¡"ills d, P ari!, teme [l.
p ag. e)!. Tdfercau, hift. de 7a eh ,nce l/tri< , liv. j.
e H A N C EL. E R D E N:> t< E T T Il , voy.:::. ci-devan;
CHANeELIER DE LAueEAc.
CHAt<CELeER DE N ORMAND IE; les duesde
N ormandie avoiem leur eh,m crliu, de m~me que rous
les .utres grnnds v,lflux de In eouronne . M ais ce qui
ell plus remarqu1ble, e'efl qlle qunnd Philippe Augufle
..,ur conquis h N .)rmlndie , iI joüie de eeue provinee
c ommc d'une Couycraineté pa.rticuliere, & iI Y avoit un
ehanceli"r en N ormandie. Le chaneelier de Franee é–
eoie q""lquefois en m~me eems cbancdier d, Norman–
di, ; & pour ces deu! offie~s , il o'avoi e eo tout que
2000 liv. parilis des g'ges.
J ean de D rmans , qui étoit ,hane.!iu d, Norma..-
die pour Ch3rles V. alors due de N ormandie & dau–
phín de Franee , avoit JOOJ liv. de gages en eeue qua–
Jiré, outre les bourfes, regiflres, & alltres droits aecou–
tumés: il eonferv. ces lIlc!mes gages & droies, 3vec les
gages & droirs de ehl neelicr de Franee, lorfque Char–
le V. régene du Toy.ume, le ehargea du fair de la ehan–
cell eri~ de Franee ) en I'abfence du ehancelier .
L e ehanali" du due de Normandie jugeoit eertai'
lIes . íf.\ires avee le eonfeil du duc, eomme iI en aifé de
le voir "par des leetres de Charles V. alors due de N or–
mandie & d.uphio de Franee; dans lefquelles il efl fair
m emion d' une eOOleflarion mue entre le maire & les
arb.l~rriers de Roüen , que le ehanaliu du due de Nor–
rnandie Jugea, aprcs en avoir délibéré avec le eonfeil .
L rfque Charles V .•Iors régem du royaume, eut con–
guis la Normandie, il I'unir :i la eouronne , & il n'y
eue plus de ehanaJi, r. Voy,z 1" ordonnanea d, la /roi–
jiem, ract, tome 111. pago 212. & 2e3. & tom, V I .
Rage n8. le Tegillre 9~ du thré(or des chanes du Roi ,
IIltirulé "gil/u do charta de la eha""",,ie d, N or–
mandi" commel1~am nu premier Oélobre de 1'.0 1361.
Sur les chan(t1I~r;tI dt N ormanJie, 'Voyez (i-aprh tUt
mot C HA" e E L r. E R I E S D E N °R M A N DIE .
e l-t A N e E L I E R n'o F F 1 e E, 'Vo)''"~ c¡'apreJ
C ¡.¡ A N C E L I E R D A N S L E S o RD R ES R E L /–
e l E UX_
CnAt<CE I. I ER D ANS LES ORDRES DE
~C HE v A LE R lE, el! eelui qui ~ la garde du feeau de
I'ordre , dom il Ceelle en cire blanehe les leures des
& offieiers de I'ordre, & les eommiffions &
mandemens émallés du ehapitre ou alTemblée de I'ordre:
e'el! lui qui rieor regillre des délibératioos, & qui en dé–
livre les .aes fous le feeau de I'ordre: e'ell le premier
des grlnds olliciers de ehaque ordre.
Celoi de faim Micliel .voi! lUlrefois fon chaneclier
partieulier, fu I'artiele 12 des llatulS faits en /469.
eRA
Lon de l'inflíeUlion de e~t ordrc, le , h,,,,,t!i,, devo'
Ene archevEque, évcque 1 ou -en dlgnüc: lIomble ~JtI.t
I'églifc' & I'anicle 8. portoie que t.\ melr~ h.\Ute teron
~élébré~ par le ,h""cel,~r s'iI é~oie préli:nt. , ou pu UI\
nutre ordonné par le rOl. Le pru:uré de Il1ccnnc~, Or–
dre de Grammollt, éroit ariea.! 3U el "",d,.,,! de I'or–
dre de CaiOl M ichel, qui one été eous 3rehev~ques ou
év~ques, juCqu'eu 1)74. T rois enrdinaux om rempli ~!'tte
place: f.voir Georges d'A~boife, Rouel!:
Amoine du Pue, eh.neeher de Frailee; mals on crOlr
qu'alors il n'éroir plus ,baNce/ur d. rortire: & le car–
dinal de Créqui. Lo~is d'AmboiCe ¿.' éque d' Albi, .Geor–
ges d'Amboife enrdmal, & le cardlllal du Prar, k qua–
li60ient de ,hana!ier d, r"du ti" R oi . Philippe Hu–
feigneur de Chiverny, mal"c des requetes, ehanee–
lier du due d' Anjou roi de Pologue, fue ,ha"celter d,
I'ordr, J. fain'. Jlliche/, apre: la \llO~! du.ca.rdinal de
Créqui en 1574: c'efl le premler féeuh.r qUl ' It eu eeUe
eha'lle: II re~ Or le fermenr du roi H enri lit. pou r la
digmeé de chef & fouveraio de I'ordre , d fon rérourde
Pologne. Au mois de Déc~mbre lf7 ,il fu.! rait eh:m–
uJiu commnndeur & funnrendane des demer de I or–
dre d~ (aim·Ef?rit que Henri II t. venoi t d'inllituer.
Q uclques-uns de fes' fuceeúeurs prircnr d:s proviliolls ft–
parécs pour les dcux eharges de ehan"It,,·s: I~s .ppom–
temens de ehaculle de ces eharges éroienr auffi di/lingués
dans les eomptes; mais daos la fuite les deux eharge.
& rous \es droits 'lui y fOIll atrachés, o!1t été réunis en
une fcule provifion; c'efl pourquoi le ehal/eelier de I' or–
ti" du Saint-EIprit prend le ritre de eba""lier da or–
dra ti" R o:.
11 a .uffi le titre de eommnndeur des ordres du R oi;
il doit faire preuve de noblelTe paterne"e, y eompri,
le bifayeul pour le moins, & porte le eollier eomme
les ehevaliers . Guillaume de l'Aubefpinc, ,ha"celier
tia ortlra , obtillt en 16[1 une pelllion de 30::0 hv.
pour le dédommager du prieuré d~ Vineenn. s, qui
avoit éré arieaé aox ehan"lier! de faiN' Mi{htl , &:–
dom iI, eelTerenr de joüir 10rCque Philippe Hurnut de
Chiverny fut pO\\TI'Q de eetre eharge~ en I f7+ Cetre
penfion • palTé aux <hancelier~ fur le pié
de 4000 liv. par an , depuis 1663.
L'offiee de garde des feeaul des ordres du R oí a
été plufieurs fois defuni de eelui de ,han"li,,; r.1Voir
en 1633 jufqu'en \ 64), depuis 16)0 JuCqu'eo e6f4,
dcpuis /6)6 juCqu'en 166 r , & enfin depuis le 1) AoO!
J691 jufqu'au 16 Aoot fuivanr.
L, ehancelier da ordra efl auffi ordinaírement fur–
imendant des deniers ou finanees des ordres; mais eet–
ee eh3tge de furimend.1lt a été quclquefois féparée de
<elle de cha"celi~r.
Pour ce qui en du eh",.celier d, r ordr. royal & mi–
¡;eaire de fdillt L Ollis , il n'y en avoit poio[ d'abnrd.
D epuis I'intlirution de I'ordre faite en 1693 Jufqu'cn
1719, le feeau de I'ordre éroir entre les maillS du gar–
de des feeau! de Franee ; ce nl: fut que par édit da
mois d'Avril 17e9, que le Roi érige. en eitre d'offi–
ce héréditaire un grand-croix {ha"c"i" & garde des
fcc:\ux de eer ordre: c'ell le premier des ollicier. grands–
eroix . L'édit porte, gue le cha"celier & autres grands
officiers do meme ordre, joüirone des memes pril'ilé–
ges que les grallds offieiers de I'ordre du Saim· Efprit;
que dans les cérémonies & pour la fóance, ·iJ. li: eon–
formerone a ce qui fe pratique dans le meme ordre du
Saine-Efprit ; que le ehnn"li, r gorde des feeau! de
I'ordre du faiO[ L ouis portera le grand eordon rouge,
& la orodede fur I'habir; que les 1emes ou provilions
de ehev. liers ferone fcellées du feeau de I'ordre, qui
demeurera emre les m.ins du chanedier-gard, d, {eullx
de eer ordre: que le ehfl11u/ier & .utres ¡¡r3nds offi –
ciers preteroOl ferment emre les mains du Roi ; que
les .utres officiers préeeronr f.rmene emre les mains da
{hancelier de I'ordre; que le eha",,/ier aura en ¡¡arde
le [eeaa de I'ordre , & fera feeller en fa préfenee les
letlres de provilions & autres elpédieions, & gu'en tou–
tes oeealions il fera relles & femblables fODa íons que
eelles qui fOllt exereées dans I'ordre du Sainr-Efprit
par le ehancelier de cer ordre; que le gorde des ar–
chives feellera, en prófenee do ehanceliu, les provi–
lions des ¡¡rands eroix , eommandeurs, ehev.lie", &
officiers, & aurres expéditions; que les hérauts d'armes
reeevront les ordres du cbnnce{;er & du grand-piev(,r.
M . d'A rgenCoD, garde des (eeauI de Franee , fut le
premier ehan"lier de eet ordre; & depuis, eette di–
gnité en toOJours d meurée dans fa maifon . Voy. I'ldie.
d, {rlation de r ordr. d, fnint LOlliJ, d.. d'A–
v ril 1Ól/3 , & ctl"i ¿.. mois d'Av , il 1719.
L'or-