AUB
Mfnagf dlrh'e ee mor du Latin,
alibi HatltJ;
Cu–
jas
d'aávma,
comme eft appellé roUt étranger daos
les capitulaires de Charlemagne; Ducange veu! qu'il
vicone d'
a/bamtJ,
Ecotf0is ;
&
pour ceux qui ne fe–
roient pas contens de ceue derniere étymologie,
il
leur
permet de le dériver du mOt
Ir/a"doil.
N. B.
Pour que les ¡bjets des pays
alli~s
.continnenl
de joüir du droit de naturalitt!',
iI.enfaut une cuntir–
loadon nouvelle, lontes les fois que le fceptre change
de main; paree que ce droit cft inallénable,
&
confé–
qucmment roiljours réverfible
a
13
couronne .
Le prétexte du droir d'
atlbai".
efl d'empeeher que
les biens du royaume ne panent en pays érrangers : je
dis
pr/e,xl<;
car fi c'éroit la l'unique
&
;vérítable cau–
fe , pourquoi
l'atlbai"
nc pourroit-iI pas, comme le ba–
tard, difpofer de fon bien par te(lament, du moins en
faveur d'ulI regnicole; ce qui pourtant ne lui efl pas
permis ?
f/o)'.z
E
T R A N G E R.
(H)
A U B
A
N
,f.
m.
e.rm.d. Co,;eu"u,
efl un droit
qui fe paye ou au feigneur ou aux officiers de police,
pour aVOlr permiffion d'ouvrir boutique . On appelle
3uffi
aHba"
cene permiffion
m~me. ~
H)
A U B
A
N S.
f/ny.z.
H
A U B A N S •
•
A U
BE,
f.
f. vétement de lin ou de loile blanche
qui defccnd jufqo'aux talons,
&
que . le pretre porte
a
l'autel par-deffus fes habits ordinaires
&
fous fa chafu–
ble; le diacre, foildiacre
&
les indurs, font auffi en
aub.
fous leun dalmatiqnes.
Au!refois les eccléfiafliques portoient des
IltIha
ou
tnniques blanches au lieu de furplis .
f/oy'z.
S
U R P LIS.
0 11
croit que dans la primitlve Eglife,
c'~toit
leur vé–
tement ordinaire. Depuis on voit qu'il étoit ordonné aux
clercs de la porter pendant le fervice divin feulemem.
Conci/. d. NarYo". call.
12.
Dans les flatuts de R iculphe,
év~que
de Soiffons,
donnés en 889, il d<'fend aux clercs de fe fervir
d~ns
les facrés mytleres, de l'
aub.
qu'ils portent ordinai–
remem; ce qui proQve que jufque· la les ecclériaCliques
pOrloien! roiljours une
aub.
fur leur tunique pour mar–
que de leur état; c'e(l pourquoi il en faltoit une yarti–
cuHere pour I'autel, atin qu'elle fat plus propre. Fleu–
ry,
Hifl. ucllf. tomo XI. (G)
.
J
A
u
RE,
en
Mari".,
c'efl l'intervaJle du tems qui
s'écoule depuis le .Cauper de I'équipage jufqu'il. ce qll'
on prenne le premler quart.
f/oye~
Q
u
A R T .
(Z)
A
u
BE!
f.
f. (
Hydraul.)
les
nubeJ
fon t par rapport
:lUX
moultns
3
"au,
&
,aux roues que
l'e.~u
fait mou–
voir, ce que fant les
anOJ
d~s
mou lins
i
vent; ce
font des planches tixées
a
la clrconférence de la roue,
&
fur lefquelles s'exerce immédiatement I'impul (ion du
fluide, que les chaffe les unes apres les autres, ce qui
fait tourner la roue.
Voy.z.
P
A
¡.
E T TE .
(O)
• Si l'on confidere que la v7teffe de I'eau n'e(l pas
la ml!me
a
différentes profondeurs,
&
plurieurs autres
circonfiances, on coníe8urera que le nombre
&
la dif–
poritian les plus favorables des
a1tbu
fur une roue,
ne f0m pas faciles
¡¡
déterminer.
l'.
Le nom bre des
aub'J
n'e(l pas arbirraire: quand une
allh.
e(l emiere–
ment plongée dans I'eau,
&
qu'elle a la pofition la
plus avantagenfe pour
~tre
bien frappée, qui ell natu–
rellement la perpendiculaire
lIU
til de I'eau,
iI
faut que
l'a"b.
qui la fu ir
&
qui vient prendre fa place, ne faae
alors qu'arriver
¡¡
la (urface de I'eau,
&
la toucher;
car pour peu qu'eJle y plangeat, elle déroboit , la pre–
miere
"lib.
une quantité d'eau proporlionnée, qui n'y
feroit plus d'impreffion;
&
quoique ceue quamité d'eau
fit impreffiou fur la feconde
aub.,
eelte qlli feroir per–
(lue póur la premiere ne feroit pas remplacée par-la;
car l'impreffion fur la premierc eilt été faite fous I'an·
glc le plus fávorable,
&
l'autre ne peut I'etre que fous
un angle quí le foit beaucoup moins . On doi! done
f:iire enforle qu'une
a1tb.
étant entierement p:ongée dans
1
l
eau, elle ne foit nullement couverte par la fuivante;
&
iI
eft vifible que cela demande qu'elles ayent entr'
elles un certain illtervalle,
&
comme
iI
fera le
m~me
pour les -autres, il en déterminera le nombre t¡,tal.
Les
aubeJ
auachées chacune par fon milien
a
un ra–
yon d'une roue qui tourne, ont deux dimenfions, I'une
paraJlele, l'autre perpendiculaire
¡¡
ce rayon; c'e!l la pa–
raJlele que j'appellerai leur
haduur ;
fi la hauteur e(l
égale su rayon de
la
roue, une
aub.
ne peut donc plon–
ger entierement, que le cemre de la roue , ou de I'ar–
bre qGi la porte, nc foit
ii
la furf;lce de I'cau;
&
il
efl nécéffaire qu'une
aub.
étant plongée perpendiculai–
rement au courant, la fuivante, qui ne doit nullement
la
couvrir , foit entierement couchée fur la furface de
I'eau ,
&
par conféque11! falfe avec la premiele un
an-
AVB
733
gle de 90 degrts; te qui tmporte qu'il
DC
peor y avoir
que quatre
auba
:
d'ou I'on voit que le nomb,e de¡
aMbo
Cera d'autant plus graud que leur largeur fera
moindre. Void une petite table calculée par
M.
Pitot,
du nombre
~
de la lugeur des
a"b'J.
N omb" da al/pa,
4,
f,
6,7,8,9,10,11,12,
13, 14, 11',
16,
17,
18, 19, lO.
Larg."r da aub'J,
le rayon étanl de
lOCO, 1000,
69
1 , )00,
377, 193, 2.34, 19
1 ,
11'9, 134,114,99 ,
86, 76,67,61,
1'4,49.
2.'. 11
faut diRinguer deux fortes
d'aubeJ:
celles qui
font fur les rayons de la roue,
&
dont par conféquent
elles fuive11!
la
dire8ion felon leur I"rgeu,; celles qui
foOl fur des taH¡¡entes tir¿es " dift'érens points de la cir–
G0Dférence de J arbre qui porte la roue, ce qui ne chan–
ge
ri~n
au nombre : les prcmieres s'appellent
auba .n
raJ0nJ;
les fecondes,
auba m lang."ta.
L'a"be
<J,
rayon
&
l'aub. elr ta"Kmt<
entrent dans
l'eau
&
en fortent en meme tems,
&.
elles y décrivent
par leur extrémité un arc drculaire, dont le poi11! de
milieu efl la plus grande profondeur de l'eau
a
laquel–
le
l'a"b.
s'enfonce . On peut preodre cene profondeur
égale
a
la largeur des
allbu .
Si on
con~oit
que
I'a"be
."
rayon
arrive
a
la furface de I'eau,
&
par
conféquen~
y e(l auffi inclinée qu' elle puilTe, l'
a"be en tawgmte
qlli y arrive :luffi, y e(l néceffairement encore plus in–
c1inée;
&
de-I! vient que quand
I'""b. en rayon
eR
parvenue a etre perpendiculaire a J'eau,
I'aube m tan–
lfene.
y efl encore inelinée.
&.
par conféqueut en re<r0:t
3
cet ¿gard,
&
en atoiljoursjulque-Ia moius
re~a
d' im–
preffion.
11
efl vrai que cette plus grande partie de
I'a,,–
b.
""
tangml<
a été plongée; ce qui fembleroit pou–
vo;r faire une compenfation : mais
00
trOuve au
cOl~traire que cene plus grande partie prolongée rer;oir d'au–
tant moins d'impreffi on de I'eau, qu'el·le e(l plus gran–
de par rapport a la partie plus petlte de
I'al/be en ra–
yo"
plongée auffi;
&
cela
a
caufe de la difterence
de~
angles d'incidencc. Jufque-Ia I'avantage eft pour.
l',mbe
tn rayon.
Euruite
I'auh••n tangent.
parvient
a
Etre perpendi–
'culaire
a
I'eau : mais ce n'efl qu'apres
I'aub. en raJon;
le point du mílieu de I'arc circulaire qu'ellcs décrtl'ent
e(l paffé;
I'agh.
en
rayon
aura été ell!ierement plongée.
&
I'..
ub. en
t..
ngml<
ne le peur pi
Etre qu'en par–
tie; ce qui lui donne du defavantage encore, dans ce
cas meme qui lui efl le plus favorable . Ainli
l'
a"be
."
rayoll
efl toiljours préférable
a
I'a"be en ta"!,,,,te .
3'.
On a pente
ii
donncr aux
aubeJ
la difpotinon
d.esa71es
a
moulin
a
vent,
&
l'on a dir: ce que l'air falt,
l'eau pcut le faire. Au lieu que dans la difpofition or–
dinaire des
aubu ,
elles fout auachées
a
U11
arbre per–
pendiculaire au til de I'eau, ici elles le fom a un arbre
parallele a ce til. L'impreffion de I'eau fur les
"" bu
dirpoCées a l'ordinaire, e(l inégale d'un iu(lallt
a
I'au–
rre : fa plus grande force e(l dans le moment
011
uoe
aube
étant perpendiculaire au courant
&
cntierement
plongée, la fuivaute
v~
entrer dans
l'~au ~
&
la préce–
dente en fort. Le cas oppoCé e(l celui ou deux
aub...
fon! en
m~me
tems
égal~ment
plongées. Dcpuis I' in–
flant du premier cas, jufqu'a
l'
in(lant du fecond, la
force de I'impreffion diminue toüjours ;
&
iI e(l clair
que cela vient originairement de ce qu'une
""be
pen–
dant tout fon mouvernent y ell roiljours inégalement
plongéc . Mais cer inconvéniel1t cefferoit
a
l'égard des
allba
mifes en alles de mouJin
¡¡
vent: celles-ci étant
tout eDlieres daos I'air, les autres feroiem toiljours en–
tierement dans I'eau. Mais 011 voit que I'impreffion doit
etre id décompofée eo deux forces; I'une parallele,
&
I'autre pcrpendiculaire nu
61
de I'eau,
&
qu'il n'y "
a
que la perpendiculaire qui ferve
a
faire toumer . Cet–
te force écant appliquée
a
une
aube
nouvelle, qu' on
auroit faite égale
en
furface
il
une aurre
pof~e
fel on
l'ancienne mani«e,
n
s'efl trouvé que
I'a"b.
nouvelle
qui
re~oit
une impreffiol1 confiante, en eut
re~ü
une
un peu moindre que n'auroit fair
l'aub.
anciellne daos
le meme cas .
D'ailleurs, quand on dit que la plus grande vlteffe
que pniffe preodre uoe
a"he
ou a¡le mile par un fl uide,
efl le tier¡ de la vlteffe de ce fluide, il fant entcndre
que cette vlteffe réduite au tiers
ett
uniquement celle
du centre '¿'impaHion, on d'un point de la furface de
l'
atibe
ou I'on
con~oit
que fe réunit route I'impreffion
faite fur elle . Si le coumn! fait trois piés
en
une fe–
conde, ce centre d'impul(ioll fera un pié eo une fecon–
de;
&
Comme
iI
e(l néceffairement placé fur le rayon
de la roue, il
Y
aura un poiot de ce rayon qui aura
cette vlteffe d'un pié
en
une feconde . Si
ce
point
é-
toir