AVE
,elOte
:1
la.
~rande
profondeur du lac, tit imapiner aux
3llciens, que c'étoit une eotrée de I'enfer; c
dl
pour–
~ooi
V:,rgile
y
fait defcendre Enée par cet endroit.
l'roche de Ba'les , dit Strabon, en le golfe de Lu–
-crine, od en le lac de
I'a'lle"," .
C'érolt-lii que les
:lI1ciens croyoienr qu'Vlylfe avoit, fuivaD! Homere, con–
vcrCé avec les morts,
&
conful lé les manes de Tiré–
fias; la étoit I'oracle confacré aux ombres, qu'Vlyf–
fe alla voir
&
confulter fur fon retaur.
L'a'ller"e
en
UII
lac obCcur
&
profond, dollt I'entrée en fort élroile
du cÓté de la búe;
iI
en enrouré de rochers pendans
en précipice,
&
n'en acceffible qu'aux navires fans voi–
le;
ces rochers éloiellt autrefois cou verts d'un bois im–
pénétrable, dOD! la profonde obfcurité imprimoit une
~orrcur
Cugernitieufe,
&
J'on croyoit que c'éroit le fé–
Jour des Cimmeriens, nation qui vivoit en de perpt–
ruclles ténebres.
VOJez.
C I
M M
E
R
I EN .
A V3ur que de faire voile vers cet endroit horrible,
on facrifioit tlUX dieux infernaux pour fe les rendre pro–
piccs ; dans ces aéles de religion, I'on étoit affiné de
pr~¡res,
qui demeuroienr
&
exer~oienr
leurs fonélions
proche de
l'aw1"1Je.
Au deda05 était une fontaine d'eau
pure, qui fe déchargeoit dans la mer; on n'en buvoit
Jamais, parce que I'on étoit perfuadé que c'étoit un é–
coulemcnr du Styx.
En
quelqu'endroit proche de cet–
te fontaine était I'orncle; les eaux chaudes qui fom com–
munes dans ce pays, faifoient penfer aUl habitans qu'el–
les forroienr du Phlégéton.
Rechtr,hes (llr la 'IIie d'Ho–
mtrt,fea.
tI.
eG)
A
V E
R R
V
N Q
V
E
S,
f.
m. pI.
e
H ifl. al1<·
) dans
I'antiquité, un ordre des dieux che. les R omains; Icur
office était de détourner les dangers
&
les maux .
Vo–
yez,
DIE
u.
L es Grecs appelloienr ces dieux ..
"?,.4.,,
ou
ti'iT07r0t"'..r",;o"
&
leur
f~te
el"..""",",,,.),
quelquetois
&1f0-
'f"F·1r/S.'O/.
Les Egyptiens avoient auffi leurs dieux
a'llerrm,<Í
ou
apotropd!i,
allxquels ils donnoient une attitude me–
na~ame,
&
quelquefois i1s les armoient d'un foüet; (fis
élOit une divinité de cette cfpece, comme I'a fait voir
Kircher.
Voyez.
o
Edip . ./Egipt. tomo
[Il.
p.
487.
eG)
• A
V
E R
S
E,
e
G/ag.)
ville d'ltalie, au royaume
de Naplcs, dans la tcrre de Labour.
LOl1g.
310
5'0.
lat.
4
t.
A V E R S [O N,
f.
f:
e
Med.)
c'ea I'aélion de dé–
tourner les humeurs vers une partie oppoCée foit par ré–
vullion, dér(vation, ou répullion.
Voyez.
'n
E'R
I
V
A–
TION, REVULSION.
A
v
E R
S IO N, lignifie aum
naujle, dlgoAt,
&
I'on
s'en fert pour exprimer I'horreur que I'on
a
pour cer–
tains alimens .
A VE
R
S ION, che. quelqtíes auteurs, lignifie le dé–
raogemeot de I'merus, que les anciens om cru fortir
de
Ca
place dans les maladies hynériques.
Voyez,
H '(–
S T E'R I Q
u
E.
eN)
A V E
R
TI, adj . {
en Manlgc
)
pas tI'IItrl;, pas
1-
eOlltl,
ea un pas réglé
&
foutenu, un
paS
d'école. On
difoic autrefois
1/11
pa! ra<ole
dans le meme fens .
VOJez.
P
A S,
AL
L U
RE.
eV)
*
A V E R T 1N
011
AV O R T 1N,
f.
m.
e
o
Eco,..
,,"J¡¡r.)
maladie des betes aumaillcs, qu'on appelle 3uffi
'IItYI1ge, Itollrdiffement, fal1g, folie,
&
to"rl1al1t,
&
dans laquelle elles taurnent, fautent, celTem de man–
ger, bronchent,
&
om la tele
&
les piés dans une gran–
de ch:lleur. Le foleil de Mars
&
les grandes chaleurs
(a
dOl1nellt aux brebis.
Pour
In
guérir, on faigue les betes
a
la tempe, ou
a
la veine qui parre fur Ic ue.; alars la béte
s'év~l1oüit,
&
Oleurt quelquefois. Pour éviter la faignée, on prend
des
bctt~s
fauvages, on en exprime le fuc; on en met
dans le l1el de la bcite malade ; on lui fai¡ manger de
la plallle;
011
lui coule auffi dans les oreilles du jus
• d'orvale.
L'avtrtil1
donne lieu
3
I'nélion redhibitoire.
A
V
E
R
T
(R
11/1
ehe'llal, tl1 M altlge,
c'en le re–
veiller au moyen de quelqucs aides, lorfqu'il fe négli–
gc
dans fOil exercice. Ce lerme ne s'emploie guere
ttue dans le manége.
e
V)
A
V
E R T
1
S
S E M E NT, fub. m.
e
Lilterat. )
ton[til
ou
inflrllélion,
qu'on doune
¡¡
une perfonne qui
J
en iOlérelfée. Ce mot viellt du Latin
ad'llertere,
confid"rer, faire attemion.
Les auteurs ,
i\
la
tt':e~
de leurs ouvrages, metten! quel–
quefois un.
a'll,rliOt111mt
au leéleur, pour le prévenir
fur certaines choÍes relatives aUl malieres qu'ils traiteot,
(lU
3
leur mélhode. QU2nd ces
avtrtifftmens
fOn! d'u–
ne certainc étendue, on les nomOle
Prlfaeet . VOY'4;
P
R E'F A
e
E.
. Tome
l.
AVE
73~
A
V
\!
It
T I
S
S
E
M
EN
T,
fe dit auffi d'une petite ligni–
fication en papier timbré, que les receveurs de
la
ca–
pitation envorem
i
ceux qui négligenc de la payer .
e
G)
A V
E R 1
1
S
S E
U
R,
f.
m.
e
Hift. mod.)
officier
de la mailon du roi, done la fonélioo eU d'annoncer
quand le roi vient dlner.
.. A
V
E
S,
e
L'l S LE
D')
o¡¡
D E S O
1
S E A
V
X,
petite ¡le de l'AOlérique méridíonale , vers le lId
4(–
de latitud"
au fud de PortO Rico,
&
au fud-en de
1
'¡ le de Bonair.
II
v tl une autre ¡le de méme nom au nnrd dt! la
précédeme, vers le l
S.
degré de
latitude .
Et une troifieme dans l'Amérique feptentrionale, pro–
che
la
cÓte oriemale de Terre-neuve, au
sod. { .
d.
latitTtd••
A
v ES,
e
R
I O
D')
riviere de Portugal, qui coule
aans le pays d'cntre Duero
&
Minho,
&
fe jette dans
la mer, au bourg de Villa de Conde .
.. A V
E
S N E S,
e
Glog.)
ville des Pays-bas Fran–
!fois, su comté de Hainaut, fur la rivlere d'Hefpre .
LOl1g.
21.
33.
lat.
SO.
10.
A V
E
T ·T,
E,
f.
f.
e
Hifl. l1at. lnfeaolog. )
on don–
noit autrefois ce nom aux abeilles.
VOJez.
A
B
E I
L
LE .
(I)
A V E
V.
Voyez.
A
D
v
E U .
A V E
V
E R,
ou mi",x
A V U E R
Ul1e p.rdrix
,.
fe dit
en FaTteOl1l1erie,
pour la friivre de I'ceil, la gar–
der
a
vue,
&
obferver quand elle pan,
&
qu'elle va
s'appuyer dans 'es remifes.
A
V
E
V
G
LE,
adj. pris fubn. fe dit d'une perfon–
ne privée de la vile. Cene privation devroit, fuivant
l'analogie, s'appeller
a'llertglement;
mais ce mot n'en u–
filé que dans un fens moral
&
figuré,
&
ct! n'en pas
le feul de notre Jangue qui ne fe prenne que dans un
fens métaphorique;
ba1!effe
en de ce nombre . La pri–
valion de la víle ea appellóe par quelques écrivains
ct–
Gitl ,
du mot L atin
ctfútas,
qui vient de
CtCCHJ,
aveu..
gle;
&
ce mot, qui en commode,
DeOS
parole méri-
ter d'étre adoplé.
.
On peut
~Ire
aveug(e de nailfance, ou le devenir foit
par accident, foie par maladie. Notre delfein n'en point
ici de traiter des maladies ou des caufes qui occalion–
nem la perte de la vlle,
&
qu'on trouvera dans ce Di–
élionnaire a leurs articles : nous nous comenrerons de
faire des réHelions philofophiques fur la cécité, fur les
idées dom elle nous. prive, fur I'avantage que les autres
fens peuvcnr en relirer',
&
e.
1I en d'abord évidem que le fens de la vue étant
forl propre
ii
nous dillraire par
la
quanrité d'objets qu'il
nous préfcnre
a
la fois, ceux qui fom privés de ce
fen~
doivenr naturellement,
&
en général, avoir plus d'at–
tenrion aux objetl qui tombem fous leurs autres fens_
c'en principalcmem 3 celte caufe qu'on doit amibuer
la fineC[e du toucher
&
de I'oüie, qu'on obferve dans
certains aveugles, plutÓt qu'a une fupériorité réelle de
ces fens par laquelle la.. nature ait voulu les dédomma–
ger de la
priv~lion
de la v(\e. Cela eU fi vrai, qu'une
perfonne devenue
a'lleTlgle
par accident, trOuve fouvent
dans le fecours des fens qui lui renent, des rerrources
dom ello ne fe doutoit pas auparavant. Ce qui vient
ulliquemenr de ce que celte perfonne étant moins di–
nrai!e, en devenue plus capable d'attentioll: mais c'elt
principalement dans les
a'lleugles nlt
qu'on peut remar–
quer, s'il en perrnis de s'exprimer ain!i, les mirades
de la cécité.
V
n ameur anonyme a publié fuI' ce fujet, en
1749,
un petit ouvrage tres-philofophique
&
tres-bien écrit,
intitulé
Lettres
Ju~
lu a'lltuglu,
ti
rufage d. (tux
'1ft;
'IIo)'el1l;
avec cette épigraphe
.pojfu..:, nec poffe 'IIiden–
eur,
qui fait allufion aux ptodiges des
a'lleugles
"It.
Nous allons donner dans cet anicle I'extrait de cene
Ie,ttre, dom la métaphylique en partout tres· fine
&
treS–
vraie, fi on en excepte quelques endroits qui n'on! pas
un rappon immédiat au fUJet,
&
qui peuvem blclfer
les oreilles pieufes.
L'auteur fait d'abord mention d'uD
a'lletlgle
Dé qu'iI
a connu,
&
qui vrailfemblablemenc vit encore . Cet
a–
'IIt1!gle
qui demeure au Puifaux en Gatiuois, en chimi–
ne
&
mufiden.
Il
Fait lire fon fils avec des caraéle–
res en relief.
Il
ju~e
fort exaélement des fymmétries:
mais on
[e
doute: bIen que I'idée de fymmétrie qui pour
nous en de pure convention
a
beaucoup d'égards, I'elt
encore davantage pour lui.
Sa détinition du miroir en finguliere;
<'ejl,
dit-i(,
u."e machine par laquelle les <
h.fu/'.l1t mifes en re–
I..f hors d'elles-mimes .
Cette définltlon peut l!tre ab–
[urde pour un fot qui
a
des yeuI; mais un philofophe,
Ii
ii
i
2.
me-