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AUG

dre de bOIlIle-heure les principes

&

les recrets des au–

gures. Les Tofcans en amibuoient I'invention aTa–

gés, efpece de demi-dieu

trouv~

par un laboureur fous

une 'Inorte de terre. Suidas

en

fait honneur

a

Telego–

nus;

Pa'~fanias

a

Parnafus, fils de Neptune; d'aurres

la fOllt defc,endre des Cariens, des Ciliciens, des Pifi–

diens \ des Egypriens, des Chaldéens

&

des Phéniciens,

&

pJ::étendent meme en douner uue boune prel1ve , en

reu:,arql1ant que ces peuples de tout tems fe dillinguoi–

er"r des autres par leur artention particuliere

a

I'erpece

"olatile ;

enfort~

que leur commerce fr¿quent avec ces

anitnaux

&

le foin qu'ils prenoient de leur éduc.ation,

les menoit

:'i

portée dlenteudre mieux que d'autres ce

que lignitioient leurs cris, leurs mouvemens, leurs pp–

flures,

&

leurs différells rarnages. Pythagore

&

Apol–

Tonius de Tyanc fe vantoienr de comprendre le langa–

g~

des oifeaux. Certe fcience s'appelle encore

ornitho–

manti~

ou

divination par

In

oif~QlIx.

Il

parott par les livreo faiOls, que la fcience des au–

gures étoir treS-connuel des Egypticns

&

des 'autres

0-

riemaux du tems de Moyfe,

&

méme avam lui: ce

legislateur, dans le Lévitique, défend de coniultér les

augures;

&

dans la Genefe, I'intendant de Jofeph dit

que la coupe qui fut trouvée dans le rae de BenJamiil,

étoit le vafe dollt fon maÍtre fe fervoit pour prenllre

les a'u¡¡ures: non que ce patriarche donnae dans cene

fuperflttion ; mais l'Egyprien s'exprimoit fuivant fes idées,

pour rehauffer le p.rix de la .coupe.

(G)

A

U G

U

S TAL, adj. m , fe .tit de ce qui a rap–

pOrt

a

I'empereur ou

a

I'impératrice.

AUGUSTAL

O"

PRE'FET AUGÚ'STAL,

(Hifl,

"ne.)

magiílrat romain, prépofé au

gouvel'~ement

de

l'Egypte , avec un pouvoir femblable

i\

cehll du pro–

c onfui daos les autres provioces.

P.

PRO

C

o NS

U

L,

.AU GUSTA LES.

'

A

u

GUS TAL

E S,

(troupeJ)

r.

f. plur.

Hift. ane.

1I0m donné

:l

cinq mille [oldm que N éron failoit pla–

-cer dans I'amphithéatre, pour faire des

ac'cI~ma,iolls

&

ces applaudilfemens toutes les fois que dans les jeux

publics

iI

conduifoit lui-mcme des chars ou faifoi, quel–

ques autres exercices.

(G)

A U

G U

S T A U

X,

adj. pris fubn.

(Hifl. anc,)

'Dom donné aUK

pr~'res,

deltinés

il

Cervir dans les tem–

ples élevés en I'honneur de

I'emper~ur

Augulle. Leur

.nombre de

¡jx

le~

tit

auffi

appeller

fextumvin.

L)l pre–

.miere folennité ou ces prétrcs fervenr, fut inftitóée I'an

-<le R ome

83r,

quatre ans apres

13

fin de toures les

guerres:

&

depuis qu'Augulle eut 'reglé les

aff:~ires

de

Sicile, de Greee, de Syrie,

&

remis les Parthcs rous

le joug de Rome; le quatre des ides d'Oélobre <Ítant

le jour de fon

enm~e

en cette capitale, fut

:mm

choili

p our en célebrer I'anniverfaire,

&

nommé

die! aug"–

flaliJ .

(G)

A U

G U

STBERG

01<

A U G U ST,BOUR G,

(G/og.)

ville d'Allemagne dans la haute-'iaxe, au mar–

quiCat de M ifnie, fur une momagne, proehe le ruilfeau

<le Schop,

&

a

lix milles de Drefde.

A:

U

G

U S TE, adj.

(Hifl. anc., )

nom de dignité

c onné aux empereurs Romains, felon quelques-uns, du

mot

augro,

paree qu'ils augmenrerenr la puilfance Ro–

maine.

(1)

Oétavien le porra le premier,

&

il fut a–

dopté par fes fuccelfeurs , comme on le voit marqué

fur les médailles par cene leme A, ou par ce

11

es -

ci

A

U G. les impérarrices panicipoienr aum

a

ce IÍtre dans

les médailles

&

les autres monumens publics, telles que

les médailles d'Helene, mere du grand Connamin).qui

porrent ceue legende ,

FL.

IVL. HELENA AuG.

Marc Aurele fU! le premier qui panagea le titre

d'ol<–

gufle

avec L , Aurelius- Verus Con collegue. Augufie ho–

nora de ce nom les principales colonies qu'i1 établit dans

les villes des Gaules pendam le féjour qu'¡¡ y tit,

&

en

particu lier la ville de Soi1fons, qU'OD trouve nom–

m ée dans des inCcriptions

Augufla Sueffionum.

Les collegues des empereurs

&

leurs fuccelfeurs, dé-

1ignés ou alfociés

I'empire, étoien! d'abord créés Cé–

fars, puis nommés

AugufleJ .

L e pere Pagi foatienr,

cootre prefque tous les auteurs, que la gradation fe fai–

foit de cene derniere qualité

a

la premiere: mais M,

F léchier obCerve avec plus de fondement, comme une

chofe qui n'avoit potot eoeore eu d'exemple, que I'em-

7'ome l.

(1)

Cene définition

dl

trop vague

Be

I'étimologic en- f:tuR"c . Le'

ti-l

!re d'Augufi:e o'en: point un nom de dignité . du moins daos Ion

commenccrncnt. L.e Sén:tt voulant

fain!

honneur

a

Oét:avien lui

déccrnn d. )'avi!l de Mcnariu. Planca,. dit Suetone. le tilre d'.A".

,oft

(DrnolD

w.t-a.f;ti, ma¡.i6quc & tilé d.

la

Religion;

ca<

le.

ATJG

74-5

pereur Valenliñien proclama fon trere Valens

dllg(tfl~;

3vant que de I'avoir eréé CéCal·.

A I'exemple des Romains, les 'nations modernes ont

donné a leurs fouverains

& :\

Icurs reines le furnom

d'aflguj1e.

On voit par d'anciennes médailles ou mon–

noies , que Childebert, Clotaire,

&

Clov!s ont porté

ce nom;

&

Crotcchilde, fcmme du dcmier, en 3ppel–

lée dans le livre des miraeles de Cain! Germaio, tan–

tot

regina,

&

t111HÓt

augl/fla .

D ans notre hiftoire Phi–

Iippe

!l.

en cOIIn'u fous le titre de

Pbi/ippe AI/guj1e.

(G)

.

A

u

G

U

STE,

Hijfoire oflg('jfe,

hilloire des empcreurs

de Rom,e depuis Adrien

&

1'3n de grace

1

n

ju(qu'en

28í,

compofée par lix auteurs latins, JElius Sparria.

nus , Julius Capitalinus, JElius Lampridius , Vulcatius

Gallicanus, Trebellius Pollio,

&

-Flavius Vopifcus.

Vid. fabrie. Bibl. lat.

C.

vj. (G)

A

U

G

U S

TE,

papier aug"jfe,

(Hijk

an•. )

nom don–

né par f1ane";e pour l'emperel1l' Angulle,

ii

un papier

tres-beau

&

tres-fin qu'on fabriquoit en Egypte,

&

qu'

on appelloit aociennement

eharta hieratifia

,

papier fa–

cré,

paree qu'0n n'y écrivoit que les ¡ivres laclés

&

qui regardoiem la rcligion. On I'appella depuis, par

3-

dulation,

,harla augupo.

Les feuilles de ce papicr,

qui avoienr palIe pour les meilleurcs' , perdireot cnfill

le rang qu'elles avoient tenu .

EIII:~

avoiem treize doigts ,

de large,

&

étoien{l. li délieates <ju'a peine pouvoicnt–

elles 10utenir le

eolamuJ;

I'écriture per'Yoit de maniere

que les liglles du

ver]'o

paroilfoieor pre!l¡u'une ratllre du

reElo:

elles étoienr d'ailleurs

1;

rranfparentes , que cela

failoit un efret defagréable

it

In

vüe. L'empcreur Clan–

,de en tit faire de plus épailks

&

de plus forres; le

pa–

pier flugfljle

oe Cervit plus 'que pour écrire des lemes

mifúves. DOIII Momfauc.

mlm.

de /'Aead.

(G )

A

U

G U

S

T I N, f. m.

(7'hlol.)

úre que Corne–

lius JanCeoius, ¿veque ·d'Ypres, a donné

:i

ron ouvrn–

ge, qui depuis pres d'ull liecle a caufé des difputes

fi

vives dans l'Eglife,

&

donné naiffance au Jan{énifme

&

a

fes défcnfeurs.

r oye;¡;

J

AN

S

E'N

1

SM E

~

J

A

N–

SE'NISTES.

L'Au~uflin

de Jaufenius, qu'i1 intitula -ainf! parce qu"

iI

penlcllt n'y foutenir que In doélrine de

S.

Augullio

{ur la graee,

&

Y

donner la cié des endroits les plus

difficiles de ce pere [ur eette matiere, ne parut pour la

~remiere

fois qu'apres la mort de Con ameur, imprimé

a L ouvain en

1640 .

11

en divifé en trois volumes

in–

fo li0.l.

dom le premier comient huit livres Cur I'héréíie

dts ¡'élagiens; le fecond, huit Iivres, dOn! un fur !'u–

fage de la raiian

&

de I'autorité en matieres théologi–

ques; un fur la grace du premier homme

&

des an–

ges; quatre de I'é[at de nature tombée;

&

trois de l'é–

tat de pure lIature. Le troiHeme volume en divifé en

dellx parties, dont la premiere contiem un traité de la

graee de

J~fus-Chrin

en dix livres; la feconde

oe

eom–

prend qu'un renl livre intitulé

Parall.le

de I'erreur des

SemipllagienJ

~

de. /'o¡i11ion de 9uel,/ueJ moierna

c'en-a-dire des théologlens qui admertem la grace

Cuf~

tifante.

C'en de cet ouvrage qu'ollt été eItraites les dnq fa–

meufes "ropo(itions, doOl nous traiterons avee plus d'é–

tendue

a

I'anicle

Janfénifme. V.'Yez

J

ANS E'N

1 S M

E_

(G)

,

A

U

G

U

S T r N S, f, m. pI.

( Hifl.

"cié[.)

ordres

rclibieux qui reconnoilfem S, Augullin pour leur mat–

ere

&

leur pere,

&

qui profelfem la regle qu' on

di~

qu'il donoa

ii

des moines, avec lefquels il véeut

a

la

eampagne pres de

Milan~

&

dom il mena quelques–

UIIS avec lui en Afrique. rHes établit pres d'Hippone,

10rCqu'il en eur été

f.~it

é"cejue.

.

Les religieux que 1I0US appellons

A1lgllflim

étoient

da~s

leur origine des hermites, que le pape Alexandre

r

V.

raIT'embla en

12í6,

auxquels il dOllU3 la regle de

S. Augultin,

&

pour général Lanfrac Septala de Mi–

lan, homme d'une tres-grande piété. Cet ordre, fameux

par les Caints

&

les favans qu'i1 a donnés

a

I'Eglife,

s'en diviCé en diverCes branches; cal' les hermitC's de

C:~im

Paul, les

J

éronymites, les r,lIgieux de faime Bri–

girte, ceux de faiut Ambroifc, les freres de la eharité,

&

plufieurs autres ordrcs, Jufqu'au nombre de foiume

&

plus, fllivelJt tous la regle de faiD! Augunin.

En

Kkkkk

Fran-

licux (olcmnelleOlcnr conCacré. étoient :1l'pellés

..AUSUjlA.

_b

tttdiu.

'Vtl

tÚJ

~(,r¡um '~PH .

gl4flll1l6.

Les Eropereuu qui le fuivircm gar..

dc:rc:m

::I.VCC

J31~ufie

ce citre gui

m ;Hql1:t

In

porfeffion de la

(onv~

raine

paiflance.

8(

(uccedoit

a

«tui

tle

Cif.r.

( )