AVO
verán ou b!ton qu'un homme éleve fur quatre doigts,
pour fa voir
rr
les chofes pefées fOn! égales ou non.
I/oyez
B
A L A N
e
E •
Cene maniere de pefer s'étant trouvte fujerte
a
beau–
coup de fraudes, plulieurs Ilatuts 1'0D! prohibée, en or–
donnant de
~'en
tenir
i
la balance unie.
I/oya,
POI
D 5,
E'TALON.
Ce mot cOn!inue d'etre uoté en ¡\ngleterre, en par–
lane de la chair pefte
a
la main,
&
fans la mettre
daos la balance.
(G)
• i\..
U
N I S
(p
A
Y S D')
la plus petite province de
France, bornée au nord par le Poitou, dOn! elle ell
féparée par la Scure;
a
loccident par l'Océan;
:1
1'0-
riem
&
au midi, par la Saimonge. La Rochelle en ell
la
capitale.
• A U N
01,
petit pays de I'ile de France, dOn!
les cODfins foDt maintellan! inconnus. Ou conjeaure
qu'il étoit eDtre Paris
&
Meaux, vers Livry, Bois-Ie–
Vicomte
&
Claye.
A V O C A T.
Voyez.
A
D V
o e
A T •
AVOCATOIRE, adj.
CHifl. modo
&
]uri{–
prlld.)
on appelle aillti un mandemem de I'empereur
d' Allemagne, adrelfé
a
quelque prince ou fujet de l'Em–
pire, afin d'arreter fes procédés nlégitimes en toute cau–
fe portée devant lui par appcl.
On appelle
leuru avocatoires,
des lettres d'un prin–
ce, par lefquellcs il prétend revendiquer quelques-uns
de fes fujets qui fone palfés dans d'aurres états. On ne
convie;¡t pas que les fouverains ayeO! ce droit.
(H)
AVOCET A,
"vofata,
(f.
CHifl.
nat.Or"ith. )
oireau un peu plus gros que le vanneau;
iI
pefe au moins
dix ODces;
iI
a environ vingt-deul pouces depuis la poin–
te du bec jufqu'au bout des piés,
&
feulemem feize
ou dix-fepr, fi on n'érend la mefure que Jufqu'au bour
de la queue: I'envergure ell de vingt-huit ou vingr-neuf
pouces; le bec a plus de trois pouces de longueur; il
ea noir,
allon~é,
menu, applati, recourb6 en haur
&
terminé en pOlOte; cene courbure
<1u
bcc en particu–
li~re
a
I'avoceta,
c'ea pourquoi on I'a appellé
rtcllrv;–
roflra. I/oyn .. Pla"ehe
XII.
fig.
4.
Hifl. nato
La lan- '
gue en courle, la tete ronde
/le
de grolfeur médiocre.
Le devane de la tete ell quclquefois blanc, le «,mmet
cn noir; cette meme couleur s'étend fur le delTus du
cou jufqu'au
mili~u
de fa longueur; le delfous du corps
de
l'oifea~
ell .tou. blanc; le aelfus en en partie blanc,
&
en pawe nOlr; la queue ell blanche en eneier' fa lon–
gueur en d'environ trois pOuces; elle
ea
compofée de
dou1>e plumes ; les pattes fonr fore longucs
&
d'une
belJe couleur bleue; eelle des ongles en noire;
iI
Y
a
en arriere un doigt fort coure.
00
trouve de ces oifeaux en Italie,
~
Rome,
a
V {-–
Dife,
&c.
On De voit auffi alTez commuDémem fur
les cÓres orientales d' Angleterre: mais quelquc part
que I'on renconrre
I'avoeeta,
iI
Cera toujours facile de le
diflinguer ' de tout autre oifeau par la courbure fingulie–
.re de fon bec. Villughby,
Or/lit. l/oJez
O
J S
E
A U •
(/)
S'
&
. .
.. A V O G A
S
E
(Geog. ane.
mod.)
provlllce
d'Afie, enrre la mer Noire, la Géorgie
&
la Coma–
nie; on la prend 'luelquefois pom UDe partie de la
Géorgie. Elle s'étend le long de la mer,
&
forme a–
vec la Mingrélie, la Colchide des anciens.
A V O
1
N E,
aven",
genre de planee dont les lleurs
n'ont point de pétales; elles fone fufpendues par petits
paquets. Chaque Ileur ell compofée de plu(jeurs éra–
mines qui fortene d'un calice; le piflil devíelll dans la
fuite une fcmence obloogue, mince, farineufe, enve–
loppée d'une capfule qui a fervi de calice
a
la Ileur.
Les petits paquets de fleurs qui formen! I'épi fone dif–
pofés de
fa~oD,
que Diofcoride les compare
a
de pe–
tites faurerelles. Tourneforr,
111fl.
reí
hub. l/oJez
PLANTE .
Cl)
• C' ell des menus grains, celui qui fe feme le pre–
mier: on en dillingue principalement deux efpeces, I'une
cultivée, I'autre fauvage; celle·ci De differe de I'autre, qu'
en ce que fes grains font plus grands
&
plus noirs.
II
Y
a
la
folle avoine,
qu'on appelle auffi
averon;
elle en aérHe
&
fans grain. Elle infeae un champ,
&
fe repeuple,
a
mois 'lu'on ne I'arrache
&
qu'on n'en
coupe les tiges avane fa maturité.
L es Canadiens one une force
d'avoine
'lu'ils recueil–
lene en Juin; elle ea beaucoup plus gro/fe
&
plus dé–
Jicate que la n6tre,
&
on la compare au riz pour la
bonté .
II y a des
avoinn rouges
;
il
Y
en a de
blanehes,
&
de
noirn.
On croit que la rouge aime les terres ' Iége–
_ res
&
chaudes; qu'elle réfine moíns
aUl(
accidens du
AVO
751
tems; qu'elle s'épie plut6t que la noire,
&
qu'elle
di
moins nourriUat1te
&
plus chaude. La blanche paUi:
pour avoir moins de fubllance que I'une
&
I'autre.
Vers la mi-Février, lorfque les grands froids feront
palTés, ftmez
I'avoine,
a
moins que la terre ne foit
trop humide. Semez-Ia plllt6t dans les terres forres que
dans les terres légeres
&
maigres, fi vous craignc1.
qu'el1e oe verfe . Prenez pour un arpent hllit ou neuf
boitfeaux de femailles.
11
faur que les terres OU vous
la répandret, ayene en un premier labour apres la ré–
colte des blés,
&
a.V3ne l'hyver. Le tems de fa fc–
maille s'étendra juCqu'a la
fin
d' Avril: vous donnerez
le fecond labollr imrnédiatement avant que de fcmcr:
vous choiliret pour Cerner un tems un peu humide.
Si votre terre ea forte, vous n'emplo)'ere7.
p~inr
la
charrue, pour recouvrir. Vous recouvrirez le grain fe–
mé dans les terres legercs, foit avec la charrue, foir
avcc la herfe . Cela s'appelle
femer dcffo1tl.
Quand<vos
avoines
feront levées, vous les roul erez ;
ro,.ler,
c'en abartre, adoucir, ou douo¡¡oyer, ou plou–
trer, ou caíCer les mottes,
&
refouler le planr, avec
un gros rouleau de bois, qu'un cheval traine fur tou–
te la piece d'
avoine.
V (,lUS n'oublierez pas de farcler
&
d'échardonner; il
ell aúffi bon que vous
fachie~
que
I'avoinc
dégénere
dans les terres froides,
&
que par conféquent il faur
les rechauffer avec des fumiers; que I
'avo;,1t
que vous
bamez pour en faire de la femence, n'ait poine éré
échaufiee .
Vous ne dépouillerei vos
avoi"eI
qu'apre, les blés,
fur la fin d'AOllt; quand vous les verrez jaunes ou
blanches, elles feron! mdres.
11
vaut mieux les fcier
que les faucher. L aiUez-Ies javeler, ou repofer quel–
que tems fur le champ . Quand la rofée ou la pluie
commencera
a
les noircir,
¿coehelez; ¡eoehet", .
c'elt
ramalfer
l'avoine
en tas avec des fourches,
&
en for–
mer des gerbes. Comme elle n'en. pas fujerte
:l
ger–
m~r,
on peut la lailfer un peu
11.
la pluic,
&
méme
I'arrofer s'il ne pleut pas.
Un bon arpent d'
avoine
rapportera cene gerbes; un
mauvais trente au moins;
&.
les cent gerbes donne–
rone trois feptiers-mine. PO\1r conferver vos
avo;ms
fur le grenier , mertez-y des feuilles de \aurier . Plus
vous les gardere7., plus elles décheoiroDt. Elles veu–
lent Clre fonvent maniées. Ne donne"/. point
d'avointl
:lur chevauJ, fans I'avoir criblée
&
époulTetée .
Les
IIvoi"eI
fe vendent ordinairement en Careme;
c'ell le tems ou les grandes maiCons
&
les braíTeurs
font leurs provifioos . Dans les endroits ou I"on rade
la mefure, celle
d'avoi"e
fe rade du c6té rond,
&
le.
:lutres grains par la rive quarrée ; c'en la figure des grain.
qui fait cette diíf¿rence.
11 Y
a des endroits ou elle fe
Iivre
:i
la mefure
!erue;
c'ell-a-dire, qu'on frappe la
meCure foil avec la radoire, quand on oe la donne
quc rafe, foit avec la pelle, quand on la tournit com–
ble.
JI
Y
a des provinces ou fon boiífeau en beau–
coup plus gPand que celui du blé,
&
ou elle ell alTu–
~ttie
i\
la
verte moule. I/olet:.
V E
R T
E
M O U
TE,
BOJ
S S
EA
u,
M
E
S U
RE. Son prix dépend de toU–
tes les caufes qui fone haulTer
&
ballTer les autres grains.
L'
a1'oine
fen principalement
a
nourrir les chevau¡¡:
on en fait du pain
da1l5
les tems de difettc. Le gcuau
n'ell alllre chofe que de
I'avoine
mondée.
I/oy.
G R
U
A
u,
Les Mofcovites en tirent par la dÍllillauoll, une Ii–
queur dOn! ils ufent en gOlfe de vin,
&
qui n'enivre
guere moins.
11 Y
a dans le Maine une
avoi"e
qui fe feme avant
I'h['er,
&
fe n!colte avant les feigles.
'avD;ne
anal yfée donne une Iiqueur !impide, qui a
Podeur
&
la faveur
d'avoine
cuite,
&
qui ell un peu
acide
&
obfcurémen! Calée, uoe liqueur roníf&tre ,
em~
pyreumatique, acide, aullere, acre, piquame, avec in–
dice de fel
al~ali
I
unc Iiqueur brune, alkaline, uri–
nenfe,
&
imprégnée
<le
fel volatil urineux; eofin de
I'buile épailfe enmme un firop. La maUe noire rcllée
daos la cornue
&
caleinée pendan t dou1.e /\eures nu feu
de réverbere, a donné des cendres dOn! on
a
ti ré par
lixiviation du fel alkali. Ainfi
I'avoi/le
en compofée
d'un fel ammoniacal enveloppé dans de l'huile; ce qui
forme un mine mucilagincux.
Les bouillons
d'avo;ne
COn! falutaires; ils adoucilTent
les humeurs; ils divifenr, ils poutfcm par les urines,
&
ils exciteO! quelquefois la tranfpiration. lis fOn! uti–
les dans les catarrhes , les enrouemens, la toux, I'ul–
cératioa
&
la fecherelfe de gorge, les aphthes, la pleu–
réfie, la
p~ripneumonie,
les éréfipeles,
&
les fiévr(s
aigues.
L'
avoi,,<
torréfiéc dans une poele avcc que!.
ques