AUM
ves, des orphe:lins
&.
des minHlres de
I~v.ngile .
p..
1<:' C LE RG E' ,
DIX ME. Depois Jufqu'¡j Confian–
cjn , les aumÓnc:s des tideles fe: dlviCoieDt en rrois parf.!,
I'ut
e
pour I'évc'que:, I'aucre: pour les pr€rres, la rrol–
'ieme: pour les diacres, foOdiacrcs ,
&
aurres elercs.
Qudquefoi~
on en rélervoit une: quatricme parrie pour
les
rt!pararions de: I't!glife:
m~is
Ie:s pauvres rrouvoient
10uJours une reffnuree rare
&
des fonds abondads dans
b
libéralitt! de
leur~
freres. Julien. qui vouloit r':fo r–
:mor
le pagaoifme fur le modele de la rcligion chrt!–
«ienne. rcconnoiffoie dans ;:ellc-ci cet ayantage. " Un
" pri'rre. die-il, dans une infiruélion qu'il donne
a
un
." J>ontife des faux dieux,
Ip;u.
6~.
dole avoir foin
" d'innruire les pcuple fur I'obligarion de faire
I'au–
"
mó,,<:
car il ell hOnteUI que les G aliléens ( e'en–
." ainfi qu'il nommoie les Chréeiens) nourriffeDt leurs
.. pau vres
&
le nÓtres".
S.
Paul écrivant aux Corinthiens leur recommande
de faire des collcaes. c'cn-:\·dire des queres tou les
dimanches, cnmme
iI
I'avoit prefcrit aux égHfes de Ga–
l~ric.
Nous apprenons de S. Junin , martyr, dans fa
feconde Apologic, que touS les fideles de la ville
&
de la campa¡;ne s'arfembloient le dimanche puur affiner
:, la célébrauon des faims myncres: qu'aprcs la priere,
chucull faifoit fon
allmó"e,
feJe.m fon
~ele
&
fes fa–
cul rés; qu'on en remcttoit I'argent enrre les mains de
celui qui préfidoir, c'ell-a-dire de
I'év~que,
pour le
dillribuer aux pauvres, aux yeuyes , &c. Cet ufa¡;e
s'obfervoit cncorc du tcms de S. Jér6me.
M . de Tillemone, fondé fur un paa:1ge du code
Théodofien, obferve que des le quarrie me lieele,
iI
Y
avoit de picuf.:s femmes qui s'cmployoient
i
recueill;r
des
""móna
pour les prifonniers,
&
I'on conjeaure
que e'étOient les diaconerfes.
Voya.
DI
A
e o
N E S
S
E •
C hrodegang, éveque de M ets , qui vivoit daos le
llUitieme hccle,
chafo xlij.
de la regle qu'il preferit :\
fes chuuoines réguhers , veut qu'un prc!rre
i
qui I'on
donne quelque enofe. ou pour célébrer la Melfe, ou
pou r eneendre une confe Ilion , ou pour ehanter des
pfeaumcs
&
des hymne¡, ne le
re~oive
qu'a ritre
d'a,.–
m;mc.
Tel a todjours éré I'efprit de l'Eglife. Les dons
fui"
~ux
églifes
&
tous les biens
qu'ell~
a aequis par
donotlon, res fond3tions dom on
1'3
enrichie. rOnt re–
gardées eomme des
"I/mó"a
done fes miniftres Cont
les reconomes
&
les
dirpenfat~urs
&
non les proprié-
taires .
(G)
,
A u
M
o
N E,
en terme de Palais. en le payement
d'une fomme
a
laquelle une panie a été candamnée
par autOrité de juflice, applieable pour I'ordinairc
3U'
pain des priComuers.
011
appctle
QttmñntI
OU
tcnU'rtI tn 4flmñntI,
les terres
qui om été donnécs
3
des églifes par le roi, ou par
de fdgneurs de tiefs. C es terres ne payellt aucune re–
devanee
a
qui que ce foir
I
&
ne doivcnt ' qu'uDe fim–
pie déclarAtio n au reigneur.
Les
allmóna ji'JI'Ies
fone des fondations royales .
IIlImón< d<J ch"rrlas
en Anglererre, s'en dit de la
eottiCarion d'un denier par chaque charrue, que le roi
Erhelred exigea des Angloi fes fujers pour la fubfi–
(lance des pauvres: on I'appella aulft
I'alimó"e J" ro; .
(1/)
.
A U M O N E R lE,
r.
f. di un offiee claunral,
dnm le ritulaire ell chargé de difiribuer par an une cer–
mine romme en 3umÓnes.
Vov<t
A u
M
6
N E.
(H)
A U M O N I E R,
r.
m .
( 'fhlol.)
officier eccléfia–
n ique dans les chapelles des princes. ou artaché
a
la
perfonnc des év':ques
&
des grands. En Francc le Roi
a un premier
allmó,,;<r,
diClingué du grand
III/mó,,;.r
de Frouce ,
&
quatre
""m{",ius
de quanier: la reine
a nulli un premier
lI1,món;<r,
&
les princes du fang
ont également des
a"mo1l;<rs
eu tiree, done I'habit de
cérémonie en une Coutane noire, un rochet
&
un man–
tean noir. L es
allmñn;"!
des
év~ques
fone des ccelé–
liafliqnes leurs commenfnuI, ou arrnchés
:1
leur per–
fonne, qui les accompagnene
&
les fervent dans leurs
fonaion épifcopalcs.
(G)
A
u
M
o
N I E R
(G
R A N D)
de Fraile<. (Hifl.
moJ. )
ofticicr de ItI couronoe , done la dignité ne s'ac–
eorde plus qu'sux cccléliaCliques d'une nairfance dinin–
guée,
&
ne fe donne ordinairemene qu':l des cardinaux;
quoiqu'on I'ait vOc aurrefois remplie par le favane A–
myot. qui éroit d'une fon baffe elrenaion. Le
gra"d
",,,mó,,i"
difpofe du fonds deniné poor les aum6nes du
R oi , célébre le Cervice divin daos la chapclle de Ca
MaJefi~ ,
quand il le juge
¡¡
propos, ou nomme les
prél3rs, qui doivene
y
officicr, les pn!dicateurs,
éSe.
AUN
749
11
cft
I'iv~que
de la cour, fairant toutes les fooélions
de cene digniré dans qudque
diocef~
qu'il fe trouve
fans en demauder la permillion aUl: év!ques des licux.
11
donnoit aurrdois les provilions des maladerics de
F
rau–
ce,
&
prétcndoit qu'il lui apparrenoit de gooyerner, de
,,¡fiter,
&
de réformer les hÓpirault du royaume, fur–
tout quand ils font gouveroés por des Iarques . Les
édits de nos rois,
&
les arrers du Parlemene de Pa–
ris, I'om maintenu pendant quclque rems dans la pof–
fcillon de ce droit.
iI
a I'ineendance de l'h6piral des
QuiO'l.e·vingrs de Paris. 11 pr.,re fermeot de fidéliré
entre les maillS du roi,
&
ell
i
caufe de fa charge •
commandeur
n~
des ordres de fa M ajefié. 10rcry
dit que ce fur Geotrroy de Pompadour. éveque
d'
An–
goulc!me, puis de Périgueux
&
du Puy en
V
élai, qui
a pon!! le premier la qualité de
t,rand a"mó" úr.
Se–
Ion du Tillet. cilé par le P. fhomaffin,
D ijcipl.
ucllfiafl . p..r. IV.
/;v.
J.
chapo Ixxv;;j.
c'en Jeao de
R ely, évcque d'Angers, qui prit le premier ce titre
fous Charles
V JI!.
On ne trouve pss le nom de ce
Jean
de ReIy daDs la line que donue le diaionnaire
de Morery.
U
eo compre cinquame-cinq depuis Ea–
ílache, chapelain du roi Philippe
J.
en
1067.
jufqu'i
M.
le cardinal de Rohan . M . le cardinal de Soubi–
fe fon neveu, occupe aujourd'hui cerre grande digni–
té.
(G)
• IJ
Y a 3uffi en Aogleterre un
grantl ""mó,,;<r,
qu'on appelle
10rJ aumrm;,r .
Les íonds qui lui font
alftgnl!s pour les aumÓnes du roi, fom enere autres cho–
fes les
deoda"Jo,
&
les biens des pcrfonnes qui fe
fom défaites .
11 peut en vcrtu d'un ancien ufage donuer le pre–
mier plat de la rabie du roi
¡¡
un pauvre. tel qu'il
lui plalt le choitir, ou lui donner I'équivalene en ar–
gene .
11 Y a aulli fous le
lurd aumó,,;<r
un
nllmóni"
en
fecond, un reman,
&
deux gemilshommcs de l'aumÓ–
ucrie,
IOUS
a la nominarion du
lord a"mó,,;<r.
A u
M
O
N I E R :
les.
IJumó"i<rs
de Marine font des
prerres enrrerenus par le Roi dans fes arfenaux de ma–
rine, pour dire la Mcrfe aul jours de fetes
&
de di–
manches rur le vailI'eau, qui dans le port a le pavil–
Ion d'amiral.
L'a llmó"i<r d" vaijJu,.,
en un prérre commis par le
Roi pour faire la pricre matin
&
foir, pour y dire la
MelI'e,
&
y admininrer les Sacrcmeos.
Aumón;er dans IIn
r/~;mme,
a logemem de capitui–
ne dans la garnifoo, fut[ en campagne,
&
a trois pla–
ces de
fourr~ge
en
rems de guerre; Ces appointemens
fone payés par le Roi,
&
vont
3
fix cenes liv. plus ou
moins; cela "arie.
(Z)
• A U M U S E,
r.
f. (
Hifl. modo
)
forte de
\'é–
temeut
d~
tére
&.
d'6paules done on fe fervoir ancien–
nement en Francc ;
iI
6toit 3 la mode fous le M éro–
vingiens ; la couronne fe menoie fur l'
..
IImuJ!<;
on la
fourra d' hcrmine fous Charlemagne; le lieele d'apres.
on la tit toute de peaux: les
allm,,[fa
d'étOtrcs prirent
alors le no m de
chaperon;
celles d'étotrcs rctinrent ce–
lui
d'allm"J!e:
peu-:! peu les
aumufTa
&
les chap. erons
changerent d'ufage
&
de forme. Le bonnet leur fuc–
céda ;
&
il n'y a plus aujourd'hui que les chanoines
&
les chanoioerfes qui en ayent en été. lis ponent
pendant cene faifon fur leur bras, ce qui fervoit jadis
en tout rems a leur couvrir
b
t~te.
Ce fom les Pet.
leriers-Fuurreurs qui les travaillern; elles fone faites de
pieces de petit gris rapportées
i
elles ont quatre
a
cinq
piés de long, lor huir
a
neut pouces de large ; elles
font herminées
&
terminées
3
un bout par des queues
de martes;
&
I'on prarique quelquefois
a
I'autre bout,
une erpece de poche Oll le breviaire ou quelque livre-de
piété peut étre mis .
A U N A G E,
r.
m.
(Com",.rce.
)
mefurage d'une
étoffe par aunes.
Voy.z.
A u
N E,
duquel
aU1lage
ell
dérivé.
B u"
ti'
A U N A (: E,
.xc/dalle
ti'
A U N
.~
G E,
bl"ljiu
ti'
A U N A G E,
fom des mots fynonymes qui fignifiene
quelque chofe que I'on dODne ou que I'on trouve au–
del. de la merure ou de
I'..
""ag<
ordinaire .
Par le réglemeDt des manufaélures de lainages du
mois d' Aout
1
Ó99, arto 44,
iI
en- porté que le
fa~on
Dier ne pourra donner 3U marchand achereur d'excé–
dene d'
arlnag.
poor la bonDe mefure, qu'une aune un
qua" au plus fur Tingt·une aunes. Sous la halle aux
toiles a Paris, I'ufage en d'auner les toiles le pouce
devane I'aune; ce qui s'appelle
pDUce
&
nlm<
ou
p014-
ct
ilVII"t:
ce qui praduit de bon aunage poar
l 'ach~
tcur environ une aune dcmi ricrs fur
ro
:lunes . Outre
ce