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AUS
priere
d~
l'A"ror<.
On peut voir les conditiORs de cet–
te fa veur du pere des dieux ,
&
la courte durée de la
feconde vic de T ithon, daos une petite piece de M .
de Montcrif, écritc avec beaucoup d'eCprit
&
de légé–
reté . Le jeulle Céphale Cuccéda au vieux Tithon en–
tre les bras de
la
tendre
Aurore,
qui n'eílt jall)ais été
illfidele,
fi
Tltllon n'cut jamai. vicilJi .
Aurore
arracha
C éphalc
~
Con épouCe Procris ,
&
le lranCpona en Sy–
I ie, ou e\le
~n
cut Phaéton . Apollodore l'accuCe en–
core d'un troifieme rapt, ceh,li dll géant Orion. Au
reae la théo!ogie des paycns juaifie tous ces enleve–
meos;
&
il paro\¡ que tous ces plailirs de
l'Al{rore
n'é–
lOient qu'a\légorjques.
A u R o
RE ,
( 1'';/1&''''')
jaunc doré
&
éclatant com_
me celui don¡ les
nu~es
fOll t
ordioair~ment
colorées au
lever du Coleil . Pour avoir
I'ar"ore ,
les Teimuriers a–
IUllent
&
~a\ldcnt foncmc~t,
&
rabalten! enCuite avec le
rnucoux ddrous
~n
cendre gravel ée.
L 'a"rorc
doit etre
aulli garencée;
c'~a
l'ordonnance
d~
1669,
anicle
24
du
r~¡¡lemel1t
fur les tcintures.
Voy.
T E I
N T U
RE.
*
/lURUJIIl JIIIUS ICUM , ( Chím.)
c'ca
de I'é–
tain qu'oq
a
fublim¡! par le moyen du mereure,
&
au–
quel on a dooné
la
coqleur d'or
p~r
le timple degré
de feu qui convien¡
~
cene opération. N ul autre mé–
·¡al ne Ce fublime ¡le' mc!me, excepté le zinc qu'on peut
fupailuer
a
l'étaiQ; ce qui a fait dire
a
M . Homberg
1
Gqe le t inc contient de I'étain.
Pour avoir l'
({umm muficrem,
prenez, dit
J.
K
unc–
kel,
~<
arte '!Jitrariá, lib. ll/.
pan ies égal es d'étaio,
de
vlf-~rgent
1
de foufre
1
&
de Cel
~mmoniac;
faites
fOlldr~
I'étain Cur le feu,
&
verCe.-y votre vif-argent,
&
lailfez-Ies
refroidi~ ~nC~mble ;
faites fondre le Cou,
fre enCuite,
&
mele.-y le Cel ammoniac bien pulv¿–
riC~,
&;
lailT~z
refroidiL
d~
mc¡ne; proyez-Ies enCuite a–
vec C01l1; jOlgnez-y l e¡all]
&
le
vlf-ar~ent,
que vous
y
m~I~~cz
bien exaéte!llent,
&
I~s
réóuiCez en une pou·
dre deltée; me¡tez le
lOut
dans un fon matras
~
long
coq, 9ue vous luterez bien par le pas . Obrervet que
les trOlS quarts du
!D~tras
doivem
d~meurer
"llides ; on
pouehe le hau¡. avec un
eou~ercl:
de fer.blanc, qu'
on lutera
p~relllement,
&
qUI Qott avoir une ouvcr–
ture de la grolTeur d'un pois , pour pouvoir y faire en–
trcr un c1ou, afill qu'il n'en Corte point de fumée. Mct–
lez !e matras au feu de Cable , ou fur les cendres chau–
des;
donn~~ (t'~borQ
un feu doux, que vous augmen–
terez Jufqu a ce quc le matras rougilTe ; vous 6terez
a–
)ors le dou pour voir s'il vient encore de la fumée '
s'il n'en vient poin\, lailTez le IOUt ¡rois ou q\1atre
heu~
res daDs une chaleur égaJe; vOQS ¡lurez un tres-bon
aurum m"fiettm ,
qui
ea
tres·propre
a
enluminer a pein-
dre les verrcs,
&
ií
faire du papier doré.
1
A utre
maníere .
Prenez une once d'étain bien pur,
que vous ferez fondre; mclez-y deux gros de bifll)utn;
broyez-bien le ¡out fur
un
f>orphyre , Prene1. enflli¡e deux
gros de (oufre
&
a,utant
de
fel ammoniac, que vous
broyerc'¿ de men]e ; mettez le ¡out dans un matras;
du rene obCervez le proaédé Indiqué ci-delTus , en
pr~pam bien garde qu'i1
oe
Cone point de fumée ,
M aniere ·de faire i'4rg."tum m"fift¡ m ,
Prenez une
once
8>
demie de bon étain, que vous ferez fonelre
dans un creuCet; lor[qu'il Cera preCque fondu, mette7;'y
une once
~
demie de bjCmuth ; remuez le
m~laQge
3,–
vee
UI]
fil·de-fer, jtjCqu'a ce que le bifmuth foil entie–
rement fondll; vous 6tere'¿ alors le creufet du feu
&
lailTere'¿ refroidir; metlez une
onc~
&
demio de vif-ar–
gen\ dans le melauge fo.ndu
1
que. vous remuerez-bien;
veefez le ¡out Cur \In!; plerre polte, ¡lfin que la matie–
re Ce tige. Quand 011 voudra en faire qCage, JI
faudr~
l a délayer avec dq blane d'¡ruf ou du vernis blanc
de I'eau-de·vie ou I'on aura fait fondre de la
gomm~
arabique , Qualld O}l s'cu efl Cervi, on polit
I'ouvrag~
avec une dent de Iton.
.
. • A
U
S
B
O
U R G,
viJIe d'AJlemagne, capitale dq
<!el'ele de Sollabe ,
entr~
la Werdach
~ I~
Lech.
L ong.
~.~. ~.~.~.
.
.
A
1)
S B O U R G,
( Conf4fion d'-)
'l
'hlol.gi~, formul~
ou profellioll de foi préfelltée par les Luthériens
11
I'em–
perellr
Charle~
V.
\I~I1S
la diete tenue
a
A tUbou"g
en
1 n O.
Cene confellioll avoit été COll1poCée par M elanch–
ton,
&
étoi( divifée en deu>; parties, qom la ptemiere
c.o~telloit
2 1
arrieles Cur les
princip~l1x
pojnts de la re–
Itglon . Nous alloos les rapporter [ommairement , Dans
le premier on reconnoilToit de bonne foi ce que les
quatr~
premiers couci les généraux avoient décidó tou–
cham I'unité d'un D ieu
&
le myllere de
la
Trioité .
Le Ceeond admettoit le p¿ehé orIginel, de meme
c¡u~
AUS
les Catholiques, exccpté que les Luthériens le faifoient
confiaer lOut eutier daJls la concupifcence
&
dam le
Mfnut de craime de D ieu
&
de confiaoce en
C:l
bon–
té . L e troifie!lle ne eomprenoit que ce qui
ea
renfer–
mé dans le !yll)bole des ap6tres touchant I'inearnation,
la vie, la mort, la pallion , la réCurreélion de
J.
C .
&
COI) a[cenfion. L e ql1atrieme étabtitroit contre les
P~lagiens ,
que l'h0mme ne pouvoit ctre juaifié par [es
propres forces; mais il prétendoit contre les Catholi–
ques, que la juaitication fe faiCoit par la roi feule,
a
I'exclu(jon des bonnes reuvres. L e cinquieme étoit con–
forme :Jux femimcns des Catholiques, en ce qu' j) di–
Coit
que le Saint-ECprit efl donné par les Cacremens de
la 101
ele
graee: mais
iI
differoit
d'~vee
eux en recol\-
1l0Want dans la Ceule foi l'opératiolI du Saint-Erprit .
Le (¡¡¡ieme, avoüam que la foi devoit produire de bon–
nes reuvres, nioÍ! contre les Catholiques que ces bQn·
nes reunes CervilTem
It
la JUllifieation, prctendant qu'
elles n'étoient faites que pour obéir
a
D ieu . L e [eptie–
me vouloir que I'EgliCe nc fUt compoCée que des feuls
élus. L e huirieme reconnoilToit la parole de D ieu
&
les
facremens pour efficaces, quoique ceux qui les COI\–
ferelH foicnt méchans
&
hypocrites. Le neuvieme fou–
tenoit contre les Anabaptiaes la néceffite de baptiCer
les enfans . Le elixieme concernoit la préCence réelle du
corps
&
du fang de
J.
C. dans l'Eucharirlie , que les
Luthériens admettoient. Le oU1.ieme admettoit avec les
Catholiques la nécellité de I'abfolution pour la rémW–
tion des péchés , mais rejettoit ceHe de la confeffion .
Le
dou~ieme
condamnoit
le~
Anabaptines qui foílte–
Jloienr I'inadmillibilité de la juaíce,
&
I'erreur des No–
vatiens fur I'ioutilité de la pénitence : mais il nioit COIl–
¡re la foi catholique qu'un pécheur repentant pút
mé–
riter par des CEuvres de pénitence la rémiffion de fes
péchés. L e treizieme exigeoit la foi aétuelle dans rous
ceux qui
re~oivcnt
les Caeremcns, meme dans les en–
fans . Le quarorzieme défendoit .d'enCeigner pubJique- .
ment dans l'Egüfe, ou d'y adminiarer
I~s
facremens fans
une vocation l égitime. L e quinzieme commandoit de
garder les fétes
&
d'obCerver les cérémonies. Le fei–
-zieme tenoit les 0relonnances civiles pour légitimes, gp–
proqvoit
l~s
magiarats, la propriété des biens ,
&
!e
ma–
riage . Le dix-Ceptieme recooooiffoit la réfurrcd lon ,
I.e
jugement général, le paradis
&
l'enfer,
&:
c~ndamno~t
les errcurs des Anabaptíltes lilr
la
durée ti me des peI–
nes de I'enfer
&
fur le erétendu regne de
J.
C. mil–
le ans avant
I~ jug~meht .
L e dix-huitieme déclaroit que
le libre arbirre ne fuffiCoit pas pour ce qui regarde le
13lu' . Le dix-neuvieme , qu'encore que Dieu eilt créé
I'homme
&
qu'il le conCervat,
iI
n'étoir, ni ne pou–
voit étre, l. caure ·
<le
fon péché . Le vingtieme , que
les bonnes CEuvres Il'étoient pas tout-a-fait inutiles. L e
-vingt-unicme
déf~ndoit
d'invoquer les Saines, parce que
. c'étoir, diCoit-il, déroger
a
la -médiation de
J
erus C hria.
La
Ceconde partíe qui eoncernoit feulement les céré–
monies
&
les uc.'ges de l'Eglife, que les Proteflans trar–
toient d'abus ,
8>
qui les avoient obligés, diCoicnt-ils,
~
s'en féparer, étoir eompriCe en fept anicles. L c pre–
mier
~dmettoi[
la eommllnion [ous les dcnI "Cpeces,
&
défendoi¡ le proceffions du Caint Sacrcmeut . L e fe–
cond cOQdamnoit le célibar des prt!tres , religieux; re–
ligieures,
&,.
Le troifieme excu(oit I'abolition des meC–
fes balTes , ou vouloit qu'on les célébrar en languc vul–
gaire, Le quatrieme ex igC0it qu'oll déehargeit les
fi–
aeles du Coin de coqfdTer leurs péchés, ou du moins
d'en faitc unc éQumération ex aéte
&
circonannciée .
Le cinq uieme combQtloit les jeunes
&
la vie mona·
/lique . Le lixieme improuvoit ouvenement les vreu1C
monaaiques. L e feptieme enfin émbliffoit entre la pui[.
fance eccléliaaique
&
la puilTance féeuliere, une ditlin–
étion qui aHoit
ii
6ter au! ecclétiani'lues toute puilTan-
~e
temporellc ,
,
Tell~
fut la
fameqC~
profeffion ele foÍ' des Luthérien$
qui
De
la .foutinrent pas daos ¡OUS fes points , tels que
¡¡OUS venons de
1<\
rapponer;
mai~
qUI I'altérerent
8>
varierent dans plufieors, felon les conjonétures
&
les
¡¡ouveau~
Cyaemes que prirent leurs doéteurs Cqr les
différens points de doéhine qu'ils avoient d'abord arre–
tés. En effe!, elle avoit été put¡liée en tant de manie–
res,
&
;¡vec
d~s
différences fi confidérables
11
W irtem–
berg
&
ailleurs, fous les yeux de M elanchton
&
de
Luther; que quand, en
11'61,
les Proteaaos s'afiem–
blerent
ii
N alimbourg pour eo donoer une édition au–
thenrique, ils déclarerent en
m~me
tcms que ceHe qu'
i1s choifiUoienr n'improuvoit pas les autres,
&
particu–
lierement celJ e de W lrtemberg, faite en
11'40.
Les au'
tres facramcntaires croyoient meme y trouver tout ce
qui