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756

AUS

priere

d~

l'A"ror<.

On peut voir les conditiORs de cet–

te fa veur du pere des dieux ,

&

la courte durée de la

feconde vic de T ithon, daos une petite piece de M .

de Montcrif, écritc avec beaucoup d'eCprit

&

de légé–

reté . Le jeulle Céphale Cuccéda au vieux Tithon en–

tre les bras de

la

tendre

Aurore,

qui n'eílt jall)ais été

illfidele,

fi

Tltllon n'cut jamai. vicilJi .

Aurore

arracha

C éphalc

~

Con épouCe Procris ,

&

le lranCpona en Sy–

I ie, ou e\le

~n

cut Phaéton . Apollodore l'accuCe en–

core d'un troifieme rapt, ceh,li dll géant Orion. Au

reae la théo!ogie des paycns juaifie tous ces enleve–

meos;

&

il paro\¡ que tous ces plailirs de

l'Al{rore

n'é–

lOient qu'a\légorjques.

A u R o

RE ,

( 1'';/1&''''')

jaunc doré

&

éclatant com_

me celui don¡ les

nu~es

fOll t

ordioair~ment

colorées au

lever du Coleil . Pour avoir

I'ar"ore ,

les Teimuriers a–

IUllent

&

~a\ldcnt foncmc~t,

&

rabalten! enCuite avec le

rnucoux ddrous

~n

cendre gravel ée.

L 'a"rorc

doit etre

aulli garencée;

c'~a

l'ordonnance

d~

1669,

anicle

24

du

r~¡¡lemel1t

fur les tcintures.

Voy.

T E I

N T U

RE.

*

/lURUJIIl JIIIUS ICUM , ( Chím.)

c'ca

de I'é–

tain qu'oq

a

fublim¡! par le moyen du mereure,

&

au–

quel on a dooné

la

coqleur d'or

p~r

le timple degré

de feu qui convien¡

~

cene opération. N ul autre mé–

·¡al ne Ce fublime ¡le' mc!me, excepté le zinc qu'on peut

fupailuer

a

l'étaiQ; ce qui a fait dire

a

M . Homberg

1

Gqe le t inc contient de I'étain.

Pour avoir l'

({umm muficrem,

prenez, dit

J.

K

unc–

kel,

~<

arte '!Jitrariá, lib. ll/.

pan ies égal es d'étaio,

de

vlf-~rgent

1

de foufre

1

&

de Cel

~mmoniac;

faites

fOlldr~

I'étain Cur le feu,

&

verCe.-y votre vif-argent,

&

lailfez-Ies

refroidi~ ~nC~mble ;

faites fondre le Cou,

fre enCuite,

&

mele.-y le Cel ammoniac bien pulv¿–

riC~,

&;

lailT~z

refroidiL

d~

mc¡ne; proyez-Ies enCuite a–

vec C01l1; jOlgnez-y l e¡all]

&

le

vlf-ar~ent,

que vous

y

m~I~~cz

bien exaéte!llent,

&

I~s

réóuiCez en une pou·

dre deltée; me¡tez le

lOut

dans un fon matras

~

long

coq, 9ue vous luterez bien par le pas . Obrervet que

les trOlS quarts du

!D~tras

doivem

d~meurer

"llides ; on

pouehe le hau¡. avec un

eou~ercl:

de fer.blanc, qu'

on lutera

p~relllement,

&

qUI Qott avoir une ouvcr–

ture de la grolTeur d'un pois , pour pouvoir y faire en–

trcr un c1ou, afill qu'il n'en Corte point de fumée. Mct–

lez !e matras au feu de Cable , ou fur les cendres chau–

des;

donn~~ (t'~borQ

un feu doux, que vous augmen–

terez Jufqu a ce quc le matras rougilTe ; vous 6terez

a–

)ors le dou pour voir s'il vient encore de la fumée '

s'il n'en vient poin\, lailTez le IOUt ¡rois ou q\1atre

heu~

res daDs une chaleur égaJe; vOQS ¡lurez un tres-bon

aurum m"fiettm ,

qui

ea

tres·propre

a

enluminer a pein-

dre les verrcs,

&

faire du papier doré.

1

A utre

maníere .

Prenez une once d'étain bien pur,

que vous ferez fondre; mclez-y deux gros de bifll)utn;

broyez-bien le ¡out fur

un

f>orphyre , Prene1. enflli¡e deux

gros de (oufre

&

a,utant

de

fel ammoniac, que vous

broyerc'¿ de men]e ; mettez le ¡out dans un matras;

du rene obCervez le proaédé Indiqué ci-delTus , en

pr~pam bien garde qu'i1

oe

Cone point de fumée ,

M aniere ·de faire i'4rg."tum m"fift¡ m ,

Prenez une

once

8>

demie de bon étain, que vous ferez fonelre

dans un creuCet; lor[qu'il Cera preCque fondu, mette7;'y

une once

~

demie de bjCmuth ; remuez le

m~laQge

3,–

vee

UI]

fil·de-fer, jtjCqu'a ce que le bifmuth foil entie–

rement fondll; vous 6tere'¿ alors le creufet du feu

&

lailTere'¿ refroidir; metlez une

onc~

&

demio de vif-ar–

gen\ dans le melauge fo.ndu

1

que. vous remuerez-bien;

veefez le ¡out Cur \In!; plerre polte, ¡lfin que la matie–

re Ce tige. Quand 011 voudra en faire qCage, JI

faudr~

l a délayer avec dq blane d'¡ruf ou du vernis blanc

de I'eau-de·vie ou I'on aura fait fondre de la

gomm~

arabique , Qualld O}l s'cu efl Cervi, on polit

I'ouvrag~

avec une dent de Iton.

.

. • A

U

S

B

O

U R G,

viJIe d'AJlemagne, capitale dq

<!el'ele de Sollabe ,

entr~

la Werdach

~ I~

Lech.

L ong.

~.~. ~.~.~.

.

.

A

1)

S B O U R G,

( Conf4fion d'-)

'l

'hlol.gi~

, formul~

ou profellioll de foi préfelltée par les Luthériens

11

I'em–

perellr

Charle~

V.

\I~I1S

la diete tenue

a

A tUbou"g

en

1 n O.

Cene confellioll avoit été COll1poCée par M elanch–

ton,

&

étoi( divifée en deu>; parties, qom la ptemiere

c.o~telloit

2 1

arrieles Cur les

princip~l1x

pojnts de la re–

Itglon . Nous alloos les rapporter [ommairement , Dans

le premier on reconnoilToit de bonne foi ce que les

quatr~

premiers couci les généraux avoient décidó tou–

cham I'unité d'un D ieu

&

le myllere de

la

Trioité .

Le Ceeond admettoit le p¿ehé orIginel, de meme

c¡u~

AUS

les Catholiques, exccpté que les Luthériens le faifoient

confiaer lOut eutier daJls la concupifcence

&

dam le

Mfnut de craime de D ieu

&

de confiaoce en

C:l

bon–

té . L e troifie!lle ne eomprenoit que ce qui

ea

renfer–

mé dans le !yll)bole des ap6tres touchant I'inearnation,

la vie, la mort, la pallion , la réCurreélion de

J.

C .

&

COI) a[cenfion. L e ql1atrieme étabtitroit contre les

P~lagiens ,

que l'h0mme ne pouvoit ctre juaifié par [es

propres forces; mais il prétendoit contre les Catholi–

ques, que la juaitication fe faiCoit par la roi feule,

a

I'exclu(jon des bonnes reuvres. L e cinquieme étoit con–

forme :Jux femimcns des Catholiques, en ce qu' j) di–

Coit

que le Saint-ECprit efl donné par les Cacremens de

la 101

ele

graee: mais

iI

differoit

d'~vee

eux en recol\-

1l0Want dans la Ceule foi l'opératiolI du Saint-Erprit .

Le (¡¡¡ieme, avoüam que la foi devoit produire de bon–

nes reuvres, nioÍ! contre les Catholiques que ces bQn·

nes reunes CervilTem

It

la JUllifieation, prctendant qu'

elles n'étoient faites que pour obéir

a

D ieu . L e [eptie–

me vouloir que I'EgliCe nc fUt compoCée que des feuls

élus. L e huirieme reconnoilToit la parole de D ieu

&

les

facremens pour efficaces, quoique ceux qui les COI\–

ferelH foicnt méchans

&

hypocrites. Le neuvieme fou–

tenoit contre les Anabaptiaes la néceffite de baptiCer

les enfans . Le elixieme concernoit la préCence réelle du

corps

&

du fang de

J.

C. dans l'Eucharirlie , que les

Luthériens admettoient. Le oU1.ieme admettoit avec les

Catholiques la nécellité de I'abfolution pour la rémW–

tion des péchés , mais rejettoit ceHe de la confeffion .

Le

dou~ieme

condamnoit

le~

Anabaptines qui foílte–

Jloienr I'inadmillibilité de la juaíce,

&

I'erreur des No–

vatiens fur I'ioutilité de la pénitence : mais il nioit COIl–

¡re la foi catholique qu'un pécheur repentant pút

mé–

riter par des CEuvres de pénitence la rémiffion de fes

péchés. L e treizieme exigeoit la foi aétuelle dans rous

ceux qui

re~oivcnt

les Caeremcns, meme dans les en–

fans . Le quarorzieme défendoit .d'enCeigner pubJique- .

ment dans l'Egüfe, ou d'y adminiarer

I~s

facremens fans

une vocation l égitime. L e quinzieme commandoit de

garder les fétes

&

d'obCerver les cérémonies. Le fei–

-zieme tenoit les 0relonnances civiles pour légitimes, gp–

proqvoit

l~s

magiarats, la propriété des biens ,

&

!e

ma–

riage . Le dix-Ceptieme recooooiffoit la réfurrcd lon ,

I.e

jugement général, le paradis

&

l'enfer,

&:

c~ndamno~t

les errcurs des Anabaptíltes lilr

la

durée ti me des peI–

nes de I'enfer

&

fur le erétendu regne de

J.

C. mil–

le ans avant

I~ jug~meht .

L e dix-huitieme déclaroit que

le libre arbirre ne fuffiCoit pas pour ce qui regarde le

13lu' . Le dix-neuvieme , qu'encore que Dieu eilt créé

I'homme

&

qu'il le conCervat,

iI

n'étoir, ni ne pou–

voit étre, l. caure ·

<le

fon péché . Le vingtieme , que

les bonnes CEuvres Il'étoient pas tout-a-fait inutiles. L e

-vingt-unicme

déf~ndoit

d'invoquer les Saines, parce que

. c'étoir, diCoit-il, déroger

a

la -médiation de

J

erus C hria.

La

Ceconde partíe qui eoncernoit feulement les céré–

monies

&

les uc.'ges de l'Eglife, que les Proteflans trar–

toient d'abus ,

8>

qui les avoient obligés, diCoicnt-ils,

~

s'en féparer, étoir eompriCe en fept anicles. L c pre–

mier

~dmettoi[

la eommllnion [ous les dcnI "Cpeces,

&

défendoi¡ le proceffions du Caint Sacrcmeut . L e fe–

cond cOQdamnoit le célibar des prt!tres , religieux; re–

ligieures,

&,.

Le troifieme excu(oit I'abolition des meC–

fes balTes , ou vouloit qu'on les célébrar en languc vul–

gaire, Le quatrieme ex igC0it qu'oll déehargeit les

fi–

aeles du Coin de coqfdTer leurs péchés, ou du moins

d'en faitc unc éQumération ex aéte

&

circonannciée .

Le cinq uieme combQtloit les jeunes

&

la vie mona·

/lique . Le lixieme improuvoit ouvenement les vreu1C

monaaiques. L e feptieme enfin émbliffoit entre la pui[.

fance eccléliaaique

&

la puilTance féeuliere, une ditlin–

étion qui aHoit

ii

6ter au! ecclétiani'lues toute puilTan-

~e

temporellc ,

,

Tell~

fut la

fameqC~

profeffion ele foÍ' des Luthérien$

qui

De

la .foutinrent pas daos ¡OUS fes points , tels que

¡¡OUS venons de

1<\

rapponer;

mai~

qUI I'altérerent

8>

varierent dans plufieors, felon les conjonétures

&

les

¡¡ouveau~

Cyaemes que prirent leurs doéteurs Cqr les

différens points de doéhine qu'ils avoient d'abord arre–

tés. En effe!, elle avoit été put¡liée en tant de manie–

res,

&

;¡vec

d~s

différences fi confidérables

11

W irtem–

berg

&

ailleurs, fous les yeux de M elanchton

&

de

Luther; que quand, en

11'61,

les Proteaaos s'afiem–

blerent

ii

N alimbourg pour eo donoer une édition au–

thenrique, ils déclarerent en

m~me

tcms que ceHe qu'

i1s choifiUoienr n'improuvoit pas les autres,

&

particu–

lierement celJ e de W lrtemberg, faite en

11'40.

Les au'

tres facramcntaires croyoient meme y trouver tout ce

qui