AUS
Juge, ce que re demaodeur en obligé de faire dans le
rnois fulvan,. Ce juge, qu'on oor;nmc
ar<.ftregue,
inílruie
le proces, le décide:
&
la
par~il'
qui ne veut pas s'eo
temr
a
fon jugement, en al'pelle direaell1en{
~
la
cham.
bre impériale.
Ceux qui veulent terminer leurs di!férends par la voie
des
allflregues,
OOt dcux moyeos pour y parvenir: I'un,
en faifam nommer d'autorité par .L'empereur,
a
la re–
quiution du demandeur, un commiffaire impérial, qui
doie toujours
~tre
un prince de l'Empire , que le dé–
feocieu~
ne peut réculer; I'autre, en faifam propoler
par le
a~mandellr
trois éleéleurs dom le défendeur en
obligé d'cn choilir un daos uo certaio tems pour étre
leur juge,
&
ce juge ou commiífaire impérial inlhuit
le proces
&
le décicle avec les officiers
&
jurifconful–
tes de fa propre jullice
Daos cette jurifdiélion
d'ar~(JreglleJ,
les parties ne plai–
d.c0[
que par produétion,
&
iI
ne leur ell permis d'é–
crire 'loe trois fois,
&
défendu de multiplicr les pie–
ce<,
quand meme
e
lIes en appelleroient
a
la chambre
impériale.
Tous les membres de l'Empire n'om pas indifférem–
ment le droit
d'auflregue¡
,
ou de nommer des arbi–
tres autoriCés par l'Empire ; c'ell a-pcu-pres la méme
chofe que ce que 1I0US appellons en France
droit de
C'ommittimrlJ,
dollt
iI
n'y a que certaines perfounes qui
foien¡ gratifiées.
Voyez, Ca
J.lMITT IMV
s.
11
fallt encore remarquer que les
ar<.ftrcgues
ne pren–
nen¡ poine
connoilT.~nce d~s
grandes alfaires, telles que
les proces ou
iI
s'agit
de~
grands fiefs de l' Empire,
de I'immédiateté des états, de la liberté des villes im–
Rériales ,
&
aurres caufes qui von¡ direélement
a
I'cm–
pereur, au mcme
¡¡
In diete de l'Empire. Heif.
Rift.
á.
J'Emp . tomo
lll.~«(;)
A U S W
1ST
E R N en AlIemaod,
mine álp¡"ij–
fant.
en Fran.yois,
weed
en Anglois, font terme¡¡ uli–
tés chez ces nations parmi ceux qui er.availlent aUI mi–
nes des métaux, pour dire une veine de mine de mé–
tal fin qui dégclnere en uoe mauvaife marcaffite; ce
qui ell conforme au fentiment de ceux qui croyene que
les minéraull; croi(fent
&
périffen¡ comme fom les vé–
gétaux
&
les aoimaux.
Voye-:r.
M
I N E,
V
E I N E DE
MINE, ME' TAL, MARCASSITE, MINE'RAL,
(~
.
• A U T A N -
K
E L U R A N,
(GIDg. )
ville du
Turquellan.
Long.
IIOd.
&
lat.
46. 41'. felon Uluh–
beg;
&
lon~.
116,
&
lat.
4r·
felou Naffiredden.
A U T EL, f. m. (
Rifl. an,. mod,
&
'rhl3/)
e–
fpeee de table de bois, de pierre ou de {Ilétal, élevée
de quelques piés au-dc(fus de terre, (ur laquelle on fa–
crifie
a
quelque divinité .
Voye:r.
S
A
e
R \ F.I CE.
L es J uifs avoient un
at<tel
d'airain pour les
holo~au~
{les,
&
un d'or fur lequcl i1s bruloient l'encens.
VOJ'
TABERlfACLE,
&,.
Chez les R omains l'
autel
étoit une efpece de pié,
denal quarré, rond, ou triangulaire, oroé de fculpru·
re,
d~
bas-rcliefs
&
d'infcriptions, fur lequel ils bru–
loient des viélimes qu'i1s
facrifiokn~
aulC, idoles .
Voye:r.
VICTIME ,
Servius nous appren<l que les
aut,h
des dieux
céle~
nes
&
fupérieurs étoient exhau(fés
&
conllruits (ur quel–
qu'édifice relevé;
&
que ce fut poUI' cela qu'oll les·
appella
altaria,
compofé de
alta
&
ara,
qui lignificot
autel
II''!JI.
Ceux qu'on
dellinoi~
aUI dieulL: terrcflres
étoient poCés
a
r~fe
tcrre,
&
on les appelloi(
ard!;
&
pour les dieux infem3ux, 'on fouilloit la terre,
&
on
y
faifoit des fo(fes qu'on appelloit
'ó&t"
...""" ,
f,robi-,
,uli.
Mais cette dillinélion ne parolt pas fuivie . Les meil–
leurs auteurs fe ferllent. fréquemme!1t d'
ara',
comme
d'un terme génériquc fQUS lequel ils comprcnnent éga–
lement Ics
auteh
des dieux célefles, terreflres
&
illfer–
llaux: temoin Virgile,
Eclog. V _
En
~uatuor
arar,
ou a(furémem
altar;a
efl bien compris dans
ar",;
car
iI
ell quellion entr'autres de Phrebus, qui étoi( un dieu
céle(le. De meme Cicéron,
pro O!!int. Arar
delubra~
file Hu:ntes in G reúri
'VidimltS.
Les Grecs dillinguoient aum deux fortes
<1,'
autdr;
I'un fur lequel i1s facrifioient aux dieux , qu'ils. appel–
loiem
¡Ji.p."
,
&
qui étoit un véritable
aute/:
I'autre,
fur leque! i1s
facr¡úolen~
nu' h6(os, qUI étoit plus pe–
tic,
&
qu'i1s appelloient
" ,VI'"
POllUI fait ceue di–
Hinélion de deox fortes d'
a"le(r
I!fi,tés.
eh.ez.les qrecs,
dans fon
Onomafo<olf:
il ajoutc
cependan~
que quel-
AUT
759
que(ols les
po(;'les
cmployoienr le mot
r.X,s/.. ,
pour
ex
primer
I',,(/tel
fur lequel pn facrífioit aux dieux. L es
-"eptante
employ~nr
aum le
mor
;'X,..,",
pour un
tlH–
tel
bas, qu'on pourroi! cxprimer en latin par
{rati",I",
atteodu que
c;'~toit
plutar une efpece d'arre ou foyer
qu'un
a;¡tel.
Vnrron dir qu'au commeoeement les
tluteh
¿roient
portatifs,
&
conli(loiem eo un trépié fur lequel on met–
toit du feu pOllr brOler la viélime. Les
üflteh
étoient
communément dans les temples; eependant il y en a–
voit de placés en plein air, foir devan¡ la porte des
temples, foir daos le pé'riflyle des palais des princes .
Dans ¡es grands temples de I'andenne Rom<' il
y
avoit
ordinairemene erois
altee/¡:
le premier étoie dans le fan–
éluaire,
&
au pié de la (blue du dieu; on bruloit ¡'ell–
eens, les
parfum~,
&
I'on y faifoit les Iiba!iol1s : le fe–
cond étoit devane la porte du temple,
&
on y of!roit
les facrifices : le troilieme étoit un
aruel
portatif, nom–
me!
anelabr;r,
fur lequel on pofoit les Offra11des
&
les
vafes facrés.
On
juroie par les
aNte/¡
&
fur les
ameh ;
&
ils fervoieot d'aCyle aux malheureux . L orCque la fou- .
dre tomboit en quelque tieu,
00
y
élevoit un
autel
en
I'honneur du dieu qui I'avolt laneée :
De" fulguratori–
ara¡n
&
'ló,,,m hu", religio(um ex aruJpúum [entm–
eia, Q.uint. Pub. Front. pofuit,
dit uoe ancienne infcri–
ption.
00
en élcvoie aum pour ctinferver la mémoire
des gralld¡ évenemens, comme
iI
paro;e par divers en-
droits de l'Ecrit\lre ,
' .
Les Juifs doonoient aum le 'oom
d',,
1I1.IJa
des efpe-'
ces de tables qu'ils dreOoieot 3U mil ieu de la campa–
gne, pOllr Cacrifier
a
D ieu. C'ell de ces
auteh
qu' il
faut entendre plu(¡eurs
fa(fa¡;~s
ou.
00
lit :
En
<c1
C/I–
droit il Idijia
1m
aute are Scigneur .
JI
faut
pourrant obferver que ces
autelr
ainli dre(fés
en plaine campagne pour facritier, n'
011~
été permis
que dans
1"
loi de natUre; ear dans celle de M oy fe
iJ
ne devoit y avoir pour tOUI le peuple d'lirael qu'uo
a1l–
le/
pour o(frir des vitlimes ;
&
c'étoit celui des holo–
eau!}es qul étoi! d'abord dalls le tabernaele, auffi bien
que
I'allte(
des parfurns: car on lit au
,hap. xxi). du
livre
de
Jofll,l ,
que les
tribu~ '
de Ruben, de Gad,
&
la demi·tribu de Maoalfé qui en drd{'erent d'autres,
fu–
rent obl1gées de: fe difculper, en remontram qu'elles
ne les avoi(m pas érigés pour faerifier, mais feulement
POUt fervir de mooumellt.
U
y eut dans le temple de
Salomon, CO{Iltlle dans le t;lberoacle, deux
auteh,
I'uo
pour les holoc:aufies,
&
l'autre pour les parfums. C'é–
toit violec la loi dans un poiot capital, que d'olfi-ir des
facrifices en
tou~ ~utre
eodroit: auffi les
atLtelr
que Jé–
toboam érigea
a
Samarie,
&
ceux que les
J
uifs,
a
l'e–
:temple de quelqu::s-uns de leurs rois, éleverent fur les
bauts lieuO(, furent en abomination aux yeux de D ieu.
A
ra~f,
parmi
lc~
Chréeiens, fe di( d'une table quar–
rée , placée ordinairement a
l'orien~
de l'é'&life , pour
y
eélébre{ la me1J'e ,
Voye:r.
E
U C-H
A.
R l S T
!
E ,
L'autel
des Chr':tiens ne reffemble POU{ fa eonllru- .
élion, ni
a
ceuX des Payens, ni
¡¡
ceox dcs
J
uifs :. mais
iI
eQ
fait CO{Ilme uoe table, paree que ¡'Euchariflie fut
¡nflituée par J. C.
a
un fouper,
&
Cilr une tab!e: ainfi
on pourroit I'appeller, comme on fait en ellet en 4.pel–
queSo e\ld(oits,
~ab/~
¿<
,ommll"ion,
Vo.ve:{.
C o
~{M,'\}~ION' ,
Ce n'efr pas que le nom
d'arrtef
u'y convienne auffi;
cae l'Euehari(l:ie étant véritablement un faerifice. la ta–
ble
faerc~e
fur laquelle fe cpofommc ce myllere. en bien
auíli v':rita.blement un
aute¿
.
V .ye:{.
M
E.
~
S E ,
Daos la primitive
E~¡¡fe
les
ante"
n't'toien~
que
4e
b,ois,
&¡
fe tranfportolent fou vellt d' une place
a
une
3utrt:
~
mais un concile de Paris de I'an fC9 défendit
de conllruire
a.
I'a.venie
de~
I1Nteh
d'a.utre matiere que
de pierce ,
Dans les. premiers. fieeles it n'r avoit qu'un feul
"tI–
ter
dans chllque égliCe ; mais le nombre en augmeot1
bien·tOt;
&.
nous apprenons. de faim Grégoiee le grand.,
qui vivoit daos. le
G~ieme
fiec:Ie-, que, de fon eems
1\
y
en avoit douze
&
quinze dans cenaines ég,lifes. A la
cathédrale de
l\1ag,d(bour~
il
y
en a quarante-ncuf .
L'aueel
u'eQ <!,uelq¡¡efoIS COlltenQ que pa( uoe feule. ·
colonne comm€l' daD$ les chapeUes, foutecraioes de, fain–
te Cécil'e.
il
RQme
&
ailleurs: quelquefois il ['eQ par
quatre colooues,
~omme
l'a"tel
de S.
Sébaflie~;
in .
Crypta ar(naria'
mais la méthode la plus ordibalfe eQ
de pofee· la cable'
d'a1ltel
fu~
un mnffif de pierre.
Ces
autels.
re~61blent
en quelque chof<:
a
des, tom–
beaux:
&.
en
etlct
nous l!fons. dans I'hiflojre de l'Egli–
fe que les I,'remi'ers Chrétiens tenoiem fouvent leurs
aKemblées
3.U1
tombeaux. des ¡partyrs ,
&
Y célébtolent
les