AUT
ce con!lruire un laboratoire chimique, pour en dé–
co~pofer
les principales panies iIHégrames, & le faire
fonir
a
volomé, par des circonvolurions de tuyaux,
a
une extrémité di: fon corps toure oppolee.
On ne croir pas que les Anatomitles arem rien
ii
delirer fur la con!lruél:ion de fes alles. On a imilé os
E2r
os, toures les émlllences qu'ils appellent
apnphyfe!.
Elles y 10m régulieremem obfervées, comme les dif–
féremes charnieres, les cavités, les courbes. Les trois
os qui compofem l'alle, y fom tres-dillinél:s: le pre–
m ier qui elt
I'humeru!,
a fon mouvemem de rotation
en rour fens, avee I'os qui fair I'office d'omoplate; le
fecond qui e!l le
e1tbit1t!
de l'al1e, a fon mouvement
avec
l'humer1t!
par une chnrniere, que les Analomi!les
appellenr
par ginglyme;
le troilieme qui e!l le
radiuJ,
roume dans une cavilé de
I'humeru!,
& e!l a!taché par
fes nutres bouts
~ux
petits os du bour de I'alle, de
meme que dans I'animal.
Poor faire eonnollre que les mouV'emens de ces al–
les ne retTemblem poinr
~
ceux que I'on voit dans les
grands chefs-d'ceuvres du coq de I'horloge de Lyon
&
de Srralbourg, roure la méchanique du canard ar–
rificiel
a
élé vue
a
Mcouven, le dtiTein de I'aureur
élanr plul61 de démonrrer, que de montrer fimplcmenr
une machi ne .
' On eroit que les perfonnes anenrives femironr la dif–
ficullé qu'il y a eu de faire faire a cet
atltomate
taLlt
de mouvcmens dilférens; comme lorfqu'il s'éleve fur
fes panes,
&
qu'il pone ron cou a droire
&
a gau-
. che. l is conno1tront rous les changemens des dift'é–
rens poiots d'appui; ils verronr meme que ce qui fer–
voit de poiOl d'appui
¡,
une panie mobilc, devieOl
a
fon tour mobile fllr .cet!e panie, qui devieOl fixe
¡,
fon
rour; enJín i1s déeoul'tironr une infiniré de combinai–
fons méchaniques.
Toure ceue machine joue fans qu'on y touche, quand
on l'a momée une fois.
On oublioir de di,e, que I'animal boir, barbote
dans I'eau, eroa!fe comme le canard naturel. Enfin
I'aureur a taché de lui faire faire tous les ge!les d'a–
pres eeux de I'animal vivam, qu'il a conliMré avee
auelllion.
2 · .
Le
feeond
a"tomate
e!l le joüeur de tambourin ,
plan,é rour droir fur fon pié d'eflal, habillé en berger
danfeur, qui joue une vingtaine d'airs, menuets, rigo–
don's ou eomre·daoCes .
On croiroic d'abord que les diffieultés om été moin–
dres qu'au fluteur
"1ttomate:
mais fans 1'0uloi1' élever
J'un pour cabaifler I'aulre, il faur faire réflexion qll'i1
s'agit de I'iollrumem le plus ingrar,
&
le plu faux par
lui-méme; qu'il
~
fallu faire artieukr une tlu te:l rrois
trous, ou rous les tOns dépendem du plus
00
moins
de foree de vem & de crous bouch6s
a
moilié; qu'il
a fallu donner [o'us les ventS différens, avee une
VI–
te(fi: que I'orcille
a
de la peine
a
fuivre; donner des
coups de langue
ii
chaque oote, jufque dans les dou·
bies croches, ,parce que cer in!lrument n'e!l poiOl a–
gréable autrement.
L'
,mtom"te
furpa!fe en eela tOUS
nos joüeurs de tambollrin, qui ne peuveOl remuer la
langlle avee .!fez de légéreré, pOllr faire une mefure
enriere de doubles croches tOures articulées; ils en eou–
lem la moilié: & ce tambourin
automate
joue un air
emier aYee des eoups de langue
¡,
chaque note.
Quelle combinaifon de vents n'a-r-il pas fallu trou–
ver pour cet effet? L'ameul' a fait auffi des découl'er–
res dOlll on ne re feroit jamais domé; mlroil-on cru que
cerre pedte Hute e!l un des inllrumens--a I'em qui fati–
guem le plus la poilrine des joiieurs?
Les muleles
de
lem poitrine font un effon équivalem
a
un poids de
5'6
liyres , puifqu'il fam cene meme for–
ce de vcnr, c'efl·a·dire , un vem po'u!fé par ceue for–
ce ou ceHe pefanteur, pour rformer le
ji
d'en·ham, qul
e!l la deroiere note
Ol!
eet in!lrumenr pui!fe s'élendre.
U ne once feule fait parler la premiere nore qui e!l le
mi:
que I'on juge queile divilion de vem
iI
~
fallu fai–
re pour parcourir tome l' étendue du tlageoler proven–
~al
.
Ayam li peu de politions de doigrs différentes on
croiroit peut-';Ire qu'il n'a fallu de dift'érens vents' qu'
aulant qu'il y a de différentes note.: poinr du tout
~
Le
vent qui fait parler, par exemple, le
Ti
a
la fuite de
(1) l C5
privil~se,.
dont joutífoient le.
ViIle, Aotonomes OOl
~té
exa–
minés avec (oin par M. l'Abbé Gua(co AC:1Mrnicieo de Cortone.
dans (a Oiíferration qai etl inferée dans le Tome cinquieme de.
AUT .
1'lIt,
le manque abfolumenr quand le
m~me
r!
e!l
a
la
fuile du
mi
au-de!fus,
&
ainJi des aurres notes. Qu'on
calcule, on yerra qu'il a fallu le double de difi¿rens
VC[llS,
fans eompter les diefes pour lefquels il faur tou–
JOors un vem panieuJier . L 'aureur a élé lui·meme éton–
né de voir cet in!lrumem avoir befoin d'une combinai–
fon
Ii
variée,
&
il a été plus d'une fois prer
~
dcfef–
pérer de la réuffite: mais le eourage
&
la patienec I'ont
enfin emponé.
Ce n'e!l pas tom: ee flageoler n'oecupe qu'une main;
1'''lltomat.
tient de I'aurre une bagueue, avec laquelle
il bar du tambour de Marfeille;
iI
donne des eoups
limpIes
&
doubles, fair des roulemcns variés
:l
tous les
airs,
&
accompagne en mefure les memes airs qu'il
joue avee fon tlageolet de }'aurre main. Ce mouvement
n'e!l pas un des plus aifés de la machine.
lJ
e!l que–
Ilion de frapper laot6t plus forr, tant6r plus vire,
&
de donner toujours un coup fec, pour tirer du fon da
tambour . Cwe méchanique conlHle dans une combi–
naifon infinic de leviers & de reflons difierens, rous
mus avee aflez de ju!le!fepour fuivre I'air; ce qui fe–
roit trop long a détailler. Entin cene machine a quel–
que re!femblance avec ceHe du Afireur; mais elle a été
con!lruite par des moyens bien ditlérens.
V oyez Ol;j'.r.
Jrlr le! éerit! modo
r741.
(O)
*
/lUTOMATIA, (Myth.)
dée!fe du hafard.
Timoléen lui confaera des autels apres fes viél:oires.
On
lIe
nous dir poinr qu'i1 ait eo des imirateurs, ni qu'
aueun des aurres généraux de la Grece ayenr Jamais or–
donné des faeritices dans le remple que la modellie
&
la lineeriré de Timoléon avoienr ¿levé
a
la dée!fe dll
hafard.
A
U
T O M A TI Q
U
E, adj.
dan! I'reeol1omie ani–
ma/.,
fe dir des mouvemens qui dépendem uniquement
de la !lmél:ure des corps,
&
fur lefquels la volonté n'a
aueun pouvoir. Boerhaave,
Comment. ¡h)'jiolog.
(L)
A
U T O M N AL, adj.
m.
fe die de ce qui appar–
riem
a
I'auromne. On dir des fmils
a1ttomnaux,
des
Aeurs, des fievres
automnaln,
&c.
Yoyez
A
u
T
o
M
N
E •
Poi"t alttom",,¡,
efl un des poinrs de la ligne équi–
noél:iale, d'ou le [oleil commence
a
defcendl'e vers le
poIe llIéridional: c'e!l, I'un des poinrs ou I'écliptique
eoupe I'équateur, & celui des deux ou eomrnence le
figne de la balance.
Poy.z
E
Q
u
l No
e
TIA
L .
•
SigneJ a1!tomnaux;
ce fom
13
Bala~ee ,
le S corplon.
le Saginaire.
VoY'z
BAL"NCE, SCORPION
&
SAGITTAIRE.
(O)
A U
TOM
NE, f. m . (
AJlron.
) troifieme faifoti
de
1'3I1née ,
tems de la récolte des fruics de I'élé.
V.
SAISON, A NN E'E,
&c.
Quelques-uns le font venir de
aflgeo,
j'accrois,
'pIod
anmm.
frllgibll! augeat.
L 'alttomne
commence le jour que la di!lance méri–
dienne du foleil au zénith, apres avoir déeru, fe lrou–
ve moyenne entre la plus grande
&
la moindre. La fin
de
l'oTttom,.e
fe reneonrre avee le commencemem de
I'hyver . Duranr
l'tZ1ttomn.
les jours vom en décroif–
fant, & fonr tqujours plus couns
que
les nuirs , exee–
pIé le premier jour
d'a1lt"mn"
qui el! le jour de I'é-
quinoxe .
Yoyez
H
y
V E
R
&e.
.
Diverfes rtarions
001
compté les années par les
a1<–
tomnb,
comme les Anglo·faxons par les hyyers. Ta–
cile nous apprend que les aneiens
Germain~
connoiU'oi–
cm
routes les faifons de I
'ann.ée, exeepté
I'automne.
dom ils n'avoiem Dulle idée.
On
a
touJours penfé que
I'm/tomne
éroir une faifoti
mal faine. Tenullien I'appelle,
te>ttator ,Joletltdinum.
Horaee dit aum,
tl1itum"'tJ libitind! 'fltd!Jl1I! aurbd!.
E'lltinox. d' Alttomne,
e!l le tems ou le foleil entre
dans le poinr auromnal.
Poyrz
A
u
T o
M
NAL.
(O )
A
u
T
o
M
NE,
.n /llehimie,
e!l le rems ou I'opéra–
tion du grand reuvre e!l
ii
fa
marurit~.
(M)
• A
U
T O N, volean de
l'
Amérique méridionale,
province de Chimiro, proche la riv iere de Robio.
A UTONOME, adj.
(Hifi. ane.)
titre que pre–
noienr certaines villes de G,ece qui avoienr le privilé–
ge dc fe gouverner par leurs propres lois.
1
I el! con–
fervé fm plufieurs médaillcs antiques. Ce nom el1 Grec
&
viene
d\iu-r"
~
mémc ,
&
'¿P.O()
lo;, regle)
t¡tli
fe
rl–
gle foi·mém e . (G) (1)
A UTONOMIE,
r.
f.
(Hifl. anc.
&
¡ oliti'f. )
forte
ElTais de
la
meme
Académie .
CCHe
piece
:J:
ét(!
couronnée par l'
AC4.
démie Royalc des In(cripuons
Be
bellcF·Lettres de
Paril.
dont .il cR:
aduellcmem
t&cs.bonoré
meJObre. Sui'aDt cer
:1DrCur
on coonon que
ces