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74-2
AVE
devinera point que I'uu de ces deux corps
eft
ceIui
qu'il appelle
glob.,
&
I'autre celui qu'iI appeHe
C1lb.;
&
la vifioo ne lui rappeliera en aucune maniere la fen–
fation qu'il a
rc~(le
par le toucher. SuppoCons préCen–
tement qu'on lui
diCe
que I'un de ces deux corps di
, celui qu'il Centoit globe par le toucher,
&
l'autre ce–
lui qu'iI Centoit cube; Caura-t-iI les di1linguer? L'auteur
répond d'aberd qu'un homme gromer
&
fans conuoif–
fance pronOllcera au hafard; qu'un métaphylicien, fur–
tout s'il e(l géometre, comme Saunderfon, examioera
ces figures; qu'en y fuppofanc de certaines ligoes ti–
rées,
iI
verra qu'il peut démomrer de l'une toutes les
propriétés du ccrcle que le toucher lui a fait connol–
tre;
&
qu'il peut démontrer de l'autre figure toutes les
propriétés du quarré. I1 fera donc bien tenté de con–
clurre:
voil"
l.
cercle, voil" le '1uarrl:
cependant
s'il e(l prudent,
il
fufpendra encore Con jugement; car'
pourroit-i1 dire: " peut-etre que quaod j'appliqueral
" mes maios Cu.. ces deux figures, elies fe transforme–
" ront l'uoe dans l'autre ; de maniere que la
m~me
" figure pourroit me fervir
a
démontrer aux
av.ugles
" les propriétés du cercle
&
a ceux qui vo)"em, les
" propriétés du quat'ré? Mais non, auroit dit Saunder–
" fon, je me trompe;
ceu~
a
qui je démontrois les
" propriétés du cercle
&
du quarré,
&
en qui la vde
" &
le toucher étoient
parf.~itement
d'accord, m'enten–
" doient fort bien, quoiqu'ils ne touchalfent pas les fi–
" gures fur leCqueHes je faifois mes démon(lratiolls,
&
" qu'ils fe contentalfent de les voir. lls ,ne voyoiellt
" done pas un quarré quand je fentois un cercle 'fans
" quoi IIOUS ne nous fumons jamais entendus: mais
?'
puifqu'ils m'entendoient tous , tous les hommes voyem
" donc les uns comme les autres: donc je vois quar–
" ré c
7
qu'ils .voyoient quarré ,
&
par conféquelH ce
" que Je CemOlS quarré;
&
par la meme raiCon je vois
" cercle ce que je Centois cercle " .
Nous avons Cubflitué ici avec l'auteur le cercle au
globe,
&
le quarré au cube, parce qll'i1 y a beaucollp
d'app~rence.
que celu! qui fe fen de
Ces
yeux pOllr la
premlere f015, ne VOlt que des furf.1ces,
&
nc Cait ce
que c'e1l que
failli~;
car la faillie d'un corps conlifle
en. ce que quelques-uns de fes poines paroilfent plll6
)lolfin.s de nous que les autres: or c'c(l par l'expérien–
ce J(llllte all toucher,
&
non par la vue Ceule
que
nous jugeons des dillances.
'
De tout ce qui a été dit juCqu'ici Cur le globe
&
fur le cube, ou fur le cercle
&
le quarré concluons
avec l'auteur qu'i1 y a des cas on le
ra;r~nnement
&
l'ex~érience.
des autres peuvent éclairer la vue Cur la
relatlon du toucher,
&
alrarer, pour ainfi dire l'reil
qu'il ell d'accord avec le taa .
'
. La
J.ttr.
finit par quelques réflexions fur ce 'luí 3r–
rJverolt • un homme qui auroir vil des
c~
naílfance,
&
qui u'auroit poinl eu le fens du toucher;
&
:l
un
homme en qui les feos de la vüe
&
du !Oucher Ce con–
trediroicm perpétuellement. N ous re(lVoyons nos le–
a curs
a
ces réB exions: elles nous en rappeHenr une au–
tre
ii
peu pri:s de la memc efpece, que fait l'ameur
dans le corps de la
lettre.
"
Si un homme, dit-i1,
" qui n'auroit vil que pendant un jour ou deux, fe
" trouvoit confondu chez un peuple
d'avetlglu,
iI
fau-
droit , qu'il prlt
l~ p~rti
de fe taire, ou celui de paC–
' 1
fer pour un fou:
iI
leur annonceroit tous les jours
" quelque nouveau myll:ere, qui n'en Ceroit un que
" pour eux,
&
que les efprits fons fe fauroient bon
" gré de ne pas croire. Les défenfeurs de la religion
" ne pourroiem-ils pas tirer un grand parti d'une incré–
" dulité li
opini~tre ,
li ju(le meme
a
certains égards
" cependal1l fi peu fondée ,,? Nous terminerons ce;
article par certe réftexion capable d'en contrebalaocer
quelques·autres qui fe trouvent [épandues daus l'ou–
vrage,
&
qui 11e font pas tout-a-fait fi orthodoxes.
(O)
*
A v
E U G L E
S, (
Hift.
mod.)
hommes privés de
la vile qui forment au Japon un corps de favans fort
G.onfidérés dans le pays. Ces beaux eCprits font bien
ven.usdes grands; ils. fe diflinguent fu r-tout par la 6_
déhté de leur mémOlre. Les annales, les hi(loires
(1)
11 paroit
~ue
dan,
cet
article il
y
a du faul: on du mal.entenda
' 1
Ne
feroie.cepu
cee admir
lb
le
fculpteur norre
1tAn Gi,C/tntlli,
(ur.
nornmé
iI
CitlO dtl GAmba.ffi
1 11 étoit né dans
cett\!
Tcrrc du Dio–
tefe de
Volterre . Picrre S\!rvius
dt
VngHtnlo
.Armario
Be
le Pere
.
Tourfelin dans
lel
hilloires font mendoo de
tet
Avcugle prodi–
gieux .
Uaos
I~
maifon
du Doaeur
Y4ntancDU
a.
Gamb4ffi.
I'on voit deux
na.tues
d'argiIJe
faites par
le
rurdit
aveugle, l'
ur.e
rcprefemant
~
AUF
les
aDtiquit~s,
(ormene un témoignage moios (on que
leur tradition: ils fe tranCmctteot les uns aUl: autres
les évenemens; ils s'exereent
a
les reteoit, a
11'5
met–
tre en vers
&
en ehal1l,
&
ii
les
raconter avec agré–
ment. l is Oll! des académics on l'ou prend des gra–
des.
Voya:. Barth. llfia,
ti
I'Hift.
du Japon
du pe–
re Charlevoix.
AVEUGLEMENT, (m.
(Mld.)
privation
du femiment de la vue, occafiounée par le dérange–
ment total de fes organes, 'ou par la celfation invo–
lontaire de leurs fon élions.
L'av-ugltment
peut avoir
plufieurs caufes ; la cataraa
e
,
la goune fereine,
tic.
Voye;;
CATARACTE, GOUTTE SEREINE
tic_
On a divers excmples
d'llvmgltmenJ
périodiqucs: quel–
ques perfonnes ne s'appercevam du défaut de leur vile
que dans la nuir,
&
d'autres que pendant le jour.
L'a~'euglem'''t
qui empeche de voir pendant la nuit
s'appelle
"yélll/opie .
Celui qui empeche de voir les ob–
jets durant le jour,
h",uralopie.
Le mOl
d'ave"$I.ment,
comme on I'a obCervé plus
haur, Ce prend tres·rnrement dans le fens littéral.
L'aureur de
l'ambaJJade de Garcias dt Silva Figlle–
roa en Per!.,
rappon e qu'il
y
a certains lieux dans ce
royaume
ou
I'on trouve un graod nombre d'aveugles,
de tout Cexe
&
de tout age ,
a.
cauCe de certaines mou–
ches qui piquent les yeux
&
les levres", qui entrent
dans les narines,
&
dOIll il e1l impomble de fe ga–
rantir.
Aldrovande parle d'un Cculpteur qui devint aveugle
a
vingt aos
( J),
&
qui dix ans apres fit une flatue de
marbre qui relJembloit parfaitemel1t ·
a
CoCme
1
J.
grand
duc de ToCeane,
&
une autre d'argille, qui relfem–
bloit
a
U rbain
VIII.
Bartholin parle d'un Cculpreur
aveugle en DUI1t1emark, qui diCeernoit au fimplc rou–
eher routes fortes de bois
&
de couleurs. Le pere
Grimaldi rapporte un t'xemple de la
m~me
eCpece. On
a vu a Paris un aveugle qui.étoir excellclll organifle,
qui direernoit bien toutes Corte de monnoie
&
de cou–
leurs ,
&
qui étoit bon joüeur de cartes. Le pere
Z ahn a rapporté plufieurs exemples de chafes diffieiles
faites par les aveugles, daos un livre qui a pour titre
O"'/"J artifi<illliJ . l/oye;; I'article prlcldmt.
.
On appeHe
vaiffeallx aveugleJ, en terY/U
¿.
Ch,–
mie,
ceux qui n'ont qu'une ouverture d'un cOré,
&
qui font bouchés de I'autre.
(N)
*
A V E Z Z A N O,
( Glog. an(.
&
,"-od.)
a~trc
fois
Alphablue/UJ,
viIIe
de
Marfes en Ital,e , malllte–
nant village,
pre.
du lac Cdano, dans l' Abrune ul–
térieure proche le Royaume de Naples.
*
A
UF
E
J
A
011
M A R C
1
A, eaux -conduitcs
a
Rome par le roi 'Ancus Marcius.
f10yez
Pline, fur les
merveilles de leur fource
&
de leur cours,
L.
XXXl .
ch"p.
iij,
- *
A U G ARRAS,
(Glogr.)
peuples de l'Amé–
rique méridionale au Brélil, dans la provinee ou le gOll–
vernement de Pueno-SeglHo.
Lllet.
A U G E,
r.
f.
en IIrchitel/lIre,
c'e(l une pierre quar–
rée ou arrondie par les angles, de grandeur arbinaire,
mais de hauteur d'appui, foui llée en-dedans, ou taillée
de maniere qu'on lailfe une épai(leur de lix pouces au
plus dans fon pounour 3um·bien que dans le fond ,
pour retenir l'eau. Ces
auges
fe mettent ordinairemellt
dans les cuilines pr!:s du lavoir,
&
dans les balles–
cours des écuries pres d'un puits.
I/oyez
A u
G E
en
lWanlg•.
A u
G E
de Mapn,
efpeee de bOlte non couverte,
cou(lruite de
ch~ne,
de forme quarré·longue, dOn! le
fond plus étroit que l'ouverture forme des talus incli–
nés en-dedans,
&
donne la facilité
a
I'ouvricr de ra–
marrer le placre qui el! gaché dedans, pour l'employer
a
la main
&
a
la trueHe.
(P)
A u
G E
¿eJ Couvr.urJ,
e(l
a
peu pres comme eel–
le des ma«ons,
a
I'ex<:eption qu'elle e1l beaucoup plus
peti:e.
.
A u
G
I!,
en Hydratdi'llte
ti
Jardinage.
On appel–
le ainli la rigole de pierre ou de plomb Cur
la~uelle
coule I'eau d'un aquéduc ou d'une fouree, pour. fe
rendre dans un regard de priCe ou dans un réfervolr,
(K)
Au-
Grand Ouc Ferdinand
tI. •
&
l'aotre une DemoifelIe de (a coor
trc••
reilcmbl:mte.s.Daos le Chatc:au de
$
~jTlAld
prih
de
Monr4j'"t
Oioe
eUe :lufTi de Volterre
on vojt taOt
de
petltes
ehapelles
,
O"
(om
reprefcOlés
en
rclicf toas les myllercs
ele
la
vie
Be
ramoo
de No–
trc
Seis neur
J
e(us Chrin en
u gille cnite .
onvrage
de ce
me
me
aveugle
de
GAmi•
./fi.
Voyez. T:lfgioni
1(¿.'Ar.ioni
de'
Viag. fU 1"
To_
[••". Tom• •.
p,g.
'7" e TQJIl. V.
p,g.
t54.
(V)