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AVA
.u des confuls, don! le principal emploi
a
Confianti–
Ilople, & dans les échelles de
la
Méditerranéc, efi
de proréger le commerce & les lIégocians, & de pré–
Velllr ou de faire eetrer les
"vani"
,
(G)
AV A N T.
(G,ammai" ,)
prépofition qui marquc
p'référenc~
& priorité
d~
re,ms ou d'ordre. & .de rang:
11
efi arnvé
Qv"nt
mOl :
ti
faut mettre le fUJet de la
propofition
iJva'lI
I'sttribut: fe faire payer
"vant
I'échéan–
ce: n'appelle7,
~erfoone
heureUI
avant
la mort: oous
devons fervir Dieu, & l'aimer
avant
toutes chofes: la
probité & la jufiice doivent aller
"vane
tout.
M. l'Abbé G irard. daos fon traité
dtI ./jno"im",
obferve qu'
ava"t
efi pour l'ordre du tems,
&
que
de–
vant
efi pour I'ardre des places. Le phll6t acrivé fe
plsee
at'~/lt
les autres; le plus conlidérable fe met
de–
vane
eux, On el! cxpofé
:i
attendre
devant
la porte
quand on s'y rend
ava1Jt
I'heure,
Devallt
marque auffi la préfence :
íI
a fait cela
de–
'IJ,,"t
moi ; au lieu
~u'í1
a fait cela
.Vane
moi, mar–
querQit le tcms
¡
fa maifon efi
d,vant
la miennc, c'ell–
a-dire, qu'elle el! placée
ViI-lz-'lJis
de la mienne; au Iieu
que
f1
je dis. fa maifon el!
"vane
la mienne, cela vOU–
drs dire que celui
a
qui je parle arrívera
¡,
la maifon
de cclui dont on parle,
avant
que d'arriver
a
la mienne .
AV4nt
fe prend aulli ,'erbialcment, & alors
ji
ell
précédé d'autres adverbes; il a pénétré
ji
avant
,
bien
fI'lJant, trop 4'Vallt,
aff~1:.
avant.
11
faut dire,
avant l/u. de partir
ou
"va"e qi,. VOtlJ
pa'tiez,
Je
lai
pounant qu'¡¡ y a des auteurs qui veu–
lent fupprimer le
'fue
dat\s ces phrafes, & dire
OVOl1t
J. fe mettre
,¡
table,
&c. mais je erois que c'el! une
{aute contre le boo ufage; car
OVORt
étam une pré–
politíon. doit avoir un complément ou r¿gime immé–
~iat ;
or une autre prépofi tion oc fauroit étre ce com–
plé,ment: je crois qu'on ne peut pas plus dire
ovan: de,
qu
ovant POIl', "van: p,,,, avalll fur
:
d.
ne fe met
apres une' prépofition que quand il efi partitif, parce
'lu'alors
iI
y a ellipfe; au lieu que dans
"vont '1"e,
ce
m'Ot
'fll"
hoc r"od,
el! le comp.lérnent , ou , commc
on dlr, le réglme de la prépofitlon
avant; Ilva"t '1 ue
Je.
c'efi-á-dire,
IIvonl la chof. de,
&c,
Av",,:
'111,
de
'110111
voir, tout ftattoie mOIl envie.
dit Quinault. & c'efi ainti 'lu'ont parl é tous les bons
ameurs de fon tems. excepté en un tres-petit nombre
d'oceafions
011
une fyllabe de plus s'oppofoit
a
la me–
fure du vers: la poélie
a
des priviléges qui oe fOD! pas
aeeordés
a
la profe,
D'ailleuts, eomme on dit
pendant '1ue, apres qH',
Jepui¡ 'lile, paree '1"e,
I'anafogie demande que I'on di–
fe
avant que,
Enlin,
"Vanl
efi auffi une prépoliriou ioféparable qui
entre dans la compolition de pluJieurs mots. Par
p,l-
10fteio" i"[!p",,,bl.,
on entcnd une prépolition qu' on
ne peut féparer du mot avec lequel elle fait un tOut,
fans changer la figni6cation de ce mot: aiofi on dit
.'l'ant.gard~,
afJant-bTlU, ovant-cotey, dvant-golit,
,,–
'fIant-huy"
avanl
midj
J
avotlt main
,
(lvonJ
P,.0pOJ
)
a–
TJant''1uart, avant-tr"",;
ce fOn! les deux roues qu'on
ajoute ;\ celles de derriere; ce mot ell fur-tout en u–
(age
en
A,tille,ie:
on dit auffi
e" Ar&hitetlure, avant–
bu;
ce font les poin tes ou éperons qui avancent au–
deH des piles des POnts de pierre, pour rompre l'effon
de I'eau contre ces
pile~,
& pour faciliter le paúage des
bateaux,
(F)
A
v
A N T
(a/ler en), terme de Pratil/ue,
ufité fin–
gulíerement dans les
avenir
qui fe ugnifient de procu–
reur
a
~roeureur:
iI
6goitie
pOllr[lIivre le jtlgemen: d',,–
"e
atJa,,,,
eH)
A
v
A N T
!
a
différentes fignifications
en Ma,ine, Va–
vane
du valtreau ou la
proue.
c'el! la partie du vaif–
feau qui s'avance la premiere
¡\
la mer .
On enten.d auffi par
l'
"vant,
tonte la partie du vaif–
fcau eomprtfe eotre le mat de mifaine & la proue le
~báteali
d'ovo,,:,
ou le
gaillard d'avant, Po)'ez
C
~
A–
TEAU D'AVANT,
PaiJJea,. "op fu, I'ava"e
•
c'efi-a-dire 'lui a
I'"vant
trop enfoncé dans I'eau,
Etre
de
I'ava"t, fe mettre
ae
I'avant
fe dit d'un
va:itreau 'lui marchant
en
comp~gnie,
ava'nce de5 pre–
mlers_
Etre de
r
avant,
fe dit lluffi lorfque
1'011
fe trouve
arrivé 3 la vue d'une terre, quand par I'el!irne de fes
routes. on eroit en erre eneore éloigné,
Poyez
E s
T 1_
~E,
L,
Vt_t
fe ra_ge J. ¡'.van:,
c'cll-i-dire qu'¡¡ prend
AVA
par la proue
&.
devient ' contraire
a
la route,
(2)
A v
ti
N T -
n
E
c,
f.
m.
en Architctlu,,:
nom qu'on
donne aux deux éporons de la pile d'un pont. Leur
plan :fi le plus, fouvent un
tri~ngle
éql1ilatéral ,
d
la pomte fe prerente au til de I'eau poúr la briler
I'obligcr
3
patrer fous les arches .
L'
avant-bu
d'
oval
el! le plus fouvent rond, comme au POnt de Pontoife_
Les Romains f..foient qudqu.fois
I'ovant·bec d' a–
mont
rond, comme au POnt Saint-Angc aRome' &
quclquefois
¡¡
l'angle droit, comme au pOOl antiqu;
de
R imini en !talie ,
L'avant-bec d'omo"t
efi oppofé au fil de l'cau &
celui d'aval efi au detrous.
•
Cene- pointe
d'un~
pile qu'on appdle
I'avant-bu,
ea
ordinairemcOl garoie de dales
a
joi11lS recouverts.
(P)
A
v
A N T - B R A
s.
f. m. partie du métier
a
faire de$
bas,
I/oyez
B
A S
all mlti.r ,
A
v
A N T - C
1-1
E M 1 N -
e
o
u v
E
R T ,
e' efi
danI
1"
Fo,tiftcation,
un fecc;md ehemin CCluvert qui efi plus
a–
vancé dans la campagne que le {'remier. Lorfqu'il y
a
un
avane foni!?
on conllruit prelque toujours au - delil
un
avant-ebemln-cOflvert.
L'avant-,'hemin-couvert
oc doit poiO! etre plus élevé
que
le
premie'r; au comraire on abaitre quelquetbis foo
terre-plein d'un pié.& demi
011
deux piés: mais
0 11
lui
conllruit alars deux banquettes.
L'avant
-
challin
-
(OU–
Ven
fe durcíc de la
m~me
maniere qllC le chemin cou–
vert ordinaire: il a,
comm~
le premier, fes places d'ar–
mes, fes traverfes,
&
c.
1/
oy.
CHE
M 1 N - C
o
u
V E R T •
voyez
au1li une partie
d'avant-chemin·collverl. PI.
IV.
de I'a,t milit, fig·
3.
e
Q)
A
v
A N T - C
OE
U R
ou
A
N
TI-
C
OE
U R.
C'ert,
en
Anatomie,
cette panie creufe proche le creur, commu–
nément appellée le
cr."x
de I'ef/omac,
& par ql1elques–
uns
ferobimluI <.rdtI,
Ce dernier mor ell compote de
¿''TI
,
contra,
contre,
&
de
co,.,
creur.
(L)
A
v
A N T - C
OE
U R,
e
M arl ch.)
Les Maréchaux ap–
pellent ainfi une tumeur eontre nature, de figure ron–
de, & groOe
:l
peu pres comllle la moitié du poing,
qui fe forme
¡,
la poitrine du cheval vis-a-vis du creur_
Si l'
avant-caJ'"
ne viem
a
fuppuration, c· efi pour le
cheval une maladie mortelle,
011
dit auffi
anti-clEur.
L'at,ant-clEu,
fe manifefle par la tumeur qui
par~¡t
en·dchars; le cheval devient uifle, tienl la
t~re
baile,
& fem un grand battement de cerur; il fe laillc tom–
ber par terre de tems en rems, comme
fi
le creur lui
manquoic, & qu'jJ far prét :\ s'évanoüir:
íI
perd tota–
lement le manger; & la fievre devient quelquefois
fi
violente par la douleur aigue qu'íl [cnt, qu'elle I'em–
porte en fon peu de tems.
Cene maladie prur avoir deux caufes: elle vient
úu
d'ulle morfondure qui aura fait ard:ter & répandre du
fang dans les graiiTes & dans les amches du mufcle
peaoral d'un cÓté, ou de touS les deux cnfemble; ce
f.11lg épanché y forme de la matiere, qui élall1 répao–
due & fermentant dans un eudsoir auffi fenfible, doit '
allumer une fievre tres-vive. par la douleur violente <Ju'
elle caufe,
Vautre caufe, qui
ell
bien auffi vraiOcmblable que la
premiere,
&
a
laquelle tous ceux qui ont écrit de ce
mal ne
1'001
poinr amibué, que je ¡¡,che, el! un écart
on un effon du cheval , lequel aura tbrcé les tendoos
des mufcles peaOraU!; ce qui caufant une grande dou- •
leur au cheval, vu la fenlibilité de ces parties , y ex–
cite une infl.mmation avec rumeur par l' irruprion des
vaitreaux oans le tems de I'écart,
Cene tumeur di(paro¡t quelquefois, ce qui ellllO tres–
mauvais prognoflic,
a
moins que la [aignée n'en foit la
caufe: enlJll fi ce mal arrive
ii
un chevaJ mal difpofé.
¡¡ court grand rifque de n'en pas revenir.
Lorfque
I'avflnt-{Cl'ur
vient
a
fuppuration,
&
que la
matiere s'y forme promptemenr,
iI
paro¡r que le che–
val a la force de pouOer au-dehors cette tumeur,
&
e'ea
un bon figne pour fa guérifon .
11
vienr auffi
:1U
cheval une grotre tumeur douloureu–
fe au haut de la cuiíTe en-dedans,
a
I'endroil
011
elle
fe joint au bas-ventre, e'ell-a dirc,
ii
I'aine. Ce mal
ell auffi dangereux que le précédenr; car il efi produit
par les
memes
caufes. la fievre s'allume :tvec autant de
violence, & le cheval peut en mourir en villgt-quutre
heures s'¡¡ n'efi promptement faigné.
Comme ces maux On! 'les mcmes fymptomes. ils
doivent fe guérir par les memes remedes, Le plus
preiTé
el! de
diminuer promptement le volume du fang
pour appaifer la tievre & la douleur;
iI
fam donc fai–
gner le cheval quaue au cinq fois brufquemem du Hane
ou du traio de dereiere pour
l'
aval1t-{aJlI'.
& dn eou
pour