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ATT

Itle, aomme eclle de

e

bi",b,.raco,

mériteroit de la part

des philofophes la plus grande attention.

(O)

A T T R A C T ION

N

Al RE , adj. pris fub.

di

le nom que I'on donne aux partifans de

I'attraaion.

Voyez

A T T R

A

e

T ION.

(O)

A T T R A PE,

f.

f.

(Marine)

c'en nne corde qui

empeehe que le vailfeau ne fe couehe plus qu'i1 n'en

néceailire, 10rfqu'i1 en en carene.

(Z)

A T T

R A

PE, f. f. fe dit,

danI

lu

fonder;" de ta–

bla m

,u;v l'e,

d'une pince coudée qui fert

ñ

retirer

du fourneau les creufcts lorfqu'ils fe calfeot. Pour cet

effet, les extrémités de fe. branehes les plus courtes

font formées en dcmi-cercles.

Voyez dallJ

1"

Plan,he¡

;ntiftllleJ

de la Calamin'e,

!ntre

"l/u

Je Milllralo–

gie, parmi

1"

o"ti/¡ la figure de

/'att13pe.

ATTRAPE-MOUCHE.

V.

MVSt:lPVL.A.

(K)

A T T R A

P

E R,

m terme de Peillture,

déligne

I'aaion de bien faifir fon objet

&

de bien I'exprimer.

Ce peintre , dit·on, faifit bien la relfembl:mce, les ca–

raéleres;

iI

nUrape

bien la maniere de tel.

(R)

• A T T R

E

M P E' , adj. fe dit,

m Fatuo""erie,

d'un

oifeau qui n'en ni gras ni maigre; on dit "

fat/Con eft

tlttremp-'

.

A T T

R

E M P E R, v. aél.

en Verrer;e,

fe dit de

pots;

attr.mper

ten

/ot,

c'en le recuire, ou lui dooDer

peu

a

peu le degr de chaleur nécelfaire, afin qu'i1

puiUe paifer dans I'intérieur du four faos rifqnet de fe

calfer: pour cet efier, on marge ou bouehe avee le

margeoir 'la lunette de I'arehc

a

pOt.

Voy

e"

L

o

NE T–

TE, MARGER, I\IIARGEOIR.

On met fur trois petits piliers, ou fur fix moitié, de

brique, dont deux moitiés forment un pilier, le fond

du por a

attr<mj'er;

on I'enferme daos l'arche par une

legere

ma~onnene

faite de tuiles ou plaques de terre,

comme on le jugera a propos . Cela falt, le pot en

t~nu

daDs uoe chaleur mod¿rée, plus ou moins de tems,

felon qu'il étoit plus ou moios fec, quand on I'a mi.

daos l'arche :

il

rene dans ce premier é!at environ fept

a

huit heures, puis on retire le margeoir d'environ deux

pouces; ce qui s'appelle

donmr le premi" ,oup d. fel< :

le por rene dans ce feeood €tat, environ le

m~me

tems.

On retire encOre un peu le margeoir,

&

on laiife en–

co:e a-peu-pres le

m~me

intervalle, jufqu';i ce qu'on

retire encore un peu le margeoir pour la troifieme fois'

011

cominue ainfi jufqu'i¡ ee

qu~

le morgeoir foir entie:

rement retiré. Dans ce dernier état, le pOt en en plei–

¡le chaleur; on ¡'y lailfe huit, dix, douze heures. Apres

quoi , .on jette du charbon tout autour du pot par un

trou pratiqué

a

la

ma~onnerie;

&

a

mefurc que ee pre–

mier eharbon fe confu me , on en augmente la quaotité;

obfervallt de le remuer de tems en tems avec un fer.

ret. L orfque I'arche

&

le pot feront blancs, la, chaleur

<lu13 été a(Jez pout1ée; le pot fera

attrmzpl;

on le re–

rirera de I'arche,

&

on le t13nfportera dans le four:

c'en ainfi que les Anglois

attrempml;

en France, 00

s'y yrend un peu autrement.

011 bouche la luoette de I'arehe qui communique

dans l'intéríeur du four; 3U bour de vingt-quatre heu–

res , on fait un trou

a

la lunette; c'en-Ia le premier

coup de feu. Les autres coups de feu fe donnent dans

J'cfpace de deux

a

trois jours, aUl!;mentaut fuceeffive–

ment le trou fait

a

la lunettc, jufqu'a ce qu'elle foit

elltieremem débouchée. Q uelques heures avant que de

rirer le pot de I'arche, Qn y jette beaucoup de billettes ,

&

on contiouc d'cn jetter, jufqu'a ce que I'ardeur du

feu ait rendu le pot tour blanc; alors il en

attrempl ,

A T T R

[B

U T , fub. m.

(Mltapby./it¡ue.)

proprié–

té confl:lI1tc de I'etre , qui efl déterminée par les quali–

tés elfentielles. L'elfence de I'étre confine dans ces qua–

Jirés primitives qui nc fOllt fuppofées par aueuoe autre,

&

qui Ile fe fuppofent poim réeiproquemem . De cel–

lcs-ci, comme de leur fource, dérivem d'autres quali–

rés qui ne fauroiellt manquer d'avoir lieu, des que les

premieres fom une fois pofées ;

&

qui oe

(out

pás moios

inféparables de I'etre, que celles qui eonflituent fon ef–

fence. Car les qualités qui pellvent exifler 01\ ne pas

cxine~

dans le fujet, oe fom ni elfentielles, ni

attr;–

bUN;

elles formenr la clalfe des modes (dont on peut

confulter I'artic\e). N ous avons donc un

,rita;u",

propre

:i

diflinguct les qualités elfentielles des

atey;bulJ,

&

eeux-ci des mades : mais il fau t avoüer qu'i1 n'y a

guere que

le~

fujets abnraits

&

¡féométriques,

dan~

lef.

'Iuels on pUllfe bien faire

f~ntir

ces dlflil1élions . Le

triage des qualité's phyfiques efl d'une toute autre diffi–

culté ,

&

I'eifence des fu)eu fe dc$robe conflamment

a

nos yeu, .

ATT

727

Un

I1ttribut

qui a fa raifon fuffi fante dans toures les

qualités clfentielles , s'appe1le

aterlbut propre :

celui qui

ne décollle que de quelques-unes

~es

qualité9 et/cntiel–

les , efl un

attr;bllt ,ommlln.

Eclaircillons eeci par un

exemple. L'égalité' de! trois angles d'un triangle rcéli–

Iigne

deux droits, en un

attribllt propre;

car cette

é¡;alité en déterminée

&

par le nombre des cÓtés .

&

par I'efpcce des lignes, qui fom les dellx qualirés cllen–

tiell es de ce triangle. ¡V1ais le nombre de trois 3nglcs

lúfl déterminé que par celui des cÓt':s,

&

devient par–

lit

Ull

attrib1lt 'ommu

n

qui cOllvient

a

toures fortes de

triangles de quelque efpeee que foient les lígnes qui le

compofent, droites ou courbes.

Au défaut des qualités clfentielles, ce font les

attri–

blltJ

qui fervent

~

former les dé6nitions,

&

a

ramener

les individus

3

Icm efpcces,

&

les efpeces

¡,

leurs gen–

res .

C~r

la dé6nition

(Voy'z f on arti,le)

étant déni–

née

a

faire reconnoltre en tout tems le détini , doit le

défigner par des qualités conflantes, tels que font

les

a&tributI :

Les genre¡

&

les efpeces éram aum des no–

tioos 6xes qui doivent earaél<!rifer fans variation les

etres qui leur Com fubordonnés , De peuvent fe recueil–

Iir que des mcmes qualités permanentes du fujet. Cet

artiele eft tlrl de

M. Formey ,

(X)

A

T TRI

B U T S, '"

Tblologie,

qualités OU perfeélions

de la divinité dOllt elles conllituent I'elfcnce, Telles fom

I'infinité, l'éterhité, I'immenfité, la b.onté, la juflice,

la

providence, la toute-puilfanee, la prefcience, I'im–

mutabilité,

&"

La conciliation de guelques

attribllt¡

de Dieu, foit entre eux, com:ne de fa fimpliclté avec

foo inmenfité,

&

de- fa liberté avec fon immurabiliré;

foit avcc le libre arbitre de I'homme, comme fa "pre-'

fcience, ea une fouree inépuifable de difficultés ,

&

I'e–

cueil de la raifon humaine.

(Q)

A T TRI

B U

T

S,

dam la Mythologie ,

font des qua–

[ités de la divinité que les Poeres

&

fes Théologiens du

Paganifme pcrfonni60ient,

&

donr ils faifoiem autant

de dieux ou de déelfes. Ainfi, felon eux, ]upiter étoit

la puiflance; jUIJOIJ, le courroux ou la vengeance; Mi–

nen'c, la fageife; fa volonté abfolue étoit le Denin,

Fatllm,

auquel la puilfance divine ou ]upiter meme é toit·

allujetti ,

(G)

1

AT T

T

1 B

o

T

S ,

,hez le! Peintre!

&

le!

S, u'eteur! ,

fom des fymboles confacrés

a

leurs figures

&

a leurs'

flatues pour caraélérífer les divinités de la fable, les

vertus, les arts,

&,.

Ainfi I'aigle

&

la

fondre font

[es

attributs

de ]upiter; [e trident en celui de Neptu–

ne ; le caducée, de Minerve; le bandeau, I'arc, le

carquois, caraélérifent

l'

Amour; une balance

&

une

épée défignent la junice: I'olivier marque la Paix;

&

la palme ou le lal,ríer fom les

atlriblltJ

de la

V

iéloi–

re .

Voyez

S

TAT

U

E,

S

C U L P

T

U

RE, PE

1 N

T

U

R E.

(G)

ATTR IBUTIF, adj .

terme de Pal" is

01/

de

Prali'l"e,

qui \le fe dit que des édits, ordonnances,

ou autres chofes femblables; d'ou il réfulte en favellr

de quelqu'un ou de quelque choCe un droit, un privi–

lége, une prérogative . Ce mot ne fe dit jamais feul ;.

il en t011jours íuivi de la' dénomination du droit ou pri–

vilége dont I'édit ou autre aéle en quellion en

attribH–

lif.

Ainfi I'on dit que le fceau du Chatc1et de París en

attributi!

de jurifdiélion , ,c'ell a-dire que c'en

~

cetté

jurifdiélioll qu'appartient la connoiífance de l'exécution

des aéles fceHés de fon fceau .

(H)

*

AT TRI T [ O N, f, f. ce mot vient du verbe

atterere,

frotter, ufer,

&

fe forme de [a Pl"épofition

ad,

i¡, unie au verbe

tero,

j'ufe.

1I

figni6e un frottement

réciproque de deux corps, au moyeo duquel fe d¿ta–

chent les particules brífées de leurs furfaces .

V.

M o

u–

VEMENT

&

FROTTEMENT.

C'en par ce mouvemcnt que I'on aiguife

&

que I'on

polit .

Voy"z

III1X

articla

C

H

A

L

E

o

R, L

u

M 1

E RE>

F E

O ,

E

L

E

e

T R I

e

1

T E', les effets de

I'attrition.

M .

Gray a trouvé qu' une plume

frott~e

avec les

doigts, acquic par cela feul un tel degré d'éleélricité, qu'

un doigt, auprcs duquel on la tenoit, devenoir , pour

elle un almam; qu'un cheveu qu'il avoit trois ou qua–

tre fois ainfi frotté., voloil

~

fes

dal~ts,

n'en étant élo!–

gné que d'un deml-pouce ; qu'un potl

&

des tils de fOle

t toient par

c~

méme moyen rendus élcélriques. L'cx,

périence fait voir la mcme chofe fur des rubans de di–

verfes couleurs

&

de quelques piés de long, la maiA,

les attire qual\d ils font fronés: imprégnés de I'air hu–

mide, ils petdem leur éleélricité; mais le feu la leur

redonne .

Le meme philoCophe dit que les étoffeo de laine, le

papier, le cutr, les coupeauI, le parchemin, font ren·

dus éleéhiques

par

¡'attrisio.n.

U

/