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7

2

4

ATT

t<i'riéllc

( Opti". page

343.

&c.

) ;

&

quelquefois

iI

poroit la regaritcr

~OIJ)me

l'eRet ¿'une c:¡uCe matérielle.

¡bid. pag6 32)'.

Dans

I~

philorophle

N

ewtonienne. la recherche de

la

cauCa ell le dernier objet qu'on a en vue; jarnais

on ne peoC ..

3

la troaver que quand les lois de I'ef–

fet

&

les phénomeoes font bien établis . parce que c'ell

par les etfets feuls qu'on peut

r~monter

jufqll'a la cau–

fe: les :¡él:ions lfl':mes les plus palpables /l¡: les plus

feo(ibles

n'on~

point IIne cauCe cntierement conoue: les

plus profonds philoCophes ne Cauroient coocevoir com–

P'!ent l'impul(ion prodllit le mouvernenf, c'ell-a-dire

~omment l~

mouvcment d'uo corps paffe dans un

:IU–

tre

par le Ghoc

¡

(!ep~nd~t

la communicalÍotl du rnou–

vemellt par I'impullior¡

~fl

un principe admis. noo–

felllcment en PhiloCophie ••

n~is

encore en Mathémati–

que;

&

méme une grande partia de la Méchanique

élément~ire

a

pour ob)et les lois

&

les eftets de cette

communication.

Voye>:.

PE R

e u s

S!

Q

N

W

C

Q

M–

M U N I C A T I

Q

N

4;

mOIl'lJcment.

Concluons dona que quand les phénomenes fotlt

fuffiCamIJ)elH établis, les autres efpeces d'effets,

00

on nc

reIJ)arque poitlt d'impul(ion. ont le meme droit de paf–

f~r

de la Phyfique daos Ics-JVIathétllariques, Cans qu'on

s'embarr~lfe

d'cn approfondir les caufes qui Cont peut–

I'tre au·delfus de notre portée: il ell permis de les re–

garder comma cauCes ocoulres

e

car toutes

I~s

cauCes

le fom, a parler exaé!ernent),

&

de s'en tenir' aux

effets, qui fQm la fellle chofé:

imméd.iaf~ment

a

notre

portée.

Newton

a

donc éloigné al'ec caiCon de

f.~

philofo–

phie cette diCcutfl9n étrangere

&

métaphylique;

&

mal–

gré tous les reproches qu'on a cherché

a

lui faire 1,, –

deflus , il a la gloire d'avoir dÓcollvert dans la mé–

ch',nique, un nou Ve:lU principe, qui étant bien appro–

fondi, doit .,tre iofinimenf plus étcndu que ceux de 1"

m¿chanique ordinairc: c'ell de ce principc [eulcmcn¡

ijue neus pouvons attendre I'cxplication d'un grand

nombre de ohangemens qui arrivent dans les corps,

Ilomme produél:ioos, générations,

corruption~ ,

&c.

en

un mm, de toutes les opérations Curprcnantcs de la

Chimie .

l/o)'.>:.

GE'NE'RATION, CORRUPTION,

OP!"RATION, CHIMIE,

&c.

. Quelques phiJoCophes anglois ont approfondi les prin–

clpes de

l'attral1ion.

M.

Keil en parriculier a tkhé de

déterminer quelqucs-uncs des lois de cenc nouvelle

cauCe,

&

d'expliquer par ce moyen plu(ieurs phéno–

menes généraux de la nature, comme la cohéfion la

fluidité, 1'¿la{licité, la fermentation, la molleife' la

coagulation. M. Fricnd, marcham Cm [es traces' a

encore fait une application plus étcndue de ces

m~J~es

príncipes aux phénomencs de la Chimie, Auffi qucJ–

ques philoCophes onr été tenrés de regarder cette nou–

vcllc mé::haniqlle comme une Ccience complete,

&

de'

pen Cer qu'il n'y

a

prefqu'3ucun elfot phyfique dom la

force

nttral1i.,c

ne fournilfe une explication immé–

.liate.

Cepcndant en tiran! cette conCéquence. il

Y

auroit

lieu de craindre qu'on ne Ce

h~ t!lt

un peu trop: un

principe fi fé,ond a befoin d'ctre examiné encore plus

:l

fond ;

&

il femble qu'av:\tlr d'en faire I'application gé–

nérale a tous les phénomenes, il faudroir examiner

plus cxaél:ement fes lois

&

fes limites.

L'nttral1ion

en

g€néral ell un principe

Ii

complexe, qu'on peut par

fon mOJcn expliquer- une iofinité de phénomeues diffé–

retlS les UIlS des autres:

m~is

jufqu'a ce que nous en

connoiffions mieux les propriétés,

II

feroit peut-ctre

bou de I'appliqucr

a

moins d'cffets,

&

de I'approfon–

dir

d~vanrage.

11

Ce peut faire que tOUles les

attra–

l1io11f

ne

fe

reffemblent pas,

&

qutlques-unes dépen–

dent de certaines cauCes particulieres, dont nous n'avons

pl. former juCqu'a préCent aucune idée, parce que nous

n'avons pas afie"/. d'obCervations exaéles , ou parce que

les

phénomen~s

fOn!

Ii

peu Cenfibles qu'ils échappent

a

nos fcns. Ceux qui viendrollt apres nous, décou–

vriront peut-etre ces diverCes fortes de phénomenes :

c'ell pourquoi nous devons reocontrer un g rand nom–

bre de phéo9mcnes qu'il nous c{l impoffible de bien

cxpliquer, ou de démontrer avant que ces cauCes ayent

été d¿couvertes. Quant au rnot

d'"ttral1ion,

on peut

fe fervir de ce termc;

jnC<:\~'~ c~

que la cauCe fojt mieu!

connuc .

Pour donner un

eff~i

dl\ principe d'

attraElion. ,

&

de la maniere dont quelques philoCophes I'om appli–

qué, OOIlS joindrons ici les principales lois qui ont

été donru:cs par M. ewton , M. Keil,

M.

Fricod,

&fc.

ATT

T

H

E'O R.

l. .

OUlre la force

aUr..l1i'lJe

quí reticnl

les planetes

&

le cometes daos leurs orbites,

iI

Y en

a une autre par laquelle les différentcs parties dont les

corps COnt corhpofés, s'auirent muruellerncnt les unes

les autres;

&

cene force décrolt plus qu'en raifon in–

verfe au quarré de la dillanee .

Ce théoreme, comme nOU6 I'avons déj?i remarqué,

peut

fe

démon!rer

pa~

un graod nombre de phénome–

nes. Nous ne qppellerons ici que les plus limpIes

&

les plus eommups: par exemple, la figure fphérique

que I¡:s gouues d'cau prennem, ne peut provenir que

d'une pareille force: c'ell par la meme raiCon que

dellA bo

de mereure s'uniflent

&

s'incorporent en

une Ceule es qu'ellc6 vienncnt

a

Ce roucher, ou qll'el–

les font fort prcs I'une de l'autre : c'ell encore en ver–

tu de ceue force que I'eau

s'~leve

dam les tuyaux ca–

pillaires,

&r.

A I'égard de la loi préclfe de cene

attraflion,

on

ne I'a poim encore déterminée ; tout ce que I'on f.,it

certainement, c'ell qu'en s'éloigl1ant du point de coo–

taCt, elle décrolt plus que dans la raiCon inverfe du

quarré de la dillanee ,

&

que

~ar

conféquent elle fuit

une aurre loi que la liravitc!.

~n

elfet,

li

ceue force

fui voit la loi de la railoo

iove~Cc

du quarré de la di–

llance, elle ne feroit guere plus grande au point de

contaél: que fort proche de ce point; car M. Newton

a

d¿montré dans fes

Principe¡ mathl mati'l"u,

qtle (i

I'attraélion

d'un corps ell en raiCon inverCe du quarré

de la di{lance, ceue

attral1iun

ell finie au poim de

eontaél:,

&

qu'ain(i elle n'ell guere plus grande an

poiO[ de contaél:, qu'iI une Retire dillance de ce point;

au contraire, lor[que

I'attratlion

déeroit plus qu'en rai–

fon inverre du quarré de la diflance, par cxemple en

raiCon ioverCe du cube, ou d'une nutre puiffance plus

grande que le quarré; alors, Celon les démoollralÍoos

de M . Newton,

l'attrt.l1ion

efl' infinie au point de

contaél:,

&

finie a une tres-petite dillance de ce poim .

Ainli

l'attral1iol1

au poiot de comaél: ell beaucoup plus

grande, qu'clle n'ell

a

une tres-petite dillaoce de ce

rneme point. Or il ell cerraio par toutes les expérien–

ces, que

l'a/tral1ion

qui ell tres-grande au point de

comaél:, dev.,ient prefque infenlible

a

uoe tres-petite di–

llanee de ce; point , D'ou

iI

s'enfuit ' que

J'attral1io."

donr il s'agir, décroit en raifon inverfe d'une puilfan–

ce plus grande que le quarré de

J.

dillance: mais I'ex–

périence ne nous a point encore nppris,

Ii

la diminu–

tion de cette force fuie la raiCoo inverre du cube, ou

d'une autre puilfance plus élevée.

.

II.

La quanrité de

l'attral1ion

dans tous les corps

eres-petits, ell proportionnelle, toutes choCes d'ailleurs

é–

gales,

iI

la quantité de matierc du corps

attirant ,

par–

ee qu 'elle el! en effet, ou du rnoins iI tres·peu pres,

la

Comme

ou

la

réCultat des

attral1iol1$

de toutes les

parties dout le corps ell compofé ; ou, ce qui revient

all meme,

l'attral1ion

dans tous les corps fort petits.

cll eomme leurs folidités, toures choCes d'ailleurs é–

gales.

Done

l·.

a

dillances égales, les

attrafliom

de deux

corps tres-petits Ceront comme leurs maifes, quelque '

diff~rence

qu'il

y

ait d'ailleurs entre leur figure

&

Icur

volume.

],•. A

quelque dillance que ce Coit,

l'attral1io11

d'un

corps tres-p'etit ell comme

fa

rnalfe diviCée par le quar–

ré de la d.(}.ance.

11

faue obfcrver que cet!e loi prife rigoureufement.

n'3 lieu qu'a I'égard des atomes, ou des plus petites

pardes compoCantes des corps, que quelql1es-uns appel–

leor

particule} de la Jerni. re compojitiun

,

&

oon

pas

a

I'égard des corpufcules faits de ces 3lOmes.

Car lorfqu'un corps ell d'une grandeur linie,

I'attra–

l1ion

qu'il exerce Cur un point placé

a

une certaine di–

llance, n'ell autre chofe que le réfultat des

attraflionI,

que tomes les parties du corps

attirnnt

exercent fur ce

point,

&

qui en fe combinant tomes enfemble, pro–

duifent fur

c~

point une force ou une tendance unique

dans une certaine direél:ioo. Or comme lOures les par–

ticules dont le corps

attirant

ell compoté, Com diffi!:–

remmetJt liruées par rappor! au poi

n!

qu'elles artirent;

lOmes les forces que ces pnrticules exercent, Ont eha–

cune une valeur

&

une d"eél:ion dilférente ;

&

ce n'ell

que par le calcul qu'on peut favoir

Ii

la force unique

qui en réCulte ell comme la malfe totale du corps

atti–

rant

divifée par le qunrré de la diflance. Auflj certe

propriété n'a-t-elle lieu que dans un rres-petit nombre

de corps; par exemple dans les Cpheres , de quelque

grandeur qu'elles puilfent erre. M. NewlOn a démon'–

tré que

l'attrllfliol1

qu'elles elerCetlt

fUI

un poillt placé

i

uoe