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720

ATT

corps I<!gers montent; c'eft par elle que les pro–

jeailcs fon! dirigés dans leur comCe, que les vapeurs

moment, & que la pluie tombe;

c'ca

par elle que

les tleuves coulen!, que I'air preífe, que l'Octan a un

flux & reflux.

Voye!;

M o u v E

M

n NT, D E S e E NTE,

A s e E N S ION, PRO

J

I!

e T.

1

LE, V A

P

E U

11.,

PLUIE, FLEuvE, FLux,

&

REFLUX, AIR,

ATMOSPI1ERE,

& •.

Les mouvemens qui réfultem

de

ce principe, fom l'objet de cette partie fi étendue

des Mathématiques, qu'on appelle

MI.h'Jn;,!'u

ou

Sla–

t;'!ue,

comme aum de

I'Hydroflati,!ue,

de

I'Hydratl/i–

,/ut,

&c. qui en fom comme les branches & la fuite,

,&c.

Voyez

ME

'CI1ANIQ.UE

, STATIQUE,

H v–

D R

o ST A

TI

Q. u E, P

N

E UMA T I Q. UE;

voye"

allffi

M AT

H

E'MAT

1

Q. UE, PHI L o S o PHI E ,

& •.

La reconde eCpece d'

attrllaion

ea cclle qui ne 5'é–

tend qu'a des d;nances infenfibles. Tellc ea

l'"ttra–

aion

mutuellc qu'on remarque dans les petites parties

dont les corps Cont compoCés; car ces parties s'attirent

les unes les autres au poim de contaa, ou extreme–

ment pres de ce point, avec une force tres-Cupérieure

~

celle de la peCanteur, mais qul décrolt enfuite

a

u–

ne tres-petite diflance, jurqu'il devenir beaucoup moin–

dre que 'la perantcur. Un autcur moderne a appellé

cene force

attraaio" de cohijiQn,

CuppoCant que c'cCl

elle qui uuit les particules élémentaires des corps pour

en faire des maífes Cenfibles .

V.y.

C OH E'S IO N, A–

TOME, PARTICULE,

&c.

Toutes les parties des ftuidcs s',miren! mutuellement,

comme

iI

parolt par la ténaciré & par la rondeur de

leurs gouttcs, fi on en exccpte l'air, le feu, & la lu–

miere, qu'on n'a jamais v1\s Cous la forme de goutres.

Ces memes fluides fe formellt en gouttes dans le vui–

de comme daos l'air, ils attirem les corps folides, &

en Com réciproquemem arrirés ; d'ou il parolt que la

vertu attraaive fe trouve répandue par·tout. Qu'on met–

te I'une Cur l'aurre deux glaces de miroir bien unies ,

bien nettes & bien feches, on trou vera alors qu'elies

tiennem enfemble avec be.ucoup de force, de Corte qu'

on ne peut les Céparer l'une de I'autre qu'avec peine,

La ml'me choCe arrive dans le vuide, lorCqu'on retran–

che une pelite portion de deux bailes de plomb, eo–

forte que leurs lurfaces deviennent unies

a

l'endroit de

la

Ccélion,

&

qu'on les preífe enfuite I'un cOlitre l'au–

tre avec la main, en leur faiCant faire en meme lems

la

quntrieme partie d'un tour; on remarque que

c.es

bailes riennem enCemblc avec une force de 40 ou

50

l ivres . En général tous les corps dom les Curfaces fom

\lllies, Ceches & nettes, principalement les

mérau~,

Ce

colient & s'arrachelll mutuelleltient I'un a l'autre quand

00

les approche; de forte qu'il faur quelque force pour

les leparer . M uífch.

.fIai

de P

hyJ

L es corps s' artirem réciproquement, non-Ceulemem

lorCqu'ils fe touchent, mais aum lorfqp'ils fom

a

une

cerraine dirlan"e les uns des autres: car_metre1- entre les

deux glaces de miroir dom nous venOIlS de parler, un

fil de

Coie

fort fin, alors ces deux glaces ne pourrom

pas fe roucher , pui[qu'elles Ceront é loignées l' une de

I'autre de routc I'épaiífeur du fil; cependant on ne laiC-

-fera pas de voir que ces deux glaces s'atrirent muruel–

lement, quoiqn'avec moins de force que 10rCqu'il n'a–

voit rien entr'elles. Metrez cntre les glaces deux ti ls

que vous aure? tors enfemble, enruite trois tils rors de

meme, & vous verrez que

l'attral1ion

diminuera

a

me–

fure que les glaces s'éloignerom l'une de l'autre . Muífch.

;bid,

On peut eneore. faire voir d'une maniere bien fenli–

ble cette vertu attraéli ve par une expérience curieufe.

Prenc? un corps· folide & opaque, qui liniífe en poin–

te, foit de métal, Coit de pierre, on meme de verre;

fi

des rayons de lumiere paralleles paífent tout pres de

la pointe ou du rranchant de

ce

corps dans une chambre

obCcure, alors le rayon qui

Ce

rrouvera tout pres de

la poime, Cera attiré avec beaueoup de force vers le

corps; & apres s'etre détourné de Con chemin, il en

prendra un autre, étánt briCé par

l'"ttraaidn

que ce córps

exerce fur lui, Le rayon un peu plus éloigné de la

poime eCl aum attiré , mais moins que le précédent;

&

ainr. il fera moins rompu, & s'écartera moins de

fon chemin , Le rayon Cuivam qui efl encore plus é–

loigné , Cera aum 1110ius attiré & moins détourné de

fa prem.iere route. Entin,

a

n.ne

certaine diClance fort

peme, 1I Y aura un rayon qUl ne fera plus attiré du

mot, ou du moins Cenliblemenr, qui conCervera fans

fe rompre Ca direa ion primitivé. MuClch.

ibi.¡l.

C'efl

a

M. N ewton que nous devoos la découverte

de cette derniere e,cpece

d'attraaion,

qui n'agit qu'a de

ATT

tres-petites diaunces; comme c'ea

ii

lui que:

1I0U5

de–

~ons

la. connoillilllCC ptu parfairc de I'autre , qUI agit

a des d,lhllces cOllfidérables . En effet, les lois du mou–

l/cm"llt & de la percumon des corps lenf·iblcs daos les

difiércllt.es

circonflances ou nous pouvons les CuppoCer ,

ne

par?lífe~t

pas

Cuffi~anres

pour expliquer les mouve–

mens . lllteflms des parncules ,.des CÓ!Ps , d'ou dépenocnt

les dlfférens changemens <ju lis Cublífellt dans leurs con–

textures , leurs couleurs , leurs, propriétés . ainfi notre

philorophie Ceroir néceffi¡iremellt en défaut,' 11 elle <'toie

fondée Cur le principe feul de la gravitarion , porté me–

lTle aufli loin qu'il eCl pomble,

Vaya.

L u

M 1

E

R

t:, \

COULEUR,

&c.

Mais outre les lois ordinaires du mouvemem dllnE

les c.orps fenfibles , les particules donl ces corps font

compoles, en obCervent d'autres, qu'on n'a commellcé

it

remarquel' que depuis pen de tems, & dom on n'a

encor~

qu'uoe connoiflance forr imparfaite. M, Newton

a

la pénétrarion duquel nous en devons la premiere idée:

s'efl preCque contenté d'e n érablir l'exiClence;

&

apre~

avoir prouvé qu'il

y

a des mouvemens dans les petites

parries du corps , il ajoílte que ces mouvemens provien–

nem de certaines puiffances ou forces , qui paroiífenr dif–

férentes de toutes les forces que nous connoiífons.

" C'ea en veml . de ces forees , Celon 1ui, que les pe–

" tires particu!es des corps agiClem les unes ClIt I 's au–

" tres, méme

a

une certaille diaance , & produiCent

" par-1iI plufieurs pbénomenes

de

la namre . Les eorps

)' Cenfibles, comme t;lous avons déja remarqu': , agif–

" [ene

mutuellement les uns Cur les autres ; & comme

" la nature agit d'une maniere to1\jours eonClal1te & u–

" niforme, il elt fort vraiífemblable qu'il

y

a beaucoup

" de forces de la méme eCpecc ; ce1les dom nous ve–

" 110ns de parler s'érendem a des dilrances a{fC1, Ceo–

" fibles , pour pouvoir etre remarquée par des yeulC

" vulgaires: mais il peut

y

eo avoir d'autres qui agiífenr

" a

des ¿iClances trop perires , pour qu'on nit pll les

obferver juCq n'ici; & I'élearicité, par exemple, agit

" pe\lt-ctre a de tel.les diClances,

m~me

fans etre exci–

" tée par le fronernent,

Cet.illuflre autt'ur confirme cette opinion par un gr>nd

nombre de phénowenes & d'expériences, qui prouveot

claireqlent, Celon

l~li,

qu'il

y

a une puifl:rnce & une

aaiolJ

attraéfive

entre les particules, par exemple, du

rel

&

de I'eau' en-tre cei.1es pu vi¡riol & de I'eau , du fer

&.

de I'eau-for;e, de I'c(p:rit c;le vitriol & du falr,erre , II

~jo1\re

que cerre puiífance n 'eft pas d'une égale force dans

tous

les

corps; qu'elIe eCl

pi.us

forte, par l'X_emple, entre

les

particules du

Cel

de tartre

.&.

celles de l'eau-forte, qu'

entre les partieules du Cel de tar rre,&. celles ,de I'ar&ent:

elltre l'eau-forte

&

la pierre calammalre,

'lU

enrre 1eau–

forte &

.le

fer: emre I'eau-forte

&

le fer, qu' entre l'eau–

forre & le cuivre; encare moiodre entre I'eau.-forre

&

I'argcm , ou eutre I'eau-forte & ie mereure . De

m~me

I'e(prir de virriol agit [ur I'can, mais

ji

agit encore da–

vamage [ur le fer ou Cur le cuivre ,

. ¡¡

ea facile d'expliquer par l'

attraElioll

mutuelle 12>

rondeur que les gouttes d'eau aff'eaent.; car comme ces

parties doivenr s'atrirer toutes également

&

en tout fens,

elles doivenr tendre

a

former un corps , dom tOuS les

poims de la furface roient

a

diClance égale de fon cen–

tre . Ce

corp~

reroit parfaitemem Cphérique, fi les par–

ties qui le compoCent étoiem Cans perameur : mais cetle

force qui les fait deCcendre en embas , oblige la goutte

de s'allonger un peu;

&

c'efl pour cette ralrOn, que les

gouttes de fluide arrachées- a la furface inférieure des

corps, dom le grand axe eCl vertical, prennent une

ti–

gure un peu ovale . On remarque aum cetre

m~me

fi–

gure dans les gonttes d'eau qui fom placées Cm la Cur–

face Cupérieure d'un plan horiComal; mais alors le pelit

axe de cette figure ca vertical , & Ca furface inférieu–

re, c'eCl-a-dire celle qui touche le plan, efl plane; ce

qui vient ram de la peCameur des panicules de l' eau,

que de

l'attraéficn

du corps Cur lequel elles Com pla–

cées,

&

qui alrere I'etret de Leur

attraaion

mutuelle .

AulJi, moins la Curface fur laquelle la gontte

en

pia–

cée, a de force pour atrirer res parties , pius

la

goutte

reCle roode :

c'eCl

pour cetre raifon , que les gouttes

d'eau qu'on voit fur quelques feuiHes de plantes, Cont

parfaitement rondes; au lieu que celles qui fe trouvent

Cur du .verre, fur des métaux , ou Cur des pierres, tle

font qu'a demi rondes, ou quelquefois encore moins.

II en ea de

m~me

du mercure, qui Ce partage fur le

papier en petites boules parfaiteinem rondes, au Iieu qu'

il prend une figure applatie lorfqu'il eCl mis Cur du ver–

re ou [ur quelque autre méral , Plus les gouttes rOn!

perites, moins elles

on~

de

peCanteu~;

& par conCéquent

.

10rf-