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ATT
corps I<!gers montent; c'eft par elle que les pro–
jeailcs fon! dirigés dans leur comCe, que les vapeurs
moment, & que la pluie tombe;
c'ca
par elle que
les tleuves coulen!, que I'air preífe, que l'Octan a un
flux & reflux.
Voye!;
M o u v E
M
n NT, D E S e E NTE,
A s e E N S ION, PRO
J
I!
e T.
1
LE, V A
P
E U
11.,
PLUIE, FLEuvE, FLux,
&
REFLUX, AIR,
ATMOSPI1ERE,
& •.
Les mouvemens qui réfultem
de
ce principe, fom l'objet de cette partie fi étendue
des Mathématiques, qu'on appelle
MI.h'Jn;,!'u
ou
Sla–
t;'!ue,
comme aum de
I'Hydroflati,!ue,
de
I'Hydratl/i–
,/ut,
&c. qui en fom comme les branches & la fuite,
,&c.
Voyez
ME
'CI1ANIQ.UE, STATIQUE,
H v–
D R
o ST A
TI
Q. u E, P
N
E UMA T I Q. UE;
voye"
allffi
M AT
H
E'MAT
1
Q. UE, PHI L o S o PHI E ,
& •.
La reconde eCpece d'
attrllaion
ea cclle qui ne 5'é–
tend qu'a des d;nances infenfibles. Tellc ea
l'"ttra–
aion
mutuellc qu'on remarque dans les petites parties
dont les corps Cont compoCés; car ces parties s'attirent
les unes les autres au poim de contaa, ou extreme–
ment pres de ce point, avec une force tres-Cupérieure
~
celle de la peCanteur, mais qul décrolt enfuite
a
u–
ne tres-petite diflance, jurqu'il devenir beaucoup moin–
dre que 'la perantcur. Un autcur moderne a appellé
cene force
attraaio" de cohijiQn,
CuppoCant que c'cCl
elle qui uuit les particules élémentaires des corps pour
en faire des maífes Cenfibles .
V.y.
C OH E'S IO N, A–
TOME, PARTICULE,
&c.
Toutes les parties des ftuidcs s',miren! mutuellement,
comme
iI
parolt par la ténaciré & par la rondeur de
leurs gouttcs, fi on en exccpte l'air, le feu, & la lu–
miere, qu'on n'a jamais v1\s Cous la forme de goutres.
Ces memes fluides fe formellt en gouttes dans le vui–
de comme daos l'air, ils attirem les corps folides, &
en Com réciproquemem arrirés ; d'ou il parolt que la
vertu attraaive fe trouve répandue par·tout. Qu'on met–
te I'une Cur l'aurre deux glaces de miroir bien unies ,
bien nettes & bien feches, on trou vera alors qu'elies
tiennem enfemble avec be.ucoup de force, de Corte qu'
on ne peut les Céparer l'une de I'autre qu'avec peine,
La ml'me choCe arrive dans le vuide, lorCqu'on retran–
che une pelite portion de deux bailes de plomb, eo–
forte que leurs lurfaces deviennent unies
a
l'endroit de
la
Ccélion,
&
qu'on les preífe enfuite I'un cOlitre l'au–
tre avec la main, en leur faiCant faire en meme lems
la
quntrieme partie d'un tour; on remarque que
c.esbailes riennem enCemblc avec une force de 40 ou
50
l ivres . En général tous les corps dom les Curfaces fom
\lllies, Ceches & nettes, principalement les
mérau~,
Ce
colient & s'arrachelll mutuelleltient I'un a l'autre quand
00
les approche; de forte qu'il faur quelque force pour
les leparer . M uífch.
•
.fIai
de P
hyJ
L es corps s' artirem réciproquement, non-Ceulemem
lorCqu'ils fe touchent, mais aum lorfqp'ils fom
a
une
cerraine dirlan"e les uns des autres: car_metre1- entre les
deux glaces de miroir dom nous venOIlS de parler, un
fil de
Coie
fort fin, alors ces deux glaces ne pourrom
pas fe roucher , pui[qu'elles Ceront é loignées l' une de
I'autre de routc I'épaiífeur du fil; cependant on ne laiC-
-fera pas de voir que ces deux glaces s'atrirent muruel–
lement, quoiqn'avec moins de force que 10rCqu'il n'a–
voit rien entr'elles. Metrez cntre les glaces deux ti ls
que vous aure? tors enfemble, enruite trois tils rors de
meme, & vous verrez que
l'attral1ion
diminuera
a
me–
fure que les glaces s'éloignerom l'une de l'autre . Muífch.
;bid,
On peut eneore. faire voir d'une maniere bien fenli–
ble cette vertu attraéli ve par une expérience curieufe.
Prenc? un corps· folide & opaque, qui liniífe en poin–
te, foit de métal, Coit de pierre, on meme de verre;
fi
des rayons de lumiere paralleles paífent tout pres de
la pointe ou du rranchant de
ce
corps dans une chambre
obCcure, alors le rayon qui
Ce
rrouvera tout pres de
la poime, Cera attiré avec beaueoup de force vers le
corps; & apres s'etre détourné de Con chemin, il en
prendra un autre, étánt briCé par
l'"ttraaidn
que ce córps
exerce fur lui, Le rayon un peu plus éloigné de la
poime eCl aum attiré , mais moins que le précédent;
&
ainr. il fera moins rompu, & s'écartera moins de
fon chemin , Le rayon Cuivam qui efl encore plus é–
loigné , Cera aum 1110ius attiré & moins détourné de
fa prem.iere route. Entin,
a
n.necertaine diClance fort
peme, 1I Y aura un rayon qUl ne fera plus attiré du
mot, ou du moins Cenliblemenr, qui conCervera fans
fe rompre Ca direa ion primitivé. MuClch.
ibi.¡l.
C'efl
a
M. N ewton que nous devoos la découverte
de cette derniere e,cpece
d'attraaion,
qui n'agit qu'a de
ATT
tres-petites diaunces; comme c'ea
ii
lui que:
1I0U5
de–
~ons
la. connoillilllCC ptu parfairc de I'autre , qUI agit
a des d,lhllces cOllfidérables . En effet, les lois du mou–
l/cm"llt & de la percumon des corps lenf·iblcs daos les
difiércllt.escirconflances ou nous pouvons les CuppoCer ,
ne
par?lífe~t
pas
Cuffi~anres
pour expliquer les mouve–
mens . lllteflms des parncules ,.des CÓ!Ps , d'ou dépenocnt
les dlfférens changemens <ju lis Cublífellt dans leurs con–
textures , leurs couleurs , leurs, propriétés . ainfi notre
philorophie Ceroir néceffi¡iremellt en défaut,' 11 elle <'toie
fondée Cur le principe feul de la gravitarion , porté me–
lTle aufli loin qu'il eCl pomble,
Vaya.
L u
M 1
E
R
t:, \
COULEUR,
&c.
Mais outre les lois ordinaires du mouvemem dllnE
les c.orps fenfibles , les particules donl ces corps font
compoles, en obCervent d'autres, qu'on n'a commellcé
it
remarquel' que depuis pen de tems, & dom on n'a
encor~
qu'uoe connoiflance forr imparfaite. M, Newton
a
la pénétrarion duquel nous en devons la premiere idée:
s'efl preCque contenté d'e n érablir l'exiClence;
&
apre~
avoir prouvé qu'il
y
a des mouvemens dans les petites
parries du corps , il ajoílte que ces mouvemens provien–
nem de certaines puiffances ou forces , qui paroiífenr dif–
férentes de toutes les forces que nous connoiífons.
" C'ea en veml . de ces forees , Celon 1ui, que les pe–
" tires particu!es des corps agiClem les unes ClIt I 's au–
" tres, méme
a
une certaille diaance , & produiCent
" par-1iI plufieurs pbénomenes
de
la namre . Les eorps
)' Cenfibles, comme t;lous avons déja remarqu': , agif–
" [ene
mutuellement les uns Cur les autres ; & comme
" la nature agit d'une maniere to1\jours eonClal1te & u–
" niforme, il elt fort vraiífemblable qu'il
y
a beaucoup
" de forces de la méme eCpecc ; ce1les dom nous ve–
" 110ns de parler s'érendem a des dilrances a{fC1, Ceo–
" fibles , pour pouvoir etre remarquée par des yeulC
" vulgaires: mais il peut
y
eo avoir d'autres qui agiífenr
" a
des ¿iClances trop perires , pour qu'on nit pll les
obferver juCq n'ici; & I'élearicité, par exemple, agit
" pe\lt-ctre a de tel.les diClances,
m~me
fans etre exci–
" tée par le fronernent,
Cet.illuflre autt'ur confirme cette opinion par un gr>nd
nombre de phénowenes & d'expériences, qui prouveot
claireqlent, Celon
l~li,
qu'il
y
a une puifl:rnce & une
aaiolJ
attraéfive
entre les particules, par exemple, du
rel
&
de I'eau' en-tre cei.1es pu vi¡riol & de I'eau , du fer
&.
de I'eau-for;e, de I'c(p:rit c;le vitriol & du falr,erre , II
~jo1\re
que cerre puiífance n 'eft pas d'une égale force dans
tous
les
corps; qu'elIe eCl
pi.usforte, par l'X_emple, entre
les
particules du
Cel
de tartre
.&.
celles de l'eau-forte, qu'
entre les partieules du Cel de tar rre,&. celles ,de I'ar&ent:
elltre l'eau-forte
&
la pierre calammalre,
'lU
enrre 1eau–
forte &
.le
fer: emre I'eau-forte
&
le fer, qu' entre l'eau–
forre & le cuivre; encare moiodre entre I'eau.-forre
&
I'argcm , ou eutre I'eau-forte & ie mereure . De
m~me
I'e(prir de virriol agit [ur I'can, mais
ji
agit encore da–
vamage [ur le fer ou Cur le cuivre ,
. ¡¡
ea facile d'expliquer par l'
attraElioll
mutuelle 12>
rondeur que les gouttes d'eau aff'eaent.; car comme ces
parties doivenr s'atrirer toutes également
&
en tout fens,
elles doivenr tendre
a
former un corps , dom tOuS les
poims de la furface roient
a
diClance égale de fon cen–
tre . Ce
corp~
reroit parfaitemem Cphérique, fi les par–
ties qui le compoCent étoiem Cans perameur : mais cetle
force qui les fait deCcendre en embas , oblige la goutte
de s'allonger un peu;
&
c'efl pour cette ralrOn, que les
gouttes de fluide arrachées- a la furface inférieure des
corps, dom le grand axe eCl vertical, prennent une
ti–
gure un peu ovale . On remarque aum cetre
m~me
fi–
gure dans les gonttes d'eau qui fom placées Cm la Cur–
face Cupérieure d'un plan horiComal; mais alors le pelit
axe de cette figure ca vertical , & Ca furface inférieu–
re, c'eCl-a-dire celle qui touche le plan, efl plane; ce
qui vient ram de la peCameur des panicules de l' eau,
que de
l'attraéficn
du corps Cur lequel elles Com pla–
cées,
&
qui alrere I'etret de Leur
attraaion
mutuelle .
AulJi, moins la Curface fur laquelle la gontte
en
pia–
cée, a de force pour atrirer res parties , pius
la
goutte
reCle roode :
c'eCl
pour cetre raifon , que les gouttes
d'eau qu'on voit fur quelques feuiHes de plantes, Cont
parfaitement rondes; au lieu que celles qui fe trouvent
Cur du .verre, fur des métaux , ou Cur des pierres, tle
font qu'a demi rondes, ou quelquefois encore moins.
II en ea de
m~me
du mercure, qui Ce partage fur le
papier en petites boules parfaiteinem rondes, au Iieu qu'
il prend une figure applatie lorfqu'il eCl mis Cur du ver–
re ou [ur quelque autre méral , Plus les gouttes rOn!
perites, moins elles
on~
de
peCanteu~;
& par conCéquent
.
10rf-