/
ATT
¡ -
a
une dlltance quelconque, elt la mt!me que
ti
toute la
maliere éloir concentrée
&
réunie au centre de la fphe–
re; d'ou il s'enfuil que
I'auraaion
d'une fphere
eft
en
g énéral comme fa malfe divifée par le quarré de la di–
Hance qu'il
y
a du point
attirl
au cenue de la fphere.
L orfque le corps
attirant
elt fon pelil, toutes fes par–
lies fom cenfées élre
:1
la
m~me
dillance du point
at–
riré,
&
font cenfées agir
a
peu pres dans le méme
[ens : c'elt pour cela que dans les pelils corps
I'atera·
&io/l
elt cenfée proporcionnelle
a
la
malfe divifée par
le quarré de la diltance.
Au relte c'elt 10l1Jours
¡¡
la malfe,
&
non
¡¡
la grof–
feur ou au volume , que l'
ateraaion
elt proportionnel–
le ; car
1'lIttraaion
tOlale efl la fomme des
attraaionI
• particulieres des atomes dont un corps efl compofé. Or
ces alomes peuvel1l
~tre
tellement uois enfemble, que
k s corpufcules les plus folides , formeut les particules
les plus legeres; c'elt-a-dire que leurs furfaces n'¿tam
point propres pour fe toucher intimement, elles feront
féparées par de ti grallds imerflices, que la grolfeur ne
fera poim proportionnelle
iI
la quantilé de matiere.
I 11.
'Si un corps elt compofé de particules, dont cha–
cune ait une force
attratli'IJe
décroilfante en raifon tri–
plée ou plus que triplée des diflances, la force avec
Jaquelle uoe particule de matiere fera attirée par ce corps
au point de comaa, fera iofinimctlt plus grande, que
ti
cene particule étoit placée
iI
une diltance donoée du
co rps . M . N ewton
a
démomré ceue propoCicion dans
fes
principeJ ,
comme nous I'avons déj il remarqué.
V.
Princ. mllch. ¡di. xiii . /i'IJ . l . propofition premiere.
IV.
Dans
la
meme fuppofition , Ci la force
IIttrlltli–
ve
qui agit
:1
une diflaoce afIign2ble, a un rapport fi–
ni avec la gravité , la force
altratli'IJe
au poil1l de con–
lna, ou infinimenr pres de ce point, fera infiniment
plus grande que la force de la gravité.
V.
Mais
íi
dans le point de COntaa la force
attra–
éli'IJc
:1
un rapport fi ni
iI
la gravilé, la force
:1
une di–
flance afIigoable fera infiniment molndre que la force de
la gravité,
&
par conféqueot fera oulle .
V
1.
L a force
attratlh ·,
de chaque particule de ma–
liere au point de comaa, furpalfe PTcfque i06niment la
force de la gravilé, mais cependant o'efl pas infinimeot
plus grande. De ce théorcme
&
du précédent,
iI
s'en–
fu ie que la force
nUratlh'e
qui agit
a
une diflance doo–
née quelconque, fera pre[que égale
3
1.éro .
Par conféquellt cene force
attrratli'IJe
des corps ter–
reflres ne s'étend que daos un efpace eXlrememeot pe–
tie,
&
s'évanoüit
a
uoe graode diltance . C'efl ce qui
fait qu'e\le oe peut rieo ¡¡éranger daos le mouvement
des cor¡:>s célefles qui en fom
rore
éloignés,
&
que tou–
tes les planetes coocinueot fenCiblement leur cours , com–
me s'il n' y avoit point de force
..
ur.ai'IJe
daos les corps
terreltres .
O u la force
att~alli'IJe
celle, la force répulCive com–
mence, feloo M . New ton; ou platÓe la force
aUratli'IJe
fe changc en force
répulfi'IJe.
Vaya.
R
E' P U
L JU
O
N •
VII.
Suppofons uo corpufeule qui touche un corps:
la force par laquelle le corpufcule efl poullé, c'efl -a–
dire la force avec laquelle ¡¡ efl adh<!rent 3U corps qu'¡¡
touche , fera proponionnclIe
¡¡
la quallliu! du comaa ;
car les parries un peu éloignées du point de comaa ne
comribuem en ricn a la cohéfion.
11 Y a donc dilférens degrés de eohéCion, Celoo la
di!férence qui peut fe erouver dans le contaa des par–
ticules; la force de la cohéfion elt
la
plus grande qu'il
efl pofIi ble , lorCquc
1:1
fur fnce touchantc elt pl:lOe: en
ce cas , tontes chofes d'ailleurs égales , la force par la–
quelle le corpufcule efl adhérent, fera comme les par–
ties des furfaces touchantes .
C'efl pour cette raiCon que deux marbres parfaitemem
polis qui fe touchem par Icurs furfaces planes , font Ci
difli clles
ii
féparer ,
&
ne peuvent
I'~tre
que par un poids
fon fupérieur
¡,
celui de I'air qui les prelfe . -
VII/.
La force de l'
neeratlion
croh dans les petites
parti0ules,
a
mefure que le poids
~'Ic
la
grolfeu~
de ces
p3rticules diminue ; ou pour s'expllquer plus clalrement,
la force de l'
ateraaion
déerolt moins
a
propon ion que
la malfe tontes chofes d'ailleurs égales.
-
Car e¿mme la force
attratli'IJe
n'agit qu'au point de
contna , ou fort pres de ce point
~
le moment de
~el
te force doit
~rre
comme la quantlté de comaa , e elt–
a-dire comme la denuré des p:m ics ,
&
la
grandeur de
leurs furf..ces : Or les furfaces des eorps croifseot ou dé–
croilfent comme les quatrés des
diametre~ ,
&
les fol i–
dilés comme les cubes de ces memes dlametres ; par
codéquene les plus pedres pan icLlles ayant plus de fur–
faee,
a
proporcion de leur folidité , fone eapables d'un
'1o",e
1.
ATT
723
cootaa plus for!,
& c.
L es corpufcnles dont le con–
taa elt le plus peti"
&
le moins tlendu qu'il en pof–
tibie, comme les fpheres infi niment petites Com ceUl(
qu'on peul féparer le plus aifément I'uo de' I'autre.
On peut tirer de ce principe la caufe de la fluidité ;
car regardant les parties des fluides comme de peliles
fpheres ou globules tres-polis , on VOil que leur
attra–
tlion
&
cohélioll mUlUelle doit etre lres-peu conlidéra–
ble,
&
'lu'elles doivent
~lre
fort faciks
it
[éparer
&
a
gIilJer les unes fur les nutres ; ce qui eonltilUe la fl uidi–
té .
l/aya.
F
L U I D I T E' ,
E
A U ,
&
c.
1X. La
force par laquelle un corpufcule elt au iré
par un autre corps qui eo
d I
proche , oc
re~oit
aucun
changement dans fa quantité , foit que la madere du
corps anirant croitle ou diminúe , poUtvíl que le corps
aniram con{erve toíljours la
m~ me
den(jté ,
&
que le
corpufcule demeure toaJours
¡\
la meme diflnnce.
Car puifqlle la puilfance altraaive n'elt répandue que,
daos un foJ't petil efpace, il s'eníbit que les corpufcu–
les qui font
é
loignés d'un autre , ne contribuent en rien
pOUt anirer ceIUl-ci: par
conf~ql1ent
le corpu fcule fera
an iré vcrs celui qui en elt proche avec la meme force,
Coit que les autrb corpufcules
y
foient ou n'y (oiene
pas ;
&
par cooféqucnt aulTi, fOlt qu'on en ajollre d'au–
lres ou
0011.
Donc les panicules aurollt différentes forces attraai–
ves , felon la ditférence de leur ltruaure: par exemple,
une pan icul e percée dans
f..
longueur n'attirera pas
!i
fort ql1' une pan icule qui feroil cociere: de meme aulTi
la dilterence dans la figure en produira une dans la
force attraa ive. AinCi une fphere anirera plus qu'un
cone , qu'uo eylindre,
& <.
X.
Suppofons que la contex ture d'un corps foit telle,
que les dernieres p3rticules élémentaires dont il efl com–
pofé foiel1l un peu
~Ioignées
de Icur premier comaa
par I'aaion de quclque force exrérieure , commc par le
poids ou l'impuHion d'uo aUlre corps , mais f..ns acqué–
rir en verru de cene force un nouveau contaa ; des
que I'aaion de cene force aura celfé , ces particules
tendant les unes vers les aUlres par leur force alrraai–
ve , retol1rneront :lUfIi· tÓI
a
leur premier COnlaa .
Oc
quand les parties d' un corps, apres avoir élé déplacées,
retournent daos leur premiere tituation, la fi gure du
corps , qui avoir été changée par le dérangcrncnt des
porties , fe rélablit aufIi áans fon premier étal : donc
les corps qui
001
perdu leur figure primilive , peuvent
la recouvrer par
I'altraélion.
Par-la on pent expliquer la caufe de I'élafliciré ; cae
quand les particules d'un corps Ont éré un peu déran–
gées de leur (jtualion, par I'naion de quelque force cx–
térieure; 1i-IÓt que certe force eelfe d'ngir, les patPes
féparées doiveot relourner
a
leur premierc place ;
&
par conCéquem le c\>rps doie reprendre fa ligure,
& c.
Voyez
ELAS T ICI TI!· ,
& c.
X
1.
M ais fi la contexture d'un corps elt relle que
fes parties , lorfqu'elles perdent leur comna par I'aaioo
de quelque caufe eXlé,ieure , en
re~oivcnt
un autre du
mém~
de¡:ré de force; ce eorps oe pourra reprendrc
r.'l
premlcrc figure .
Par-la on peut expliquer en quoi confilie la mollelfe
des corps .
\
X II.
Un corps plus pefnnt que I'cnu; peut dimi–
nuer de grolfeur
:l
un lel poim, que ce corps demeure
fufpcndu dans I'eau, fans deCcendre, comme
il
le de–
vroit faire, par fa propre pefanteur.
Par-la on peul e xpliquer pourquoi les particules faJi–
nes , méralliques,
&
les autres pelits corps femblables.
dcmeurent fufpeodus daos les fluides qui les dilfolveot_
V oyez
M
E N S T R U E •
X III.
L es grauds corps s'approchent I'un de I'autre
avec moins de vltelfc que les peeits corps. En elte l
I~
force avec laquelle deux corps
A, B ,
$'altirenl
(fig.
32 .
ml ch.
n°
2. )
réCide Ceulement dans les particulcs
de ces corps les plus proches ; car les ('arries plus é loi–
gnées n'y comribuent en rien: par confequcnc la force
qui teod
iI
mouvoir les corpl
A
&
B,
n'efl pas plus
grande que celle qui renliroit
ii
Inouvoir les feu les par–
ticules e
&
d.
Or les vilelfes d$s différens corps mas
par une meme force fom en raifon inverCe des mafles
de
ces
corps ; car plus la
malf~
a
mouvoir elt gr.ande,
moins cene force doit lui imprimer de vltelJe: donc la
vltclfe avec laquelle le corps
A
lend
a
s'approcher de
B ,
elt
:1
la vltclfe avec laquelle la p:m icule e cendroic
a
fe mouvoir vers
B ,
fi elle élOil délachée du corps
A
comme ·laJ3rticule e efl an eorps
A :
donc la vllelfe
du corps
elt beaucollp moindre que celle qu'auroie la
partiCllle e,
{j
elle étoit détachée du corps
A.
'
G gggg
2
C'en