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ATT
tion, ils ne
m~tt~nt
pas la main
3
l~reuvre,
parce' qu'
ils négligent la méthode de s'y rendre proprcs infen–
{iblement
&
par
de~rés.
S'ils ne réuffilIent pas du pre–
rnrer coup, le déplt les prend ,
&
ils renoucenf pour
t<:e1jours
a
leur deífein.
Cet artiele eft tirl des.papi"s
de M. Formey.
(X)
.
A
T T E:N
U A
N S, adj. (
Med.
)
On donne ce
Ilom
a
di!terens remedes qui font fort miles en Mede–
~íne ;
011
en fuit différentQs clalfes: les incififs limpies
~ui
délayent
&
détrempent les molécules des Huides :
les aU[tes divifent
&
fOlldent I'épaiffilfement des Immeurs
ell rompant la cohéfion trop forte de leurs parties imé–
gralHes; il en en qui agilfent fur les vifcofi tés des flui–
des, contenues dans le vemricule
&
dalls les intellins:
d'autres font plus propres
l
agir fur le fang; entiu, il
en ell qui agilfe'llt fm les folid es en irritant
&
en aug–
mentant leurs vibratiolls, randis que d'auues u'exerccnt
leur énergie que fur les fluides feuls.
Ces diftérens
aetémM'"
font aPFcllés
fonda",
&
apé–
ritifs ,
lorfque par leur aélion i1s divifent les matieres
tenaces qui embarralfent les petirs vailfenux,
&
qu' ils
enlevent )es obnruélio[ls des vifceres glanduleox, tels
gue le foie, les reios ,
&
1'<1
ralte .
VOJez
A rE' R
1-
'"1"
1 F S.
On les nomme
ixpdlorans,
lorfqu'ils agilfent fur le
tifTu des bronches, qu'ils en détachem I'humeur qui les
enduit,
&
qu'apres I'avoir di ...ifée, ils la fom fortir .
par les crachats ; tels font les racines d' aunée, d'iris
de Florence, le lierre terrellre, l'hyfope ,
&e. V .yez
EXPECTOR i\.NS.
Les
ate/1I1","S,
outre
I~s
clnlTes que nous en avons
décrires ci-delfus, font encore divifés
a
raifou de leur
origine, en ceux tirés du regne végétal ,
&
en ceux
que le regne animal
&
minéral nous fournilfent : ccux
du regne végétal fom tomes
les
plantes acres,
&
qui
donnem un
fel
volatil fixe; tels que toute les pbntes
purgatíves, le cabaret, le pié-de-veau ; ¿'autres agilfent
par un rel valalil, tels que
le
crclfon , le rayfarr, le
cochléaria,
&
enfin toures les efpcces de pl antes cmci–
feres: d'aurres en6n atténuem ks humeurs par un fcul
acre marié avec des partics fulphureufes ; telles fa nr les
rélines de jalap? le turbit gommeux; telles font
rout~s
les gommes réhnes, comme le fagapenum, l'opopallax,
le bdellium .
Les favons peuvent
~tre
rapporrés au reg ne m inéral
ou au végétal; ils agilfem a peu-pres eorome les gom–
mes réfines.
Voye<,
S
i\. v o N.
Le regne animal fournit des fels volatils, tels que
le fel ammoniac, de falperre,
&&.
Le regne minéral fouroit les fels acides min<'raux,
le vitriol, le fel marin
&
les fels neutres formés de ces
premiers, par leur ncide décomporé
&
débarralfé de fa
bafe, pour enfuite I'incorporer dans la bafe alkaline du
tanre , du nitre
&
autres; tels fonr les [els neutres
&
androgyns, comme le tarue 'vitriolé, le fel de Glau–
ber,
&
tous les fels combinés,
l
I'imitadon de ces
premiers ; ces fels fonr les fels neutres de tous genres ,
les fels androgyns, amers, purgatifs
&
fondaps ; ils
peuvent remplir bien des indications .
L e regne m in¿ral fournil encare les remedes
atté–
"uans
combínés d' un fel acide,
&
d'un foufre métal–
lique , qui en la 'terre inflammable,
&
la mercurielle de
Beker; tels font le fer, la pierre hématite, I'amimoine,
le mereure, le cuivre, I'étain, le plomb,
&
leurs pré–
parations ditréremes .
Camme la vertu des
att/nuans
ell de plus étendues,
on
leur a donné mil le noms différells; ces noms fom
tirés des elfets particul íers de ces fcls fur les humeurs,
&
fur les fol ides ; ainli on en fait dilféréntes efpeces,
tels que les
amers,
les
a/fri"gens,
les
toni'f"es
,
les
al–
tiran!
aftringenl',
les
aftérans
JaxatifJ , diurltiqueI
8p/ritifs, diaphorltir¡ues ( N)
,
ATTE'NUATION,
f.
f.
(P by.fir¡ue. ) aélion
,J'
aU/nuer
1m
fluide ,
c'ell-a-dire de le rendre plus li–
quide
&
moins él?ais qu' il n'étoit,
Voy<z
A
T
T E'–
N U ANS .
C hauvin définit plus généralemellt
l'ate6",atio"
,
I'a–
a ion de divifer ou de féparer les plus petites parties
d'un
c~:lrpS,
qui auparavant formoit une malfe continue
par lem union intime; e'ell paur cette raifon que les
'Al chimines fe fervent quelquefois de ce mOt, pour ex–
primer la pulvérifation, c'e(\-a-dire l'aEtio n de réduire
\In corps en une poudre impalpable, fait en le broyant,
foit en le pilallt,
&e. Voyez
PO UDRE
&
P UL–
VE'·RISA TIO N.
(L)
A
T
T E'NU A T ION, fe dit
en Medee;".,
de l'elfet
des remedes
att/nuans,
ou de certaihs cffous que la
.
,
ATT
nature fait
d'elle-m~me
pour détruire la force des
rna~
ladies: e'en aiAfi que la tievre emporte un levain qu'
el
le
détruit en le brif<lnt;
&
cene
att/nt/ation
du le–
vain qui {)blhuoít les petits vailfeaux,
eft
dile
a
la di·
vilion ' des humeurs _
a
I'irritadon
&
la
víbra~ion
des
fol ides augmentée . Cette
att/TI""tion
ell la premiere.
indicatíon dans
le~
maladies gui proviennent de la con–
'denfation
&
de I'épaitlilfement, mais elle en fon dou–
teufe ,
&
méme nuilible dans I'acrimonie.
(N)
ATT E'N
U
i\.T ION, ( f.
terme de Pa/ais,
ufité
dans les matieres crimineHes: o n appelloit
dlfmf" p ar:
attbt1/aeion
j
les défenfcs de I'accufé , données par ap–
poimement
a
oüir droít, quí portoit que la partie civi–
le donneroit fes concJufions,
&
I'accufé fes défenfes
par
att/nttation.
M ais I'ordonnance criminelle de
1670 ,
t ito
xxj.
arto
1,
a abrogé cene forme de pracédure,
&
pªrmet feu lement
a
la parrie ,civile de préfenter fa
requete, dont copie doit erre dounée
a
l'accufé, qui
en conféquence bail le auffi la fienne ; fans qlle néan–
moins le jllgemcnt du proCGS puííTe etre retardé, faute
par
la
panie civile ou par I'accufé de bailler fa reque–
re . Celk de I'accllfé tenaO! li<u de ce q\l'On appeiloit
d/fenf.s par att/""aeio"
,
s'appelle
re'f'téte
d'
at'/"ua–
eion,
c'efl-a-dire requete par laquelle I'accufé tft che d'ex–
cufer ou de dimilllrer fon crime.
Voyez
A
e
C
u s
E' .
(H)
A
T T E'N
U
E R,
broyer, pltlvérifer ,
(
Gramm. )
I'un fe dit des fluides condenfés , coagulés;
&
les deux -
au rres des folides: d.ans I'un
&
I'autre eas, on divife
en molécules plus petires ,
&
I'on augmente les Curta–
ces:
broyer ,
marque I'aélian ;
p" lvlrifer
en marque
I'elter.
11
faur
broyer
pour
p"lv/riJeT
;
il faur landre
&
diíToudre, po ur
ate/mur .
.IItténtur,
fe dit eneOre de la dimiDution des forces ;
ee malade
s'aetlnue,
cet homme eH
att/mté.
A T TER
E
R , v. a.
brifer , rompre; dan! I'lIJeono–
mie animale,
fe dir de I'aélion que l es parties groffie–
res des humeurs
&
des alirnens agirées d'un mouvement
imellin, exercent les unes fur les autres.
Les partICl'–
les falint!J
&
tfrreujeJ
J'
atterent
/el
uneJ
lel
alltre! .
fJ
eftprefque,
en Pbyfiologie,
fyn onyme
a
brifer.
( L)
ATTERRAGE,
f.
m.
(Marine.)
c'el! I'en–
droit on I'on vient recennolrre la tcrre en revenant de
quelque voyage.
(Z )
A T TE RR E R, v. neut,
(Marine.)
c'en prendre
connoilfance d'une ,erre en venant de la mer, ou
y
aborder .
(Z)
A T TER R
1S
S
E
M E N
T, (
f.
terme fynenyme
a
alluvion;
e'en I'appon de terre , fable au limon, que
la mer on un fleu vt: apporre fur fon rivage on fur fa
rive . L e R oi prétenil que le nouveau fol que forme
l'
atterriffement ,
lui appartieElt, lorfque l'
atterrifJement
en produit par une riviere navígable .
Voyez
A L L
u–
V
ION, qui ell d'un
ur.~ge
plus partleulieremeot con–
facré au droit romain .
( H)
.
• A
T T E
S T
A T ION,
f.
f. e'e!l l' aélion de
d0nner un témoignage , ou uue preuve de la vériré d'u–
ne chofe, principalement par écrít.
Voyez
T E\!
o
1-
GNi\.GE.
L es mirades daivent etre bien
atteflls
~oDr
qu' on
y
puilfe ajouter foi.
Voy.z
MI R i\. C LE, C R
E'D I B 1-
LI TE',
&e.
'
• A T
TER
Z
E'E,
A
s
TER
Z
E'E, S C
H W
i\.
R
r–
Z
E'E, lae d'
A
Ilemagne , dans la
haut~
A
urriche
&
le
quartier de Traun, le long de l'Eger qui le traverfe ;
il
ell auffi traverfé du Matnée.
A T TIA, adj .
(Hift.
ane.)
loí, ainfi nommée de
la famille de Labienus, qui étam tribun du peuple, tit
palfer eette loi pour rel1dre au peuple le droit de nom–
mer aux fac:.erdoces vacans: droit que Sylla lui avoit
enlevé en ealfam la loi
Domitia
qni lui a(furait cetre
prérogative .
(G)
,
ATTlCISME,
f.
m .
( Litt/rat.)
tinelfe, poli–
te(J~
de langage . L'
aúiei{me
étoit ainli nommé d'Athe–
nes, qui étoit la ville de la Grece on l' ou parloir le
plus puremem,
&
ou I'on
prol'lon~oit
le m ieux; juf–
que-la qu'une vendeufe d'herbe reconnut a la prono n–
ciacion de Théophrane qu'il n'étoit pas Ath6nien. L'ur–
banité, dit Quintilien
a
la tin de fon chapitre
d. vif",
confi!le en ce que les chofes que nous difons foieor
te1le~
qu'on n'y remarque rien de ehoquant, rien de
groffi er ou de bas, rien qui fente la province, ni dans
les termes, ni dans la prononciation, ni dans le gene ;
de maniere qu'il la, faur moins chercher dans un bon
mot, que dans tout l'air du difcours, s'il ell pcrmis
de parler ail)li: comme chez les Grecs,
I'atticifme e/f
tlne
urtaine d/licllt'./fc 'lui fent oie
l'
eJPt'it
&
l. golít
. 1'.l'y-
'-
•