ATT
" ler '(¡u'a tltoos,
&
que c'ell une efpece de haCard,
,\ s'ils pcuveoc parveni.
¡\
lrouver
le,
galeries de I'en–
" nemi,
&
les ruioer. Si I'on ell ínltruic que le gla-–
" cis de la place foit contreminé,
00
ne doit pas dou–
" ter que I'cnnemi ne profite de fes contremines, pour
" pouífer des rameaux en avam dans la campagne;
&
" alors pour éviter autant que faire fe p1!ut, le mal
qu'iI peLH faire avec fes fourneaux, on creufe des
" puits dans la troifieme parallele , auxquels on donne,
" li le terreio le permet,
.8
ou
20
piés de profondeur,
" afin de gagner le deífous des galeries de I'affiégé;
" &
du fond de ces puits on mene des galerles , que
" 1'011 dirige vers le
eh.mi"eott'/Jert
pour chercher
" celles de I'ennemi. On fonde les terres avec une lon–
" gue aiguille de fer, pour tacher de trouver ces ga–
" leries. Si l'on fe trouve deífus, on y fera une oU- .
" venure , par laquelle on jettera quelques
bombe~
de–
" dans qui en feront deCerter I'ennemi,
&
qui ruioe–
.., ront Ca galerie. Si au contraire on fe trouve deífous,
" on la fera fauter avec un petit fourneau: mais li on
ne peut parvenir
a
déeouvrir aueunes galeries de l'en–
" nemi, en ce cas
iI
faut prendre le parti de faire de
petirs rameaux
3
droire
&
agauche, au bour des–
;; quels on fera de petits fourneaux qui ébranleronc les
" terres des environs,
&
qui ne pourront guere man–
" quer de ruiner les galeries
&
les fourneaux de I'af–
" liéjié.
" Quelque attcnríon que I'on puíífe avoir en pareil
" cas, on ne peut préCumer d'empeeher tOlalement l'en–
" nemi de fe fcrvir des fourneaux qu'¡¡ a placés Cous
" le glacis: mais
3
rnefure qu'iJ les fait fauter, on fait
" paífcr des travailleurs, qui font
promprem~nt
un 10-
., gement dans I'entonnoir de la mine,
&
qui s'y érabliC–
" fene
folidem~nt.
On peut dans de
cert~ines
liruacion5
de terreín, gater les mines des affiégés , en ,faifant
couler quelque ruiífeau dans Ces galeries; il nc fagit
" pour cela que de creufer des ¡lUits dans les envirollS,
" & Y
faire eouler le ruiífeau.
011
fe Cervit de cet ex–
" poídient au fiége de Tllrin, en
1706,
&
on rendit
" inutile par-Ii un grand nombre de mines des amé–
" gés.
" L'ennemi doit avoir dlfpofé des foumeauI pour
" empecher le. logement du haut du glacis; iJs doivem
" erre
~Iacés
a quatre OU cinq toifes de la palilfade du
" ,hemm eou'Vert,
afin qll'en fautant ils ne cauCent
" poinl ,de dmnc:nage
a
celle palilf,de,
&
qu'ils fe trOU–
" vene a' peu-pres fous le logemenc que \'alliégcant fait
" fur le haut du glacis. Lor[qu'il y a mis le feu, on
" s'érablit dans leur cntonnoir; I'affiégeane fait auffi
" famer des fourneallx de fon c6té, pour enlever
&
de–
,. eruire la paliífade. Ellfin on ne néglige rien de
~art
" &
d'autre pour
Ce
décruire réciproqucment. L'a!l1é–
" gé fait enCorte , de n'abandonner aueunc partie de Con
terrein, Cans
I~avoir
bien diCputé;
&
l'amégeane cm–
" ploye de Con cÓré toure Con indullrie, pour obliger
" l'ennemi de lui céder au meiJ leur "ompte, e'ell-a–
" dire avee peu de perte, de tems,
&
de monde.
" On ne pellt donner que des principe, liénéraux Cur
ces Cortes de chieanes. Elles dépendent du terrein
" plus ou moins favorab le,
&
enfuite de la capaeiré
" &
de l'illtelligellce de ceu¡ qui attaquenc,
&
de ceux
" qui défendent la place.
" Nous avons fuppofé avant que. de parler des mi–
" nes, en tr-airant du logemenc Cur le haut du glacis,
que le feu des cavaliers de tranchée, celui des bat–
" reries de canon
&
de bombes • ticochet, avoit 0-
" bligé l'ennemi de quitrcr le
ehemi" eou'Vert:
mais
" li malgré tous ces feux
iI
s'oblline
ii
demeurer dans
les places d'armes,
&
derriere les eraverCes, VOICI
eomment on pourra parvenir • I'en chaífer tOlalement,
" &
a
faire
fu~
le baut du glaois le logement done
nous avons déjii parlé.
" Soit que l'ennemi ait fait fauter un fourneau vers
l'angle CaiJlaot de fon
ehemi" <ou'Vert,
ou que ['aC–
fié¡¡é ait fait fauter vers ces endroits une partie des
" paliOildes; Ii-tbt que le fourncau aura joué, o.n fera
palfer des travailleurs dans fon entonnoir, qui s'y
" couvriront promptement,
&
qui enCuite écendront le
log~tnent
daos le
eh.",in eou'Ver-t
de part
&
d'au–
" tre des c6rés de fon angle faillam .
" On communiquera la tranchée double, ou la dou–
ble Cappc de I'arrcre du glacis avee ce logemenr,
" pOllr étre plus en état de le Cofttenlr, s'iI en el! be–
" foin ,
&
pOllr pouvoir communiquer plus sOrement
" avec lui. Une des grat)des 3ttentiofl.s qu'il faut avoir
" dan¡ ce logement, e'ell d'en bien couvrir
le~
extré_
" mirés, c'ell-a-dlre de s'y bien trav(rfer pour fe cou.
ATT
7I1
" vrir des feuN des autres parties du
ehemi" eo/,
'V.rt,
" ou l'cnnemi fe
tiene
enCOre
.
" LorCque ce logemene Cera p:irvenu aupres des pre–
mieres craverCes du
ehemi" e01lwrt,
ti
I'ennemi ell
" eneore derriere, comme
iI
ne peut y
~tre
qu'cn treS–
petit nombre, eu égard
iI
l'cCpaee qu'il ya, on l'el1
" fera chaífer par une compagnie de grenadiers , quí
" tomberont brufquemene fur lui; apres quoi on fera
chercher dans la partie qu'ils auront abandonuéc ,
I'ouvcrture ou le fauciífol1 de la mine;
&
ti 011
la
" trouve, comme il y a apparenee, on I'arraehera,
&
" 011 rendra par:l' la mine ioutile. On pourta auffi
" faire paífer quelques eravailleurs dans
le
pa/Jagc
de
la
" traverfe: ils y feront u'n logemem qui Cera un dcs
" plus furs de eeux que 1'011 peur faire dans certe pro–
" ximité de l'ennemi . On pereera enCuite ul1e enrrée
" dans le
ebemi" e01l'Vert
vis-a-vis ces eraverfes;
0 11
" .Ia prolongera jufque vers le bord du foffé, en fe
" couvrant de la eraverCe; apres quoi on fera partir
" une fappe de cbacune des exrrémirés de ce paífage ,
" c'cll-a-dire envirdn du bord de la concreCcarpe , les–
" quels fuivrollt ii-peu-pres I'arrondiífement de cetre
" contreCearpe, vers le milieu de I3quelte elles fe ren-
contrerollt. On enfoncera beaueoup ce Jogcment,
afin qu 'il ne cauCe point d'obllacle
a
celui du haut
" du glacis;
&
I'on fera enCarre de laiífer devant luí
" jufqu'au bord du foOe, une épailleur de terre fuffi–
" Came pour réfi!ter au caoon des flanes
&
de la Gour–
." tine .
00
blinde ce logement pom y erre
ii
couvcrt
" des grenades.
JI
cll d'une grande utilité pour don–
" oer aes déeouvertes dans le
[uiré.
" On continuera pendant le tems qu'on trav aillera
" a
ce logement daos I'intérieur du
ehemi" eott'Vert ,
" le logernenr du hant du glacis , jufqu'aux places d'ar-
mes rentrantes, d'on I'on pourra chafler I'ennemi de
" vive torce, par une
attaque
de quelques compa–
" goies de grenadicrs, fuppofé qu'il fe Coit obfliné
a y
" demeurer' malgré le feu des ricochets, des bombes,
&
des pierriers. L'eonemi les ayant toralemem aban–
" données, on
y
fera un logement cn portion de cer–
" ele daos l'intérieur, ainli qri'on I'a déjii dit précé–
" demment.
D e
/'
attat¡ue de 'Vi'Ve force du ehemin .ou'Vert.
"
n
" y a une autre maniere de cbatIer I'ennemi du
eh,mi,.
eOl/'Verl
plus prompte, mais auffi beaucoup plus meur–
triere, plus ineertaine,
&
infinimenc moins 'Cavante.
" Elle confille
ii.
faire une attaque fubite de tout le
chemin eouvert du from de I'attaque,
a
en chaífer
I'eonemi a force ouverte,
&
a
s'y établ ir immédia–
temene apres par un bon logernent.
" 11
Ce trouve des cireonllanees qni obligent de pren–
" dre quelquefois le parti d'auaquer auffi le
ehe¡nin
eo,,'Vert:
comme 10rCque I'on oe penr pas érablir des
batteries
iI
rieochets pour bame Ces branches , de me–
" me que les faces des pieces de fortificarían du front
de l'
atta'!tte,
OU qu'on préfume que I'cnnemi n'ell
" pas en érat de réfiller
¡¡
une
atta'!,,.
de la forre;
Oll enfin qu'on croit ne devoir rien négliger pour
s'emparer qllelques jonrs plutÓt du
ehemin cou'Vert :
" en -ce cas 00 prend le partí de faire celte
atta'!ue .
'\ Voici en peu de mots comment on s'y conduir.
" Lorfqu'on:l pris le partí
d'atta'lue; /e ehemi" eou –
'Vert
de vive force, on fait eoforre que la troilieme
" parallele avance ou empiete fur le glacis: plus elle
" Cera avaocée,
&
plus
l'atta'lNe
fe fera avantagen–
" Cement . On fait des banquetres tour le long de cet–
" te parallele en forme de degrés jufqu'au haut de fon
parapet, a!in que le Coldar puiífe paífer aifément par–
" dellus, pour aller • l'
atta,!'" d" ,hcm;" eOl/'/Jert .
" On fait un amas conlidérable de rnarériaux fur le
" revcrs de cetre Ilgne,
&
dans la ligne méme , com–
me d'outils, eje gabions, de faCcilles , de Cacs
a
ter–
" re,
&e.
afin que rien ne manque pour faire prom–
ptemene le logemene,
~pres
avoir cnaífé I'ennemi du
" chemin couverl . On commande un plus grand nom–
bre de compagoies de grenadiers qu'. I'ordinairc,
" on les place le long d,e la
troi~eme
parallelc, fur
quatre ou fix de hauteur ;
&
les eravailleurs Com der–
" riere eux,
fin
les revers de eetre parallele, munis
de leurs outils, de gabions, fafcines,
&
e.
On a foin
" que tous les autres polles de la tranehée foient plus
"garnis de
troupe~
qu'ii I'ordinaire., afin de :?urnir
d~
" íecours
a
la te.e s'il en ell bcColtl,
&
qu lis faífent
" feu fur les défenCes dc I'eunemi, \lu'ils peuvcne d¿-
couvrir: les grenadiers font auffi armés de haches pour
" rompre les paliífades du chemin couvert.
" On dOQne ordre aux batterles de canon, de mor–
" tiers,