Table of Contents Table of Contents
Previous Page  788 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 788 / 864 Next Page
Page Background

710

ATT

,1

&

la haie vive de la berma, ,'il Y

en

Q

une vls-a–

, vis I'endroit par lequel on veut entrer dans la

demi–

:,

11I"e;

s'y introduire enCuite,

&

faire les logemens tour

" comme dans les

demi-Ilmes

revC:lUes .

, Tour ce que 1'00 vient de marquer pour la prife

" de la

dtmi-Irmt,

ne fe fait que 10rCqu'on veut s'en

" emparer par la Cappe,

&

avec la pelle

&

la pioche:

" mais 00 s'y preod quelquefois d'une maniere plus vi–

" ve

&

plus prompte;

&

pour cela,

d~s

que la breche

" eCl préparée,

&

qu'on I'a miCe en état de pouvoir la

" franchir pour entrer dans la

dtmi-hme,

on y monte

" a I'alfaut bruCquement, a peu-pres comme dans les

" atta,,"",

de vive force du chemin couvert,

&

I'on

t~che

de joindre I'ennemi,

&

de le chalfer entiere–

ment de I'ouvrage .• Cette

attal{..lI'

eCl alfez périlleu–

" fe,

&

elle peut COuter bien du monde, 10rCqu'on a

" affaire

3

une gamiCon courageuCe,

&

qui ne cede pas

" aiCément COIl rerreln. Mais il y a fouvent des cas

011

" I'on croit devoir prendre ce parti, pour accélérer de

" quelques jours la prife de la

"emi-Irmt .

" Si-t/lt que I'on eCl maitre du haut de la breche,

" on

y

fait un logement fort

a

la hate, avec- des ga–

" bion5

&

des fafcioes;

&

pendant qu'on le fait,

&

" meple pendant qu'on charge I'ennemi,

&

qu'on

1'0-

" blige d'abandonner le haut de la breche, 00 détache

" quelques foldats pour deher de découvrir les mines

" que I'ennemi doit avoir faites dans I'inrérieur du rem–

" part de la

demi-Im.. ,

&

en arracher ou couper le

"

~aucilfon.

Si I'on oe peut pas réuffir a les rrouver,

" I1 oe (aut s'avancer qu'avec ,circonCpeétion,

&

ne pas

" fe temr tous enCembl", pour que la mine falfe un

" effet moins conlidérable . Souvent I'ennemi lailfe tra–

" vailler a.u lo&,ement fans t;9P s'y oppoCer, parce qu'il

" ne Ce falt qu avec une tres-grande perte de monde

" les travailleurs

&

les troupes étant pendam le rem;

" de fa conllruCl:ion abColument en butte

i

tOut le feu

" de la pla,ce, qui ell bien Fervi,

&

que la prox imi–

" té rend

~rcs-dangercux

;. mals 10rCque le logement com–

" mence

a

prendre forme, I'ennemi fait (,uter fes mi–

" nes ,

&

il revient enCuite dans la

d,'mi-Irme

pOU\'

eC–

" fayer .de la reprendre

a

la favcur du

deCo~dre

que

" les mllles ne peuvent manquer d'avoir cauCé parmi

" les rroupes qui y étoient établies. Alors iJ faut reve–

" nir fue lui avec des troupes qui doivenr etre

a

porrée

" de donner du fecours

a

celles de la

dtmi-I,me

&

" s'érablir dans les excavatiol1s des mines;

&

enlin 'ren–

" dre le logement foJide, le garnir d'un álfez grand

" nombre de foldáts, pour

~tre

en érar de rélifier

a

" rous les nouveaux efforts de I'ennemi.

" Cer ouvrae;e ne peur guere ttre ainli difputé que

" lorCque la

demi-hme

a un réduir, parce que le ré–

" duit donne une retraite aux Coldats de la place qui

" défendent la

d.mi

-Iune,

&

qu'i I met

a

port"e de rom–

" ber aifémcllI daos la

demi-Irme:

car s'iI n'y en a

" poior

&

que I'ennemi foit chalfé de la

dmri-Iune,

" il ne peut plus guerc renter d'y revenir, Cur-tour

Ii

" la communication de la place avec la

demi· lrme

eCl

" vue des batreries

&

des logemens du chemin ' couvert:

" car

Ii

le folTé efl plein d'eau, cette communication

" ne pouera fe faire qu'avec des bateauI, qu'on peur

" voir aiCémem du chenlin couvert,

&

qu'on peut ren–

" verCer avcc le canon des batteries;

&

Ii

le folfé eCl

" fec,

&

qu'il y ait une

c~poniere,

la communication,

" quoique plus fare , n'eCl pourtant pas Cans danger,

a

" cauCe du feu qu'on

y

peur plonger des

lo~emens

du

" chemin couverr, enforte qu'il ell alfez dlfficile que

" I'ennemi y puilfe faire palfer alTez bruCqucment un

), cGrps dd rroupes fuffiCanr pour reorrer dans la

demi–

" lu"e

&

s'en emparer; iJ lui manque d'aiJleurs de la

" place pour s'aifcmbler

&

tomber tour d'un coup a–

" vec un gros corps Cur les logemens de la

demi-Iu"e.

" 11 Y

auroit Ceulement un cas on

il

pourroir le fai–

" re; favoir, lorfqu'on a pratiqué dans l'ang;le de la

" gorge de la

demi-hme

un cfpace

a

peu-pres de la

" graudeur des places d'annes du chemin couvert; cer '

" efpace ne peur erre vil du chemin couvcn , ni de

Ces

" logemens,

&

il

Y

a ordinairement des degrés pour

" monter du fond du folfé dans la

dem,i-lm1e,

I'enne–

" mi pourroir en profiter pour elfay er d'y venir : mais

" Ii

I'on fe tiem bien fur

Ces

gardes ,

&

qu'on ne fe

" lailfe poim Curprcndre, il fera toujours aiCé de le re-

" poulfer meme aver perte de

f.'\

par!; parce qu'alors

" on a contre lui I'avantage de la fituation,

&

qu'i1

" ell obligé d'attaquer a découvcrr, pendaDt que I'on

" fe défend f.woriCé du logement.

" Le tellls le plus favorable pour I'attaque de la

d.–

~,

mi- /un"

de vive force, eCl la lIuir; le feu de I'en-

ATT

" ncmi en-.efl bien moins filr qu'il ne le Ceroit le ¡our ".

Atta/lue dtJ plaees par

M. le Blond.

A

T T A

Q

u

E

du ehemin eouvtrt ·

c'eCl

dans

l'

Arl

mi/itaire,

les moyens qu'on emp,dye

po~r

en challer

I'~nnemi,

&

pou~

s'y érablir enlilite. Cette

atta,!l"

fe

falt de deux manteres,

00

par la Cappe ou de vive for–

ce. On va donner une idée de

chac~ne

de ces

atta–

'JI/ts.

Lorfque la troilieme pnrollele, ou place d'armes elt

folidemenr étabJie au pié du glacis,

&

qu'on veut s'em–

parer du

ehemi" COUV<rt

p3r la Cappe, on s'avance en

zig-zag par une fappe fur les

arr~tes

des angles faiJlans

du

eh.mi

" e01tvert

atraqué;

&

comme il ell alors forr

dif!icile de fe parer de I'enfilade, on s'enfonce le plus

I'rofondémem qu'on peur, ou bien I'on fair de fréquen–

tes traverCes. On arrive auffi quelquefois a I'angle faiJ–

lam du glacis par une tranchée direéte qui Ce conllruit

ainli .

Deux fappeurs poolfent devanr eux, le long de I'ar–

rete du glacis, un gabion farci ou un mantelet . lls font

une Cappe de chaque c/lté de ceHe

arr~te.

lis en font

le folfé

be~ucoup

plus profond qu'a I'ordinaire,

~our

s'y

couvrir plus fúremenr du fcu de la place . Cette

fappe qui chemine ainli des deux c/ltés en meme rems ,

fe nomme

doublt fappe.

Elle a un parapet de chaque

c6té,

&

des rravedes dans le milieu , de diltance en

diClance.

VoyeJl:.

TRANcHE'E DIRECTE. LorCqu'

elle eCl parvenue

a

la moitié, ou aux deux tiers du gla–

cis, on conflruit des cavaliers de tranchée pour com–

mander

&

enfiler les branches du

eh.min eottvtrt . Vo–

yeJl:.

C

A V A L

J

E

J(

DE

T R

A

N

C

H

E'I! .

Ces cavaJiers bien établis, il efl aifé de pouller la

tranchée direéte juCqu'a I'angle faillam du

chcmi" eo,,–

v<rt,

&

d'établir

it

la poime de cet angle

&

fur le haut

dn glacis, IIn perit logemeor en arc de cereJé, dout le

fen peur obliger I'ennem i d'aban donner la place d'ar·

mes qui eCl en cet endroit. Ou étend enCuile ce loge–

melll de part

&

d'aurre des branches du

ehemi" ,ou–

v e't,

en s'enfonyanr dans la panie fupérieure ou la

Crete du glacis,

it

la dil1ance de trois roifes du c/lté

in~

térieur du

ehemi" co"vert,

afin que certe épaiifeur IUl

ferve de paraper

iI

I'épreuve du canon.

.

L'opération que I'on vient de décrire pour parvemr

de la troilieme parallele a I'augle (aillant du

,htm~.

eOll1'ert

fe fait en meme rems fur touS les angles fall–

lans du' fronr anaquC' . Ainli I'ennemi fe IrouvC obligé

de les abandonner

a

peu-pres dans le meme rems . Le

logement fe comioue enfuite de pan

&

d'aurre de ces

angles vers les places d'armes remrantes du

ehemi" eOl<–

'lJ~rt

.

00

obJige I'eonemi d'abandonner ces places d'armes

par des baneries de pierriers qu'on confiruit vis-a-vis,

&

qui joignelll les lo¡!emens des deux branches du

ehe–

m;" ,"lIverl,

qui forment les angles rentrallS . Ces bat–

teries étant conClruites, elles fom pleuvoir une

grcle.de

cailloux dans les places d'armes, qui oe permettem pas

a

I'ennemi de s'y foiltenir. On avance rouíours pen–

dant ce tems-I

it

le logement des branches verS la place

d'armes;

&

lorrque I'ennemi I'a abandonné, on comi–

Que le logement du lílacis tout autour des faces de la

place d'armes. On falt un autre 10/íemem dans la place

d'armes qui communique avec cel'ul de fes faces .

11

s'é–

tend

a

peu-pres circulairement le long des demi·gorges

des places d'armes.

Ce logemem bien étaoli

&

dans_fon étar de perfe–

a ion , empeche I'ennemi de reveuir dans le

eh.mi

"

eOUVtrt

pour ellayer de le reprendre.

Tous ces logemens fe fom avec des gabions

&

des

farcines. On remplit les gabions de terre; on met des

fafcines delfus,

&

I'on reeouvre le tout de terre.

" Dans lOut ce detail nous n'avons point fait ufage

" de mines, afin de limplitier autam qu'il eCl poffible

" la deCcription des travaux que I'on fair depuis la tmi–

" lieme parallele, pour fe rendre maitre du

~h.mi

"

"

co1tvtrt.

Nous allons Cuppléer aétuellemenr

a

cette

" omiffion, en parlant des principales difficultés que

" donnent les mines, pour parvenir

ii

chalTer I'ellnemi

" du

ehemin eouvert .

" Sans les mines il feroir bien difficile

a

I'ennemi de

" retarder les trnvaux dom nOlls venons de dOl1ner le

détail, paree que les ricochets le défolenr enrierement,

:: &

qu'ils labourent toures Ces défenfes, en

Corte

qu'il

" n':1 aucun lieu ou il puilTe s'en mettre a I'abri; mais

" il peut s'en dédommager dans les travaux Coilter–

, reins, on fes mineurs peuvent aller, pour ainfi dire,

" en sureté , tandis que ceux de I'affiégeam, qlli n'om

,: pas la ml':me connoilTallce du terrein, ne peuveDt a1-

" ler